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François Bégaudeau ou le mépris du « petit Blanc de France »

Capture d'écran YT Crépuscule
Capture d'écran YT Crépuscule
François Bégaudeau a encore frappé. Lundi 19 mai, l’écrivain chéri des médias de gauche était l’invité de la chaîne YouTube Crépuscule. L’occasion pour lui de jacter et s’écouter parler de littérature, de psychanalyse, mais aussi de sujets plus prosaïques comme celui de l’immigration.

Alors que son interlocuteur évoquait l’abandon par la gauche des préoccupations réelles des Français, François Bégaudeau s’est montré d’un avis radicalement opposé. « Les seuls qui parlent vraiment de la question de l'immigration, ce sont les gens de gauche, a-t-il affirmé, sans se départir de son sérieux. En fait, les gens de droite ne parlent pas de la question de l'immigration. Ils parlent d'une seule chose qui est : dans quelle mesure est-ce que les Noirs et les Arabes vont me compliquer la vie à moi, petit Blanc de France. C'est un tout petit bout de la lorgnette ! ».

Selon l’auteur, la gauche fait bien de ne pas lier immigration et insécurité, car cela conduirait inévitablement à « incriminer le prolétaire migrant », à « stigmatiser », et ça, « ça n'est pas possible », bien évidemment. « Je ne le ferai pas, sinon je me déjugerais », lance-t-il, confessant à demi-mot son déni idéologique du réel.

La relativisation des souffrances des « petits Blancs »

Si notre homme se refuse à incriminer le « migrant », il n’a pas la même prévenance envers ses concitoyens. Monsieur Bégaudeau n’a en effet que mépris pour ces Français inquiets par l’immigration de masse. « Il y a qu'à écouter les gens quand on s'attarde dans un PMU (…) moi, j'en ai dans ma famille donc je vois à peu près à quoi ça ressemble… », dit-il, sans même chercher à masquer son dégoût. Selon l’écrivain, il ne faudrait pas prendre trop au sérieux le « stress » de la population face à la flambée de l’insécurité. « Vous qui vous inquiétez de savoir si vraiment la submersion migratoire va liquéfier la culture française, liquéfier nos vies, violer nos femmes, multiplier la délinquance… calmez-vous un peu ! », s’exclame-t-il. Si le malheur des Sénégalais et des Nigérians semble profondément perturber François Bégaudeau, les souffrances de ses semblables le laissent de marbre. L’émoi de ces derniers face à l’ensauvagement de leur pays ne serait qu’une « petite panique pseudo-identitaire et raciste de petits Blancs paniqués »« Le fait migratoire en France donne aux petits Blancs occidentaux privilégiés que je suis et que nous sommes un mini aperçu de la violence du monde. »

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En voilà un joli sophisme. Un mal devrait donc être accepté et banalisé au seul motif qu’il existe ailleurs dans le monde ? Avec une telle approche relativiste, on pourrait aussi délégitimer la lutte contre le racisme, la pauvreté, les inégalités sociales, ou toute autre cause chère à Monsieur Bégaudeau.

L’insulte facile

Mais en dépit de ses indigences et de ses échecs cuisants dans tous les domaines, la gauche parvient encore à conserver son magistère moral. La droite, elle, aurait tout faux. « Retailleau est un guignol sur l'immigration, poursuit Bégaudeau, manifestement très remonté contre le ministre de l’Intérieur. C'est vraiment nul de parler des choses de cette façon-là, c'est vraiment en parler comme une dame patronnesse de Vendée qu’il est resté. Les gens disent que c’est un homme d’État, c’est pas un homme d’État ! »

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Mais s’il est traité de « guignol » et de « médiocre » par François Bégaudeau, notre ministre de l’Intérieur n’a pas à se plaindre. Pascal Praud avait eu droit à des mots nettement plus durs. En avril dernier, l’écrivain avait qualifié l’animateur télé de « facho »« abject » et « raciste », lors d’une soirée organisée à Paris pour le lancement de son nouvel essai. Une outrance haineuse qui illustre assez bien l’attitude xénophile de la gauche mondaine : dur avec son prochain, doux avec son lointain.

Jean Kast

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