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culture et histoire - Page 1199

  • La Monarchie fédérale, par Charles Maurras

    "Quoi de plus moderne qu'une colonne grecque ?" répondait Ionesco, sous forme de boutade - mais boutade sérieuse et profonde... - aux tenants d'un art abscon, qui s'ennivraient des mots "nouveau", "contemporain", "moderne" etc...

    En le paraphrasant, et en appliquant la paraphrase à la chose politique, ne pourrait-on dire : quoi de plus moderne que ces textes de Maurras, qu'il s'agisse de livres écrits il y a cent ans, au tout début du XXème siècle, comme L'Avenir de l'Intelligence, Kiel et Tanger ou, comme ici, d'un texte beaucoup plus court : La monarchie fédérale ?

    Quoi de plus moderne, mais aussi et surtout, quoi de plus révolutionnaire ? Alors que les tenants du Système sont devenus, de fait, les conservateurs du des-ordre établi de  ce Système, de cette république idéologique qui s'écroule aujourd'hui, après avoir fait faillite en tous domaines, nous sommes, nous les critiques de ce Système, les vrais révolutionnaires de ce des-ordre à l'échec retentissant. "Révolutionnaires" étant pris, bien sûr, non dans son sens idéolgique - celui que se sont attribué ceux qui ont voulu 1789 - mais dans son sens naturel et premier : nous voulonsretourner les choses, les remettre à l'endroit, pour, expliquait Boutang, retrouver "l'ordre légitime et profond"...

    Ainsi, dans la société induite par la révolution de 1789 et par la République de 1875, qui en est l'héritière, et qui était appelée "société bloquée" dès les années 1970 par Jacques Chaban-Delmas, il est bien révolutionnaire de parler de républiques au niveau municipal, de fédéralisme au niveau provincial (certains préfèreront le technocratique "régional"...) et de royalisme à la tête de l'Etat : un Etat a-démocratique, "sequestré", disait Renan, "libéré" disait Maurras - là où Boutang parlait de "Reprendre le Pouvoir" - afin que les forces de l'Argent ne prévalent point contre lui et ne s'en emparent, ce qui est bien le cas aujourd'hui...

    Frédéric Amouretti est bien inconnu aujourd'hui : pourtant, Maurras était en pleine amitié et communion d'esprit et de pensée avec lui sur le régionalsime et le fédéralisme, comme lorsqu'il écrivait : "...En adoptant le plan de Sieyès, et en découpant la France comme matière inerte en départements tracés arbitrairement sur la carte, la Convention a anéanti ces admirables cadres historiques où les hommes, unis par l’identité des souvenirs, de la langue, des mœurs, des intérêts pouvaient bien s’entendre pour s’occuper de tout ce qui les touchait de près...".

    Pour Amouretti, au contraire, et pour les "fédéralistes", il faut respecter la liberté des communes reliées entre elles selon "sis enclin istouri, ecounoumi, naturau...", ce qui passe par la suppression des départements au profit des anciennes provinces avec à leur tête "uno assemblado soubeirano, à Bourdèus, Toulouso, à Mount-Pelié, à Marsiho o à-z-Ais". Ces assemblées devant jouir d'une autonomie complète en ce qui concerne l'administration, la justice, l'enseignement, les travaux publics…

    L'engagement régionaliste d'Amouretti se concrétisa davantage avec la Déclaration des Félibres Fédéralistes du 22 février 1892, co-rédigée avec le jeune Charles Maurras, Amouretti pouvant être considéré, à bon droit, comme "lou paire e lou redatour de la declaracioun", les deux amis se lançant donc face à l’ennemi républicain et jacobin. Face aux multiples reproches de séparatisme ou d’anarchisme, Amouretti répondait :

    "...Quelle erreur ! C’est l’unitarisme au contraire qui mène la France au séparatisme. La fusion, c'est-à-dire l’anéantissement des nationalités particulières où vivent et se distinguent les citoyens en une nationalité abstraite que l’on ne respire ni ne connaît plus, voilà l’unité. Le fédéralisme au contraire, respectant les diversités ethniques et favorisant le libre développement de chaque région, est le plus grand ennemi du séparatisme en le rendant inutile...". 

    Amouretti avait compris que seule la voie monarchique et la présence d'un Roi au sommet de l'Etat pourrait permettre cette fédération : "...Il faut rétablir les provinces, leur rendre la gestion des intérêts provinciaux, surtout en matière de travaux publics, et rétablir les assemblées provinciales avec une compétence assez étendue pour qu’elles aient des sessions fréquentes, longues, fécondes, de nature à attirer l’attention, le respect, la vue..."

