Michel Festivi
Tout le monde se souvient du « French doctor », le porteur de sac de riz qui arpentait la planète au secours de la Terre entière - la France et les Français qui souffrent, ne l’ont jamais intéressé. Non, l’excitation de notre éminent sauveur de l’humanité, c’était de contrer partout et en tout lieu la souveraineté des pays et apporter, notamment en Europe, les « bienfaits » du mondialisme, de l’européisme échevelé. Toute la classe politique et médiatique avait à son égard les yeux de Chimène. Mitterrand, Chirac et Sarkozy l’ont adulé. D’ailleurs, il fut longtemps « la personnalité préférée des français », selon les mystères de sondages, dont tous ignorent les règles, sauf ceux qui les promeuvent et se font grassement payer pour répandre leur propagande. Car en réalité, il ne fut jamais élu.
Plusieurs fois ministre de la Santé, Sarkozy l’adouba. Il est vrai que ce gesticulateur d’épaules, monté sur talonnettes, préférait finalement les gauchistes à ceux qui se situaient beaucoup plus à droite sur l’échiquier politique, et en 2007, nombreux furent de ses partisans qui grincèrent des dents à la nomination comme ministre du parcoureur de la Planète, et parmi eux, feu Patrick Devedjian, qui fit savoir que l’ouverture ministérielle « pouvait aller aussi jusqu’aux sarkozistes ».
Kouchner joua un rôle misérable et détestable comme représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, de 1999 à 2001 en ex-Yougoslavie, en déversant toute sa haine et sa morgue contre le peuple Serbe, de religion orthodoxe, et en soutenant à fond les islamistes du Kosovo. Il fut l’un de ceux qui approuvèrent chaudement les bombardements onusiens sur la malheureuse Serbie ; Serbie qui fut pourtant notre précieuse alliée durant la Première Guerre mondiale, mais presque tout le monde l’avait oublié. C’est cet appui qui le fit nommer à ce poste, sur proposition d’Hubert Védrine, par le tristement célèbre Kofi Annan. Pendant 18 mois, Kouchner va tout entreprendre pour que les islamistes kosovars prennent en main tous les rouages de ce nouvel État, volé aux Serbes.
Il ne fut jamais inquiété dans son action scélérate, alors que pourtant le procureur du Tribunal Pénal international pour l’ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, dénoncera son refus de toute coopération avec ses services, veto qu’il opposa vigoureusement aux enquêteurs de cette dernière, ce qui ne permit pas d’incriminer le dénommé Hashim Thaçi, l’un des chefs de l’UçK, l’armée de « libération du Kosovo », soupçonné de pratiques mafieuses, de trafics de drogue et de dons d’organes. L’ancien chef de la police de la Minuk, acronyme de Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, le capitaine canadien Stu Kellock, affirmera que Kouchner pouvait être informé régulièrement des exactions des islamistes kosovars et qu’il savait pertinemment ce qui se passait. Cf Le Figaro.fr du 8 mars 2016 « À peine élu, le président du Kosovo risque d’être inculpé. » Stu Kellock avait déclaré « Hashim Thaçi avait une influence directe sur la collecte des impôts, le trafic d’armes et la contrebande en tout genre. ». Dans un rapport au Conseil de l’Europe en 2010, un parlementaire Suisse Dick Marty estimait que Hashim Thaçi avait dirigé un trafic d’organes sur des Serbes et des Roms, les captifs étant conduits en Albanie voisine pour y être affreusement mutilés. Stu Kellock invoquant le rôle de Kouchner avait aussi indiqué : « Je ne peux pas affirmer qu’il connaissait le trafic d’organes, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. Le Commissaire de police l’informait régulièrement et les journalistes lui posaient de nombreuses questions à ce sujet. »
Bernard Kouchner a toujours adoré les totalitarismes rouges ou verts. Alors étudiant en médecine, il adhéra à l’UEC, l’union des étudiants communistes. Il travailla longtemps pour le magazine communiste Clarté, ce qui lui permit de se rendre dans la dictature cubaine pour y rencontrer Fidel Castro. C’est ainsi qu’il interviewera le Leader Maximo en 1963, pour Clarté, et à la question de savoir pourquoi Castro n’organisait pas d’élections, le dictateur rouge aura cette réponse stupéfiante : « Ah, les élections, ça a trop servi, c’est une saloperie ». Sa compagne de l’époque, qu’il rencontrera justement à Cuba, avait eu d’ailleurs une liaison avec le célèbre Barbudo. On les retrouvera, Kouchner et Evelyne Pisier bien des années plus tard, lorsque leur fille, Camille Kouchner dénoncera les viols qu’aurait commis sur son frère jumeau leur beau-père Olivier Duhamel. Les faits étant prescrits, il ne put être poursuivi. La gauche caviar, dégoulinante de moraline, qui ne sait même pas protéger ses propres enfants, dans toute sa splendeur. Le livre de Camille Kouchner, La familia grande, aura en 2021 un grand retentissement. Cette dernière accusera notamment sa propre mère, d’avoir couvert par son silence les agissements de celui qui donnait à la France entière des leçons de morale gauchisante et wokiste, et qui faisait la pluie et le beau-temps à Sciences Po et dans les médias du système.
