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  • 6 JUIN 1944, DÉBARQUEMENT DE L’AMGOT :

    L’AMGOT était l’acronyme de «  Allied Military Government of Occupied Territories« , c’est à direGouvernement militaire allié pour les territoires occupés. l’AMGOT était constitué par un corps d’officiers anglo-saxons, préalablement formé à l’administration des affaires civiles dans des écoles spécialisées, c’était une organisation qui dépendait des états-majors alliés, dont elle formait une section.
    L’AMGOT avait donc pour mission d’assurer l’administration civile des territoires libérés ou occupés par ses forces armées, en Europe comme en Asie. Selon les pays libérés, sa tâche était plus ou moins aisée.
    Le Danemark et la France ont refusé cette administration, arguant du fait que leurs gouvernements étaient légitimes mais prisonniers de la présence allemande sur leurs territoires.
    Une monnaie a été émise en principe pour chaque pays. Concernant le type de billet à fabriquer pour la France, l’inscription  » République française  » y était initialement prévue. Mais Roosevelt s’insurgea du projet avec sarcasme:  » Comment savez-vous quel type de gouvernement en France il y aura après la guerre ? Peut-être sera-ce un empire ou encore une monarchie. Fidèle à mes principes, je ne veux en aucune façon indiquer le type de gouvernement qu’il y aura. » En revanche, figura sur ces billets la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité.

    Ce sont donc ces billets que refusa avec énergie le général de Gaulle, qu’il qualifia de fausse monnaie ! Il l’évoqua d’ailleurs dans ses Mémoires de guerre : « Les troupes et les services qui s’apprêtent à débarquer sont munis d’une monnaie soi-disant française, fabriquée à l’étranger, que le Gouvernement de la République ne reconnaît absolument pas. » Quoi qu’il en soit, cette monnaie débarqua bien avec les soldats alliés le 6 juin 1944. La polémique sur la monnaie était alors déclenchée pour plusieurs semaines.

    Billets AMGOT2

    Charles-de-Gaulle à Alain Peyrefitte : « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne!

    Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.
    « Et puis, ça contribuerait à faire croire que, si nous avons été libérés, nous ne le devons qu’aux Américains. Ça reviendrait à tenir la Résistance pour nulle et non avenue. Notre défaitisme naturel n’a que trop tendance à adopter ces vues. Il ne faut pas y céder !

    Lorsque Churchill avait annoncé à de Gaulle le projet du débarquement en Normandie, excluant la présence d’unités françaises, de Gaulle lui fit le reproche de se mettre aux ordres de Roosevelt au lieu de lui imposer une volonté européenne.
    Churchill lui répondit :
    « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! »

    Une logique anglaise que les siècles n’ont jamais ternis…

    Bref ! Le 6 juin 1944, ne fut qu’une invasion de plus pour la France, et lorsque l’on voit aujourd’hui l’omniprésence américaine (dans notre vocabulaire, les chansons à la radio, les films hollywoodiens, les Mac do…etc) , force est de constater qu’ils l’ont réussi cette invasion ! Mais qu’attendre de plus d’une république, si ce n’est d’engendrer une classe politique trop faible pour faire face aux puissants….

    De gaulle 2

    Charles-de-Gaulle : « Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir ? Ce qu’ils voulaient, c’était glisser vers le nord le long de la mer, pour détruire les bases des V1 et des V2, prendre Anvers et, de là, donner l’assaut à l’Allemagne. Paris et la France ne les intéressaient pas. Leur stratégie, c’était d’atteindre la Ruhr, qui était l’arsenal, et de ne pas perdre un jour en chemin.

    Churchill avait demandé à Eisenhower d’essayer de libérer Paris pour Noël. Il lui avait dit : « Personne ne pourra vous en demander davantage. »

    Eh bien si, nous étions décidés à demander davantage ! Le peuple de Paris s’est soulevé spontanément et il aurait été probablement écrasé sous les décombres, comme le peuple de Varsovie, s’il n’avait pas été soutenu. Mais il y avait des hommes qui, trois ans plus tôt, à Koufra, s’étaient juré de libérer Paris, puis Strasbourg. Ce sont eux qui ont libéré Paris avec son peuple.

