Il se disait prêt à faire le djihad. Majdi Ayari, un jeune migrant tunisien de 18 ans (…)
Le 31 juillet, il avait tenu des propos inquiétants au cœur de la cantine du foyer des Moulins où il était hébergé. À une psychologue qui voulait l’entendre, le jeune homme s’est décrit comme un moudjahidine. “Si tu parles je te tue, je n’ai pas peur d’une ceinture d’explosifs”, l’aurait-il alors menacée. (…)
Il est arrivé en France à l’été 2021. Il a déjà été condamné plusieurs fois par des tribunaux pour mineurs, notamment en Avignon ou à Nice, pour des affaires de vente de stupéfiants.
Dans son téléphone, les enquêteurs ont retrouvé son historique de recherches web. Guère rassurantes vues de l’extérieur: des éléments sur la prochaine commémoration du 11 novembre – dont il affirme à la barre ne pas savoir de quoi il s’agit – mais aussi des recherches sur une armurerie à Nice, sur des équipements tactiques. Autre recherche sur un Glock – une arme semi automatique notamment utilisée par les gendarmes – mais il semblait chercher un modèle à air comprimé.
Une de ses lectures, un livre apocalyptique, faisant la part belle au djihad, interroge également. L’avocat du jeune homme, Me Baptiste Bermondy (…) “un jeune qui part dans tous les sens, mais rien ne permet dans ce dossier de le présenter comme un radicalisé qui prépare un attentat”.
Trois ans de prison ferme avaient été requis. Le tribunal a entendu la plaidoirie de Me Bermondy et a finalement condamné le jeune homme à quinze mois, avec interdiction de territoire français pendant cinq ans.