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Macron, Bayrou Moody… la valse à trois

Bayrou est l’heureux élu. Macron sans surprise à fait du Macron, en nommant celui que l‘ensemble de la classe politique s’accorde à qualifier de pire de tous. Sans envergure ni charisme, tout juste bon à rester en embuscade pour obtenir un maroquin, c’est l’homme qui est capable de dire des horreurs sur quelqu’un et de l’embrasser sur la bouche l’instant d’après, pour ses besoins de carrière, c’est ce qu’il avait fait avec Macron en 2016. Il se murmure que Bayrou aurait menacé Macron de le priver du soutien du Modem s’il n’obtenait pas le poste… à voir.

Notre président vient une fois de plus d’ignorer le verdict des urnes et par la même occasion le signal de l’Assemblée Nationale. Le nouveau Premier Ministre fera-t-il mieux que Barnier ? C’est le but, mais est-ce une vraie stratégie ou un simple vœu ? Bayrou pourrait être frappé par le syndrome de Monsieur Seguin, pas l’homme politique, mais le propriétaire de la gentille chèvre, Blanquette, dont la seule ambition face au loup fut de tenir plus longtemps que la vaillante Renaude, mais pour terminer exactement de la même façon… Macron en le nommant, pense sans doute que les socialistes et le RN l’épargneront étant donné qu’il les a aidés par le passé et qu’ils lui sont redevables. Bayrou, trahissant à chaque fois le camp pour lequel il prétendait fidélité et appartenance, s’est montré magnanime avec eux et espère sans doute un retour d’ascenseur. Il a été parfait dans son rôle d’éminence grise et compte sur cela pour être sauvé d’un naufrage prévisible et que seul son égo l’empêche d’envisager. La dette dont il se sent créancier pourrait bien ne pas se payer de cette façon, d’autant que si la signature de Bayrou a permis à MLP de se présenter en 2022, de l’eau à coulé sous les ponts depuis et cette largesse ne constitue plus un totem d’immunité.

La composition du gouvernement risque fort de déplaire à beaucoup, vu qu’il sera sans doute contraint de reprendre les mêmes. Ce nouvel affront pourrait bien ne passer ni à gauche ni à droite. On sait déjà que Tondelier ne veut plus de Retailleau et que la droite veut absolument de Retailleau. Que pouvons nous attendre de lui… rien. Il pantoufle depuis quatre ans au Haut Commissariat au Plan, pour quel résultat ? Vous pouvez chercher le fruit de sa cogitation, vous ne trouverez rien. C’est donc pour le récompenser de son brillant travail qu’il devient le Premier ministre. On devrait aller de succès en succès avec un tel foudre de guerre. Il est le nouvel homme de paille de Macron, et ne devrait pas pouvoir tenir bien plus que son prédécesseur. Il va présenter un budget et nous serions agréablement surpris s’il rompait avec la philosophie du plus d’impôts et s’attaquait aux dépenses, selon les préconisations du RPF, afin d’entamer de vraies coupes budgétaires en supprimant tout ce qui est inutile. Par exemple ces 483 officines qui ne servent qu’à recycler un personnel politique écarté des affaires, telle que Bérangère Couillard, recasée prestemment à la tête du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, indispensable quand on a plus de trois milles milliards de dettes ! Ou même celle qui a permis à Bayrou de vivre confortablement pendant quatre ans sans aucune obligation de résultat. Il n’y a rien à attendre de cet homme qui durant toute sa vie n’a strictement rien fait de notable si ce n’est n’être qu’un courtisan assidu.

Il faut tout de même se souvenir, puisque la gauche revendique le poste de premier Ministre, que même si elle arrive en tête, en cumulant toutes ses forces, en nombre de députés, c’est bien le RN qui arrive en tête en termes de légitimité populaire. Nous avions noté cette incongruité, au RPF, à savoir que notre système électoral faisait que la force arrivée première en nombre de voix se retrouve troisième en nombre de sièges. La gauche a donc la majorité à l’assemblée, mais le RN l’a en assentiment populaire. Que la gauche ne se trompe donc pas, elle n’est pas suivie, comme elle le revendique, par une majorité de Français. Elle bénéficie juste de la tambouille électorale.

Est-ce suffisant pour sortir un pays de l’ornière dans laquelle nous sommes ? Non. Macron le sait, il joue simplement sur le côté mollasson du personnage et ce qu’il représente, quitte à torpiller ce qui reste du centre, mais de ça Macron n’a que faire. Les premières impressions des états-majors ne laissent planer que peu de doute sur l’issu de Bayrou. Les socialistes désapprouvent, les LFI ne feront pas dans la dentelle et le censureront à priori, quant aux RN, il appliquera la même méthode qu’avec Barnier. Bien entendu les LR seront épiés une fois de plus, surtout s’ils ont à nouveau Retailleau comme ministre… Son slogan serait celui d’être un gouvernement d’intérêt général. Diable, comme le faisait remarquer un humoriste, cela sous-entend que les autres ne l’étaient pas ?! Tout cela ne présage pas d’une sereine suite et la marmite à tambouille politicienne va encore chauffer. Bayrou n’est pas un choix par défaut, il est au contraire parfaitement calculé. Mettre un homme capable de dire tout et son contraire, de s’unir et de trahir aussi vite, est une chance pour Macron, d’ailleurs on se demande qui tient l’autre. Mais à ce petit jeu, le passé nous a prouvé que le Président gagnait toujours. Voilà qui nous promet de belles heures dans l’hémicycle avec en apothéose, une nouvelle censure, plus délicate peut-être à faire passer, mais tout autant probable que celle de Barnier. D’ores et déjà un sondage le place en plus mauvaise posture que Barnier au même moment, c’est dire. Et l’agence Moody a l’air de connaître le personnage, elle a dégradé la note de la France le jour même de la nomination de Bayrou. Le grand cirque continue donc, tant que Macron sera aux commandes, il n’y a rien à espérer de mieux. On se prend à rêver d’une issue à la coréenne, avec un parlement qui destitue le président… nous avons en France, l’article 68 de la constitution, si d’aventure, les parlementaires français se montraient aussi entreprenants que leurs homologues coréens.

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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