    Citations extraites de : C’était de Gaulle, Tome 2 (Édition de Fallois Fayard 1997)

    http://www.actionroyaliste.com/

  • Électricité : Les clients d’EDF vont-ils payer le sauvetage d’Areva ?

    L’amalgame est inévitable entre les hausses réclamées par le patron d’EDF en vue d’un rattrapage tarifaire et le sauvetage d’Areva, pour lequel EDF est sollicité.

    Jean-Bernard Lévy, président d’EDF, aura-t-il la main moins lourde que ses prédécesseurs dans ses prétentions de relèvement tarifaire? Alors que, en 2009, Pierre Gadonneix réclamait à l’État une hausse de 20% sur trois ou quatre ans et que Henri Proglio, en 2013, estimait qu’une remise à niveau de 5% chaque année sur trois ans était nécessaire, l’actuel patron du groupe d’électricité s’en tiendrait à une augmentation de 2,5% par an sur trois ans, portant la hausse cumulée à un près de 8% sur la période. Ce qui n’est malgré tout pas négligeable, surtout en période d’inflation quasi nulle.

    Des formules sont établies, et les tarifs réglementés sont arrêtés par les ministres en charge de l’Énergie et de l’Économie, après avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le politique a le dernier mot dans cette entreprise contrôlée à 85% par l’État. Ainsi, les précédentes demandes de hausses n’ont jamais été intégralement accordées.

    En fait, rien ne sert de vouloir pousser le bouchon trop loin. Les tarifs de l’électricité, auxquels les consommateurs sont très sensibles, ont une dimension trop politique pour que l’État s’en remette aux souhaits des patrons d’EDF.
    En euros constants, d’après la CRE, les prix de l’électricité en tarifs résidentiel avaient même baissé de 25% entre 1996 et 2008. Depuis, des réajustements ont été opérés (de l’ordre de 20% en cinq ans), mais jamais au niveau de ce qu’avaient réclamé les directions d’EDF. Certaines  augmentations ont été gelées comme en août 2014, impliquant par la suite des rattrapages au moins partiels.

    De sorte qu’aujourd’hui, selon la CRE, le tarif réglementé de l’électricité pour les ménages est environ, en euros constants, 8% plus bas qu’en 1996. Ce qui laisse un peu de marge à Jean-Bernard Lévy pour espérer que sa demande de hausse, qui viserait à revenir au niveau d’il y a vingt ans, soit prise en considération…

    Un «rattrapage» qui se superpose au sauvetage d’Areva

    Le patron d’EDF devrait bénéficier d’une oreille d’autant plus attentive que, confortant le rôle leader d’EDF de la filière nucléaire française, François Hollande, entouré de Manuel Valls, Segolène Royal, Emmanuel Macron, Michel Sapin et Laurent Fabius, a décidé le 3 juin que l’opérateur historique servirait de levier pour sortir Areva de ses problèmes financiers. «EDF a vocation à devenir actionnaire majoritaire de la filiale commune Areva NP qui rassemble les activités industrielles de construction de réacteurs, d’assemblage de combustible et de services», précise le communiqué de l’Elysée.

    L’opération est d’envergure: ce sont 37% du chiffre d’affaires d’Areva, soit 2,5 milliards d’euros, qui vont passer sous le contrôle d’EDF lorsque les modalités de l’opération auront été définies.

    Certes, EDF a le dos large: avec un chiffre d’affaires qui approche 73 milliards d’euros, le groupe a dégagé l’an dernier un résultat positif de 3,7 milliards d’euros. Mais l’électricien doit aussi faire face à de lourds programmes d’investissements, auxquels il a consacré 12 milliards d’euros l’an dernier.

