Des informations complémentaires ont ensuite été apportées par la préfecture de police de Paris. On a ainsi appris que les deux agents se trouvaient dans cette cité de Drancy afin de procéder au contrôle d'un véhicule, dans le cadre d'une opération de lutte contre les rodéos. Ils n’ont pas seulement été confrontés à deux individus agressifs, bien décidés à récupérer leur engin, mais à tout un « attroupement » qui s’est rapidement formé autour d’eux, les isolant et les visant de multiples jets de projectiles. D’autres policiers venus en renfort ont également essuyé des tirs de mortiers.
Bilan de l’opération : trois hommes interpellés pour outrage et rébellion, un « jeune » blessé par balle et pris en charge par les secours, un gardien de la paix touché au dos et transporté en milieu hospitalier.
L'extrême gauche en soutien des voyous
Immédiatement, l’agression a été récupérée par l’extrême gauche, inversée, puis présentée comme l’illustration des « violences policières ». « Un jeune homme a été grièvement blessé par un tir de policier à Drancy, en Seine-Saint-Denis, s’est indignée Clémentine Autain, sur X. Les images qui circulent sont particulièrement choquantes (…) nous protègerons les citoyennes et les citoyens, en faisant reculer les violences policières et en abaissant la conflictualité entre la jeunesse et la police. » A croire que la députée n’a pas eu accès à la même vidéo que nous.
Cette analyse de la situation était tellement à côté de la plaque qu’elle a eu droit à une note corrective sur X. Cette dernière indiquait que le tweet de madame Autain donnait « une représentation biaisée de la réalité » en omettant de dire que les policiers avaient dû se défendre après avoir été agressés par des individus virulents. A la bonne heure.
Mais dans cette affaire devenue hélas banale dans la France de 2025, le plus choquant reste encore sa couverture journalistique. Beaucoup de médias ont en effet choisi de la traiter en mettant l’accent sur les blessures occasionnées non pas par les délinquants, mais par les policiers. C’est le cas de Libération et Médiapart, bien sûr, mais aussi de BFM, France 24, Sud-Ouest, ou encore Le Parisien, qui ont tous mis en avant le « jeune blessé par balle » dans leurs titres.
Ils ont prétendu dévoiler à leurs lecteurs tout « ce que l'on sait de l'intervention policière à Drancy lors de laquelle un homme a été blessé par balle », mais ont soigneusement omis certains éléments déplaisants. Ils se sont prudemment gardés d’indiquer les propos qu’on entend dans la fameuse vidéo. Les voici : « Wallah, tu vas pas tirer, c’est filmé ! (…) Sur Allah, tire ! Inch’allah, tu meurs, fils de pute ! ». La connotation ethno-religieuse de cette apostrophe fleurie était-elle trop gênante pour figurer dans les comptes-rendus de nos confrères ?
Des quartiers au bord de l’insurrection
Au contraire, les propos tenus vendredi par les agresseurs des policiers constituent sans doute l’élément le plus signifiant de cette séquence. Ils disent tout de la situation actuelle dans d’innombrables « quartiers populaires » : l’absence totale de respect de l’autorité française, la conscience de l’impunité judiciaire, l’islamisation rampante, l’envie furieuse de provoquer un incident et déclencher le chaos.
Nos dirigeants ont conscience de tout cela et marchent sur des œufs. Vendredi soir, peu après les faits, un « adjoint de quartier » s’est rendu sur place afin de calmer les esprits. Des « médiateurs de rue » ont également été déployés. Inquiète de voir sa ville prendre feu, la maire Aude Lagarde a appelé « les papas et les mamans à se mobiliser pour protéger tous nos jeunes de toutes dérives, ce soir et dans les jours qui viennent ».
Voilà où nous en sommes. L’objectif n’est plus de faire respecter l’ordre ou de protéger nos agents de police. Il est de ne surtout pas « faire prendre des risques supplémentaires à nos jeunes ».