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Quand les opposants vont-ils enfin s’opposer ?

L’agitation de la classe politique, suite aux déclarations de Mélenchon, prête à sourire, ou donne la nausée, tant la fausse indignation s’accorde avec la veulerie ou la cécité érigée en dogme. Destituer Macron s’il s’entête à refuser le résultat de l’élection, voilà l’objet de la discorde. Une menace en trompe l’œil qui cache bien autre chose.

Mais revenons sur le fond de l’affaire. Quels sont les outils mis à la disposition des députés pour forcer notre monarque à respecter le verdict des urnes ? Qu’en disent les intéressés. Nous avons eu Tondellier, qui ne considère pas cela comme la priorité de son parti, persistant à pousser son égérie vers Matignon. Et si Macron refuse Lucie Castets, que fera-t-elle de plus à part protester et faire la grimace ? Elle ne le dit pas. Olivier Faure lui, juge que seule la motion de censure est l’outil adéquat. On a déjà pu apprécier l’efficacité des précédentes, et quand on constate avec quelle célérité tous se rangent derrière Macron pour lui éviter écueils et difficultés, on peut douter d’en voir une aboutir. Comme toujours il refusera de mêler sa voix avec le RN, pour peu que le RN en fasse autant, pas besoin d’un dessin pour comprendre que le résultat sera aussi éclatant que toutes celles votées du temps de Borne.

Autre bémol, pour renverser un gouvernement encore faut-il qu’il y en ait un officiel… l’article 8 ne donnant aucun délai pour la nomination du Premier ministre il n’est pas improbable que devant l’impasse d’une majorité favorable à Macron, il garde Attal. Que fera-t-il dans ce cas ? Il censurera un gouvernement démissionnaire ? On va finir par rire franchement. Sont venus ensuite les propos du camp de la macronie. Envisager la destitution serait d’après eux un chantage anti républicain. Pincez-vous, ce n’est pas une blague, vouloir appliquer un article de notre constitution serait selon leur lecture antirépublicain ! Cela en dit long sur la vision qu’ils se font de ce qu’ils prétendent être une démocratie.

En attendant Macron continue son cirque politico-médiatique, avec la consultation des chefs de partis, un peu à l’image de ses cahiers de doléances, ses réunions foireuses de Saint-Denis. Il brasse du vent fait croire qu’il prend l’avis de tous, pour ne retenir que le sien. Ce jeu amuse la classe politique qui s’y prête docilement, mais certainement pas le peuple qui a voté et qui ne retrouve pas, pour le moment, les effets de sa décision à la tête du pouvoir. En réalité, on sait depuis des années que les réactions de ce président là échappent à la logique constitutionnelle et politique et que quand des analystes sensés raisonnent de manière rationnelle, ils se trompent forcément puisque Macron a un profil particulier, obéit à une logique et à un agenda qui nous sont à la fois étrangers et défavorables. En l’occurrence, on sent confusément qu’il nous amuse en cherchant à gagner du temps, mais il attend ou espère quoi au juste ? Il y a l’annonce d’une mise sous tutelle financière par l’Europe, celle d’une nouvelle pandémie mondiale, ou encore celle de guerres encore larvées mais qui pourraient devenir de vaste conflits régionaux, en Ukraine et à Gaza… et qui pourrait permettre, éventuellement, de déclencher une forme d’état d’urgence qui conduirait ce président à gouverner seul ? On n’en sait rien encore, on sait seulement que ce président, du fait de son absence de scrupule et de son affranchissement permanent de la logique et des règles, nous a habitués à rebondir de manière inattendue.

Autre argument, le destituer dans ce cas ne serait pas conforme à l’article 68. Que les détracteurs se rassurent, avec tous les manquements successifs, dont il a émaillé ses sept ans de pouvoir, ils ne devraient avoir que l’embarras du choix. Qu’ils consultent le site d’Asselineau, il y a un dossier complet et circonstancié sur le sujet.

Le blocage institutionnel est bien réel et le problème central n’est pas cette absence de majorité qui inquiète Macron, mais bien sa propre présence à la tête de l’État. Pourquoi cherche-t-il à tout prix une majorité ? Pour le bien du pays voyons ? En réalité ne serait-ce pas pour son confort, parce qu’il doit avoir encore une ou deux réformes délétères à faire passer ? Sinon il se contenterait de suivre l’esprit de la constitution et nommerait un Premier ministre dans les rangs les plus fournis. La séparation des pouvoirs l’exigerait, mais on a vu ce qu’il faisait de ce principe-là ! Ne s’est-il pas impliqué fortement dans la campagne législative, au point d’orchestrer lui-même les désistements et alliances entre les deux tours ! A-t-on eu des réactions ? S’est-il associé à la défaite ? Non, pire il a maintenu Attal, censé expédier les affaires courantes, alors qu’il élabore en presque catimini le futur budget. Il fait exactement comme s’il avait gagné, ou s’il possédait tous les pouvoirs, jugeant seul de qui est habilité à diriger le pays, niant une fois de plus le désir du peuple. En réalité Mélenchon montre plus qu’il ne menace, que tous les outils qui étaient prévus pour permettre au peuple de se reconnaître et se faire respecter sont obsolètes, réduits à néant.

Qu’est ce que cette classe politique usée et usante qui persiste à se maintenir au pouvoir et à décider en dépit du résultat des élections ? Que représente un Bayrou seul ? Un Xavier Bertrand ? Un Philippe ? Et même en s’associant, ils sont encore très loin d’une majorité, mais ne se gênent pas pour clabauder qu’il est nécessaire d’exclure les extrêmes réunies, soit la majorité des députés de l’hémicycle et des électeurs. L’article 68 n’a aucune chance d’aboutir, comme le RIP, comme une motion de censure… Mélenchon vient simplement de secouer un squelette sans vie, celui de notre constitution qui ne possède plus les dispositifs qui devaient assurer la vie démocratique de notre pays. Ils ont été transformés pour consacrer et concentrer les pouvoirs dans les mains d’un monarque inamovible, devenu intouchable par la complaisance d’une classe politique de plus en plus indigne ou aveugle. Macron s’amuse, joue la montre, tergiverse et si le 25 août il ne nommait personne ? D’ailleurs d’autres, au Sénat, commencent à dire que ce sera plutôt septembre…

L’impuissance de notre constitution à faire respecter la voix du peuple n’est plus un fantasme, et le coup de gueule de Mélenchon n’a que le mérite d’en faire état. Face à cette infirmité, que reste-t-il au peuple, lui qui voit son expression détournée, étouffée, niée ? Le renoncement ou la révolte. Qu’est-ce qui est le plus inconvenant, virer un homme détesté, ou laisser monter l’exaspération d’un peuple ?

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Gilles La-Carbona pour le RPF

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