    Et avec la mise à niveau des 58 réacteurs nucléaires français aux normes de sécurité établies par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après la catastrophe de Fukushima, pour un montant évalué au moins à 10 milliards d’euros, il serait bien imprudent de se lancer dans des aventures dispendieuses.  D’autant qu’EDF supporte déjà une dette de plus de 34 milliards d’euros.

    Et pourtant, c’est une affaire à deux milliards d’euros au moins qu’EDF va devoir boucler avec Areva.

    Officiellement, il n’est pas question de laisser croire que la demande de revalorisation de Jean-Bernard Levy ait un lien quelconque avec la reprise de l’activité d’Areva dans les réacteurs… même si l’information a été relayée par les médias quelques jours avant la réunion de l’Élysée.

    On en déduirait que l’opération serait financée par les consommateurs qui, eux, n’en tireraient aucun avantage. Ce qui pourrait déclencher une levée de boucliers, les ménages n’ayant pas vocation à supporter le coût des erreurs de gestion des entreprises publiques, c’est à dire, en l’occurrence, le sauvetage d’Areva.

    Aussi la direction d’EDF met-elle sur le compte d’un «rattrapage tarifaire» la demande de 2,5% par an sur trois ans. Ce qui, si l’on considère que 55% du chiffre d’affaires d’EDF est réalisé auprès des ménages et industriels de l’Hexagone, correspond à une rentrée additionnelle de l’ordre de 1 milliard d’euros par an.

    Autrement dit, en trois ans, le rattrapage en question couvrirait l’investissement dans les réacteurs d’Areva. Difficile de ne pas établir de corrélation. Une aubaine pour les opposants de tous poils! Mais pour Jean-Bernard Lévy, il s’agit de corriger une situation dans laquelle EDF vend sa production «en dessous de ses coûts de revient».

    Une électricité bon marché… sauf pour un Français sur cinq

    Pourtant, même avec l’application de cette hausse, la France continuerait de figurer en bonne place en Europe parmi les pays où l’électricité est bon marché. Selon les relevés opérés par Eurostat en 2014 sur les tarifs pratiqués pour les ménages, ils seraient en Allemagne supérieurs de 88% à ceux de la France, même chose pour le Danemark, alors qu’ils seraient plus élevés de 54% en Italie, 36% en Espagne, 21% au Royaume-Uni…

    La France n’est pas le pays où l’électricité est la moins chère, puisqu’elle l’est encore moins dans les pays d’Europe centrale et dans les pays baltes, mais la moyenne des prix des 28 membres de l’Union européenne reste supérieure de 28% au niveau français.

    Et même en tenant compte de l’augmentation de 2,5% appliquée au début 2015, une hausse de quelque 8% sur trois ans n’empêcherait pas les ménages français de continuer à profiter de tarifs toujours compétitifs de l’électricité comparativement aux autres ménages européens.

    Mais il n’est pas certain que l’argument fasse mouche dans le pays. Car en France, plus de 5 millions de ménages –soit 11,5 millions de personnes, représentant près d’un Français sur cinq– sont en situation de précarité énergétique. Tout relèvement tarifaire ne peut que les enfoncer un peu plus dans cette précarité, quelles que soient les comparaisons européennes que l’on puisse établir.

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/384971-electricite-les-clients-dedf-vont-ils-payer-le-sauvetage-dareva#more-384971

  • Vallsgate : désolé, MM. Valls et Hollande, la polémique n’est pas close !

    Abus de bien social, mensonge, mépris, voilà ce que les Français pensent de l’affaire du voyage privé de Manuel Valls à Berlin. Lui parle d’erreur de communication, Hollande essaie maladroitement de tourner la page.

    Quand on lui demande si Manuel Valls n’a pas abîmé son image dans cette affaire, François Hollande coupe court: “Cette polémique est désormais close. Il a lui-même dit ce qu’il fallait. Il n’y a rien à ajouter.”
    Et pourtant, il y a ! Non seulement la vague d’indignation à l’encontre de M. Valls ne retombe pas, mais une association anti-corruption, le Front républicain d’intervention contre la corruption (Fricc), devrait saisir formellement la justice pour détournement de fonds publics après son déplacement en avion à Berlin pour la finale de la Ligue des champions.

    Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 77 % des Français étaient choqués du voyage de Manuel Valls à Berlin à bord du Falcon officiel en présence de ses deux enfants pour assister à la finale entre la Juventus et le Barça.
    Le sondage n’évoque pourtant pas les autres aspects de l’affaire qui choquent les Français :
    • Le mensonge au plus haut niveau de l’État pour couvrir le Premier ministre, avec Hollande qui évoque un rendez-vous officiel avec Platini
    • La bêtise dudit mensonge, alors que l’agenda de la FIFA est sur leur site web et qu’une minute de consultation suffit à lever le pot aux roses
    • Le mépris pour le peuple qu’induit l’attitude consistant à finalement n’avouer qu’une faute de communication et à annoncer qu’il remboursera la part de ses enfants.

    Et comme il n’apprend pas vite, après avoir utilisé les moyens de l’État à des fins récréatives, il affiche une fois de plus son mépris de l’argent public en allant faire un tour à la Réunion, suivi un jour plus tard par Najat Vallau Belkacem. Deux avions en 24 h ? Décidément, oui, le gouvernement est “exemplaire” !
    Le premier ministre tentera de démontrer, selon un conseiller de Matignon, que « le gouvernement a beaucoup fait pour l’outre-mer et que l’outre-mer est une priorité pour le gouvernement ». Bref, il est en campagne aux frais de l’État.

     

    Voici le quintuple scandale racontée au travers des réactions des internautes.

    Lire la suite 

  • Création d'un groupe souverainiste au Parlement européen avec le FN ?

    Le Front National y serait associé :

    "Le PVV de Geert Wilders est sur le point d’associer à lui assez de députés européens issus de différents pays afin de former un groupe. Le PVV (Pays-Bas), le Front National (FN), le FPÖ (Autriche), la Ligue du Nord (Italie) et le Vlaams Belang (Belgique) disposent ensemble de 37 députés. Afin de former un groupe, un minimum de 25 députés issus de 7 pays doivent être rassemblés. Geert Wilders déclare : « Nous y sommes à peu près ». Mais il ne veut pas donner de détail à propos des partis et députés qui s’associeront aux cinq partis cités. Il y a la possibilité qu’une conférence de presse ait lieu ce mardi 16 juin 2015 à Bruxelles."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marine Le Pen n'ira pas jusqu'à l'exclusion de son père

    Marine Le Pen a écarté dimanche l'exclusion pure et simple de son père du Front national, une issue dont Marion Maréchal-Le Pen considérait qu'elle constituerait une "humiliation" inutile.

    L'éviction de Jean-Marie Le Pen a été consacrée vendredi par la décision du FN de supprimer la présidence d'honneur du parti.

    Le bureau politique a voté, dans le cadre d'une réforme plus globale des statuts du parti, la suppression de l'article 11 bis relatif à la présidence d'honneur, qui permettait au père de Marine Le Pen d'être membre de droit de toutes les instances exécutives du parti.

    Cette fonction était "utilisée pour nuire à la volonté des adhérents du Front national", a justifié la présidente du FN sur BFM TV.

    "Il a choisi lui-même une posture qui a rompu en quelque sorte le lien contractuel entre le Front national et son fondateur", a-t-elle réaffirmé. "Je n'autorise personne à atteindre le Front national, à l'affaiblir, à entraver son avancée parce qu'il en va de l'intérêt supérieur du pays".

    Priée de dire si elle envisageait une exclusion, la dirigeante du FN a répondu : "Si nous l'avions voulu, nous l'aurions fait".

    "DES OPPORTUNITÉS RATÉES"

    La suppression de la présidence d'honneur, qui sera soumise en juillet à l'approbation des adhérents lors d'un congrès extraordinaire, fait suite à la suspension du co-fondateur du FN, le 4 mai, en raison d'une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol dans laquelle il réhabilitait notamment le maréchal Pétain.

