La démission de Macron, seule solution
La journée du 31 août offre l’occasion de faire tonner la voix des leaders du parti. Et de désigner les champs de bataille. Ainsi, Jean Messiha insiste sur l’importance du combat médiatique, comme le patron de Frontières Erik Tegnér. L’écrivain François Bousquet mène une conversation avec Samuel Lafont avant une table ronde sur l’école. En pleine rentrée scolaire, le mouvement met en valeur l’action de ses Parents vigilants qui dénoncent sans relâche les scandales et les dérapages du milieu scolaire. Le Corse Olivier Battistini, maître de conférences émérite en histoire grecque à l'université de Corse, se penche sur ce monument qu’on pensait intouchable et qui se lézarde jour après jour : la civilisation et l’art de vivre à la française. Avant de laisser la parole à Sarah Knafo, toujours percutante, chiffres en mains, et à Éric Zemmour. Le tout sur fond de camaraderie, de bandas et de drapeaux français, autour d’un barbecue géant propre à scandaliser Sandrine Rousseau.
Dans son discours de clôture ce 31 août, Éric Zemmour a appelé les Français à tourner la page funeste de la Macronie qui mène le pays au chaos en souhaitant la démission pure et simple du président de la République. La « seule solution », selon lui, au blocage actuel. Il a surtout appelé les Français à la responsabilité et au courage. En insistant sur l’exemple de Trump. Trump affronte sans complexes « l’hydre wokiste », rappelle-t-il, alors que la France accueille à bras ouverts quelques sociologues gauchistes « virés » par le président américain, dit-il. Zemmour y voit l'exemple d’une « radicalité » indispensable pour prendre « les problèmes à la racine ». Cette apparente brutalité n’est que le visage de « la détermination et du courage », martèle Zemmour, sous les applaudissements. Avec les tempêtes, « le temps des hommes forts est revenu », estime-t-il. Quant aux gouvernants mondialistes, « leur monde disparaît, ils s’y accrochent ».
« Quand on veut, on peut ! »
Alors que le RN reste très prudent, Zemmour assume le sillage trumpiste : « Nous sommes les seuls à soutenir Trump », affirme le patron de Reconquête, avant de nuancer : « Il n’est pas notre modèle ou notre maître. » Parfois, les intérêts des USA sont bien sûr différents, voire contraires aux nôtres, et l’Amérique ne nous a pas toujours fait de cadeaux, insiste Zemmour, qui cite quelques exemples. Mais voilà, « à nous, Français, de défendre farouchement nos intérêts ». Ce que n'ont fait ni Macron ni von der Leyen, notamment sur le dossier des droits de douane. Attention, Trump n’a pas non plus tout réussi : « Il n’est pas parvenu à régler la question ukrainienne et la Chine lui résiste », constate l'orateur. Mais Zemmour retient ce message du président américain : « Quand on veut, on peut ! »
Un message d’espoir, alors que l’auteur du Suicide français voit venir « le réveil des peuples qui s’étaient endormis et ne veulent pas mourir ». Zemmour, qui sera à Londres le 13 septembre pour participer à la grande manifestation contre l’islamisation du royaume, l’affirme : « Les peuples européens ont eu la tentation de sortir de l’Histoire : ils comprennent qu’on ne sort pas de l’Histoire. »
Il faudra compter sur la voix de Zemmour et de Reconquête dans la mêlée qui s’ouvre sur le terrain politique, en cette rentrée 2025.