Cette fois la guerre est déclarée entre le Parti socialiste et les Insoumis. Et elle sera sanglante. Mélenchon a l’impression de s’être fait piéger de première quand les socialistes, forts des 1,75 % d’Anne Hidalgo, se sont rangés sous sa bannière, acceptant même en 2024 un programme d’extrême gauche pour sauver des dizaines de députés, dont François Hollande.
Celui-ci avait répondu à Julien Dray, qui lui faisait remarquer que ce programme était tout le contraire de ce qu’il avait fait de 2012 à 2017, que l’essentiel était d’être élu, et que le programme on s’en foutait.
Mais depuis la défaite de Louis Boyard, à Villeneuve-Saint-Georges, à cause des socialistes et des communistes, c’est la guerre, et Jean-Luc Mélenchon, suite au refus du PS de censurer Bayrou, a expliqué que pour LFI, c’était la fin d’une alliance toxique, et que ces salopards de socialistes ont profité d’eux et c’est tout.
Donc, Mélenchon annonce clairement qu’il y aura un candidat LFI en 2027, ou bien avant, et que le grenouillage des uns et des autres ne compte pas. Quant au PS, il espère récupérer la place hégémonique qui a été la sienne, à l’intérieur de la gauche, de 1980 à 2017. Mais Hollande est convaincu d’être le candidat qu’il faut, alors que personne ne veut de lui, mais n’ose lui dire. La probabilité sera Ruffin ou Glucksmann.
Dommage, une primaire entre les deux sumos, Hollande et Mélenchon, aurait eu de l’allure, surtout quand on connaît l’ampleur du contentieux entre les deux hommes, à l’époque où le président des Insoumis, encore membre du PS, avait été humilié publiquement par le grand chef.
Paul Le Poulpe
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