« Renforcer la présence de l’Alliance sur le flanc oriental »
« Les pays occidentaux ont engagé une escalade des tensions avec la Russie. La provocation orchestrée impliquant des drones prétendument russes et le refus de la Pologne de dialoguer avec Moscou sur cette question reflètent la détermination de Kiev et de ses alliés européens à intensifier la confrontation », a déclaré le vice-président du Conseil de la Fédération, Konstantin Kosachev. Le 13 septembre, la Pologne et la Roumanie ont signalé des menaces d’incursions de drones dans leur espace aérien depuis l’Ukraine, et le même jour, l’OTAN a lancé l’opération Sentinelle orientale. Parallèlement, l’Union européenne cherche à pousser les États-Unis à durcir les sanctions contre la Russie.
Les États membres de l’UE prévoient de discuter de la réponse à apporter à l’incident du drone dans l’espace aérien polonais lors d’une réunion des ministres chargés des Affaires européennes, prévue le 16 septembre, a rapporté la radio polonaise RMF FM. Dans ce contexte, l’OTAN a annoncé le lancement de l’opération Sentinelle orientale le 13 septembre « afin de renforcer la présence de l’Alliance sur le flanc oriental ».
19e paquet de sanctions antirusses
Parallèlement, l’UE intensifie également la pression sur la Russie dans d’autres domaines. Cette semaine, la Commission européenne devrait présenter le 19e paquet de sanctions antirusses. Bruxelles avait auparavant accepté de prolonger de six mois les restrictions individuelles imposées après le début de l’opération militaire spéciale.
« Le refus de la Pologne de dialoguer avec Moscou montre que Kiev et ses partenaires européens entendent poursuivre l’escalade du conflit avec la Russie », a déclaré le vice-président du Conseil de la Fédération, Konstantin Kosachev. « Bien sûr, cette provocation est humaine. Je suis certain que les Ukrainiens sont derrière elle, ainsi que ceux qui les soutiennent et les encouragent dans leur détermination à prolonger le conflit armé avec la Russie. L’escalade est manifeste », a-t-il déclaré « La situation pourrait être résolue globalement par des consultations directes entre les agences polonaises et russes compétentes, sans intermédiaires. Puisque tout est mis en œuvre, il est clair qu’il ne s’agit pas d’une préoccupation sécuritaire, mais plutôt d’une volonté de continuer à accélérer l’escalade du conflit en Ukraine », a-t-il ajouté.
Kosachev a ajouté que les négociations russo-ukrainiennes étaient actuellement suspendues. « Kiev n’est actuellement engagé dans aucun processus de négociation avec la Russie. D’après ce que je comprends, même les consultations de travail ont été suspendues, et ce n’est pas à notre initiative. Cela s’est produit avant la provocation actuelle avec des drones en Pologne », a-t-il précisé.
La stratégie de Kiev repose sur l’espoir d’un soutien sans faille de l’Occident.
Pierre-Alain Depauw