
Derrière le discours belliciste habituel des Européens, les illusions s’effondrent.
Même soutenue par l’Otan, une nation de 44 millions d’habitants ne peut pas tenir tête à un pays de 145 millions d’habitants possédant la meilleure armée terrestre du monde. Sans soldats en nombre suffisant pour les mettre en œuvre, les meilleurs matériels ne garantissent nullement la victoire.
C’est pour cette raison que les États-Unis n’auraient aucune chance de victoire s’ils s’engageaient dans une expédition coloniale contre Pékin pour sauver Taïwan, île située à 10 000 km de Los Angeles.
Voilà maintenant des mois que Zelensky et son état-major parent au plus pressé, en déplaçant les renforts d’un point chaud à un autre, ce qui les contraint à dégarnir dangereusement des zones entières du front, qui s’étire sur 1 200 km de longueur. Tout empire à grande vitesse et les villes et villages tombent chaque jour.
S’obstinant à tenir coûte que coûte les places fortes du Donbass, de même que le confetti de 1 000 km2 de territoire russe conquis dans la région de Koursk, Zelensky a sacrifié toutes ses meilleures troupes dans des combats désespérés. La puissance matérielle et le nombre de combattants sont du côté russe. Dès lors, il est criminel du côté occidental d’entretenir l’illusion d’une victoire ukrainienne.
La seule folie de Koursk a coûté 70 000 hommes à Zelensky, pour tenir 1 000 km2 de territoire russe durant dix mois. Poutine occupera 150 000 km2 du territoire ukrainien dans un futur proche.
Le résultat de cette hécatombe est que plus personne en Ukraine ne veut partir au front et que le pouvoir est contraint de pratiquer des rafles dans les rues à l’encontre de tous les hommes valides. Des méthodes brutales qui suscitent de plus en plus de rébellions de la part des citoyens assistant aux tentatives d’enlèvement, lesquelles deviennent de jour en jour plus difficiles.
De plus, les désertions se comptent par centaines de milliers depuis le début de la guerre.
Mais nos médias se taisent sur ce sujet et préfèrent entretenir la fable d’une Russie ayant perdu 2 millions de soldats, envoyés au massacre par le boucher du Kremlin.
Je reprends souvent les chiffres de l’historien militaire Marc Legrand, donnant les estimations des pertes dans les deux camps. On sait que la presse occidentale, sans la moindre éthique et en parfaite ennemie de la vérité, reprend sans sourciller les chiffres farfelus de Zelensky, inversant tout simplement le rapport des pertes entre les deux camps.
En réalité, même si l’exercice est difficile donc imprécis, il faut faire confiance aux historiens militaires. Contrairement aux médias aux ordres, ils ne veulent pas se discréditer. Voici ceux de Marc Legrand au 24 octobre 2025 :
Estimations des pertes militaires (24/10) – RUSSIE : 72 800 ✞, 189 300 blessés (dont graves : 15 %) ; UKRAINE : 925 000 ✞, 1 005 000 blessés (dont graves : 67 %) +7 900 mercenaires OTAN ✞. SOURCES croisées confidentielles : FR/OTAN/RUS/UKR/US.
Et voici ceux de Sylvain Ferreira, historien militaire que vous connaissez bien :
Côté russe : 230 000 tués, en intégrant toutes les troupes impliquées dans les combats (Tchétchènes, Wagner , forces des républiques séparatistes du Donbass avant d’être annexées, troupes nord-coréennes, mercenaires, etc.) et 400 000 blessés.
Côté ukrainien : 800 000 morts et autant de blessés.
Je pense que Marc Legrand parle des pertes militaires de la seule armée russe, donc sans les troupes paramilitaires. Ce qui explique l’écart entre les deux estimations du nombre de soldats russes tués.
Cela dit, les pertes ukrainiennes tournent bien autour de 2 millions de soldats morts et blessés. Évidemment, bon nombre de blessés retournent au combat après avoir été soignés. Mais la saignée est tragique pour un pays qui totalisait 44 millions d’habitants avant la guerre. Depuis, ce pays s’est vidé d’une partie de ses forces.