    Invitée du "Grand Rendez-vous" Europe 1-Le Monde-iTELE, la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Pen a expliqué être "allée dans le sens de Marine Le Pen" lors du bureau politique "après avoir hésité et réfléchi longuement".

    "Ce que je regrette, c'est qu'on en soit arrivé là", a-t-elle dit, soulignant que Jean-Marie Le Pen avait consenti un "geste fort" en retirant à son profit sa candidature aux régionales, en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).

    "Je pense qu'il y a eu peut-être des opportunités ratées de permettre une désescalade. C'était une concession importante pour lui qui est restée sans suite, malheureusement", a-t-elle déploré.

    L'élue avait estimé qu'une exclusion serait "un signal extrêmement négatif". "Ce n'est pas la peine d'aller jusqu'à l'humiliation de l'exclusion du mouvement".

    Pour Marion Maréchal-Le Pen, Jean-Marie Le Pen "n'est pas d'extrême droite".

    "Si le Front national était un parti d'extrême droite, je n'y serais pas, comme Marine Le Pen n'y serait pas. L'extrême droite répond à une définition précise : l'antiparlementarisme, l'autoritarisme et la doctrine basée sur la race. Ce sont des critères de science politique et objectivement le Front national ne répond pas à ces critères".

    notes :(Sophie Louet)

    source : Afp via yahoo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFuFuZFZEMJLOTere.shtml

  • Un sénateur « Les Républicains » pour le financement public des mosquées

    François Grosdidier, sénateur « Les Républicains », a pris la parole hier soir au Sénat hier soir, pour expliquer, comment il a financé la construction d’une mosquée, avec l’argent public, dans sa commune de Woippy, en Moselle. Cette décision a fait suite aux prières de rue répétées dans cette commune. Il promeut, dans son discours, le rattrapage du nombre de mosquées par rapport aux églises notamment. Reconstituons son syllogisme : au nom de la neutralité républicaine, il faut que toutes les religions soient mises sur un pied d’égalité. Or, selon lui, interdire les financements publics et les financements étrangers pour les mosquées revient de facto à priver de culte les musulmans en France : les musulmans appartiennent à des catégories défavorisées, incapables de financer elles mêmes leurs mosquées. Donc, il faut que l’État subventionne la construction de mosquées.
    Toute la duplicité du parti « Les Républicains » est mise à jour.

    http://fr.novopress.info/

  • Ernst Jünger : « Je m’incline devant ceux qui sont tombés »

