Le FBI enquête sur au moins 250 personnes soupçonnées d’être liées à des réseaux en ligne violents qui s’en prennent à des mineurs.
Réseau informel de prédateurs
Les réseaux, qui font l’objet d’une enquête de la part des 55 bureaux locaux du FBI, sont connus sous le nom de code « 764 », mais portent d’autres noms.
« Le FBI est de plus en plus préoccupé par un réseau informel de prédateurs violents qui se lient d’amitié avec des mineurs et d’autres personnes vulnérables via des plateformes en ligne populaires, puis les contraignent à adopter un comportement sexuel et violent », a déclaré le FBI dans un communiqué du 8 mai, soulignant que cela inclut « le fait de pousser les victimes à créer du contenu explicite, du matériel d’abus sexuel sur mineur (CSAM), à blesser les animaux de compagnie, à se couper avec des objets tranchants ou à tenter de se suicider. »
« Certains de ces prédateurs regardent même des vidéos d’automutilation et d’autres contenus violents diffusés en direct. »
Le FBI avait publié un message d’intérêt public le 6 mars, avertissant d’une « forte augmentation » de l’activité de « 764 » et d’autres réseaux en ligne similaires.
En ciblant les mineurs, a déclaré le bureau, ces réseaux « utilisent des menaces, du chantage et de la manipulation pour contraindre ou extorquer les victimes à produire, partager ou diffuser en direct des actes d’automutilation, de cruauté envers les animaux, d’actes sexuellement explicites et/ou de suicide ».
Sur les réseaux sociaux, les plateformes de jeux et les applications mobiles
« Les images sont ensuite diffusées parmi les membres du réseau pour continuer à extorquer les victimes et à exercer un contrôle sur elles », a-t-il déclaré dans l’annonce de mars.
Les plateformes existent sur les réseaux sociaux, les plateformes de jeux et les applications mobiles, les victimes étant généralement âgées de 10 à 17 ans, bien que certaines personnes âgées de 9 ans aient également été ciblées, selon le FBI.
« Ces acteurs violents ciblent les populations vulnérables, notamment les enfants, ainsi que les personnes aux prises avec divers problèmes de santé mentale, tels que la dépression, les troubles alimentaires ou les idées suicidaires », a déclaré le bureau.
Les prédateurs, ont-ils déclaré, « préparent généralement leurs victimes en établissant d’abord une relation de confiance ou amoureuse avant de les manipuler et de les contraindre à adopter un comportement de plus en plus nuisible destiné à les humilier et à les isoler ».
Cette coercition consiste en du chantage, par exemple lorsque des prédateurs menacent de partager en ligne des photos et des vidéos explicites de leurs victimes, de leur famille et de leurs amis.
« Les réseaux contrôlent leurs victimes par une peur extrême, et de nombreux membres ont pour objectif final de forcer les victimes qu’ils extorquent ou contraignent à diffuser en direct leur propre suicide pour le divertissement du réseau ou pour le propre sentiment de gloire de l’acteur de la menace », a déclaré le FBI.
Les signes avant-coureurs des victimes comprennent des sautes d’humeur, des changements dans les habitudes alimentaires et de sommeil, des cicatrices, la réception de cadeaux anonymes tels que de l’argent et le port de manches ou de pantalons longs par temps chaud.
« Si vous faites du mal à nos enfants, vous n’aurez aucun refuge »
Le 7 mai, le directeur du FBI, Kash Patel, et la procureure générale, Pam Bondi, ont annoncé l’arrestation de 205 prédateurs sexuels d’enfants dans le cadre d’une opération de cinq jours, au cours de laquelle 115 enfants ont été secourus.
« Si vous faites du mal à nos enfants, vous n’aurez aucun refuge », a déclaré Patel.
« Nous viendrons partout vous traquer. Nous vous chercherons partout, et nous vous enfermerons. »
Pierre-Alain Depauw
https://www.medias-presse.info/vaste-operation-du-fbi-contre-des-reseaux-pedocriminels/204845/