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Sous von der Leyen, c’est un pouvoir autoritaire qui prend la main

par Philippe Rosenthal

Ursula von der Leyen a pris le contrôle total de l’organe exécutif de l’UE. Elle n’a pas été élue par les habitants des pays de l’UE, et c’est – pourtant – elle qui a choisi les autres commissaires européens. C’est le coup d’État le plus parfait réalisé sous le couvert de la démocratie. Tous les pays de l’UE sont tenus en laisse par la présidente de la Commission européenne qui s’arroge le rôle de présidente de l’UE et de tous les États européens en cultivant des liens de copinage, de connivence entre hauts fonctionnaires et lobbyistes privés.

Prise de pouvoir de von der Leyen sur les pays de l’UE

«Lorsque von der Leyen a présenté la composition et la structure de la nouvelle Commission européenne le mois dernier, même les grands médias généralement favorables à Bruxelles ont été contraints d’admettre que ce qu’elle avait réussi n’était rien de moins qu’un coup d’État», fait remarquer UnHerd.

«En plaçant les loyalistes dans des rôles stratégiques, en marginalisant ses détracteurs et en établissant un réseau complexe de dépendances et de tâches qui se chevauchent qui empêchent tout individu d’acquérir une influence excessive, la présidente de la Commission a préparé le terrain pour une prise de pouvoir supranationale sans précédent qui centralisera davantage l’autorité à Bruxelles – en particulier entre les mains de von der Leyen elle-même», poursuit le chroniqueur de UnHerd.

Ce coup d’État se décline de la présidence de la Commission européenne aux élections législatives au niveau d’un État comme cela a été le cas en France alors que le RN a obtenu le plus grand nombre d’électeurs. «L’avancée de l’extrême droite aux élections européennes est annulée», a, aussi, rapporté Observateur Continental. Au niveau national, tant qu’au niveau supranational (UE), les partis politiques d’extrême droite qui sont approuvés par les habitants de l’UE n’ont pas le droit de citer et de représenter leurs électeurs alors qu’ils récoltent des voix importantes. En France, le RN est torpillé au niveau national comme au Parlement européen et dans les instances européennes. Il en va de même pour l’AfD en Allemagne qui est officiellement refoulée par l’establishment dont fait von der Leyen fait partie.

«Von der Leyen au début de la phase chaude de la campagne électorale européenne, a attaqué l’AfD», a rappelé le FAZ.

Pour Alice Weidel, présidente de l’AfD, «la réélection d’Ursula von der Leyen est une décision fatale pour l’Europe».

«Aujourd’hui, c’est un mauvais jour pour l’Europe. La confirmation de von der Leyen à la présidence de la Commission est une déclaration de faillite pour l’UE. Des finances en ruine, une économie planifiée verte et une désindustrialisation, des mesures arbitraires contre la souveraineté des différents États membres, des milliards de dégâts dus à des accords douteux sur les vaccins et des allégations de corruption non résolues sont les résultats du premier mandat de von der Leyen. Cette décision fatale montre une fois de plus clairement que l’UE a besoin d’une réforme urgente et fondamental», martèle-t-elle.

L’ hyperprésidente qui outrepasse ses fonctions

Le quotidien Le Monde pointe de la plume l’«hyperprésidente» Ursula von der Leyen qui outrepasse ses fonctions en affichant les orientations diplomatiques sur le conflit en Palestine, sans oublier sur le conflit en Ukraine : «La présidente de la Commission européenne a exaspéré certains États membres en affichant, en Israël, après l’attaque du Hamas, une position plus pro-israélienne que celle des Vingt-Sept. En d’autres occasions, elle a déjà outrepassé ses fonctions, notamment dans la relation avec les États-Unis». Le Monde rapporte qu’elle «arrête certaines décisions sans consulter les États membres», qu’«elle déploie tant d’efforts pour plaire à Washington, quand les intérêts communautaires et américains ne sont pas toujours alignés».

Ouest-France titre : «Ursula von der Leyen, l’hyperprésidente peu partageuse du pouvoir». Le quotidien français a souligné la colère du responsable des Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell quand von der Leyen, allant en Israël, a pris position pour l’État hébreu car dans ce déplacement elle n’a représenté personne d’autre qu’elle-même.

La survie politique de von der Leyen surprend car elle a un passé catastrophique en Allemagne quand elle était ministre de la Défense, ministre du Travail et des Affaires sociales, ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse. «L’opposition allemande publie un rapport d’enquête accablant sur la responsabilité d’Ursula von der Leyen dans un scandale qui a coûté des dizaines de millions d’euros au ministère [de la Défense] qu’elle dirigeait avant de partir pour Bruxelles», avertit France Info. Sous sa responsabilité des dizaines de millions d’euros ont été dilapidés sans contrôle pour payer des consultants, conseillers et autre sous-traitants privés, cachant souvent des liens de copinage, de connivence entre hauts fonctionnaires et lobbyistes privés.

Politico a relaté le fait qu’elle a semblé tenter de faire obstruction à l’enquête parlementaire quand il a été constaté que ses deux téléphones portables professionnels saisis pour les besoins de l’enquête avaient été consciencieusement expurgés de tout message avant d’être livrés à la commission. «Après avoir pris la direction du ministère [de la Défense], von der Leyen elle-même a introduit des cabinets de conseil en gestion dans la maison», fait savoir TAZ. «Elle a nommé Katrin Suder, une ancienne employée de McKinsey, secrétaire d’État pendant quatre ans», rajoute le quotidien berlinois. TAZ rapporte que du temps de sa fonction, «son fils David von der Leyen est associé au cabinet de conseil McKinsey». Les magouilles de von der Leyen étaient connues du tant de ses fonctions comme ministre en Allemagne, pourtant elle a eu le droit de se présenter au poste de présidente de la Commission EU.

Aujourd’hui, reconduite au poste de présidente de la Commission EU, «l’hyperprésidente peu partageuse du pouvoir» est en train de refermer dans sa main les pouvoirs de ce monstre administratif qu’est l’UE. Dans, «L’Europe qui pousse à la guerre répartit les portefeuilles européens», Observateur Continental note que «von der Leyen se dit favorable à l’idée de créer un poste de commissaire européen à la Défense» pour orienter son objectif d’entraîner les pays européens dans le conflit contre la Russie.

En choisissant Kaja Kallas, fille de Siim Kallas, ancien Premier ministre d’Estonie et ancien commissaire européen aux Transports, est soutenue par l’OTAN, comme commissaire des Affaires étrangères, l’aspect d’hérédités des prises de pouvoir en UE est dévoilée, comme la connivence pour les mêmes intérêts financiers, politiques où l’avis des peuples européens ne comptent pas. Ainsi, une petite caste – par ailleurs fortunée – dirige.

Enfin, von der Leyen s’emploie à transformer la Commission «d’un organe collégial en un bureau présidentiel», a noté Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC Paris. La concentration des pouvoirs de l’UE se trouve réunie en sa personne et les cabinets privés de conseil où la transparence n’existe pas et où l’accusée de fraudes refuse simplement de répondre aux enquêteurs.

«La Commission a étendu furtivement ses pouvoirs depuis longtemps, passant d’un organe technique à un acteur politique à part entière, ce qui a entraîné un transfert majeur de souveraineté du niveau national au niveau supranational au détriment du contrôle démocratique et de la responsabilité», conclut UnHerd.

source : Observateur Continental

https://reseauinternational.net/sous-von-der-leyen-cest-un-pouvoir-autoritaire-qui-prend-la-main/

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