20/07/25
Je me suis garé près de mon restaurant, je suis rentré dans la cuisine trente secondes avec ma femme, et là nous avons entendu un grand boum. Ils jetaient des barrières métalliques dans les baies vitrées, des pierres qui faisaient au moins 1 kg, 1,5 kg, et j’ai entendu des noms d’oiseaux : « on va te tuer », « t’es raciste ». C’est leur réplique favorite. Deux jours plus tôt, ils avaient tabassé un serveur du bar d’à côté qui refusait de leur donner une cigarette, Le Bambou, en le traitant de raciste
Ils ont cassé deux portes, trois baies vitrées, le porte-menu, à coups de pierre, de barre de fer et avec les barrières de protection. J’ai pensé sortir pour attraper le meneur. Mais mon épouse m’a dit : « Laisse-moi faire, je suis une femme, je vais pouvoir les calmer. » Quand elle est sortie pour leur parler, ils lui ont sauté dessus, ils lui ont donné des claques, des coups de pied, ont cassé ses lunettes. Quand elle m’a appelé, « Élie, reviens ! », un jeune a crié : « P…, c’est des Juifs, c’est des Juifs ! » Vous savez, je suis baptisé… Ma mère m’a appelé Élie parce qu’elle s’appelait Éliane.
Ils nous ont envoyé un réserviste d’une quarantaine d’années, accompagné d’une jeune femme qui faisait 50 kg toute mouillée et d’un jeune de 19-20 ans, qui a fini plusieurs fois dans la haie, le pauvre. Si mon gendre et mon fils n’avaient pas été là, les forces de l’ordre se prenaient une rouste. Ils ont balancé des cailloux sur leur voiture, cassé la vitre arrière. Les gendarmes ne font plus peur.
18/07/25
Selon France Bleu, une violente bagarre a éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 1h du matin, entre 20 à 30 jeunes à Jullouville (Manche), entre la promenade en bord de mer et le centre-ville. D’après le maire Alain Brière, les gendarmes appelés sur place ont été “visés par des projectiles”, bien que cela ne soit pas encore formellement établi. La lunette arrière d’un véhicule de gendarmerie a été brisée, ainsi que des fenêtres de restaurant et des portes.
Le maire évoque une situation inédite pour cette station balnéaire habituellement “tranquille et familiale”. Les forces de l’ordre ont demandé les images des 14 caméras de vidéoprotection de la commune. Elles sont en cours d’analyse. Une enquête est ouverte.