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Terrorisme islamiste : la France toujours en première ligne

HACHOIR TERRORISME

Le terrorisme islamiste n'est pas nouveau. Entre 1979 et avril 2024, le monde a été frappé par 66 872 attentats islamistes, causant la mort de 249 941 personnes, selon la dernière étude sur les attentats islamistes dans le monde de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol). Si les régions du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et subsaharienne concentrent 96,7 % des attaques, l’Europe n’est pas épargnée et des menaces continuent de peser sur les sociétés occidentales, notamment depuis les terribles pogroms du 7 octobre 2023 et plus particulièrement en France, toujours en proie à un risque accru d'attaque terroriste et où cette menace reste bien présente dans les esprits tant le pays a été durement frappé.

La France, cible privilégiée en Europe

« La France a été le pays le plus touché avec 85 attentats islamistes commis sur son sol entre 1979 et avril 2024. Ces attentats ont fait au moins 334 morts » établit la Fondapol dans son rapport. Ce chiffre, largement supérieur à ceux d'autres pays européens (à titre de comparaison, l’Espagne compte 235 morts dans des attentats islamistes contre 52 pour la Belgique et 22 pour l’Allemagne) souligne la violence avec laquelle a été touchée l’Hexagone, où 48,3% des attentats revendiqués par l’État islamique se sont déroulés. Des événements tragiques comme l’attaque contre Charlie Hebdo, le Bataclan, ou l’attentat de Nice en 2016 ont profondément marqué la mémoire nationale et révélé une faille dans notre modèle sécuritaire.

Derrière elle, chaque attaque laisse un climat de peur et d'inquiétude, qui se vérifie encore en 2024 où 83 % des Français s’inquiètent toujours d’une menace islamiste et où 66 % d’entre eux considèrent « que la menace terroriste islamiste est désormais à la fois intérieure et extérieure », selon un sondage Ifop pour le JDD. Le 7 octobre 2023 est également un tournant, faisant resurgir la menace – bien réelle – de l’hydre islamiste puisque 72 % des sondés « estiment que des actes comme ceux commis par le Hamas le 7 octobre pourraient se produire en France ».

La France toujours face à une menace élevée

L’ombre continue de planer. Dans un message adressé aux préfets, Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, reconnait que « la persistance de la menace terroriste à un niveau élevé et l'état de tension que connaît la société commandent le plus haut niveau de vigilance »« Le mois d’octobre est un mois de dangers », a alerté le locataire de la Place Beauvau, sur RTL. L’anniversaire du 7 octobre approchant et l’augmentation de « 181 % des actes antisémites sur les huit premiers mois de l’année », constituent une « conjonction [qui] peut créer un arc électrique favorable à un terreau islamiste et un terreau terroriste », selon le successeur de Gérald Darmanin qui alerte également les préfets sur les probables « mobilisations de soutien à la cause palestinienne ».


Pour la France, l’avenir dépend d’une réponse politique adaptée et déterminée face à cette menace. Invité de BV, en novembre 2023, l’avocat et président du Centre de réflexion sur la Sécurité intérieure (CRSI), Thibaut de Montbrial appelait à un « choc d’autorité en France et en particulier dans la lutte contre la délinquance » afin de s’attaquer aux racines idéologiques du problème. Renforcer les mesures de sécurité tout en s’attaquant aux racines du problème, notamment en matière d'éducation et d'intégration, est essentiel. À Beauvau, si la prise de conscience semble totale, il faut encore que les paroles laissent place aux actes…

Julien Tellier

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