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Messieurs les censeurs, bonjour : l’incroyable confession de Mark Zuckerberg

@Anurag R Dubey/Wikimedia Commons
@Anurag R Dubey/Wikimedia Commons
C’est un immense scandale qui fait bondir une partie de la classe politique française et américaine et laisse l'autre silencieuse. Une confirmation de la fragilité croissante de la liberté d’expression dans les démocraties occidentales, sans tambour ni trompette. La preuve que Big Brother n'est plus seulement une fiction.

Alors que la France vient d’arrêter le patron du réseau social Instagram, que le groupe Meta ferme, en France, les comptes de plusieurs médias patriotes et que le commissaire Breton menace ouvertement Elon Musk et X, le patron de Facebook Mark Zuckerberg avoue qu’il a subi et cédé à des pressions politiques, et non des moindres. Et qu’il le regrette… Les questions serrées du sénateur républicain Ted Cruz, en commission du Sénat américain, et les nombreuses preuves accumulées ne laissaient pas d’autre issue à Zuckerberg.

re issue à Zuckerberg.

 

Le tweet est donc tombé ce 27 août, sur le réseau X d’Elon Musk. Il provient de la House Judiciary (GOP, Grand Old Party, républicaine), soit le comité permanent de la Chambre des représentants des États-Unis, notamment chargé de superviser l'administration de la justice au sein des tribunaux fédéraux.

Grande victoire pour la liberté d'expression

Cet organisme officiel rend publique une lettre du créateur de Facebook au président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants. Dans cette lettre, Mark Zuckerberg admet que l'administration Biden-Harris a fait pression pour que Facebook censure des contenus au moment de l’épidémie de Covid-19. Le jeune patron admet aussi qu'il a cédé à des pressions à plusieurs reprises, privant ainsi les citoyens américains de leur droit constitutionnel à une information libre et transparente... Enfin, Zuckerberg concède que Facebook a étouffé la fameuse affaire de l'ordinateur portable de Hunter Biden, le fils du président américain, retrouvé aux États-Unis avec des documents compromettants. Cet aveu et les engagements de Zuckerberg qui veut respecter désormais la vie privée de ses abonnés représentent « une grande victoire pour la liberté d'expression », affirme le Comité permanent de la Chambre des représentants.

La censure, danger… absurde

Si l'information est largement reprise en France et aux États-Unis, on ne se bouscule pas chez les politiques pour commenter. La députée européenne RN Virginie Joron conclut, dans un message X : « La liberté d’expression sous couvert de "lutte contre la désinformation" est en danger dans les démocraties occidentales. » Également sur X, Marion Maréchal donne la mesure de l’aveu. « Le mea culpa de Mark Zuckerberg sur l’autocensure de Facebook est un tremblement de terre sans précédent qui contraste avec la course à la dérive totalitaire de nombreux gouvernements européens et de l’UE. »

C’est en effet un nouveau pavé vers ceux, nombreux, qui traitaient de complotiste toute personne pas rassurée par la confidentialité de ses échanges sur Facebook. La firme censurait ou transmettait des éléments à l'État, bien sûr sans prévenir les intéressés. Une méthode digne de la Chine populaire et des plus efficaces des États policiers. Exactement ce qu’exige Thierry Breton ? La démarche européenne ouverte vis-à-vis de Musk présente, en tout cas, de grandes similitudes, comme l'indique le média européiste Euractiv.

Aux États-Unis comme à Bruxelles et en France, les apprentis censeurs de l'oligarchie mondialiste devraient méditer Tocqueville : « Dans un pays où règne ostensiblement le dogme de la souveraineté du peuple, la censure n’est pas seulement un danger, mais encore une grande absurdité […]. La souveraineté du peuple et la liberté de la presse sont deux choses entièrement corrélatives [...]. Parmi les douze millions d’hommes qui vivent sur le territoire des États-Unis, il n’en est pas un seul qui ait encore osé proposer de restreindre la liberté de la presse. » Ces hommes sont venus : ils se réclament du... progrès !

Marc Baudriller

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