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  • Ukraine : découverte d’un temple géant vieux de 6000 ans

     
    Des archéologues ont découvert les fondations d’un édifice vieux de 6000 ans qui mesurait 80 m de long et de 20 m de large: une mise au jour inédite en Europe. 
     
    Des archéologues ukrainiens ont découvert ce qui pourrait être les vestiges du plus vieux temple européen d’envergure. Les fouilles, qui se déroulent près du village de Nebelivka, au centre-est de l’Ukraine, ont en effet permis de mettre au jour les fondations d’un bâtiment long d’environ 80 m et large de 20 mètres, construit il y a près de 6000 ans. Aucun bâtiment aussi vieux ayant une taille de cette importante n’avait encore été trouvé en Europe. temple 
     
    La construction serait l’œuvre du peuple dont la civilisation a été nommée Cucuteni-Trypillia. Cette culture a donné naissance, dans la région de Tcherkassy (au centre de l’Ukraine), entre 5000 et 2700 av. J.-C., aux premiers centres urbains de l’Europe. La plus grande de leurs agglomérations pouvait abriter 10 000 à 15 000 personnes sur 4,5 km2 dans 2 700 maisons, dont certaines avaient des dimensions impressionnantes, de 300 à 600 mètres de long. 
     
    Les archéologues ont aussi trouvé des quantités de figurines à l’effigie humaine ainsi que des os d’animaux ayant servi à des sacrifices autour du temple de Nebelivka.
     

  • Montée en puissance de la lutte régionale

    Ce 13 décembre plusieurs milliers de nos concitoyens et co-contribuables défilaient à Strasbourg. Ils manifestaient pour le droit de vivre de leur région, et contre sa dilution arbitraire dans un ensemble privé de racines et d'identité.

    Or, l'Alsace ne se mobilise plus désormais contre son seul effacement nominal. Celui-ci a été voulu, sans consultation des intéressés. Il hérisse toute l'opinion locale. Le pouvoir de l'État central parisien ne semble pas mesurer la montée en puissance d'une nouvelle volonté, ancrée dans la population. Elle va très au-delà des notables traditionnels qui, malgré tout, ne peuvent que s'associer, ce que certains font sans doute de bonne grâce, à ce mouvement. Celui-ci les dépasse et donne le champ libre à un courant de revendications de plus en plus orientées vers l'autonomie.

    La lutte essentielle de l'Alsace porte, en effet, sur son existence en tant que telle. Elle s'attache aussi à la sauvegarde de son droit local. Reconnu officiellement en 1919, il s'est vu constamment menacé depuis. Il comporte de nombreux avantages, qui ne coûtent rien à l'État central, en matière de sécurité sociale, de formation professionnelle, de régime des associations et, bien entendu d'enseignement religieux, ce qui irrite évidemment nos laïcistes, puisque les départements "réannexés" bénéficient toujours du régime concordataire 1801.

    Parmi les raisons qui ont mobilisé les manifestants, la défense de l'identité alsacienne vient évidemment en tête. Ils la savent menacée. À noter que d'autres luttes régionales s'y sont associées.

    Au départ, le 11 octobre à Strasbourg une immense foule était rassemblée. Ouverte à tous par-delà les clivages idéologiques et les sensibilités partisanes, elle donnait largement la vedette au président du conseil régional d'Alsace Philippe Richert. (1)⇓

    Unique survivant UMP de la vague rose des élections régionales de 2010, il pouvait être considéré comme le symbole d'une opposition de type "politique" comme peut sembler "politique" l'atteinte violente opérée par le pouvoir à la seule région métropolitaine dont l'exécutif échappe au contrôle de la gauche.

