
Gardé par un fou
Gardé par le temps
Le vieux Puy du Fou
Est fait de sable émouvant.
Didier Barbelivien
On a tendance à oublier que dans ce monde de fous, cet amoureux de la France qui rêve de voir la jeunesse de son pays s’approprier avec amour son récit national a été le souffre-douleur, le paria, des Guignols de l’info et cela, dès son arrivée, rue de Valois, au ministère de la Culture en 1986. Une cicatrice jamais refermée, nous dit-il.
Sa marionnette guignolesque aurait prononcé des propos inventés qu’il n’avait jamais tenus.
Or toutes les personnes qu’il croisait y croyaient dur comme fer, prêtes à le lui reprocher sévèrement.
Il était devenu cet autre, désincarné par sa marionnette. Sans doute les Guignols faisaient-ils tout pour inverser la vérité de la charge accusatrice, afin que sa marionnette lui ressemblât un jour. Ces guignols fournissaient la partition et les médias complices diffusaient cet opéra-comique sur les ondes de la bien-pensance en trois assauts tels des perroquets dressés à souhait. C’était la manière qu’avait trouvée le système pour se faire les canines sur un vicomte, sans doute le dernier aristocrate à la lanterne échappé de la pendaison. Les dieux ont soif, toujours soif, disait Anatole France.
Sous le mitterrandisme, la gauche de ce nouvel ordre mondial – qui régnait en maître sur les médias – avait déjà tué le père, avant de faire table rase du passé conformément à son idéologie. Au comble de l’exécration, elle se vengeait, elle s’acharnait, elle s’ingéniait à salir le génie vendéen jusqu’à le considérer comme un lépreux. Accusation pire que nazi, fasciste, lepéniste, ou extrême-droite.
En France il y a toujours eu deux partis de gauche dont l’un, par convention, s’appelle la droite (dixit M. Druon).
Cette même gauche détestable le stigmatisait, le pastichait, le raillait, le moquait pour avoir réalisé son rêve d’enfant en donnant naissance au Puy du Fou en Vendée. Les critiques de cette gauche fusaient également pour ce qu’ils appelaient la Kermesse au long Court du Vendée Globe. Cette coalition d’incultes stériles, idiots utiles d’un système à bout de souffle, probablement jaloux de tous ceux qui réussissent en se montrant plus capables qu’eux, s’ingéniait à provoquer la risée contre ce génie vendéen, allant même jusqu’à répandre la honte sur sa noble lignée. La culpabilité étant l’arme absolue de la gauche, des médiocres, des pervers narcissiques, des psychopathes, des malades.
Son combat politique n’a eu de cesse de tenter de réparer le génocide de sa Vendée natale. Il faut que justice soit faite, pensait-il. De cette terre martyre devra émerger le meilleur de l’Histoire.
L’Histoire des révolutionnaires sous le régime la Terreur, génocidaire contre les Vendéens, est très mal connue. Cette histoire doit parler à toute la France. Et, si le Vendéen est un réfractaire, c’est parce qu’il revit à l’ombre de ses anciens héros. Il a appris l’instinct de survie, pour sa défensive. L’esquive comme moyen vital face à la Terreur, face aux colonnes infernales, face à la traque du noble général Charette (royaliste vendéen) capturé et exécuté par le général Travot (révolutionnaire robespierriste).
Tous les vendredis soir sur CNews, face au journaliste du JDD Geoffroy Lejeune et interviewé par Eliot Deval, le génie Vendéen tente de réparer le trou béant du mémoricide qui affecte la France et ses gloires évanescentes prises dans le tourbillon de la haine de l’autre. Il semble nostalgique de la grandeur d’antan de la France, des trésors de son patrimoine, de son histoire glorieuse. Pour lui, l’esprit français est massacré par d’autres Français inconscients, pervers ou psychopathes. En s’affaissant, il ridiculise la France aux yeux du monde. Ce grand chavirement lui est insupportable. Nous sommes dans un trou noir. La matrice qui scellait le sort des Français entre eux s’étant désintégrée sous l’action répétée de la haine entre les peuples, les religions, les classes sociales, le wokisme, l’antisémitisme, l’appartenance politique. Face à ce chaos orchestré, toutes les élites se sont carapatées. Elles ont fui après avoir semé les graines de la discorde dans cet enfer de Dante. Dans ce cadre, la question mortifère qui se pose est de savoir si la France peut renaître.
La réponse à cette question étant simple : seul, l’avenir nous le dira, à défaut d’être visionnaire ou oracle.
La faute est imputable au multiculturalisme, aux accommodements raisonnables. Exemple : comment peut-on imaginer que des élus strasbourgeois de gauche aient pu signer l’autorisation de construction à Strasbourg de la plus grande mosquée d’Europe, avec ses deux minarets géants et ses muezzins aux mains d’une sulfureuse organisation islamique turque Millî Görüs, à 32 millions d’euros, qui gère déjà en France 71 mosquées ? Où sont les pots-de-vin de ce patriotisme irraisonné ? Ce qu’ignorent nos zélites-zélés, c’est que dans l’islam, là où se construit une mosquée, le lieu devient terre d’islam à vie, lieu qui n’appartiendra désormais plus du tout à la France.

Le multiculturalisme est devenu un puissant destructeur de notre identité. Et l’islamo-wokisme, en séduisant de nombreuses intelligences complaisantes, les rend inconscientes de l’avenir. Un avenir pas si radieux que cela si l’on veut y réfléchir un peu !… Par exemple, la GPA ne suffira plus à compenser le déficit des générations à naître, non-nées. Plus de ventres mous à louer. Plus de semences humaines à pomper et à congeler. La génération des classes moyennes qui aura échappé à l’eugénisme d’État sera condamnée à devenir soit des légumes cuits au court-bouillon, soit des dissidents. Ainsi, entre des légumes halalisés et des dissidents en révolte permanente, l’avenir semble bien sombre. Dans ce monde à venir, auquel seront confrontés tristement nos enfants et petits-enfants, il n’y aura pas de place, pas de refuge, et plus d’abri pour le juste milieu, le centriste macroniste déboussolé.
Une croisade de survivants-combattants se lèvera pour assurer la pérennité française. Ils partiront en croisade comme ceux qui se sont levés pour libérer Jérusalem, le tombeau du Christ, afin que la France demeure la France. Il est à prévoir que cette minorité représentera l’avant-garde. Or, même si ce sont toujours les minorités qui font l’histoire, elles risquent vite d’être submergées et décimées par la montée de la vague migratoire.
En phase de survie, mieux vaudra ne dormir que d’un œil. Les morts-vivants, balayés par le système, n’auront plus leur place. Ils auront payé au prix fort leur compromission avec l’envahisseur.
Patrick Granville 2/12/25
Biographie : Philippe de Villiers Mémoricide Ed. Fayard
Valeurs Actuelles L’épopée du Puy du Fou. Hors-série N°5