Selon Valeurs Actuelles, l’augmentation express des effectifs de la police municipale marseillaise (objectif : 800 agents fin 2026) s’accompagne de dérives inquiétantes :
- Recrutements sous-contrôle ? Une ASVP, « Fatima », affiche sur Instagram des posts antisémites (« Israkleb », « France, complice du génocide », « La police tue ») et des encouragements aux manifestants, sans qu’ils aient été détectés lors de son assermentation.
- Clivage jour/nuit et pratiques communautaires. Des agents décrivent prières dans les locaux, patrouilles écourtées durant le ramadan et mise à l’écart des non-musulmans ; la “DZ PM” (allusion à la DZ Mafia) serait aux manettes des équipes de nuit, sous une omerta généralisée.
- Le rôle central de Mehdi Benmakhlouf. Brigadier-chef principal promu responsable du pôle proximité, il aurait usé du gyrophare sur son véhicule personnel, accumulé des heures supplémentaires douteuses et octroyé des primes généreuses (+600 €) à « son » équipe de nuit, provoquant une manifestation interne et des blâmes contre trois délégués syndicaux.
- Ascension d’Aomar Sadoudi. Recruté comme « chargé de projet » malgré un passif de bar en faillite et la direction supposée de la société de sécurité privée MGR Sécurité (incompatible avec un poste public), il attaque les syndicats sur les réseaux sociaux (« Petit message aux fachos : vive l’Algérie ») et apparaît comme le nouvel homme fort de la hiérarchie.
- Autres figures du “clan”. Ahmed Jaoui, chef de la brigade de l’environnement, décrit comme « très communautariste », prend de l’influence dans la stratégie sécurité après avoir quitté Les Républicains pour le Printemps marseillais.
- Tensions politiques. L’opposition accuse le maire Benoît Payan de couvrir ces cadres « au détriment » de son adjoint à la sécurité ; une partie de la majorité, proche de La France insoumise, rejette la ligne sécuritaire.
- Opinion publique contrastée. Un sondage Ifop (mars 2025) donne 40 % de Marseillais satisfaits de la politique de sécurité, tandis que la mairie promet de sanctionner « à la moindre infraction ».
Au-delà des effectifs doublés et des annonces de « muscle » sécuritaire, l’enquête décrit une municipalité confrontée à des accusations d’antisémite, de communautarisme et de favoritisme qui feraient planer le spectre d’une véritable “mafia” interne à la police municipale.