
Selon Actu.fr, la vie devient de plus en plus difficile pour certains habitants de la place Richebé, à Lille. La situation semble-t-elle désormais incontrôlable ? (…)
Depuis deux ans, Vanessa Duhamel, élue d’opposition au conseil municipal, tente de faire reconnaître les dérives qui gangrènent cet espace public. De son côté, Cyril*, habitant du quartier depuis dix ans, envisage de partir face à une détérioration constante des conditions de vie. D’après leurs observations, la place est quotidiennement marquée par des agressions liées au trafic de drogue, des nuisances diverses, ainsi qu’une marginalisation sociale de plus en plus marquée. Les interventions des autorités, lorsqu’elles ont lieu, apparaissent largement insuffisantes. (…)
Vanessa Duhamel se souvient : « À une époque, les toilettes publiques étaient littéralement contrôlées par les dealers. On avait des images montrant les allées et venues suspectes, les trafiquants y entraient et en sortaient avec de la drogue. » D’après Cyril, cette pratique reste encore courante en 2025. (…)
« Les sanitaires sont sans cesse dégradés, raconte-t-il. La Ville les répare chaque jour. » Installé sur la place depuis une décennie, Cyril affirme avoir observé une nette évolution négative. Les agressions successives – celle d’un coiffeur et celle dont il a lui-même été victime, alors qu’il s’était opposé à un homme douteux qui importunait des adolescentes à la station de métro – et les nuisances grandissantes.. « La clochardisation a littéralement explosé, créant une ambiance de pauvreté permanente », confie-t-il. (…)
Les tensions et actes de violence seraient devenus monnaie courante : « Les dealers n’hésitent pas à faire tomber des cyclistes si leur passage les dérange. Ils squattent les chaises du Subway – désormais fermé – pour y vendre de la drogue sans aucune discrétion. Les habitants n’inventent rien ! » (…)
En réponse à ces préoccupations, Jean-Claude Menault, adjoint à la Sécurité, encourage les témoins de comportements anormaux à en informer la police municipale ou nationale. Il assure que des actions conjointes sont régulièrement organisées dans ce secteur, dont la configuration urbaine favoriserait, selon lui, certains débordements. Concernant le trafic de stupéfiants, il affirme que « la place Richebé n’est pas considérée comme un point de deal identifié par la police nationale ». (…)