    Eléments a publié ce texte inédit en français d’Ernst Jünger, allocution prononcée en juin 1979, en tant qu’invité d’honneur des fêtes commémoratives de Verdun, dans une traduction de François Poncet. 
    Le 24 juin 1979, Ernst Jünger avait été invité par René Vigneron, le maire de Verdun et Henri Amblard, président de la société des Aveugles de guerre français, à participer à une cérémonie d’hommage aux morts de la Première Guerre mondiale. L’allocution qu’il prononça à cette occasion, devant l’association « Ceux de Verdun », a été publiée en Allemagne sous la forme d’une édition privée tirée à 25 exemplaires seulement (Ansprache zu Verdun. 24. Juni 1979, Karl Thomae, Biberach 1979). Elle était inédite en français. Eléments en publie le texte intégral. 
         « J’eus l’impression que mon adresse fut reçue avec sympathie », écrit Ernst Jünger dans son Journal (Soixante-dix s’efface, volume 2, Gallimard, Paris 1985, p. 448). « Quant à savoir si cela sert à quelque chose au sein d’un monde menacé de nouvelles catastrophes, ajoute-t-il, je n’ose en décider. Tout de même, lorsqu’ensuite, je me tins à côté d’Amblard, l’aveugle, mon bras passé dans le sien, tandis qu’un régiment de la garnison défilait devant nous : ce fut un instant d’harmonie. » 
    Je m’incline devant ceux qui sont tombés. 
         Chers amis de toutes nations, chers camarades et anciens combattants :
         L’invitation de l’ancienne et célèbre ville de Verdun à présider, en compagnie du cher Henri Amblard, les cérémonies du souvenir de la Grande Bataille livrée en ces lieux m’a profondément ému. Je vous remercie de l’honneur que vous m’avez fait par ce geste, à moi et à mes compatriotes. Je compte cette invitation au nombre des présages favorables, car Monsieur le Maire l’a accompagnée de ces mots : « Il faut que l’anniversaire de la bataille de Verdun cesse d’être une manifestation à caractère seulement nationaliste pour devenir un appel à la paix entre les nations. »
         A ce genre d’appel, on se plaît à répondre. Et je suis convaincu qu’il ne s’agit pas seulement d’un geste d’honneur de bonne volonté mutuelle, mais que s’annonce par là un tournant historique – une embellie de toute l’atmosphère. Monsieur le Maire nourrit le vœu que Verdun devienne la Capitale de la Paix. Le lieu me semble y avoir vocation, d’autant qu’il a inauguré, en 843, avec le traité de partition de l’empire franc, la séparation de nos deux peuples.
         Nous ne voyons plus aujourd’hui la bataille de Verdun du même œil qu’en 1916, et il se peut que dans une centaine d’années, on porte encore un autre jugement. Les idées changent avec les générations ; lorsqu’on regarde en arrière, les faits acquièrent un aspect nouveau, qui bien souvent stupéfie. Dès cette époque, à l’évidence, l’âge des guerres nationales tirait à sa fin. Ce qui explique l’acharnement des combats, leur durée quasiment sans fin, leur lente extinction sans résultat stratégique. Douaumont est plutôt un symbole de souffrance, plutôt un Chemin de Croix que le lieu d’un événement décisif, comme le sont Austerlitz ou Sedan.
         Rétrospectivement, les fronts se confondent : les adversaires semblent cernés par des périls qui leur sont communs, plus forts que la volonté des grands chefs et le courage des individus : le matériel acquiert une puissance écrasante, la terre une énergie volcanique, et le feu ne menace plus d’anéantir l’un ou l’autre, mais les deux camps sans distinction. A l’époque, entassés dans les entonnoirs, on s’imaginait encore que l’homme était plus fort que le matériel. Nous étions dans l’erreur, on le voit bien aujourd’hui.
    L’homme est la mesure des choses, et non l’inverse
    Au quotidien, le progrès se fait lentement, par érosion pour ainsi dire. Et puis il y a des effondrements, comme si une voûte s’écroulait. Nous sommes perdus, à moins que nous ne changions de système. Je me souviens surtout de deux attentats de ce genre contre mon équilibre intérieur. Le premier effroi m’a frappé comme une multitude de gens : il s’empara de moi lorsque j’appris, en été 1945, la nouvelle d’Hiroshima ; je l’ai perçue tout d’abord comme une rumeur montée des enfers.
         Ce signe de feu titanesque marqua la fin d’une ère ancienne, le début d’une ère nouvelle. L’histoire semblait perdre son sens : dans l’anéantissement de cette ville lointaine se reflétait également la fin des guerres classiques et de leur gloire, d’Achille à Alexandre, de César au Grand Frédéric et à Napoléon.  