     Dans le même esprit, et dans la foulée de ce succès, le 19 novembre Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence de l'UMP prenait la parole à Mulhouse. Sur la photo une gentille petite Alsacienne en coiffe noire traditionnelle. Tout le monde chante La Marseillaise et il déclare : "Je conteste la carte de la réforme territoriale, l'Alsace a été touchée. C'est incroyable que ce gouvernement puisse prétendre mieux connaître les Alsaciens que les Alsaciens eux-mêmes. L'Alsace est la région la plus ouverte de France au cœur de l'Europe." (2)⇓

    Le 30 novembre le rassemblement de Colmar renforçait le mouvement, avec la participation de Charles Buttner président du Conseil général du Haut-Rhin lequel s'engage en faveur du bilinguisme. Il mobilise à cet égard des arguments forts : défenseur d'une "trinationalité" alsacienne il adressait le 11 décembre une lettre ouverte "à nos voisins allemands et suisses", défendant un espace rhénan effectivement trinational au sein duquel se situe l'Alsace depuis toujours, et qui ne s'encombre ni de la Champagne ni même de la Lorraine... (3)⇓

    Et il appelle les maires de son département à faire retentir le tocsin ou la sirène ce 16 décembre, veille du vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur la délimitation des régions. (4)⇓

    Le 7 décembre à Mulhouse Andrée Munchenbach donnait un ton nouveau. Citons son discours : "Les Alsaciens sont tolérants, endurants, dociles… Mais faut pas pousser ! Ils ne descendent pas souvent dans la rue. En 1924, face au cartel des gauches, c’est la rue qui a fait respecter le Concordat. En 1953, pendant le procès de Bordeaux. La France, qui n’avait rien compris à l’Histoire de l’Alsace, qui avait laissé faire l’annexion par les nazis et l’incorporation de force, allait condamner des Malgré-nous. Les Alsaciens se sont mobilisés. Ils ont eu gain de cause." (5)⇓

    RWLe 13 décembre, dans la rue on entendit certes murmurer contre des notables considérés comme assis tel un Phlippe Richert ou un Guy-Dominique Kennel, président du Bas-Rhin qui aussi UMP. Quelques gros mots ont également fusé, à ne pas répéter aux Parisiens. On peut quand même leur délivrer le message. Il semble assez clair : "Paris nous n'avons pas besoin de toi" (6)⇓


    Mais on doit considérer comme beaucoup plus significative encore la radicalisation des symboles. Partout est désormais brandi le drapeau Rot un Wiss remontant au XIe siècle. Enfin, il supplante, et sans difficulté, les écussons officiels et artificiels fabriqués pour complaire aux "républicains". Il voisinait même dans la foule avec quelques Gwen ha Du bretons. Cet étendard quoique plus récent mais bien symboliques. Le slogan "Alsace libre", "Elsaß frei" disait bien, lui aussi ce qu'il veut dire. Oui, vive l'Alsace libre, dans une France libre et une Europe libre

    De telles manifestations ne se limiteront certainement pas à l'Alsace. De la Savoie au pays Basque, de la Corse à la Bretagne, d'autres régions grondent. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui confondraient encore le vrai patriotisme et sa caricature jacobine. Avant qu'il soit trop tard.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. 
    2.  cf. 
    3.  cf. 
    4.  cf. 
    5.  Mme Muchenbach est une élue locale. Elle préside depuis 2012 le parti autonomiste Unser Land cf. 
    6.  cf. 

    http://www.insolent.fr/2014/12/montee-en-puissance-de-la-lutte-regionale.html

  • La Corporation ou la Patrie du travailleur :

    La liberté de l’ouvrier dans l’ancienne France, sa dignité et son bien-être, sont attestés par l’organisation du travail au Moyen-âge. Là encore, comme pour la Révolution communale, la monarchie favorisa l’émergence de corps libres. Ceux-ci s’organisèrent dans les communes libérées et codifièrent leurs us et coutumes que l’autorité royale homologua dans le magnifique Livre des Métiers d’Etienne Boileau en 1268…

