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ZFE à Lyon les 1ère amendes contre les artisans… Des politiques bouchés !

“La publication d’Emmanuel Cuet sur LinkedIn a fait le buzz mardi 10 septembre. L’artisan d’art aux Ateliers Charignon de Couzon-au-Mont-d’Or a pris une amende de 68 euros pour non-respect de la Zone à faibles émissions (ZFE) à Lyon. Une sanction qui ne passe pas pour ce chef d’entreprise.

Son véhicule est un Crit’Air 4 et ces derniers sont interdits depuis le 1er janvier 2024 dans la capitale des Gaules. « Tôt ou tard, il fallait s’y attendre, et c’est sans coup férir que la première contravention ZFE tombe pour les Ateliers Charignon », écrit-il, photo de l’amende à l’appui.

« Coupable de n’être qu’un artisan »
Dans un long laïus, il prend le contre-pied. Il se dit : « Coupable, d’être dépourvu du bon sésame Crit’Air 1 ou 2, une norme aberrante qui oublie le très faible kilométrage de nos véhicules (moyenne de 5 000 km/an) », ou encore « coupable de n’être qu’un artisan, incapable financièrement de se doter d’une flotte en « électrique » à 300 000 euros ».

Une réaction qui a fait réagir jusqu’aux élus lyonnais. Contacté par la rédaction d’actu Lyon, Emmanuel Cuet a accepté de revenir sur ce coup de gueule. « J’ai dit à la mairie que si j’avais 500 000 euros de trésorerie, j’achèterais des camions électriques, mais je n’ai pas ces moyens. On fait face à des impayés, des charges élevées… »

Des élus veulent l’aider, il refuse.

Il rappelle qu’investir dans un véhicule, « c’est compliqué ». Il se questionne également sur un autre point défendu par les écologistes : « À l’heure d’une décroissance recherchée, détruire nos « vieux » véhicules en parfait état de fonctionnement, faiblement kilométrés, pour produire de nouveaux véhicules est une aberration évidente et un non-sens écologique ! ».

Des élus l’ont appelé en disant qu’ils pouvaient l’aider. « Je n’en ai pas besoin, répond-il. « Je peux régler une amende de 68 euros ».

Le mieux… c’est l’usine à gaz inventée par nos aimables mamamouchis qui veulent nous apprendre la vie et surtout nous imposer leur manière de nous forcer à vivre.

“Il faut savoir qu’une dérogation existe pour les artisans, mais là encore, Emmanuel soulève des incohérences. « Il faut que je déclare chaque déplacement : j’ai une dérogation sur 52 déplacements, mais cela ne tient même pas compte du kilométrage effectué… Puis c’est compliqué, je vais gagner 68 euros pour l’amende, mais je vais solliciter une collaboratrice déjà surchargée pour une bêtise ».

Le chef d’entreprise de Couzon-au-Mont-d’Or réclame un label décerné aux artisans qui entretiennent correctement leurs véhicules et limitent leurs kilomètres dans l’année. « Moi, j’ai une boîte de 80 ans et mon projet, c’est de la redonner à mes collaborateurs. En France, on a vu disparaitre l’industrie, mais on prend le même chemin vers l’artisanat », s’inquiète-t-il.”

Ne pas polluer c’est une bonne idée mais c’est une transition…

Et une transition c’est parfois un rythme qu’il faut savoir ralentir pour la rendre supportable.

Si nos aimables “zélus” pensent que les entreprises et les artisans qu’ils accablent de charges et d’obligations diverses et avariées vont pouvoir dépenser des centaines de milliers d’euros chacun dans des achats d’utilitaires électriques sans autonomie et qu’il faut recharger longtemps ils se trompent et se mettent les doigts dans l’œil.

Ce qu’il va se passer c’est que les chantiers ne se feront plus, que les grandes villes ne seront plus livrées ou qu’il y aura une grosse, très grosses inflation, car au bout du compte, c’est le consommateur qui paiera évidemment les 300 000 euros de véhicules électriques.

Le bon sens voudrait que l’on applique les ZFE avec discernement avec effectivement des dérogations pour les professionnels ne serait-ce que pour assurer… l’alimentation des villes. Ils ne comprendront que quand les pénuries arriveront et qu’ils se fracasseront sur le mur de la réalité.

Charles SANNAT

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https://insolentiae.com/zfe-a-lyon-les-1ere-amendes-contre-les-artisans-des-politiques-bouches/

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