Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a salué, vendredi, une séquence décisive dans la guerre qui l'oppose aux juges, notamment dans les dossiers qui concernent l’immigration. Un cri de joie sous forme de message triomphal sur son réseau Truth Social : « Gigantesque victoire à la Cour suprême américaine ! », lance Trump. Pour une fois, le président des États-Unis ne survend pas l’événement. Il franchit en effet un pas décisif dans la difficile reprise en main de l’immigration, exigée par ses électeurs mais bloquée par les juges fédéraux, la gauche et d'innombrables lobbies. Tout rapprochement avec la situation française… Explications : jusqu’ici, les juges fédéraux américains pouvaient tranquillement bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif qu’ils considéraient comme illégales. Mais pour la Cour suprême, ce blocage des juges relève « probablement » d’un excès de pouvoir. Un véritable coup de tonnerre lancé par la plus haute juridiction américaine, qui a voté en ce sens par six voix (celles des conservateurs) contre trois (celles des progressistes). Et une victoire politique nette de Trump, désireux de limiter drastiquement l’immigration, dans le bras de fer qui l’oppose aux tribunaux.
Révoquer le statut légal qui protégeait ces immigrés.
« Grâce à cette décision, nous pouvons désormais nous pourvoir en Justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l’échelle nationale », triomphe le président républicain, poursuivant : « Nous en avons tellement. » Trump souhaite surtout revenir sur le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, disposant que tout enfant né aux États-Unis est automatiquement citoyen américain. L’enjeu dépasse largement les États-Unis : il s’agit de savoir si Trump peut décider de refuser l’octroi automatique de la nationalité américaine à des milliers d’immigrés. Et envoyer un coup fatal aux innombrables lobbies sans-frontiéristes qui sévissent des deux côtés de l’Atlantique. En mai dernier, la même Cour suprême avait autorisé provisoirement Trump à révoquer le statut légal de 530.000 immigrés cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens. L'instance va permettre de révoquer le statut légal qui protégeait ces immigrés. Dans cette résistance, Trump emporte une bataille décisive qui n’a pas fini de retentir aux États-Unis et au-delà.
Trump décisif en Iran. Trump toujours agressif sur les droits de douane. Trump à l’offensive contre les excès de pouvoir des juges. Trump implacable sur l’immigration… Comment le tandem au pouvoir en France regarde-t-il ce combat acharné, mené pied à pied pour respecter le vœu des électeurs et rendre à l'Amérique sa grandeur, comme le promet Trump ? Comment voit-il les efforts accomplis avec un certain succès pour tirer l’État le plus puissant du monde du mauvais pas migratoire où il est lui aussi engagé ? Le contraste avec la paralysie française est tragique. Le même dossier migratoire fait en France l’objet d’infinies palabres, alors même que les chiffres donnés récemment par le ministère de l’Intérieur confirment une situation dramatiquement hors de contrôle. Le combat mené par Trump n’est pas mené en France, faute de volonté pour Emmanuel Macron. Faute d’autorité et de volonté pour François Bayrou. Le gouvernement Bayrou est à peu près désormais assuré de passer l’été. Rendez-vous, donc, au mois d’octobre pour la rentrée parlementaire. Il ne s'est rien passé cette année, il ne se passera rien avant l'automne. Tandis que Trump secoue le système sans ménagement, Bayrou glisse sur les chiffres du désastre économique (3.346 milliards d'euros de dette), évoque la proportionnelle (bienvenue au serpent de mer), ne touche en rien au pouvoir des juges et poursuit l'invasion migratoire. Macron, lui, fait le tour des monarchies. Surtout rester à la barre pour... ne rien faire, ne rien décider, ne rien changer. Le naufrage en douceur. Surtout, ne dérangez pas le capitaine Bayrou, il prend l'apéritif !