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« Bande de gwer » : Melha Bedia met l’humour au service du racisme anti-Blanc

Mhela Bedia
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Ce vendredi 14 mars, Amazon Prime Video mettait en ligne le premier épisode de Liars Club, son nouveau jeu comique. Voici le pitch : « Cinq duos rejoignent le très sélect Liars Club pour une partie de bluff et de détective. Chaque duo raconte trois histoires, dont une seule est vraie. Le défi consiste à découvrir les histoires vraies et à démasquer le duo malhonnête qui ne raconte que des mensonges. » Au casting : Kad Merad, Olivier Baroux, Freddy Gladieux, Anis Rhali, Oulaya Amamra, Ahmed Sylla, Hakim Jemili, Mcfly et une certaine Melha Bedia, qui n’a pas manqué de se faire remarquer.

Alors que Freddy Gladieux raconte une histoire de dîner au restaurant avec des filles et précise que lorsque l’addition arrive, chacun paye sa part, l’humoriste Melha Bedia l’interrompt pour traiter les protagonistes masculins de l'anecdote de « bande de gwer ». Chose qui n’aurait posé aucun problème si le mot gwer signifiait radin. Ce n’est pas le cas. Tous les dictionnaires en ligne sont unanimes : le terme gwer est péjoratif et injurieux. Il désigne une personne de couleur blanche, voire un chrétien ou, plus largement, un non-musulman. En bref, il s’agit d’une insulte raciste qui vise essentiellement les Occidentaux.

Racisme

C’est, à peu de chose près, comme si un Européen avait dit « bande de bougnoules » à un groupe constitué de Maghrébins. À peu de choses près, puisque si cela avait été le cas, la phrase aurait, sans aucun doute et en toute logique, été coupée au montage. Force est de constater que le racisme anti-Blanc, lui, est toléré. Pour preuve, Amazon Prime Video indique à BV : « Nous n'avons pas de commentaire à faire. » Melha Bedia, très soutenue par la multinationale américaine, a visiblement tous les droits.

La sœur cadette de Ramzy Bedia peut se permettre tous les coups d’éclat. Ce n'est d'ailleurs pas son premier. En 2019, elle avait accordé une interview au magazine Gazelle dans laquelle elle affirmait, un brin suprémaciste : « Comme je le dis dans le spectacle, nous, les Algériens, on est au-dessus de tout, on est la race aryenne des Maghrébins. Notre drapeau est partout sur la planète. » Là encore, nous pouvons facilement imaginer le tollé que cela aurait été si un Franco-Français avait tenu de tels propos.

Pour rappel, la jeune femme est née en France, a étudié dans un établissement catholique d’Asnières-sur-Seine et fait carrière en France. Pour autant, elle ne semble pas se sentir française et, pire, elle insulte ouvertement le peuple de France, un pays qui lui a tout donné.

Ce n’est pas un cas unique. Melha Bedia s’inscrit dans un mouvement plus large d’humoristes qui, sur le ton de la blague, critiquent la France et les Français et font la promotion de l’islam. Elle marche, entre autres, dans les pas de Merwane Benlazar, humoriste sulfureux et pro-charia, renvoyé de l'émission C à vous de France 5, fin janvier.

Activisme

À cette époque, BV avait interrogé Florence Bergeaud-Blacker. L’anthropologue et chercheuse au CNRS expliquait que le rôle de Merwane Benlazar était « d'utiliser l’humour pour minimiser l’impact de l’islamisme dans la société », « de se moquer de la laïcité, du modèle français » et « de banaliser le racisme anti-Blanc ». Melha Bedia, qui parle également de Daech, d’immigration et d’islam dans son spectacle, fait de même. En 2022, elle déclarait, au micro de France Inter : « L’humour, c’est une arme. C’est le meilleur moyen de faire passer les meilleurs et les pires messages en même temps. » Cette arme, elle s’en sert. Les gwer sont prévenus.

Sarah-Louise Guille

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