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Vienne (Autriche). Martin Sellner : « Les frontières européennes pourraient être mieux défendues si les Européens travaillaient ensemble » [Interview]

Comme chaque année en juillet, le mouvement identitaire autrichien a organisé une manifestation pour demander la remigration. L’évènement réunit l’ensemble du mouvement identitaire européen : Pays-Bas, Bretagne, Italie, Allemagne, France, Espagne, Roumanie entre autres. La manifestation a eu lieu le 20 juillet cette année. A cette occasion, nous avons interrogé Martin Sellner.

Martin Sellner est un activiste identitaire autrichien. Il est notamment connu pour sa conférence, à Potsdam sur la remigration. La conférence a déclenché une polémique sur la scène politique européenne au sein du groupe Identité et Démocratie entre le Rassemblement National et l’AfD. Pourchassé par le régime, aimé de la jeunesse : Martin Sellner est le leader d’opinion le plus important de la Nouvelle Droite. Notre correspondant Matisse Royer l’a interviewé en collaboration avec Breizh-Info et Freilich Magazine dans le cadre de notre série « Vision d’Europe ».

Breizh-info.com : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Martin Sellner : Je suis originaire de Vienne et je milite dans toute l’Europe pour la préservation de notre identité. Je suis engagé politiquement depuis ma prime jeunesse et je suis porte-parole du mouvement identitaire en Autriche depuis 12 ans. J’ai participé à de nombreuses actions d’envergure, par exemple en Méditerranée, ou dans les Alpes franco-italiennes. Ces dernières années, en plus de l’activisme, je me concentre sur la théorie et la métapolitique. Nous travaillons intensément à l’élaboration de nouvelles visions et de nouveaux concepts, comme récemment la remigration.

Breizh-info.com : Qu’est-ce donc que la remigration ?

Martin Sellner : La remigration est un ensemble de mesures visant à inverser les flux migratoires. Elle représente un changement de paradigme de la politique actuelle en matière d’asile, de frontières et de migration et se déroule en trois phases :

  • sécurisation des frontières extérieures, pushbacks, rapatriement de tous les migrants économiques et lutte contre les passeurs, aide sur place dans les pays d’origine et construction de charter cities en Afrique du Nord.
  • l’expulsion des non-ressortissants criminels et socialement pénibles, une réforme du droit de la nationalité.
  •  une politique de culture de référence, l’inversion des facteurs d’attraction et de répulsion, la fin des abus sociaux et des programmes de retour volontaire pour les membres non assimilés des sociétés parallèles.

Breizh-info.com : Quelle est votre vision de l’Europe ?

Martin Sellner : L’Europe n’est pas une zone économique woke, mais un espace culturel avec des peuples uniques, non interchangeables, et leur histoire. Cela doit se refléter dans la politique européenne. C’est pourquoi nous avons besoin d’une fédération de nations européennes et non d’un super-État déconnecté. La préservation de la souveraineté et de l’identité ethnoculturelle et le refus de la migration de remplacement doivent être le consensus de cette coopération européenne.

Breizh-info.com : Pensez-vous que l’Union européenne devrait être réformée afin de renforcer l’unité et la coopération entre les nations européennes ?

Martin Sellner : En ce qui concerne l’immigration notamment, les frontières européennes pourraient être mieux défendues si les Européens travaillaient ensemble.

L’Europe doit devenir forte et unie pour s’imposer sur la scène mondiale. Nous ne vivons plus au 18e ou au 19e siècle. Aujourd’hui, la politique est aussi toujours une politique mondiale. Nous devons donc enterrer les vieilles inimitiés héréditaires. Il faut une coopération forte entre les États européens pour protéger leurs frontières et s’affirmer économiquement et militairement face aux autres grandes puissances. Mais la première et la plus importante tâche de coopération est la remigration. Car sans remigration, il n’y aura plus de peuples d’Europe occidentale dans 50 ans !

Breizh-info.com : Pensez-vous que nous devrions construire un pré-carré européen de droite ? C’est-à-dire un ensemble de structures pour renforcer les liens, notamment par la culture, mais aussi par la métapolitique.

Martin Sellner : Je suis convaincu qu’un tournant politique ne pourra avoir lieu que lorsque nous aurons brisé la domination des récits de gauche. Le véritable centre du pouvoir, ce sont l’université, la télévision et Internet, pas le Parlement. Le média du pouvoir, ce sont les idées et les concepts. Tous les partis populistes de droite souffrent de leur faiblesse métapolitique. Le camp de droite se compose d’un parti, d’un mouvement, d’une contre-culture, d’une théorisation et d’un contre-public. Tous ces domaines doivent collaborer de manière organique afin d’atteindre un maximum d’efficacité !

Propos recueillis par Matisse Royer

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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