    En entrant dans la Communauté par la porte de l’apprentissage, le jeune ouvrier y rencontrait tout d’abord des devoirs de diverses natures, mais il y trouvait aussi des droits, c’est-à-dire des coutumes ayant force de loi ; c’était là son « privilège » et son code. Soumis à l’autorité du maître, mais placé en même temps sous l’aile maternelle de la maîtresse, bénéficiant des conseils du premier valet, il avait déjà, sans sortir de la maison patronale, de très-sérieuses compensations. Au dehors, les garanties se multipliaient ; il se sentait plus fort encore ; membre d’une Communauté ouvrière qui était quelque chose par elle-même et qui comptait dans le vaste syndicat des Corporations, il se savait appuyé, défendu. Il l’était en effet, comme l’homme d’Eglise se sentait soutenu par l’Evêque, l’homme de loi par le Parlement, et le clerc par l’Université.

    De son patron, l’homme de travail allait hiérarchiquement aux Jurés de la Corporation, puis au prévôt de Paris et aux grands officiers de la couronne, maîtres et protecteurs de certains métiers ; enfin il pouvait remonter des Conseils, jusqu’au Roi lui-même, chef suprême de cette société féodale où le travail avait su se faire une place.

    L’historien de la Révolution, Louis Blanc disait : « La Fraternité fut le sentiment qui présida dans l’origine à la formation des communautés professionnelles.» On y retrouve l’esprit chrétien de la compassion pour le pauvre, du partage, la sollicitude pour les déshérités. « …la probité au mesureur ; il défend au tavernier de jamais hausser le prix du gros vin, comme boisson du menu peuple ; il veut que les denrées se montrent en plein marché, et afin que le pauvre puisse avoir sa part au meilleur prix, les marchands n’auront qu’après tous les habitants de la cité la permission d’acheter des vivres.» On distingue déjà un souci du consommateur qui ferait pâlir le commerce d’aujourd’hui…

    Dans ces antiques jurandes, point de place pour la haine de son semblable et le désir de ruiner autrui. On trouvait l’union dans une même organisation sociale patronale et ouvrière dont l’intérêt commun était et reste, la bonne marche du métier. On se rapprochait, on s’encourageait et on se rendait de mutuels services. Le voisinage professionnel éveillait une rivalité sans haine dans une fraternelle concurrence alors que la Révolution Libérale interdira, pour dominer les ouvriers, tout principe d’association. 

    « La corporation a été la patrie chérie de l’artisan ; la royauté, sa tutrice vigilante ; l’art son guide et son maître. La corporation lui a permis de grandir…La royauté, en le protégeant et en le soumettant à ses lois, a créé la grande industrie et l’a fait lui-même, de bourgeois d’une commune, citoyen d’un grand royaume.» disait l’historien économiste Pierre-Emile Levasseur, dans son Histoire des classes ouvrières. Il rajoutait : « La corporation a été la sauvegarde et la tutrice de l’industrie. Elle a enseigné au peuple à se gouverner lui-même. Elle a fait plus ; elle a donné aux artisans des dignités, la science et le goût du métier, les secours d’argent, les joies de la fraternité dans le sens étendu du mot, par ses fêtes, ses réceptions, ses examens. Elle a été la grande affaire des petites gens, la source de leurs plaisirs, l’intérêt de toute leur vie.» 

    Ecoutons l’anarchiste Paul Lafargue dans son livre Le Droit à la Paresse : «Sous l’ancien régime, les lois de l’Eglise garantissaient au travailleur 90 jours de repos (52 dimanches et 38 jours fériés) pendant lesquels il était strictement défendu de travailler. C’était le grand crime du catholicisme, la cause principale de l’irréligion de la bourgeoisie industrielle et commerçante. Sous la Révolution, dès qu’elle fut maîtresse, elle abolit les jours fériés, et remplaça la semaine de sept jours par celle de dix afin que le peuple n’eût plus qu’un jour de repos sur dix. Elle affranchit les ouvriers du joug de l’Eglise pour mieux les soumettre au joug du travail… 

