Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Une fois n’est pas coutume, le mercredi deux courant, j’ai décidé, comme ça, par curiosité, et surtout attiré par deux noms prestigieux de la scène et de l’écran –, Claire Keim et Pierre Arditi - ce dernier étant autant à gôôôche qu’il est talentueux -, de regarder à 21 h un téléfilm sur la chaine publique « France 2 », anonymement intitulé « Le premier venu ».
Je n’ai pas été déçu du voyage. Par-delà une comédie un peu simpliste mais bon enfant, les poncifs de l’actuelle société « progressiste » - plutôt décadente ! -, étaient presque tous réunis. La trame était la suivante. Une présentatrice de télévision, riche héritière, spécialisée dans les courses hippiques, devait se marier à un simple professeur de mathématiques dont elle était, au début, follement amoureuse. Mais, on sait que Cupidon aime à jouer, parfois, les troublions. De fil en aiguille notre speakerine tombe amoureuse cette fois-ci, de son garagiste, un Martiniquais passionné de chevaux de course – comme par hasard -, dont les parents aiment à dire que, « pourquoi ne pas être racistes comme tous les Français » ?
Cet amour qui semble impossible, va probablement se terminer par un mariage mixte. Et cette union est encouragée et sanctifié par le père – très volage -, de la jeune femme, et par sa mère, un transgenre divorcé du premier en raison, justement, de son changement de « genre » ! Vous suivez ? Mais, cerise sur le gâteau si je puis dire, au cours du téléfilm, nous avons droit par deux fois à une scène de contrôle policier à l’encontre du héros, type « contrôle au faciès », effectué par deux « méchants « policiers. Ça ne vous rappelle rien ? Et après cette heure et demi de télé, circulez, il n’y a plus rien à voir !
Plus rien à voir, vraiment ? Sinon que notre argent a servi à financer une œuvre du service public – la télé officielle de la « belle République française » -, qui, doucement et mine de rien, gentiment, instille dans les esprits que le mariage mixte serait devenu la norme, comme, sans doute, la transsexualité, sans parler de la banalisation du divorce. Mais là, pour le coup, il s’agit d’un véritable fait de société, quasiment irréversible.
Cette fiction met en avant un supposé racisme primaire et caricatural, qui ne serait l’exclusivité que des seuls autochtones, à commencer par ses policiers.
Bref, sous un titre insignifiant, ce film qui aurait pu être une simple comédie de mœurs comme Labiche ou Feydeau savaient en faire – les portes claquaient et les amants se cachaient dans les armoires pour la plus grande joie des spectateurs -, nous avons assisté à une belle œuvre de sape des valeurs traditionnelles, et à une sournoise accusation de racisme « blanc ».