Michel Festivi
Il y a des racismes qui ne provoquent nullement les foudres des organisations gauchistes patentées, gavées aux subventions publiques grâce aux impôts payés par les Français, c’est le racisme anti-blancs. Depuis des années, ce racisme se répand et se diffuse dans toute la société, comme une trainée de poudre, sans que les habituels prédicateurs grassement financés, ni voient rien à redire, bien au contraire. Seules certaines catégories de personnes peuvent être victimes du racisme, mais surtout pas les blancs.
Ce paradoxe des plus stupéfiants, vient encore tout récemment de trouver à s’exprimer, dans le silence quasi complet des hommes politiques et des médias, pourtant si prompts à réagir au moindre battement de cil soi-disant raciste. L’exemple nous vient d’une militante LFI, Imane Hamel, le 16 octobre dernier, lors d’un meeting à Clichy-sous-Bois. Après avoir fustigé le sentiment « nationaliste », car les blancs vivants en France n’ont pas le droit d’aimer leur patrie charnelle, et ajouter pour faire bonne mesure que : « les musulmans sont devenus les victimes expiatoires de la désespérance sociale », elle n’a pas hésité a proclamé que : « les arbres généalogiques sont brandis comme des trophées et la clarté de peau devient source de fierté.... une réécriture de l’histoire, le peuple français est réduit à une lignée de sang, à la culture sclérosée ». Comme propos racistes, on se pose là.
Puis, elle lance cette phrase qui aurait dû, de la gauche au centre et jusqu’à la droite dite républicaine, enflammer contre elle le débat public : « La France n’est pas une nation ethnique, mais une nation politique, sa terre est un creuset d’immigration dont les ancêtres ne sont pas plus les Gaulois que les Francs, les Wisigoths, les Alamans, les Juifs ou les Arabes », et d’ajouter cette allégation racialiste au plus haut point : « Nous savons par-dessus tout que nous n’avons pas à nous justifier de notre présence car nous ne sommes pas moins français que celui dont la seule gloire malheureuse est d’être né blanc. »
« La seule gloire malheureuse d’être né blanc ». Voilà qui est lâché, et ce en toute impunité. Julien Odoul député RN de l’Yonne a twitté bien à propos : « Le racisme avec le sourire, quand c’est pourri, c’est LFI ». Si beaucoup d’internautes ont réagi, aucun des grands leaders politiques ne sont intervenus, et à ce jour, sauf erreur de ma part, aucune plainte n’a été déposée, contre ces propos, et surtout pas par SOS racisme, la fameuse Ligue des droits de l’Homme, ni le MRAP et toutes ces associations qui n’ont de lutte contre le racisme qu’à géométrie variable.
François Bousquet, journaliste, avait écrit il y a quelques mois, un livre-enquête décapant sur ce thème : Le racisme antiblanc, l’enquête interdite, publié aux éditions de la Nouvelle Librairie. Accusant la gauche d’un racisme justement « à géométrie variable », rajoutant dans un entretien du 1er août 2025 au Figaro : « le déni du racisme antiblanc est devenu une discipline olympique chez nombre de chercheurs et sociologues ».
Justement, le sociologue, historien et chercheur Pierre-André Taguieff, est l’exception bienvenue. Comme il l’indique pour Le Figaro magazine : « pour les néoantiracistes, la blanchité est un péché originel ». Il vient de publier aux éditions H&O, Du racisme en général et du racisme anti-blancs en particulier. Pour lui, il s’agit d’une mise en accusation globale, d’un groupe humain « caractérisé avant tout par la couleur de peau de ses membres », dès lors, du racisme chimiquement pur.
Dénonçant le postcolonialisme, le décolonialisme, la criminalisation des nations occidentales, Taguieff répond en quelque sorte à Amine Hamel : « le nationalisme n’est pas nécessairement raciste, ni même xénophobe : la distinction entre « nous » et « eux » (ou les autres) ne prend pas nécessairement la figure d’une opposition manichéenne ». L’antiracisme est devenu une idéologie en elle-même, et pour cette idéologie, le racisme anti-blancs est désormais une composante absolue. Car « les activistes du néoantiracisme racialiste, pratiquant un terrorisme intellectuel importé du monde anglo-saxon et s’inspirant de « la religion woke », autant que de la propagande « antisioniste », a déferlé sur l’Europe et singulièrement sur la France, avec la complicité de tous ceux qui entendent reléguer certains partis, certaines organisations ou associations dans le seul rôle d’épouvantail identitaire.
Comme il l’analyse, les blancs sont criminalisés, diabolisés, voués aux gémonies. Effectivement, nombre de médias et d’intellectuels continuent mordicus à nier ce racisme anti-blancs, accusant « l’extrême droite », d’être à l’origine de ce concept. Pourtant les exemples abondent. Des policiers s’étaient faits gifler par un gardé à vue aux cris de « sales blancs ». Rokhaya Diallo s’évertue à nier le racisme anti-blancs. Nick Conrad, un rappeur qui avait intitulé un clip « Pendez les blancs », a pourtant été relaxé en appel. Imaginons l’inverse ?
Autre sociologue dans la même veine que Taguieff, Mathieu Bock-Côté, qui multiplie les chroniques sur le thème du « Le racisme anti-blancs, le déni ». Et de pousser le raisonnement plus encore : « Il y a dans une certaine jeunesse issue de l’immigration, une haine de la France qui s’inscrit dans une mouvance... de partition du territoire...La France n’est plus une nation, mais un territoire qu’on veut pousser vers la guerre des races. »
Et que penser des dénis de ce racisme anti-blancs dans la tragédie de Crépol, ou le meurtre de Thomas a été proféré aux cris de « sale blanc ». Pourtant, à ce stade, le crime raciste n’est toujours pas reconnu par la justice, et des journalistes se sont évertués à dénigrer et nier la coloration raciste de ce crime, attaquant une. Comme le disait Péguy dans Notre jeunesse : « Il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ». À croire que certains, notamment à gauche et à l’extrême gauche, mais pas que, sont aveugles, où ferment les yeux, quand cela les arrange.
