Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La surprise économique russe se poursuit

par Mikhail Gamandiy-Egorov

La Russie maintient le cap d’une croissance se trouvant parmi les pays leaders du G20, mais le cas russe est d’autant plus particulier qu’il concerne le pays de loin le plus visé par les multiples sanctions unilatérales de l’Occident dit collectif. Un exemple qui inspire d’autres nations de la majorité globale non-occidentale.

La Russie s’est classée troisième pour l’année 2024 parmi les économies du G20 connaissant la croissance la plus rapide, écrit l’agence de presse indienne United News of India (UNI). Avec une hausse de 4,1% pour la deuxième année consécutive, l’État russe se retrouve en troisième position, derrière l’Inde, première, avec une croissance de 6,7% (contre 8,8% en 2023), ainsi que la Chine et l’Indonésie qui arrivent ex-aequo en deuxième position avec une croissance de 5% chacune.

La quatrième place revient au Brésil avec une croissance économique de 3,4% pour 2024 (contre 3,2% un an plus tôt), la Turquie ferme le Top 5 avec une croissance de 3,2% (contre 5,1% en 2023). Fait important à noter, dans ledit Top 5 en termes de croissance parmi la vingtaine des économies les plus développées du monde, 4 nations sont membres des BRICS. Les mêmes 4 qui occupent d’ailleurs les quatre premières places dudit classement en termes de croissance économique pour l’année 2024, depuis que l’Indonésie a été acceptée en qualité de membre à part entière de l’organisation au début de cette année.

Tout cela au moment où la part occidentale dans le Top 10 mondial en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (PIB-PPA) continue et continuera de diminuer, conformément aux prévisions. Pour rappel et à l’issue de l’année 2022, les BRICS alors composés de seulement 5 membres (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) avaient dépassé en termes de PIB combiné le club occidental + Japon du G7.

Et pour revenir précisément à la Russie, le pays le plus sanctionné du monde, à l’issue des trois dernières années, est devenue la quatrième puissance économique mondiale en termes de PIB-PPA, en dépassant d’abord l’Allemagne, puis le Japon. Tout en passant, selon les données de la Banque mondiale de la catégorie «moyenne supérieure» à celle de pays à revenu élevé.

Cette persévérance de l’État russe, malgré toutes les promesses de ses ennemis et adversaires à détruire son économie, mettre le pays à genoux et lui infliger une «défaite stratégique», confirme une bonne fois pour toute que les sanctions unilatérales d’une évidente minorité planétaire, aussi nombreuses et puissantes soient-elles, ne sont non seulement pas synonymes de condamnation, mais au contraire peuvent devenir de véritables opportunités. À condition évidemment de savoir exploiter ces opportunités et en adoptant la ligne d’une souveraineté pleine et entière.

Le monde contemporain, malgré tous les défis existants, représente une source d’énormes possibilités pour tous ceux qui sont prêts à les chercher. Sans pour autant répéter les schémas imposés depuis des décennies par justement la minorité planétaire s’étant autoproclamée «exceptionnelle». Le prétendu «maillon faible» de l’État russe ou l’apocalypse économique promise à la Russie par ses ennemis se sont transformés dans la grande surprise russe. Et plus que cela, les difficultés qui devaient selon les prévisions de certains anéantir la Russie se sont retournées contre les instigateurs des dits projets. Le processus n’est pas encore terminé, mais vu l’ampleur d’absence de professionnalisme, pour ne pas dire autre chose, du côté occidental et plus particulièrement européiste, les problèmes de la minorité planétaire ne feront que prendre encore plus d’ampleur.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental

https://reseauinternational.net/la-surprise-economique-russe-se-poursuit/

Écrire un commentaire

Optionnel