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Ils ont pourtant tous un objectif commun…

On nous annonce un peu partout que Macron aurait le blues du président, alors qu’il a choisi Barnier pour son extrême compatibilité avec lui-même et que son gouvernement contient plus de macronistes qu’il n’en devrait. La réalité est qu’il s’amuse. Il a la main, les oppositions, pour le moment, font comme si elles n’avaient que des atouts mineurs. Au Tarot Macron aurait le 21 et le NFP et le RN l’excuse et le petit. Insuffisant pour vaincre dans cette triangulaire. Le NFP s’excuse de ne pouvoir s’engager aux côtés du RN, quand le RN finit par se faire prendre son seul atout dès qu’il l’utilise. A la fin, c’est Macron qui remporte la mise.

Certains ont imaginé qu’ils arriveraient à jouer ensemble, s’entendre pour faire tomber Barnier, la chose n’est pas impossible, la gauche ne s’est-elle pas acoquinée lors des législatives avec tout ce qui n’était pas le RN pour gagner. Aujourd’hui elle pleure, constatant amèrement que sa victoire ne lui sert à rien. Elle verse des larmes acides sur une réalité qu’elle prétendait suffisante pour obtenir Matignon, quand elle ne lui donnait qu’un billet pour Canossa. Qu’à cela ne tienne, elle persiste et signe avec la loi retraite.

Folie, bêtise incrustée dans ses gênes, peur de gouverner ? Faites votre choix, la liste n’est pas exhaustive. Le RN, n’est pas franchement mieux. Lui hésite à renverser Barnier, invoque-t-il le sacro-saint blanc-seing qui serait la marque de la responsabilisation politique, consistant à ne pas tirer sur l’ambulance, alors que tout le monde s’attend à ce que ce gouvernement illégitime dégage ? Est-ce bien raisonnable de laisser une chance aux imposteurs de trouver une solution aux problèmes qu’ils ont créés depuis 40 ans ? On en rirait presque si ce n’était dramatique. La stratégie de l’usure pour arriver aux prochaines législatives encore plus fort ? Peut-être, mais pas assez pour espérer empocher seul la mise, tant que le mode de scrutin n’aura pas été modifié. Parlent-ils de le réformer au RN ? Pas que nous sachions. Le RN n’a surtout nullement envie d’être désigné comme le responsable de la crise institutionnelle qui suivrait. Et pourtant ne serait-elle pas salutaire, voire indispensable cette remise à plat de nos institutions à bout de souffle ? Mais d’un commun accord il est prescrit de ne pas l’évoquer, même de refuser de l’admettre, ce serait antirépublicain. On ne voit pas bien en quoi.

Politesse du désespoir aurait écrit Boris Vian, lui qui faisait référence à l’auto-dérision, comparable à cette auto satisfaction que nos dirigeants affichent face à une constitution épuisée, et des contre-pouvoirs en berne. De toute évidence, il en ira de la nécessité de réformer tout notre système politique, comme pour la dette. À force de cacher les miettes sous le tapis, ça finit par se voir. Mais le RN se veut le gendre idéal, celui par qui le scandale n’arrive pas. De plus en plus pâle dans ses convictions, de moins en moins pugnace dans son combat, est-il en capacité de gouverner ? On peut en douter. Si tel était le cas il n’hésiterait pas à renverser Barnier et à mettre Macron au pied du mur, obligé de se démettre ou de réaliser un coup d’État sans un mandataire pour masquer sa forfaiture, et conserver un pouvoir qui lui a été ôté par les urnes. Ses arrangements lui permettent de gouverner dans une démocratie en trompe l’œil, au nez et à la barbe d’oppositions, qui n’ont toujours pas compris que le problème principal était Macron et qu’il n’y avait qu’une chose à faire, s’unir pour le forcer à démissionner. Acte qui ne nécessite pas que nous sachions de trahir ses idéaux, mais simplement de se servir des forces en présence pour atteindre un résultat que tous sont censés chercher sans avoir les moyens, seuls, de l’obtenir.

La possibilité de confirmer ou pas ces faits sera donnée dès la semaine prochaine. Au RN de nous prouver que nous nous sommes trompés en écrivant qu’il protège Barnier, parce qu’il a peur de gouverner. Le faire tomber et exiger une réforme des institutions, voilà l’unique attitude qui vaille, et non cette collaboration édulcorée avec un pouvoir, sous prétexte d’une concorde nationale qui n’existe que sur le papier, ou dans les rêves de certains. Il est temps de tout revoir et ça ne peut se faire sans ce préalable. Ce n’est ni un sacrifice ni un drame, mais bien le besoin impérieux de sortir d’une crise politique majeure, qui aura eu le mérite de mettre au jour, non pas forcément l’obsolescence de notre système politique au sens large, mais l’utilisation dévoyée qui en a été faite.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2024/09/30/ils-ont-pourtant-tous-un-objectif-commun/

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