    Nous renvoyons le lecteur à l'excellent Cahier de l'Herne sur Charles Maurras (voir aussi ici) dans lequel se trouve la non moins excellente communication de Frédéric Rouvillois, Maurras fédéraliste (pages 232 à 243). Le "Cahier" donne aussi, juste après, la très courte Lettre au curé de Martigues (écrite "vers 1950", soit deux ans avant sa mort...) dans laquelle Maurras dit ceci :"... Nos opinions politiques peuvent ne pas coïncider, mais, outre qu'elles sont inspirées toutes par le même désir du bien d e la France, nous nous rejoignons dans le même sentiment de patriotisme municipal : vous devez connaître assez mes idées pour savoir que, royaliste à Paris et pour les affaires nationales, je suis républicain à Martigues pour les affaires municipales et en Provence pour les affaires de la province; les Républiques sous le Roi ont toujours été ma devise. Voilà un terrain d'accord ! En tout cas, il reste toujours l'amitié que l'on peut avoir entre dignes concitoyens..."

     La monarchie Fédérale

    Le Bulletin de l'une des trois paroisses de ma petite ville m'est arrivé avec un poème provençal en l'honneur de saint Éloi, suivi d'un cantique à la gloire du même saint, en provençal toujours, suivi lui-même d'un sermon prononcé par le curé pour le jour de la Trinité, en provençal encore. À la fin du numéro, autre cantique en provençal. Le titre du Bulletin est seul en français d'oui ; encore porte-t-il une épigraphe de Mistral. Huit vers du grand poète servent aussi de devise et d'invocation aux Quatre Dauphins, la revue aixoise, qui est bilingue. Les jeunes gens de 1890 fondaient des revues cosmopolites ; elles s'appelaient, par exemple, Le Saint Graal. Ils entendaient exclure de leurs soucis et de leurs amitiés tout ce qui ne leur venait pas de Bayreuth; en 1912, au même âge, dans le même monde et la même classe, on a le cœur rempli du murmure des cloches, et des fontaines du pays natal, le tremblement de la mer natale, et nos jeunes Aixois prennent plaisir à émouvoir l'élite de Paris et des provinces en faveur des Saintes-Maries de la Mer menacées par le flot et qu'il faut endiguer à tout prix.

    Le succès est-il acquis à ces grandes causes ? Ni la langue provençale, ni l'église des Saintes ne sont encore à l'abri des dévastations; le culte du sol sacré n'est pas encore inscrit d'office dans la vie publique et privée. Mais le mouvement est lancé ; d'année en année, il avance, il fait partie de la renaissance de la Patrie. À l'esprit public indifférent ou hostile succède peu à peu une aspiration favorable assez puissante pour s'exprimer et se définir.

    Il n'est rien de meilleur. En travaillant à la reconstruction de la ville ou de la province, on travaille à reconstituer la nation. Le provençal ne fait aucun obstacle à l'épuration et à l'illustration de la langue française, et bien au contraire il y aide. Le patriotisme français nourri et rafraîchi à ses vives sources locales est peut-être un peu plus compliqué à concevoir et à régler que le patriotisme unificateur, simpliste, administratif et abstrait de la tradition révolutionnaire et napoléonienne. Mais comme il est plus fort ! Et surtout, comme il est plus sûr ! À la place d'un simple total de milliers de fiches contenues dans un carton vert, voici la plante naturelle qui boit la sève de son sol.

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  • Paris mardi 8 mars • Conférence de Jean-Philippe Delsol : « La faillite de l’Etat providence »

    Les mardis de Politique magazine

    Conférence le 8 mars 2016

    La faillite de l’Etat providence

    par Jean-Philippe Delsol
    avocat, essayiste, auteur de L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer)

    Rendez-vous à partir de 19h00 - Conférence à 19h30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen
    3, rue de la Trinité  75009 Paris  Métro: La Trinité, Saint-Lazare

    Renseignements :  Politique magazine, 1, rue de Courcelles, 75008 Paris - Tél. 01 42 57 43 22

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La volonté de sanctuaires par Julien ROCHEDY

    Il faut toujours demander à un écrivain de formuler les choses. Tandis que je me perdais dans mes clarifications à propos du thème des communautés qui, accolé à son générique, le communautarisme, faisait que ceux-là même à qui il devait le plus parler se trouvaient bien gênés de l’entendre et de le reprendre, Renaud Camus est venu tout dénouer d’un seul trait. « Les sanctuaires », m’a-t-il dit. « Les sanctuaires », plutôt que « les communautés ». Tout est désormais plus clair. 