    L’apprenti était protégé à la fois contre lui-même et contre son maître, contre sa propre étourderie et contre les abus…dont il pouvait être victime. L’ouvrier était défendu par le texte des règlements de la communauté et par les jurés interprètes légaux des statuts du métier, contre la mauvaise foi du maître qui aurait eu la velléité soit de le congédier avant la fin de son louage, soit de diminuer son salaire ou d’augmenter son travail. Il était protégé par les termes même de son engagement, contre l’inconstance de son caractère et les inconséquences de son humeur. Le travail était donc pour l’ouvrier un titre de propriété, un droit et le maître y trouvait son compte par le contrôle du métier et contre les exactions d’entreprises rivales...Le consommateur était rassuré, point de malfaçon et de tricherie dans les produits, enfin une saine Economie sociale. 

    Chaque corps de métier constituait un petit Etat avec ses lois, ses rites, ses fêtes religieuses et jours chômés, ses bannières, fêtes et processions, sa « sécurité sociale», ses formes de retraites, ses hôpitaux, enfin son organisation propre, autonome et fraternelle. Les malades, les veuves, les orphelins étaient sous la protection des chefs du métier qui s'en occupaient comme de leur propre famille.

    Protection de l’enfance ouvrière ; garantie du travail à qui en vit, et de la propriété industrielle à qui la possède ; examen et stage pour constater la capacité des aspirants et interdiction du cumul des professions pour en empêcher l’exercice abusif ; surveillance de la fabrication pour assurer la loyauté du commerce ; fonctionnement régulier d’une juridiction ouvrière ayant la main sur tous les métiers, depuis l’apprentissage jusqu’à la maîtrise ; suppression de tout intermédiaire parasite entre le producteur et le consommateur ; travail en commun et sous l’œil du public ; solidarité de la famille ouvrière ; assistance aux nécessiteux du métier…

    Pour tout dire une forme embryonnaire de législation sociale…On est loin des temps obscurs moyenâgeux enseignés par l’école républicaine alors que le monde ouvrier allait connaître le véritable esclavage avec les idéaux de la Révolution mis en pratique par la République antisociale qui pilla les biens corporatifs du monde ouvrier acquis depuis des siècles.

    Expression de la société chrétienne et féodale, le régime du Livre des Métiers plaçait le travail sous la main de l’Eglise et de l’Etat ; celui de Turgot et des économistes, fait à l’image du monde moderne, essentiellement laïque et libéral, ne le soumet à aucune puissance de l’ordre moral ou politique ; mais, en l’affranchissant de toute sujétion civile et religieuse, il le laisse sans autre protecteur que lui-même.

    Le vol du bien commun des ouvriers a été décidé par le décret d’Allarde  du 2 - 17 mars 1791, qui déclare propriété nationale les biens corporatifs.

    L'historien Hippolyte Taine évalue à seize milliards de l'époque la valeur du patrimoine des métiers confisqué aux corporations. Somme énorme si l'on considère le chiffre peu élevé des effectifs ouvriers au moment de la révolution.

    Privés de leur patrimoine, les corps de métiers ne pouvaient plus vivre. Au demeurant, le décret d'Allarde faisait du libéralisme économique le fondement du nouveau régime du travail, de la production et du commerce, et le 14 - 17 juin 1791, la loi dite "Le Chapelier" interdisait aux hommes de métier de s'associer en vue de "former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs".

    Dès le lendemain de la suppression du régime corporatif, les ouvriers - charpentiers, maréchaux, tailleurs, cordonniers et autres - tentèrent de reformer des compagnonnages pour s'entendre sur leurs exigences en matière de salaires. Le législateur révolutionnaire brisa cette tentative en assimilant à la rébellion l'association entre Citoyens d'un même état ou profession. Or la rébellion était passible de la peine capitale. 

