
Avec des centaines de Vélib dérobés ou abandonnés chaque semaine, il faut revenir sur cette idée saugrenue des transports partagés, un genre de licorne économique complètement hors sol et qui ne tient que par l’argent public. Le concept des vélos et voitures en libre-service est apparu à Amsterdam en 1965, dans les milieux associatifs et libertaires, c’est donc, non pas un concept économique mais un concept politique, pétri de bonnes intentions totalement éthérées, carrément conceptuelles, qui dès l’origine est totalement déconnecté de l’économie réelle. A Paris, avec les vols et dégradations, il manque environ, en permanence, 15 % du parc, une paille et des tarifs en hausse permanente, car ici comme ailleurs, les gens honnêtes paient pour les actes des voyous, rarement inquiétés, évidemment.
Le « Gentil » concept a été repris par les « Gentils » gauchistes, qui se moquent, comme à leur habitude, éperdument des dépenses de l’argent du contribuable « C’est pas cher, c’est l’État qui paye », disait Hollande. Même si depuis, de grands groupes, comme Decaux, sont venus à la rescousse, moyennant quand même des espaces publicitaires et plus qu’un simple regard sur la gestion, l’affaire coûte quand même 15 millions d’Euros par an aux contribuables parisiens, même s’ils ne font pas de vélo. Il faut aussi compter la construction de pistes cyclables… autant dire que depuis le début de cette brillante idée, des dizaines de millions de subventions ont été engloutis pour un système qui ne sera jamais rentable. Il n’est d’ailleurs rentable nulle part, mais c’est une idée « solidaire », donc ça n’a pas de prix.
Alors, il faut bien inventer des bénéfices, la qualité de l’air, la forme physique entretenue des cyclistes, le carbone en moins, encore lui, qui n’est pas un polluant et pour lequel on est très loin des doses toxiques pour l’homme dans l’air que nous respirons. Bref, les bénéfices sont tirés par les cheveux alors que la note de frais pour les Parisiens est bien réelle. Le problème est que pas mal de trucs sont calqués sur ce modèle. Les éoliennes : des milliards d’Euros d’investissements pour une énergie peu fiable, intermittente et des tonnes de bétons dans les terres agricoles. Mais il a été décrété que c’était une « bonne idée », encore la fable du carbone. Les voitures électriques : allons donc, dans les débuts de l’automobile déjà, la voiture électrique était en concurrence avec le thermique : qui a gagné ? Parce que voyez vous, quand un produit a besoin de subventions, d’un matraquage publicitaire permanent et d’artifices législatifs contre son principal concurrent, pour s’imposer chez les consommateurs, c’est qu’il est un mauvais produit et cela, les écolos hystériques ont du mal à l’entendre, obnubilés qu’ils sont par leur idéologie déconnectée de l’économie réelle, mais aussi de la psychologie humaine. Quelle mère de famille a envie, le matin, d’emmener ses enfants à l’école dans une voiture en auto-partage dans laquelle un SDF a dormi et qui pue la pisse ?
Au RPF, nous préconisons l’arrêt de tous ces pans pseudo-économiques qui ne tiennent que par la grâce de l’argent public, lequel entretient une distorsion de concurrence qui empêche un concurrent fiable d’exister et rend inutile la recherche et développement qui de toute façon rendra inexploitable un bon produit face à un mauvais produit grassement subventionné. Que doivent faire les pouvoirs publics ? Rien. Soit un produit est bon et il s’impose, soit il est mauvais et il disparaît. A-t-on subventionné les premières voitures, tout en taxant le crottin de cheval, pour que les gens en achètent ? Non bien sûr. Henry Ford et quelques autres, se sont débrouillés pour rendre la voiture populaire et accessible. C’est exactement le principe qui doit revenir en grâce aujourd’hui…