Combat royaliste 40
Par Philippe Germain
Oui, nous aimons la France. Tellement, que nous voulons qu’elle retrouve la splendeur, la gloire et le renom qu’elle avait sous Louis XIV et sous saint Louis.
Oui, pour cette restauration nationale, nous savons que les patriotes doivent d’abord, oui D’ABORD, utiliser la voie politique, celle de nos institutions. Viendra ensuite l’économique et le religieux… la France ne relève-t-elle pas de la civilisation latine, qui nous vient d’Athènes en passant par Rome ?
Oui, cette restauration nationale se fera grâce à un membre des élites qui se lèvera lorsque la crise du régime républicain sera devenue insupportable au pays réel.
Oui, certains intellectuels, comme Marcel Gauchet ou Michel Onfray, commencent à évoquer la crise actuelle de la Ve République comme s’apparentant à celle qui a fait chuter la IVe en 1958. Oui, cette idée commence à se diffuser dans les médias car la classe médiatique découvre naturellement la loi historique qui fait que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Oui, l’élite médiatique commence à faire de l’Empirisme organisateur, c’est-à-dire de la science politique maurrassienne et bainvillienne, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Oh ce n’est qu’un petit, tout petit début, et certains vont s’interroger sur les causes et par exemple faire une analogie entre la guerre d’Algérie et l’actuelle invasion migratoire. Oui, cette analogie est à creuser. Non, elle n’est pas certaine et doit être vérifiée de près.
Oui, ce qui est certain c’est qu’en France les régimes tombent souvent à l’occasion d’une guerre. Une vraie, une guerre… militaire et pas une guerre culturelle comme celle que pratiquent – avec succès d’ailleurs – les islamistes ou celle que ne cessent d’évoquer les droitistes aux idées courtes car en manque de doctrine politique (Maurras revient, ils sont devenus bêtes !).
Oui, ce qui est possible, c’est que la Ve République n’ayant pas tenu sa promesse gaulliste de régime fort, de monarchie républicaine fasse une fausse couche. Ce ne sera que la cinquième… La République qui gouverne mal saura se défendre en changeant tout simplement de numérotation car pour que rien ne change pour le pays légal et les couches sociales qui le soutiennent, il faut que tout change ou plutôt donne l’impression de changer.
Oui, la seule alternative serait que les royalistes aient formé une mademoiselle Monk capable par son influence de « retourner » le maître de l’heure, ou que celui-ci nous lise… mais nous avons déjà été si déçu avec Pétain, De Gaulle et même Mitterrand. Le second scénario est que notre propagande forme le futur maître de la minute. Nous le préférons en grand commis de l’État mais un ou quelques capitaines nous suffiraient comme ce fut le cas lors du coup de force militaire de la révolution des œillets portugaise en 1974. Cours capitaine, la vieille démocratie est derrière toi ! Cours, le vieux monde démocratique sent la poussière.
https://www.actionfrancaise.net/2024/09/17/combat-royaliste-40/