    Tel est le nouveau droit inauguré en 1789 par la prise de la Bastille, qui plongera les ouvriers dans le monde infernal de la révolution industriel et des répressions sanglantes des républiques successives…

    On le voit, dans le système contemporain, le principe de la liberté a produit l’individualisme, avec ses initiatives et ses responsabilités, avec ses chances de succès et ses possibilités de fortune pour quelques-uns, mais aussi avec ses isolements, ses faiblesses et ses gênes pour le plus grand nombre. L’apprenti, l’ouvrier, le petit patron, ont conquis, en même temps que leur indépendance industrielle, le droit de se protéger eux-mêmes ; la Corporation n’est plus là pour former le faisceau et centupler les forces protectrices.

    Jadis avec les corporations, il y eut ce qu’on pourrait appeler un véritable honneur du travail. Après la révolution de 1789, c’est l’esprit bourgeois qui remplaça cet honneur qui était pourtant le moteur du monde ouvrier. Le poète Charles Péguy dans son ouvrage « L’argent » écrit en 1913, dénonçait déjà à cette époque, l’embourgeoisement du monde ouvrier :

    "Nous avons connu un honneur du travail exactement le même que celui qui au Moyen-Âge régissait la main et le cœur. C’était le même conservé intact en dessous. Nous avons connu ce soin poussé jusqu’à la perfection, égal dans l’ensemble, égal dans le plus infime détail. Nous avons connu cette piété de l’ouvrage bien fait, poussée, maintenue jusqu’à ses plus extrêmes exigences. J’ai vu toute mon enfance rempailler des chaises exactement du même esprit et du même cœur, et de la même main, que ce même peuple avait taillé ses cathédrales. 

    Que reste-t-il aujourd’hui de tout cela ? Comment a-t-on fait, du peuple le plus laborieux de la terre, et peut-être du seul peuple laborieux de la terre, du seul peuple peut-être qui aimait le travail pour le travail, et pour l’honneur, et pour travailler, ce peuple de saboteurs, comment a-t-on pu en faire ce peuple qui sur un chantier met toute son étude à ne pas en fiche un coup. 

    Ce sera dans l’histoire une des plus grandes victoires, et sans doute la seule, de la démagogie bourgeoise intellectuelle. Mais il faut avouer qu’elle compte. Cette victoire. "

    Ne serait-il pas sage de rechercher aujourd’hui, dans les statuts de l’Ancien Régime, ce que le régime actuel pourrait utilement lui emprunter ? Le système corporatif avait ses abus, que personne ne songe à faire revivre, et ses avantages de temps et de lieu, qui ont disparu avec l’état social dont il était l’expression. Ce qui n’a pu périr, ce sont les qualités essentielles et les vertus intrinsèques de ce régime, parce que les unes et les autres tiennent au principe d’association, qui est le correctif de la faiblesse individuelle.

    Alors ! N’oublions jamais la proclamation du Comte de Chambord : « La Royauté a toujours été la patronne des classes ouvrières.»

    http://www.gar-reseau.info/index.php?option=com_content&view=article&id=197:la-corporation-ou-la-patrie-du-travailleur-

  • Quand Rachida Dati défend Marine Le Pen…

    Nicolas Sarkozy commence les petites mutations politiques, dont certains de ses anciens lieutenants (et ministres) font déjà les frais.

     

    Après chaque parti(e) politique, les cartes sont redistribuées. De retour à la tête de l’UMP (sans le triomphe espéré), Nicolas Sarkozy commence les petites mutations politiques, dont certains de ses anciens lieutenants (et ministres) font déjà les frais. Des voix discordantes se font de plus en plus entendre.

    Après la ridicule polémique sur l’utilisation de la torture, Rachida Dati, ex-lieutenant de Nicolas Sarkozy, a défendu Marine le Pen : « Il y a des responsables pour lesquels on accepte les précisions ou même les rectifications, et puis il y en a d’autres pour lesquels on ne l’accepte pas. Et Marine le Pen, souvent, c’est un peu facile de pouvoir polémiquer avec elle. »

    Le jeu des petites phrases ressemble plus, à défaut d’une vraie stratégie politique (donc sur le long terme), à des tactiques (court-termistes) que l’on voit se mettre en place. En juin 2014, sur le plateau d’« On n’est pas couché », avec Jean-François Kahn pour son livre « Marine le Pen vous dit merci », l’équipe s’est engueulée sur la manière de combattre le Front national.

