Une croisade pour la sécurité et la souveraineté
Ils tombent mal. Donald Trump, fidèle à ses promesses de campagne, a fait de la lutte contre l’immigration illégale une priorité absolue de son second mandat. Dès janvier 2025, le président américain a multiplié les décrets. L'un d'eux déclare l’état d’urgence à la frontière sud, mobilisant des milliers d’agents fédéraux et de réservistes de la Garde nationale pour des opérations d’expulsion massive. À Los Angeles, en juin, 4.000 gardes nationaux et 700 Marines ont été déployés, malgré l’opposition des autorités locales, pour cibler les migrants sans papiers, accusés par la Maison-Blanche de contribuer à la criminalité urbaine. À Washington, la Garde nationale, prolongée jusqu’à la fin 2025, patrouille désormais avec des véhicules blindés, renforçant une présence fédérale visible. Et musclée.
Cette stratégie, portée par des figures comme Tom Homan, « le tsar des frontières », vise à répondre aux préoccupations d’une Amérique lassée des politiques migratoires laxistes. Trump insiste sur la nécessité de « rendre les villes sûres », pointant du doigt des métropoles démocrates comme Chicago, où il dénonce des taux de criminalité élevés. Au total, cette stratégie aurait déjà réduit l’immigration illégale à son plus bas niveau depuis 60 ans, un succès revendiqué par l’administration, bien que les chiffres précis restent sujets à débat.
La résistance démocrate : un défi à l’autorité fédérale
Mais la résistance est vive. À Chicago, le maire Brandon Johnson, soutenu par le gouverneur démocrate de l’Illinois J.B. Pritzker, a pris des mesures radicales pour contrer l’offensive fédérale. Un décret municipal interdit à la police de coopérer avec les agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), interdisant même aux officiers de porter des masques pour dissimuler leur identité, une pratique courante des forces fédérales sous Trump. Johnson a qualifié le président de « menace pour la démocratie », accusant son administration de chercher à « militariser » les villes pour des raisons politiques, notamment pour influencer les élections de mi-mandat en 2026.