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UE : Bardella, Maréchal, Knafo tirent à boulets rouges sur von der Leyen

Capture écran Parlement européen
Capture écran Parlement européen
Ce lundi 10 septembre, le débat annuel sur l’état de l’Union européenne a pris un tour particulièrement vif. Instauré depuis 2009 par le traité de Lisbonne, il donne lieu à un discours du président de la Commission européenne avant que les députés ne prennent ensuite la parole pour exprimer leur point de vue sur les orientations bruxelloises. Une occasion en or, pour la droite nationale, de voler dans les plumes d’Ursula von der Leyen, plus que jamais sur la défensive.

Jordan Bardella est le premier à sonner la charge. « Au nom de millions de Français, quels intérêts défendez-vous vraiment lorsque vous imposez contre l’avis de la France, deuxième économie européenne, un accord de libre-échange avec le Mercosur qui va aggraver la concurrence déloyale envers nos agriculteurs et entraîner l’importation dans nos assiettes de produits qui ne respectent aucune des normes drastiques que vous imposez à nos agriculteurs ? » Dans le viseur du président du RN, bien sûr, le catastrophique traité que la présidente de la Commission fait avancer à marche forcée malgré les oppositions. « Quels intérêts défendez-vous vraiment lorsque vous signez en notre nom un accord commercial avec les États-Unis qui entérine la reddition et la vassalisation économique de l’Europe ? », interroge le chef de file du groupe des Patriotes au Parlement européen. Il insiste sur le traité qui, au cœur de l’été, a vu les intérêts français piétinés.

Les accords commerciaux dans le viseur

« Vous actez la préférence américaine au détriment de la souveraineté et du patriotisme économique. La Défense, les vins, les spiritueux, les cosmétiques, le luxe ou les productions pharmaceutiques : nos filières d’excellence sont ainsi sacrifiées », poursuit Jordan Bardella, qui accuse von der Leyen d’avoir « cédé sur tout. Aucun chef d’entreprise responsable, aucune femme ni aucun homme d’État soucieux du bien commun n’aurait signé un tel accord. » Et de conclure : « […] vous engagez nos peuples sur le chemin de la disparition et du déclin. L’Histoire vous jugera sévèrement, et notre peuple aussi. » Un avertissement en forme d’espoir : la vague de l’Europe des nations, celle qui ne veut pas de la politique mondialiste et immigrationniste de la Commission européenne, emportera un jour ou l’autre le temple des techno-bureaucrates.

Au nom de son groupe ECR (Conservateurs et Réformistes européens), Marion Maréchal est, elle aussi, revenue sur les traités économiques en accusant la présidente de la Commission de « contourner le vote des États » et de ne pas être « à la hauteur du tournant historique en cours ».

 

« Nous sommes entrés dans l’ère du césarisme politique et non plus de la techno-bureaucratie », constate Marion Maréchal. Pour l’eurodéputée, « l’ONU et les grandes organisations internationales sont impuissantes face aux conflits en cours. Partout, le rapport de force a remplacé le droit international. » Sans compter « le début de la crise migratoire ». Comme son grand-père avant elle, la nièce de Marine Le Pen tire la sonnette d’alarme sur les enjeux démographiques : « Le Nigeria connaît, chaque année, plus de naissances que l’ensemble de nos 27 pays réunis », avant d’interpeller la présidente allemande sur son exposé d’1h15 : « Et pourtant, dans votre discours, vous consacrez seulement une minute à la question de l’immigration. »

Knafo ressort l'affaire Pfizer

Sarah Knafo a fermé le bal, ou cloué le cercueil. « Après l’explosion du coût de votre grand emprunt, nous attendions que vous reveniez à la raison. Mais vous proposez à l’instant un budget aberrant à 2.000 milliards de dépenses. » L’eurodéputée n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde et revient sur le scandale non élucidé qui éclabousse la Commission européenne et sa présidente : « Après vos leçons de morale sur l’État de droit, nous attendions que vous transmettiez vos SMS avec Pfizer, comme la Justice vous l’ordonne, mais l’État de droit, ce n’est pas pour vous, uniquement pour les autres. » La parlementaire va à la racine des blocages : « Vous ne changerez jamais. Une idéologie restera une idéologie, une technocrate restera une technocrate. La seule chose que les peuples européens attendent de vous, désormais, c’est votre départ. »

 

La doxa européenne vacillera-t-elle ? Les discours des leaders de la droite patriote ont en tout cas fait mouche et provoqué une réaction compulsive de la présidente du groupe Renew (centristes macronistes). Valérie Hayer s’est insurgée contre « l’hypocrisie [de] l’extrême droite […] qui nous fait aujourd‘hui la leçon sur Donald Trump »« Vous avez été les premiers supporters de Donald Trump, vous êtes les premiers à relayer la propagande MAGA en Europe », a lancé la fidèle d’Emmanuel Macron, avant de s’étrangler rageusement. « Commencez par arrêter d’être les porte-parole de Vladimir Poutine et de Donald Trump. » Panique à bord du Titanic européiste.

Yves-Marie Sévillia

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