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  • L'UMP en voie de NKM-isation

    Un point de vue de Vivien Hoch, dans les 4 Vérités :

    "[...] NKM contrôle à ce point Sarkozy quelle semble faire la pluie et le beau temps dans le parti. [...] Nicolas Sarkozy a dû notamment arracher la nomination de Guillaume Peltier à un poste minime, malgré la pression de NKM, qui le considère tout bonnement comme un « facho ». Ce facho qui, pendant la semi-absence de Sarkozy, était à la tête de toutes les actions prônant absolument son retour. Faut-il le rappeler ? D’ailleurs, sur quelles bases peut-elle critiquer celui qui était, encore récemment, le chef du principal courant de l’UMP, élu par les militants ? [...]

    Celui qu’on appelle, à l’UMP, le « Buisson junior », Laurent Wauquiez, n’est pas non plus en odeur de sainteté dans les couloirs du parti « républicain », et fait même les frais d’un calcul politique à la limite du placement de pion. « Évidemment, il sera parfait [en secrétaire général, place du soit-disant n°3]. Un secrétaire général de parti n’est pas fait pour être aimé, et comme tout le monde le hait, il ne pourra pas durablement comploter contre moi. », aurait affirmé Sarkozy, selon le Canard Enchainé. Et qui entretient, en coulisse, cette haine de Wauquiez : encore et toujours NKM…

    Elle s’offusque récemment de la nomination – qu’elle avait voulu elle-même – d’une ancienne militante du SIEL, parti d’ « extrême droite » pour Le Monde et Libé. Refus absolu, donc, d’accepter toute « ouverture à droite » de l’UMP. [...]

    D’où vient donc cette omniprésence de la gauchière NKM dans un parti dit de droite ? Parce qu’au fond, Sarkozy n’est obnubilé par qu’une seule chose : le second tour de la présidentielle 2017. [...] Il faut, à ce dernier, des gages médiatiques et politiques pour récolter les voix du Centre et de la gauche, face à une probable présence du FN face à lui. Au risque de trahir la grande majorité de ses militants. Pas grave : un militant à l’UMP, c’est comme un « soldat » (discours de Sarkozy devant les cadres de l’UMP, 13 décembre 2014) : il n’a qu’à obéir, sans discuter…"

    Louise Tudy http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Dany-Robert Dufour : “Le délire occidental”, un essai philosophique qui dynamite le libéralisme et ses avatars

    “La mise en coupe réglée du monde par l’hyperclasse autrement dit par l’hyperbourgeoisie financière, transfrontière et postmoderne, hédoniste et déculturée, axée sur la prédation rapide et systématique.” “La Terre, exploitée à outrance par les activités humaines de plus en plus puissantes et aveugles, réagit comme un corps global atteint en ses équilibres fondamentaux…”

    Le résistible désenchantement…

    Le monde contemporain a besoin de dynamiteurs. Obstiné, Dany-Robert Dufour est de ceux-là, qui lancent depuis longtemps des alertes. Ses essais ont toujours eu la sonorité du tocsin et la vertu de l’aiguillon.

    Pourtant, tout est parti d’une bonne intention, repérée au XVIIème siècle par le philosophe-démolisseur, chez René Descartes et Francis Bacon: “l’exploitation totale et méthodique” de la nature afin de nous en rendre “maîtres et possesseurs”.

    L’origine du délire.

    Mais ce “programme commun” a abouti à une folie qui nous laisse aliénés au travail mais sans œuvre ou chômeur, distraits mais sans loisir, sexuels mais sans amour, à l’extrémité d’une chaîne de prothèses numériques qui autorise toutes les solitudes onanistes.