    Des hypothèses 

    Le problème, dans lequel nous sommes empêtrés, est que nous conditionnons la survie de l’Europe et de la France, dans leur âme, leur essence et dans les peuples qui les composent, à la prise de pouvoir étatique. Parce que, finalement, nous restons très XXe siècle, voire XIXe, XVIIIe et XVIIe siècle, nous continuons à rester bloqués sur l’idée que la solution à tous nos problèmes ne peut venir que de Papa-Maman l’État. Au prétexte que celui-ci est au service de forces qui nous nient, pour parler comme Venner, on suppose qu’il suffirait de le reprendre, en envoyant des « patriotes » au pouvoir (que ce soit par la démocratie ou la violence, pour les plus chauds d’entre-nous), pour que l’avenir des nos peuples soit assuré. Belle idée, qui fut véritablement effective au siècle passé, quand les peuples européens étaient homogènes et prêts à basculer dans des totalitarismes qui, effectivement, démontraient que la puissance étatique pouvait, à elle seule, changer les mentalités et mettre en mouvement toutes les dynamiques nationales. 

    Je tiens que cette idée est passée de date, et comme un malheur ne vient jamais seul, le fait que la plupart des gens de bonnes volontés, c’est à dire non-remplacistes, pour parler encore comme Camus, ou simplement encore vivants (et non suicidaires, pour parler comme je l’entends), s’accrochent encore à cette dernière, induit que, finalement, nous perdons un temps fou à courir après des chimères quand il y aurait bien d’autres choses à faire pour sauver ce qui peut encore l’être. 

    Regardons les choses en face : la prise de pouvoir, un jour, est une hypothèse. Elle est même assez saugrenue. Qu’un parti cohérent, puissant, intelligent, puisse faire 50,01% des voix dans une France remplie de personnes âgées (qui, par nature, fuient en nombre le changement) et de personnes d’origine immigrés (qui, encore par nature, n’ont pas nécessairement les entrailles patriotes) est déjà difficile. Mais soit. Croyons-y. Et après ? Une fois au pouvoir, ce parti, cohérent, puissant, intelligent, que pourrait-il réellement faire ? Engagerait-il, avec le soutien miraculeux des populations, une grande politique de remigration de 15 millions de personnes ? Ou bien, encore par miracle, parviendrait-il à assimiler ces 15 millions de personnes, au point d’en faire de parfaits Français ? Reconnaissons ensemble que tout cela semble compliqué. Mais, encore, soit. Admettons. Il est certain qu’un parti, disons « ami », pourrait déjà faire du bien là où les autres ne peuvent faire que du mal, et, en effet, je ne crois pas qu’il soit absolument nécessaire d’arrêter tous combats politiciens en vue de prendre l’État. Mais reconnaissons ensemble que les chances pour que cela survienne sont, pour être gentil, faibles. Que cela puisse arriver, c’est une hypothèse. Et je ne veux pas conditionner la survie de l’Europe et de la France à, finalement, ce qui n’est qu’unehypothèse. Pour faire simple, il y a trop à perdre pour tout miser sur ce pari. 

    Besoin de sanctuaires 

    Quand le monde s’écroule autour de soi et qu’on a compris qu’on ne le sauvera pas, il reste à protéger ce qui est essentiel. Cet essentiel pourra, demain, après demain, bâtir à nouveau de grandes choses, un nouveau monde. Peu m’importe que ma génération et celle de mes enfants perdent l’État français, son administration et son drapeau, si mes petits-enfants sont encore des Européens, qu’ils vivent en sécurité, savent lire et écrire, qu’ils héritent encore, en quelque sorte, et qu’ils pourront à leur tour transmettre afin que, sans doute, leurs enfants puissent récupérer les terres que nous auront perdu. En attendant que l’hypothèse de la prise de pouvoir disparaisse ou se réalise, il est urgent d’avoir la volonté de sanctuaires. 

    Le monde dans lequel nous entrons sera – et est déjà – un monde en grappes. Le peuple, tel que nous l’avons connu, c’est-à-dire homogène et chevillé à un État qui lui est propre, est déjà une fiction. On peut le pleurer, mais personnellement je ne fais pas parti de ceux qui pleurent. Je sais que la condition principale de la survie est l’adaptation. Il va donc falloir entraîner les peuples européens à s’adapter aux conditions nouvelles du monde dans lequel ils sont projetés. 

