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DNC : derrière l’abattage sanitaire, la liquidation programmée de l’élevage

Sous prétexte de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), des troupeaux entiers de bovins sont aujourd’hui abattus en Europe. Officiellement, il s’agit d’une mesure de précaution sanitaire. En réalité, cette politique s’inscrit dans une stratégie ancienne et cohérente de réduction massive des cheptels bovins, désormais justifiée par l’idéologie écologique.

La DNC est une maladie virale transmise par des insectes piqueurs. Sa mortalité est faible et des vaccins existent. Pourtant, la réponse quasi automatique reste l’abattage total, y compris lorsque seules quelques bêtes sont atteintes. Un choix radical, socialement destructeur, mais politiquement commode.

Cette guerre contre l’élevage ne date pas d’hier. Dès les années 1960, Sicco Mansholt, commissaire européen à l’Agriculture, lançait un vaste plan de restructuration visant à faire disparaître la petite paysannerie au profit d’une agriculture concentrée et industrialisée. Dans les années 1970, le Club de Rome instillait l’idée que la production, l’agriculture et l’alimentation devenaient des menaces pour la planète. La décroissance entrait dans le logiciel politique.

Aujourd’hui, ce cadre idéologique se traduit par des politiques coercitives. Aux Pays-Bas, sous le gouvernement de Mark Rutte, maintenant recasé à la tête de l’OTAN, un plan de réduction de près de 30 % du cheptel a déclenché en 1992 des révoltes paysannes sans précédent. En Irlande et en Belgique, des projets similaires sont à l’œuvre. Partout, la même logique : sauver le climat en supprimant les vaches.
La DNC devient alors un accélérateur sanitaire de cette décroissance agricole. Ce qui relevait d’un choix politique devient une obligation administrative. L’éleveur n’est plus un acteur économique mais un exécutant. Le troupeau devient une variable de gestion.
Dernier avatar de cette fuite en avant : le Bovaer, additif destiné à réduire la production de méthane dans le rumen des bovins qui semble d’ailleurs avoir des effets secondaires sur les bovins. Derrière la promesse d’une « vache climatiquement neutre », se profile une agriculture entièrement sous perfusion chimique, dépendante de protocoles industriels imposés. Les « escrolos », vous en dites quoi ?

Cette politique n’est pas écologique. Elle est suicidaire pour l’Europe. Pendant que nos pays détruisent leurs élevages, la viande importée explose, produite dans des conditions sociales, sanitaires et environnementales bien pires. La souveraineté alimentaire recule. Les territoires se vident.
Derrière chaque troupeau abattu, il y a un agriculteur ruiné. Derrière chaque norme, il y a un monde que l’on démonte. Et derrière chaque urgence sanitaire, il y a de plus en plus souvent une stratégie de contrôle du vivant.
Refuser l’abattage total systématique, ce n’est pas nier la maladie. C’est refuser que le sanitaire serve d’outil de liquidation agricole. Car une société qui sacrifie ses paysans au nom d’une écologie idéologique sacrifie, en réalité, sa liberté de se nourrir elle-même.
Et que dire de tous les petits fonctionnaires zélés qui appliquent les ordres sans se poser de questions ? On sait ce que cela a donné pendant « les heures les plus sombres » et à quelles abominations cela nous a conduit. N’est-il pas inscrit dans la Déclaration des droits de l’Homme que la « résistance à l’oppression » est un des droits inaliénables ?

Et que dire de l’Ordre des vétérinaires qui, au lieu de défendre la déontologie de cette belle profession en permettant au moins l’exercice d’une clause de conscience, menace mes confrères s’ils parlent et attaquent les lanceurs d’alerte comme Pierre-Guillaume Mercadal ? On comprend mieux comment certains régimes ont pu par le passé commettre des atrocités !

Dr Alain de Peretti vétérinaire

https://ripostelaique.com/dnc-derriere-labattage-sanitaire-la-liquidation-programmee-de-lelevage.html

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