    Ceci pour faire court et en passant par Marx, Freud, Arendt, Gramsci et la “subordination résignée”, Weil et la “docilité de bête de somme” ressentie quand elle était à l’usine. Taylor le “maniaque du chronomètre”, Ford et Monsieur Toyota viennent eux incarner la phénoménale capacité du capitalisme à l’adaptation et à la régénération dans l’ultralibéralisme. La démonstration du dévoiement, commencé tôt dans le monde grec, des valeurs qui inspirent ces trois domaines (travail-loisir-amour) est imparable. Quand Dany-Robert Dufour expose l’ambivalence, dont nous ne sommes jamais sortis, de la philosophie à l’égard du travail, ce “refoulé du logos”. Elle le dégrade ou le valorise. Il est “l’affaire d’une classe d’hommes… assujettis, accaparés par des tâches servant à la production de biens et de services pour que d’autres, les philosophes, soient libres d’occuper tout leur temps à produire des œuvres de pensée.” Aux uns la grammaire, la musique, l’œuvre de civilisation.

    Aujourd’hui, la mondialisation et la configuration ou la reconfiguration du monde pour toujours plus de rente ou de retraites-chapeau. Aux autres, la mécanique répétitive des corps chez l’esclave ou, malgré l’acquis social, chez l’ouvrier de la chaîne; le réflexe pulsionnel chez le consommateur.

    Dans ce récit foisonnant,  l’auteur insiste sur la “clairvoyance tragique” de Günther Anders (élève de Heidegger et mari de Arendt) qui décrypte les révolutions industrielles et la place des machines qui “ont en quelque sorte pris le pouvoir –ce qui entraîne une obsolescence de l’homme… sa transformation radicale selon les normes de la technique.“

    Dany-Robert Dufour note qu’à “l’extorsion classique de la plus-value s’est donc ajoutée l’extorsion du consentement… dans un modèle cybernétique dont le seul objectif est de soumettre le plus grand nombre d’humains à des algorithmes qui promettent le bonheur à tous.” Le politique ne fait plus qu’”accompagner” les changements dictés par le capitalisme et ce tropisme a gagné toutes les sphères de l’activité humaine.

    Une histoire de cerveau limbique.           

    Ainsi, “la transformation du temps de loisir en temps de consommation est au cœur de la reconfiguration du capitalisme après la crise de 29” qui a rétrocédé une part de la jouissance mais a transformé ce temps pris à la production en logique de supermarché.

    Quant au sexe, on concèdera à l’auteur que la pornographie est plus marchande et archaïque que l’érotisme et prétexte une libération du schéma judéo-chrétien. Dany-Robert Dufour s’appuie alors sur les travaux de Françoise Héritier sur la différence sexuée qui permet au tréfonds de l’esprit humain de fonder l’identique et le différent. Il estime qu’il y a “une limite du fantasme à signifier” quand “la technique qui n’est pas inoffensive” -la PMA en est une- “laisse penser aux individus qu’ils peuvent ignorer la nature… Si nous voulons préserver l’amour, il faut échapper aux deux mensonges contemporains inverses: “il n’y a que le sexe”, comme le soutiennent en général les adeptes des religions classiques et “Il n’y a que le genre”, comme le disent les apôtres post-modernes. La seule solution est de nouer les deux dimensions, celle du sexe et celle du genre, celle du réel du corps à celles de l’imaginaire et du symbolique  inhérents à notre parole… ” Le discours ne peut donc déterminer le sexe réel, ajoute Dufour, qui pose que la “sexion” précède et permet la parole. D’où la nécessité de distinguer la filiation et la procréation pour pallier “le tourment de l’origine”.

    Cet éreintement pluriel de tous les discours dominants se lit comme un polar et la résolution de l’énigme passe chez Dufour par un bon sens philosophique qui cesserait de cantonner le rapport de l’homme à la Terre à “une relation purement technologique” en y réintroduisant “les dimensions sensible, sociale, esthétique, imaginaire et symbolique car l’homme, ce néotène, fait partie de son milieu, et, s’il le détruit, il se détruit avec.”

