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Le réel, fossoyeur du macronisme

La politique ne survivra pas à son monde fictif. Depuis des décennies, elle navigue dans le virtuel, prend ses rêves pour des réalités, ignore les faits. Emmanuel Macron, enivré de ses seules certitudes, crut ainsi sortir vainqueur de sa dissolution irréfléchie de l’Assemblée en juin 2024. François Bayrou va tomber ce lundi pour ce même péché d’orgueil : le Premier ministre n’aura pas la confiance des députés, qu’il a cru pouvoir obtenir en prenant, le 25 août, cette option irréaliste. Son échec actera la fin du « bloc central » et du macronisme.

Le système en apesanteur attise, sous les mêmes feux de l’égo présidentiel, une guerre contre la Russie que la vaillante Ukraine a déjà perdu. Mais le Pouvoir n’est pas le seul à errer dans son métavers, cet univers mental fabriqué. Le PS ultra-minoritaire, acteur central dans l’effondrement du progressisme, s’imagine à Matignon ce soir. LFI, pour sa part, a décrété qu’un nouveau peuple issu de l’immigration arabe et africaine, avait remplacé les autochtones. La dernière publication de l’institut La Boétie, cercle de réflexion lié à Jean-Luc Mélenchon, s’intitule : « Nouveau peuple, nouvelle gauche » ; les « Français de souche », encore très largement majoritaires, sont priés de disparaître devant ces minorités conquérantes regroupées sous le drapeau palestinien. Quant à la droite de gouvernement, aimantée par le centrisme en faillite, elle se contorsionne dans la cacophonie entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Les Républicains s’imaginent utiles dans un régime déconnecté et agonisant. Ils redoutent d’en appeler au peuple, et même à la proportionnelle, de peur de faire gagner le RN. Ce monde faux, adepte de la pensée magique, vit ses derniers moments.

La Révolution du Réel ne fera pas de cadeaux aux vendeurs d’utopies ni en leurs simulacres. Même le haut clergé médiatique, allié des faussaires et de leurs abus de confiance, est démasqué dans ses corruptions morales. Une conversation de bistrot, dont des extraits ont été publiés vendredi par L’Incorrect, confirme la connivence entre les éditocrates Thomas Legrand et Patrick Cohen, qui « informent » sur le service public de l’audiovisuel, et deux cadres du parti socialiste. Les prêcheurs de vertu, qui aiment se donner en exemple, y assurent notamment de leur collaboration pour faire échouer Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris (Legrand : « Nous, on fait ce qu’il faut pour Dati, Patrick et moi »). La gauche crie au scandale dans la méthode. Elle compare cette écoute indiscrète aux pratiques de la Stasi. En l’occurrence, le complot anti-Dati des journalistes militants de France Inter a été exposé dans un lieu public parisien, à voix hautes et intelligibles. La presse de gauche reproche en réalité à celle de droite de s’être convertie à quelques-unes de ses méthodes d’ « investigations ». Reste l’illustration de l’entre-soi d’une caste. Ce camp du Bien, minoritaire et sectaire, s’est plus généralement infiltré dans tous les rouages du pouvoir, jusqu’aux plus hautes juridictions. Mercredi, la gauche promet un pays « bloqué », après avoir détourné un mouvement issu de la droite en colère. Les Français dupés doivent se libérer des propagandistes, reliquats d’un monde vaincu par le réel.

Mes interventions de lundi sur Europe 1 (13h15-14h30), CNews (16h-17h) et I24 (19h35-19h55)

https://blogrioufol.com/le-reel-fossoyeur-du-macronisme/

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