    J’écris tout un essai sur ces conditions nouvelles, donc vous ne m’en voudrez pas si je reste lapidaire dans un texte qui ne peut être que succinct. Toutefois, l’idée-force est que nous sachions nous adapter à ce monde en grappes pour en constituer, nous aussi, un noyau, un pépin, un fruit qui en portera d’autres (car il faut avoir foi en nous). Savoir organiser ceux qui ne veulent pas mourir, les organiser économiquement, culturellement (nécessité d’écoles), esthétiquement, pour leur sécurité aussi, car la réalité nous montrera vite que l’État ne pourra pas nous protéger longtemps : voilà quels sont, ou plutôt quels devraient être, les objectifs des derniers Bons Européens. Nos sociétés peuvent changer, s’écrouler, pourrir, mais elles ne doivent surtout pas nous changer. 

    Dans ce besoin essentiel de recevoir et de transmettre, il va falloir avoir la volonté de sanctuaires, lieux, immatériels ou, peut-être bientôt, géographiques, dans lesquels nous pourrons protéger ce qui mérite de l’être au milieu d’un flot de barbaries. Entreprises, écoles, associations, villages, familles, ou que sais-je encore, tout ce qui n’appartient pas à l’État et qui surtout ne doit plus lui appartenir, du moins tant qu’encore un parti politique miraculeux n’arrive au pouvoir. 

    N’oublions jamais que lorsque l’Empire romain s’est effondré, ses plus beaux éléments (la culture, le droit, etc.) ont pu être sauvés et être transmis car certains Romains, qui avaient compris ce qui se tramait, s’étaient réfugiés dans des sanctuaires. Ils purent ainsi transmettre pour les générations futures. De même, je pense souvent à ces Russes qui avaient compris avant les autres que le soviétisme allait s’écrouler, et qui s’étaient réfugiés près d’un lac en Ingrie pour penser ensemble la Russie future. C’est en partie grâce à leur travail que la Russie pût se relever, bien des années plus tard.

    En clair et encore une fois : acceptons le monde tel qu’il est, mais sachons tirer notre épingle du jeu. Depuis quand un défi pareil devrait faire peur à des Européens, eux qui ont tout bravé et presque tout créé ? 

    Personnellement, ça ne me fait pas peur. J’ai même hâte.

    Julien Rochedy

    • D’abord mis en ligne sur son site personnel, le 25 novembre 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Civitas invite Jean-Marie Le Pen et les sympathisants du FN à rejoindre son défilé d’hommage à Jeanne d’Arc le 8 mai à 14h30 place Saint Augustin

    Réagissant à l’annonce de Florian Philippot mettant fin au défilé du FN devant la statue de Jeanne d’Arc, Civitas communique :

    défilé-jeanne-civitas-3.jpg

    CIVITAS vient d’apprendre la décision du Front National d’abandonner son défilé d’hommage à Jeanne d’Arc.
    J’invite Jean-Marie Le Pen et tous les membres et sympathisants du Front National qui souhaitent continuer à honorer la Sainte de la Patrie à rejoindre le défilé organisé par CIVITAS ce dimanche 8 mai, à partir de 14h30, de la place Saint Augustin à la place des Pyramides.
    Tous les patriotes y seront les bienvenus.
    Nous rendrons hommage avec faste et panache à Jeanne d’Arc, sainte héroïne de la France. Elle, qui a chassé l’envahisseur et accompli sa mission sans faillir, est et reste le modèle de chef dont nous avons cruellement besoin pour l’indispensable restauration nationale.
    Alain Escada,
    président de Civitas
  • Le Front national renonce à son défilé du 1er mai

    Le parti frontiste, par l’intermédiaire de son vice-président, Florian Philippot, a annoncé qu’il renonçait à son traditionnel défilé du 1er mai en l’honneur de Jeanne d’Arc qui sera désormais remplacé par un « grand banquet national ».

    Florian Philippot, lors du dernier défilé du 1er mai. Photo AFP

    Une petite révolution au sein du Front national. « Le 1er mai continue, mais le 1er mai continuera sous une nouvelle forme », a expliqué le vice-président du FN sur France 2. « Évidemment le 1er mai c’est la fête du Travail et c’est Jeanne d’Arc. Donc il y a aura un hommage à Jeanne d’Arc, dans ce 1er mai innovant, renouvelé », a estimé le député européen.