    Le délire occidental et ses effets actuels dans la vie quotidienne : travail, loisir, amour.

    Dany-Robert Dufour

    Les Liens qui Libèrent

    Culturebox

    http://fortune.fdesouche.com/363893-dany-robert-dufour-le-delire-occidental-un-essai-philosophique-qui-dynamite-le-liberalisme-et-ses-avatars#more-363893

  • 2ème tour de la législative partielle dans l'Aube : Le Front National amplifie sa progression

    Communiqué de Presse de Nicolas Bay, Secrétaire général du Front National, Député français au Parlement européen

    Alors que l’alliance électorale de l’UMPS s’étalait au grand jour, les résultats du deuxième tour de l’élection législative partielle dans la troisième circonscription de l’Aube témoignent d’une poussée supplémentaire du Front National, alors même que les possibilités de progression semblaient limitées dans la mesure où cette circonscription constitue un bastion de l’UMP et n’est donc pas parfaitement représentative.

    En effet, avec plus de 36% des voix, le candidat du Front National progresse de 10 points par rapport au premier tour sur l’ensemble de la circonscription. Cette amplification du vote patriote est remarquable dans la ville de Troyes, où Bruno Subtil obtient 30,44% (22,3% des suffrages au premier tour).

    Si cette forte dynamique démontre la caducité de l’effet balancier entre l’UMP et le PS, elle signe aussi une recomposition concrète du paysage politique français. Face à un système coalisé UMPS qui s’assume ouvertement, s’organise et se développe la seule et réelle alternative qu’attendent les Français, représentée par le Front National.

    L’excellente performance de Bruno Subtil et de sa suppléante Marie-Pierre Amilhau ne fait que renforcer la détermination du Front National à poursuivre son combat pour le redressement de la France et la défense du peuple. Plus que jamais, notre mouvement est rassemblé et mobilisé dans la perspective, notamment, des élections départementales de mars 2015 et régionales de décembre 2015.

    http://nicolasbay.fr/

     

  • Le FN est-il devenu une auberge espagnole ?

    A chaque jour une révélation ou une prise de guerre au FN. Après Sébastien Chenu (ex-UMP) ce week-end et aujourd'hui le controversé Fabien Odoul (ex-UDI), Florian Philippot propose désormais à Fatima Allaoui, de rejoindre le FN :

    "Bah écoutez, elle a qu'à venir au Front national à ce moment-là. Pourquoi pas, elle peut venir au Front national. Si elle est patriote, sincèrement patriote, je pense qu'elle l'est d'après ce qu'on m'a dit, alors elle a sa place au Front national"

    Fatima Allaoui était à l'UMP qu'elle a quitté à la suite de divergences de fond puis a adhéré au SIEL avant de revenir à l'UMP... Autant dire que son engagement politique a l'air solide et fortement ancré dans des convictions stables...

    Le FN de Florian Philippot va-t-il donc proposer également aux patriotes sincères que sont Jacques Bompard, Carl Lang, Martial Bild, Bernard Antony ou encore Bruno Mégret de rejoindre le FN, Bruno Mégret étant probablement le dernier mégrétiste non réintégré ?  

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Éric Zemmour rappelle que des migrations ont eu lieu dans l’Histoire

    Éric Zemmour a récemment accordé une interview à une journal italien, le Corriere della Sera. Au journaliste qui lui a posé une question quelque peu provocatrice – “suggérez-vous de déporter 5 millions de musulmans français ?”-, le polémiste lui a simplement fait remarquer que des remigrations avaient eu lieu dans l’Histoire.

    - Eric Zemmour : Je sais, c’est irréaliste mais l’Histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 que un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, 5 ou 6 millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ?

    - Question du journaliste : Ça provoque des tragédies immenses.

    - Eric Zemmour : Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation d’un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. Des millions de personnes ne vivent, en France, et ne veulent vivre, à la française.

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