Les armements lourds livrés par l’Otan, environ 200 milliards de matériels et autant d’aide financière, ont été broyés sur les champ de bataille. Les stocks otaniens étant vides, tout matériel ukrainien détruit est irremplaçable, alors que l’armée russe produit davantage de matériels qu’elle n’en perd. Voici le bilan des pertes matérielles otaniennes fourni par le « mindef » russe :
« Depuis le début de l’opération militaire spéciale, ont été détruits : 668 avions, 283 hélicoptères, 96 549 drones, 636 systèmes de missiles antiaériens, 26 020 chars et autres véhicules blindés de combat, 1 611 véhicules de systèmes de lance-roquettes multiples, 31 286 pièces d’artillerie de campagne et mortiers, 46 649 unités de matériel automobile militaire spécialisé. »
Ajoutons à cela le lourd déficit ukrainien en soldats expérimentés et on comprend que l’Occident ne fait que mentir en promettant une victoire ukrainienne. L’Otan a perdu la guerre depuis la grande contre-offensive ukrainienne de 2023, qui s’est brisée sur les fortifications du général Sourovikine. Sur les trois lignes de défense construites par les Russes sur toute la ligne de front, les Ukrainiens n’ont jamais pu atteindre la première. Ce fut un massacre en pure perte, qui a détruit l’essentiel de l’armée kiévienne.
La diplomatie semblant avoir définitivement échoué, la solution reste militaire.
La commission européenne continue sa politique agressive, refusant toute idée d’une victoire russe malgré le délabrement de l’armée ukrainienne, dont le moral est au plus bas.
140 milliards de l’UE devraient encore aller remplir les poches de quelques oligarques corrompus. Les scandales de corruption qui se suivent dans l’entourage de Zelensky ne découragent pas l’UE : il faut aider Kiev car une victoire russe coûterait encore plus cher. Tel est le mot d’ordre.
Et d’agiter la menace de l’Ours russe prêt à avaler l’Europe. Cela devient grotesque.
Absolument personne ne contrôle ces centaines de milliards. Zelensky reste le dieu vivant qui peut tout se permettre, même de déclarer que 100 milliards de dollars accordés par l’Occident ne sont jamais arrivés à Kiev. On imagine la valse des capitaux et des juteuses rétrocommissions qui engraissent les généreux donateurs. Tout le monde a intérêt à faire durer cette guerre qui permet de bâtir des fortunes colossales en un temps record.
Un petit cercle d’initiés et leurs complices occidentaux s’engraissent sur le dos du peuple ukrainien, à coups de pots-de-vin, de surfacturations, de sociétés écrans qui détournent les milliards de l’Occident. On ne compte plus les investissements immobiliers des oligarques ukrainiens faits en Europe et aux États-Unis. On parle de villas à 20 millions de dollars, pas d’abris de jardin.
Pendant que des centaines de milliers de veuves et d’orphelins pleurent un mari ou un père, pendant que des mères pleurent un fils, certaines femmes d’oligarques ukrainiens dévalisent les bijoutiers de la place Vendôme sur le dos des contribuables occidentaux. C’est aussi cela la guerre pour la défense de la démocratie et de la liberté. Personne ne vous dira que l’Ukraine, grâce aux 400 milliards de l’Occident, est devenue le pays le plus corrompu de la planète.
Et que dire du matériel militaire revendu, qui n’arrive jamais sur le front !
L’Occident, depuis 45 mois, multiplie les « standing ovations » pour Zelensky, tout en accablant Poutine des pires crimes de guerre. Mais un jour, les historiens révéleront la vérité sur une guerre que l’Occident pouvait éviter, une guerre qu’il entretient sans aucun espoir de victoire, mais parce que des milliards tombent entre des mains corrompues, ukrainiennes mais aussi occidentales.
