Michel Festivi
Comme l’a démontrée l’anthropologue du CNRS, Florence Bergeaud-Blackler dans plusieurs de ses ouvrages sur le marché halal ou la mouvance frériste, les réseaux des frères musulmans s’étendent toujours et encore et de plus en plus. Deux évènements récents en apportent des indications précises.
La préfecture du Rhône vient d’annoncer qu’elle envisageait de rompre les contrats d’associations entre le groupe scolaire Al-Kindi, fondé en 2007, et l’État. Cet établissement scolaire situé à Décines-Charpieu près de Lyon, pourrait perdre ainsi ses subventions publiques qu’il détient depuis 2012, et les enseignants ne pourraient plus être payés par l’État. On n’en saura plus après une réunion académique qui se tiendra le 12 décembre prochain où le directeur sera entendu.
La préfecture du Rhône a déclaré que « plusieurs rapports académiques contenaient des éléments assez graves pour amener à cette réunion permettant le contradictoire. ». Aujourd’hui, 621 élèves sont présents, répartis dans 22 classes différentes, 80% des classes sont sous contrat d’association.
La procédure ressemble à celle qui a conduit les autorités à résilier le contrat d’association du lycée Averroès de Lille en début d’année. Le couperet était aussi tombé très près pour le collège Avicenne de Nice qui en a réchappé. Le lycée de Décines a reçu le soutien du recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane et de la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman, la FNEM. Ce recteur, avait en 2018, réclamé la libération de Tariq Ramadan, alors détenu provisoirement dans le cadre d’une procédure pour viols, la Cour d’Appel de Paris l’avait alors maintenu en détention, il sera libéré par la suite. Kabtane était monté vigoureusement au créneau, pour obtenir l’élargissement de celui qui n’a jamais fait mystère de sa proximité avec la mouvance des Frères musulmans, il est d’ailleurs le petit-fils du fondateur, Hassan-el-Banna. Il avait été interdit de séjour en France en 1995, en raison, selon un journaliste du Point, pour sa proximité avec le frérisme et le ministre de l’intérieur de l’époque, Jean Louis Debré, avait déclaré que le gouvernement avait eu de bonnes raisons de le faire, cette interdiction avait fini par être levée. Sa famille à Genève, avait été suspectée de soutenir le FIS et le GIA. Depuis ses affaires judicaires, qui sont toujours en cours, Ramadan se montre bien plus discret, il vient d’être condamné, en appel, en Suisse, à trois ans de prison dont un ferme pour viol et contrainte sexuelle. Il a aussi été condamné en France en 2020, pour une infraction de presse à une amende et des dommages-intérêts, mais il a fait appel. Il vient d’être renvoyé, par la Cour d’appel de Paris devant la Cour criminelle départementale, pour des viols sur trois femmes, pour l’instant, il est présumé innocent de ces faits.
Autre affaire qui vient d’éclater, la police judiciaire a procédé le 4 décembre, à des perquisitions à L’institut Européen des sciences humaines (IESH), qui sert à la formation des imams, IESH situé en plein Morvan, à Saint-Léger-de-Fougeret, commune de 200 habitants, dans la Nièvre. Une enquête a été ouverte qui porterait sur des soupçons de blanchiment, d’abus de confiance, et de non-respect de l’obligation de déclarer des financements étrangers. Radio France dans un papier a évoqué le chiffre de 300 000 euros, qui pourraient provenir du Qatar. Ces informations ont été confirmées, en la forme, mais pas sur le fond, par Madame le Procureur de Nevers, Cf France info 3, Bourgogne-Franche-Comté- Nièvre.
Pour les autorités judicaires, « l’opération de perquisition a été fructueuse », sans que l’on puisse en savoir plus. En tout cas, le député RN de la circonscription, Julien Guibert a demandé que « cette école des imams de la sphère frériste soit fermée. ». L’IESH conteste toute infraction. Cette organisation a été créée en 1990 par l’UOIF, devenue les Musulmans de France, « une association qui gravite dans l’orbite de la confrérie islamistes », selon ce même article. Pour Le Figaro, aussi, l’IESH est proche des frères musulmans, (article de Jean Chichizola du 4 décembre). Les perquisitions, visant aussi certains responsables, auraient été effectuées en présence d’enquêteurs spécialisés de la Sous-direction antiterroriste.
Cet IESH, fondé avec l’appui de François Mitterrand, compterait 200 étudiants sur un campus de 11 ha, et il fait partie d’un réseau de plusieurs entités dont une se situe à Saint-Denis, et en 2019, devant une commission parlementaire, un responsable du renseignement avait qualifié cet organisme de « clairement frériste ». Plusieurs procédures ont eu lieu ou sont en cours, et un islamiste tunisien, Ahmed Jaballah, très proche des frères musulmans, avait décidé de son propre chef, de repartir en Tunisie cette année, alors qu’il faisait l’objet d’une OQTF.
Les frères musulmans sont très en pointe dans leur volonté d’imposer le voile à l’école et dans le sport. Ils sont très en pointe pour demander aussi le burkini partout, des menus spéciaux, tous ces symboles islamistes étant une détermination pour parvenir à une domination de la société française au profit d’une islamisation de plus en plus franche. Ils sont aidés en cela par toutes les franges islamogauchistes de la société, associations, partis politiques bien connus, des idiots utiles, des naïfs, des militants de l’islamisme, des tenants d’une chrétienté dévoyée, qui bien souvent se cachent sous les vocables « du vivre ensemble, du pas d’amalgame, d’interdiction de la stigmatisation », qui sont autant d’armes qui entendent abattre notre société, nos lois, nos mœurs, nos coutumes, nos traditions.