
Par Serge Fontalar
Le nouveau chef d’état-major des armées, tout ce qu’il y a de plus en haut chez les miloufs de Terre, de Mer et d’Air, il a dit qu’il fallait se préparer. La France, fallait la préparer à se prendre un coup de knout par la Grande Russie, dans trois ou quatre ans. C’est dans les tuyaux, les orgues de Poutine qu’il dit. Ce qui nous fout un peu les chocottes si on se souvient des cosaques.
Le général Mandon, il est aux manettes depuis peu, mais, en vérité, ça fait cinq ans qu’il s’accroche aux ors de la République des copains. Avant, il bouffait avec le ministre de la Défense dans le cabinet militaire, puis il est passé dans le giron du président, là, à l’Élysée, comme chef de son état-major particulier. Il est tout le temps sous les lambris de la République. Deux ans et demi à surveiller tout ça. C’est normal que l’aviateur parle comme son prédécesseur légionnaire, le protestant Burcard, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme, l’été, avant le 14 juillet, en parlant de la menace venue du froid, tout ça, tout ça. Il disait que la Grande Russie nous avait désignés comme son ennemi préféré, nous la France. Faut dire qu’à force de provoquer…
Le gonfleur d’hélices Mandon, le voilà qu’il se réveille et il crie à l’ours… au loup. D’un côté, ça se comprend, les parlementaires traquent les milliards à économiser, et c’est pourquoi Mandon vient leur asséner que dans trois ou quatre ans, on devra affronter les Russes vodkaïsés. Que la guerre hybride, la cyberguerre, tout ça, tout ça c’est pour demain. Il balance tout ça en pleine gueule du pays légal qui cherche à serrer les vis.
Le général, lui, il a sa position à tenir : le budget de la défense doit doubler d’ici 2035. Si on y va, on y va ! Et la défense, mon vieux, ça a toujours été le parent pauvre des finances parlementaires. Toujours là à ramasser les morceaux, comme un clébard à ronger les os. Mais ça, dit-il, c’était avant qu’on ne se rende compte que la guerre, la vraie, elle est tout près, tout contre nous. Là, l’Europe, cet empire démocratique, il faut la sauver, maintenant tout de suite. Et on n’est pas prêts. L’armée française, elle tiendrait au max un front de 80 kilomètres pendant quelques jours, avant de se faire bouffer tout cru.
Mais en attendant, la guerre, elle est bien là et c’est pas du cinoche à la Bernard-Henri Lévy. Dissuader l’ennemi, c’est pas juste agiter des ogives nucléaires comme faisait De Gaulle. La dissuasion, c’est aussi avoir une armée qui en a sous le pied, une armée avec de la gnac et du poil aux pattes, une armée prête à mordre. Et, là, c’est pas encore gagné avec nos armées que la République a bonzaïsées. Mais bon, y’a une bonne nouvelle, c’est que Poutine, il est occupé. Depuis trois ans, l’armée ruskoff n’est pas à la fête dans le Donbass… et tant que les cosaques se butent là-bas, ça les empêche de déborder ailleurs.
https://www.actionfrancaise.net/2025/11/06/alerte-a-lours-russe/