Cette version très optimiste a été mise à mal par un deuxième fait. Une paroissienne raconte à BV : « Avec un pied de biche, on est entré dans l’église. » Cette intrusion a eu lieu le 20 novembre, soit seulement cinq jours après l’affaire de la balustrade. La coïncidence est troublante. Cette fois, le prêtre a dû se rendre à l’évidence. En réaction, il a organisé une procession devant Saint-Jérôme.
Une multiplications des faits
Pour autant, le curé n’envisage pas qu’il puisse s’agir de cathophobie. Au micro de BFM TV, il dit croire que son église a été visitée par une personne qui cherchait de l’argent. Ce, alors que rien n’a été volé et que, depuis quelques semaines, les lieux de culte catholiques de la deuxième ville de France sont particulièrement touchés.
Outre Saint-Jérôme, selon BFM TV, l’église de l’Estaque (XVIe) a également été vandalisée. Même chose, ou presque, dans le XIe arrondissement où des tags ont été découverts sur la façade de la chapelle Notre-Dame-de-Nazareth, ce mardi 10 décembre. L’un d’entre eux se voulait pour le moins explicite : « Vous allez tous mourir. » Il était signé de la « DZ Mafia », l’un des plus importants réseaux de narcotrafiquants de la cité phocéenne. Si la signature n’est pas authentifiée et qu'il se pourrait qu'elle ait été utilisée abusivement par des voyous qui n’ont rien à voir avec le gang, il n’en reste pas moins que le message fait froid dans le dos.
Un message clair
Cette fois, la thèse de la recherche d’argent ne peut être avancée, l’auteur de l'inscription n’étant pas entré dans l’édifice. Ceux qui se plaisent à minimiser les actes antichrétiens devront trouver un autre angle. Ils soutiendront, sans doute, l’idée qu’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie et que les catholiques n’étaient pas directement ciblés (du déjà-vu). Le fait est que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures et que la répétition des attaques contre les édifices religieux catholiques est de moins en moins risible.
Au contraire, à l’approche de Noël, elle est de plus en plus inquiétante. La mairie, elle-même, semble, cette fois, en avoir pris conscience puisqu’elle a annoncé que des patrouilles de police municipale seraient déployées, à la demande des paroisses, aux abords des églises, à l’occasion des événements religieux. Preuve que les actes antichrétiens existent. À part ça, le vivre ensemble fonctionne à merveille.