18/04/25
Selon Le Figaro, plus de cinquante universitaires, dont Jean-Michel Blanquer, Luc Ferry ou encore Pierre-André Taguieff, signent une tribune pour soutenir Fabrice Balanche, géographe et spécialiste de la Syrie, pris pour cible par des militants à l’université Lyon 2. Le 1er avril 2025, une campagne virulente d’étudiants se réclamant « antiracistes » a accusé Balanche de « soutien au régime syrien » et « d’islamophobie », perturbant ses cours et diffusant des visuels diffamatoires.
Les signataires dénoncent une dérive idéologique où l’université deviendrait un « instrument au service de luttes identitaires », évoquant une offensive militante organisée, notamment lors de dîners de rupture du jeûne sur le campus pendant le ramadan, vus comme un marquage idéologique contraire à la neutralité du service public.
Ils accusent la présidente de l’université, Isabelle von Bueltzingsloewen, de ne pas avoir défendu la liberté académique et de s’être au contraire désolidarisée de Balanche, contestant sa légitimité scientifique. Selon eux, cette absence de réaction nourrit la censure et transforme l’université en un lieu « de surveillance mutuelle », où les enseignants-chercheurs s’autocensurent.
Les auteurs appellent l’université à « se ressaisir » et réclament la démission immédiate de la présidente, au nom de la défense des principes républicains et de la liberté académique.
17/04/25
Selon Lyon Mag, la présidente de l’Université Lyon 2, Isabelle von Bueltzingsloewen, a vivement critiqué l’enseignant Fabrice Balanche après l’interruption de son cours sur le campus de Bron le 1er avril. Elle dénonce des “paroles affligeantes, complotistes et délétères pour l’université”, tenues par ce spécialiste du Moyen-Orient, également élu municipal à Caluire-et-Cuire. Celui-ci avait qualifié ses étudiants de “groupe islamogauchiste” après avoir évoqué les “dérives islamistes” qu’il constaterait dans l’établissement.
La présidente affirme : “Ses propos causent énormément de tort à l’université, à ceux qui y travaillent, et à tous les étudiants”, et dit ne pas avoir été surprise que Balanche soit visé en raison de “ses positionnements sur Gaza”. Malgré l’octroi d’une protection fonctionnelle, son avenir à l’université reste incertain : “La polémique redescend mais l’affaire n’est pas terminée, nous allons en discuter au cours du prochain conseil d’administration.” Pendant ce temps, le groupe d’étudiants à l’origine de l’incident continue d’occuper une salle du campus.