         Même terreur sourde lorsque j’appris voici peu que des cervelles techniciennes étaient parvenues à élaborer des automates pour jeu d’échecs devant qui, à brève échéance, le plus fort des joueurs ne pourra plus que s’incliner. 
         Chaque jour ou peu s’en faut, nous apprenons un progrès dans le chiffrage du monde : un trait de plus dans le tableau d’une agression qui menace de nous mettre tous échecs et mat. Il s’agit là du royaume des jeux et de la liberté spirituelle, au premier chef celle de l’artiste et sa force de création.
         Le problème nous fut posé, sans que nous nous en rendions compte, dès cette époque-là, devant Verdun et sur la Somme, et en termes matériels. Entretemps nous en avons pris conscience, il nous incombe à présent de le résoudre en son fond, en remettant en honneur cette vérité que l’homme est la mesure des choses, et non l’inverse.
         La puissance croissante des automates et de l’automatisme intellectuel, le chiffrage de la vie qui menace tout individu, le rend manipulable, nous ont dès cette époque fait sentir que nous sommes sur une voie où l’enjeu, si haut qu’il puisse être, se consume lui-même.
         C’est une vaste question. Plutôt que de m’y plonger et m’y perdre, je préférerais aborder les souvenirs qui me lient personnellement à la ville de Verdun ; ils sont au nombre de trois. La première fois que j’ai mis les pieds à la citadelle de Verdun, c’était en 1913, lorsqu’après m’être sauvé de l’école je me suis engagé pour servir dans la Légion étrangère. Bien que mon père m’ait promptement fait revenir de Sidi Bel Abbès, je puis dire que j’ai porté aussi l’uniforme français, même si ce ne fut que pour peu de temps. 
    Nous marchions plein de courage 
    Et je n’aurai garde d’omettre de faire mention de l’honnête sergent de ville que je priai de m’indiquer le bureau de recrutement. Le brave homme me regarda atterré, avant de me dire : « Jeune homme, mon pauvre ami, faites n’importe quoi, mais pas ça. »
         Je le remercie encore, après tout ce temps. Dans la paix, dans la guerre, j’ai souvent rencontré des amis inconnus qui voulaient me venir en aide, sans les avoir toujours écoutés.
         La deuxième fois, j’ai marché sur la ville sans parvenir jusqu’à elle – c’était au printemps 1915, aux Eparges. A l’époque, on appelait cela le « baptême du feu » ; nous marchions plein de courage, l’enthousiasme était grand. Tout était encore comme nous l’avions entendu de la bouche de nos grands-pères, puis à l’école. Dès le début je fus touché et me retrouvai à l’hôpital. Certes, contrairement à mon très honoré coprésident, blessé devant Verdun à pareille époque, je me rétablis très vite. Mais mon régiment, les fusiliers hanovriens à l’insigne de Gibraltar, ne fut plus jamais engagé dans cette grande bataille, et combattit sur la Somme.
         C’est aujourd’hui la troisième fois que j’entre en contact avec votre ville, et c’est la plus réjouissante : la forteresse ouvre ses portes à un ami.
         Permettez-moi de faire un bilan : l’époque de l’inimitié entre nos deux peuples, d’une inimité à quoi l’on nous formait dès le plus jeune âge, est révolue. Assurément l’individu ne saurait se soustraire aux grands conflits, il va de soi qu’il les dispute avec les siens, auprès des siens. Entretenir la sympathie, comme le firent Frédéric et Voltaire, est toujours possible, même si c’est moins aisé aujourd’hui qu’à l’âge baroque. Adversaire, lorsque les circonstances le réclament, mais non ennemi. Agon, et non polemos.
         L’homme n’apprend pas grand-chose de l’histoire : sinon, la Seconde Guerre mondiale nous eût été épargnée, comme bien d’autres désagréments. Toutefois, dans notre cas précis, il semble que nous soyons parvenus à donner l’exemple.
         Lorsque nous songeons aux conflits qui aujourd’hui nous affligent, une question se pose : ne devrions-nous pas, à l’échelle planétaire qui est la nôtre, commencer tout de suite au point même où tant de détours, tant de sacrifices nous ont conduits ?  
    Eléments n°151

  • L'Algérie en 1956

    Un de nos lecteurs, qui se décrit comme "Pied-noir de la 4e génération", a voulu réfuter l'expression "les crimes et les horreurs commis pendant les 132 ans que dura la colonisation de l'Algérie (article de Bernard Lugan de ce matin) et nous propose à cet effet un extrait du Guide Michelin de 1956. Très instructif...

    (Cliquer sur les images pour les agrandir)

    Guide Michelin - p. 16

    Guide Michelin - p. 17

    Marie Bethanie  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html