Kouchner, qui se faisait oublier, est revenu dans l’actualité en étant l’invité de Radio J, ce dimanche 20 octobre. Il n’a pas eu de mots assez durs contre Israël, occultant totalement indirectement au passage le génocide du 7 octobre 2023 commis par le Hamas islamiste. Il est même allé jusqu’à affirmer qu’il pouvait être normal finalement « d’avoir une réaction antisémite quand on voit ce qui se passe à Gaza ». Pourtant, en France, les actes antisémites auraient triplé depuis le début de cette année. Visiblement, comme au Kosovo, Kouchner jette « un voile pudique », sans jeu de mot de ma part, sur le problème de l’islamisme galopant partout dans le monde, que ce soit au Proche et Moyen-Orient, ou en France et en Europe.
Kouchner n’a toujours rien compris à rien, visiblement. Il n’a pas voulu comprendre dans ses jeunes années le totalitarisme communiste, qu’il a soutenu ardemment, même s’il ira voir ensuite chez les socialistes ce qui s’y passe, pour obtenir des postes. Il n’avait pas voulu voir ou comprendre qu’au Kosovo les islamistes prenaient le pouvoir par la terreur la plus morbide. Aujourd’hui, il rejette toute vision géopolitique, en refusant d’intégrer l’action de l’Iran des mollahs sur le Hamas et le Hezbollah, le Yémen, la Syrie, qui ne pensent qu’à une chose, qui n’ont qu’un but, détruire Israël, ce que prônent également les plus excités de nos Lfistes. Exactement comme les États musulmans de l’époque, en 1948, avaient refusé la création de facto des deux États, le palestinien et l’israélien, se lançant à corps perdu dans une guerre et en se liguant contre l’État juif, que venait de proclamer Ben Gourion, pour l’annihiler dans l’œuf, État qui fut d’ailleurs à l’époque immédiatement reconnu par les USA et l’URSS, la France étant l’un des derniers pays à reconnaître Israël, contrairement à ce qu’a déclaré tout dernièrement notre ignare de président de la République. La guerre perdue par les États arabes, qui avaient déclenché cette action mortifère, avait conduit des milliers et des milliers de Palestiniens à se réfugier en Jordanie et au Liban, commençant ainsi à déstabiliser ces pays. Le Liban ne s’en remettra jamais au demeurant.
Kouchner, sur Radio J, n’a pas eu un mot non plus pour les otages toujours détenus par le Hamas, même s’il prétend, pour la forme, avoir été choqué, ni par l’annexion du Liban par le Hezbollah chiite, qui normalement aurait dû, selon les directives de l’ONU, se retirer derrière le fleuve Litanie pour éviter de bombarder par ses roquettes le Nord d’Israël. Le prosélytisme islamiste est une vieille tradition de nos élites mondialisées. On comprend dès lors pourquoi, dans notre pays, il fait florès. Finalement, tout bien pesé, Bernard Kouchner est un fidèle allié de Jean-Luc Mélenchon, de Rima Hassan, et de tous ceux qui brandissent à tout va des drapeaux palestiniens, faisant le jeu des islamistes, comme Philippe Galouzeau de Villepin, qui lui aussi mange à tous les râteliers, le communisme et l’islamisme. Ces deux faces sont celles d’un même asservissement de l’homme. Lénine n’avait-il pas déclaré : « Le peuple n’a que faire de liberté. Il a seulement besoin de la certitude que son avenir ne sera pas un long chemin de croix. Il a besoin d’un guide en qui croire, et la seule question qui compte pour chaque homme est : être berger ou mouton ». Les communistes ont Marx et ses successeurs comme Lénine ou Staline, les musulmans ont Allah et Mahomet comme guides.