Dans son style toujours aussi toxique, Macron dit vouloir la paix. Mais il menace déjà la Russie si celle-ci ne se soumet pas à son ordre d’une trêve de 30 jours. Notre Max la Menace va avec ses petits camarades officialiser son soutien indéfectible à l’Ukraine. C’est dans ce contexte qu’il veut obtenir son cessez-le-feu. Mais la menace est immédiate : nous sanctionnerons encore durement les Russes s’ils n’obéissent pas.
À croire que Macron, Max la Menace, n’a toujours pas compris la nature d’une relation entre adultes, faite d’écoute, de concession, de négociation entre égaux. Notre héros commande, humilie, ordonne, manipule dans le style toxique de celui qui aspire toujours à dominer l’autre. La perversité du personnage se révèle en chaque occasion.
Mais que cache cette relation toxique ? Que sont les intentions des Européens au bout du compte ? Prenons-nous la Russie pour un pays d’abrutis qui n’auraient pas compris qu’au premier jour de cessez-le-feu, des troupes européennes arriveraient sur le sol ukrainien pour protéger l’Ukraine et menacer les Russes d’un engrenage fatal ? À quoi servirait cette présence ? Sauver une partie de l’Ukraine et en faire au plus vite un membre de l’UE, voire de l’OTAN !
Qui peut croire que la Russie ne les voit pas venir ? N’ont-ils pas intérêt à feindre une négociation directe avec l’Ukraine pour la mener à l’échec et continuer la guerre ? Où est alors la réalité des mois et années à venir ? Cette guerre a plusieurs effets dévastateurs. Elle appauvrit chaque jour un peu plus l’Ukraine et l’Europe qui sacrifient des milliards d’€uros et des milliers d’hommes. Elle précipitent toujours un peu plus une quasi-fusion des intérêts Russe et Chinois. D’ailleurs, jamais la Chine ne tolérera l’effondrement de la grande Russie qui la protège par ces millions de kilomètres carrés de Sibérie, là où un renversement exposerait la Chine à un encerclement par le Nord et à la perte des richesses minières. Il est donc totalement vain d’imaginer que ce couple géopolitique renonce à un soutien mutuel qui les protège d’un l’Occident envahisseur et impérial, à leurs yeux.
Qui peut donc imaginer que dans la durée, nous puissions éviter l’inéluctable affaissement et effondrement de cette malheureuse Ukraine ? Les gesticulations de Max la Menace auront d’autres effets en Europe. C’est le désaccord croissant entre nations de l’Union, avec le risque roumain, l’opposition hongroise, et le scepticisme de pays comme l’Italie. L’Europe ne restera pas unie. Il y a le risque économique lié aux tarifications de l’énergie qui menacent la compétitivité de la production industrielle européenne, déjà bien affaiblie.
Le jeu européen n’a donc qu’un seul but, accélérer l’abandon de l’armée française à un commandement européen, c’est-à-dire allemand. Il a le but de diluer la souveraineté dans celle d’une Europe impériale, certainement pas fédérale. Le projet semble risqué. Max la menace continue sa fuite en avant. Mais l’entêtement des partis politiques français à ne pas provoquer un authentique débat général sur ce sujet témoigne d’un aveuglement, d’une forme de suicide européen. Pendant ce temps, les peuples sont trahis et l’aspiration naturelle à la paix par le respect des uns et des autres est bafoué. L’Europe s’est transmutée en puissance de mort et de haine, bien loin de la promesse d’après-guerre.
Max la Menace était risible dans le feuilleton des années 60, Macron est simplement dangereux et pathétique.
Pierre-Antoine Pontoizeau
https://ripostelaique.com/macron-a-kiev-nouvelle-version-de-max-la-menace.html