Les soldats et le peuple ukrainiens ne verront jamais la couleur de ces milliards. Qu’ils meurent ou se taisent, telle est la cruelle vérité, dont l’Occident se rend complice.
Mais côté russe, le sang ne coulera pas pour rien. Plus l’Otan et le régime corrompu de Kiev s’acharnent, plus la facture présentée par Poutine sera salée.
Et ce n’est pas en traitant les Russes de barbares, de débiles mentaux, d’incapables à court de matériels et de munitions, pillant les puces de machines à laver pour faire voler leurs missiles, que le Tsar changera ses objectifs, lesquels d’ailleurs peuvent se modifier à la hausse.
Assez de mensonges et de propagande débile. L’Occident est inapte au combat de haute intensité, tant sa jeunesse est avachie, ramollie et incapable de passer avec succès des tests élémentaires d’endurance physique. Ce que supportent les soldats russes et ukrainiens est du niveau de l’enfer des tranchées de 14-18. Et pour ces derniers, c’est encore pire compte tenu du manque d’effectifs pour assurer les relèves.
Alors que la plupart des pays occidentaux ont supprimé le service militaire, la Russie le maintient pour une partie de sa jeunesse. Elle va même remplacer les deux phases d’incorporation annuelles, printemps et automne, par une incorporation continue.
À ce jour, en comptant l’armée d’active, les réservistes et les contractuels, Poutine peut aligner 3,5 millions de soldats, bien entraînés et équipés pour aller au front.
Avec son armée de 200 000 hommes au total, la France ne pourrait aligner que 20 000 soldats sur un front de 50 km, avec huit jours de munitions. Mais rappelons que le front ukrainien s’étend sur 1 200 km.
Macron fanfaronne, mais il a vidé nos stocks d’armements alors que nos industriels ne voient toujours pas arriver les commandes de renouvellement faute de crédits. Avec 3 500 milliards de dettes, il n’y aura jamais d’armée retrouvant son niveau de la guerre froide. Tout a été divisé par trois.
Car au-delà des discours russophobes bravaches, pour faire la guerre, il faut des armes, des munitions, des hommes et de l’argent. La France n’a plus rien de tout cela, elle n’a que des dettes et une armée « bonzaï ». Poutine, quant à lui, tient tête depuis 45 mois à 50 nations qui arment et aident l’Ukraine. La comparaison est cruelle. Mais pendant qu’on récupérait les dividendes de la paix, Poutine reconstruisait son armée au nez et à la barbe des Occidentaux, qui ont cru naïvement faire la peau à l’Ours russe en trois mois.
Que cette escalade guerrière qui frise la démence russophobe cesse au plus vite.
Rappelons que le Global Firepower vient de classer l’armée russe au deuxième rang derrière les USA. Hors nucléaire, domaine où la Russie est en tête.
https://voennoedelo.com/fr/posts/id4665-russie-2e-du-classement-global-firepower-sans-nucl-aire

Faire porter le chapeau à Poutine alors que cette guerre est une guerre américaine devenue européenne, est un mensonge d’État pour promouvoir une croisade antirusse qui ne trouve aucune justification, ni morale, ni historique, ni légale.
On ne le répétera jamais assez. Il suffisait de respecter les accords de Minsk et d’offrir les garanties de sécurité pour toute l’Europe, ce que Poutine réclamait depuis des années, pour éviter la guerre. Mais l’Amérique n’a jamais accepté la fin de la guerre froide et le rapprochement de la Russie avec l’Europe.
Aucune illusion à avoir. La paix ne sera pas celle dont rêvent Macron, Starmer, Merz ou Tusk. La paix sera russe car c’est l’effondrement de l’Otan qui se profile, pas celui de la Russie.
Quand on est assez crétin pour faire la guerre à un pays ami, blanc et chrétien, alors que les islamistes veulent faire de l’Europe un califat et l’annoncent ouvertement, c’est qu’on a perdu la raison.
Cette guerre est le tombeau de l’Europe et des mondialistes. Nos leaders sont tous devenus fous.
Jacques Guillemain