    Et de dessiner les contours de ce 1er mai « new-look ». « Il y aura bien sûr un hommage à Jeanne d’Arc le matin, autour de Marine Le Pen, et un grand banquet national, un grand banquet patriote où plusieurs orateurs pourront prendre la parole et évidemment la conclusion sera faite par Marine », a-t-il détaillé. « Ce sera dans une très bonne ambiance puisque nous pourrons partager ces combats que sont la défense de la patrie et évidemment la fête du Travail ».

    Quid, dès lors, du traditionnel défilé ? « Non, le défilé ne sera plus dans la nouvelle version. Par ailleurs je pense que ce n’est pas mal, pour des raisons de sécurité également », a conclu Florian Philippot.

    Vu sur Valeurs Actuelles

    Le FN officiel n’honorera plus Sainte Jeanne d’Arc... Vous pouvez marcher aux côtés de l’Action fran9aise !

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-Front-national-renonce-a-son

  • 20 mars : salon du livre de l'Agrif

    A

    Le dimanche 20 mars 2016 de 13h30 à 19h Espace Charenton Paris 12e 327 Rue de Charenton, 75012 Paris

    Interventions de Bernard Antony, Guillaume de Thieulloy, Jeanne Smits et Jérôme Triomphe.

    Environ 100 auteurs seront présents.

    L'AGRIF cherche des bonnes volontés pour l'organisation sur place : vous pouvez appeler le 01 40 46 96 31.

    Michel Janva

  • Le Quadrilatère maurrassien

    Article paru sur a-rebours.fr et dans L’AF2000

    « Oui ou non, l’institution d’une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée est-elle de salut public ? » Telle est la question fameuse posée par Maurras en 1900 à ses contemporains, - et particulièrement aux nationalistes français -, dans son Enquête sur la monarchie. Ces quatre adjectifs sont un excellent moyen de résumer l’ensemble de la doctrine d’Action française.

    « Traditionnelle, héréditaire ». L’unité du commandement est bonne en elle-même, - « qu’un seul soit chef, qu’un seul soit roi » selon la formule homérique -, mais elle ne suffit pas. Le dictateur, le César, sorti des urnes ou des circonstances, est un ambitieux, un individu d’exception pour le meilleur mais aussi pour le pire. Napoléon par sa grandeur et par son échec final incarne parfaitement cet écueil. À l’inverse le monarque héréditaire bénéficie d’une légitimité qui dépasse sa seule personne ; il n’a pas non plus à prendre le pouvoir, à intriguer, à séduire pour l’obtenir ; surtout il est préparé à sa tâche dès l’enfance. L’Action française n’envisage donc pas d’autre monarchie que la royauté capétienne qui a fait la France. [.....]

    La suite sur A Rebours

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-Quadrilatere-maurrassien

  • « La face cachée de l’islamisation »… un nouveau livre dans nos librairies

    Ce livre, attendu, n’est pas une révélation pour qui s’intéresse aux travaux du Professeur Yassine Essid [1]. Il s’inscrit, en effet, dans le droit fil de ses ouvrages portant sur la genèse de la pensée économique chez les arabes [2].
    354745884.jpgOn y retrouve une grande rigueur d’analyse fondée sur une critique approfondie des sources lui permettant d’établir une chronologie argumentée et cohérente sur laquelle il construit son sujet, présenté pour l’essentiel sous la forme d’un récit très précisément articulé et déroulé selon une logique implacable.
    L’auteur nous propose dans cette recherche, publiée à Paris chez les éditions de l’Aube, d’enquêter sur ce qu’il nomme la « face cachée de l’islamisation ». Dans les trois premiers chapitres de son livre, il nous présente le contexte historique dans lequel l’idée de la finance islamique a été conçue.
    Née en 1973, dans la foulée du quadruplement des prix du pétrole et de l’embargo pétrolier arabe, la Banque Islamique du Développement (IDB), basée à Djeddah, posa les jalons d’un système d’entraide fondé sur des principes islamiques comme la prohibition de l’intérêt.
    Deux ans plus tard, en 1975, la Dubaï Islamic Bank (DIB), la première banque universelle privée islamique, voit le jour. En 1979, apparaît également la première compagnie d’assurances islamique, Islamic Insurance Company of Soudan.
    Au cours de la décennie suivante, le nombre des institutions financières islamiques et le volume de leurs actifs croissent de manière ininterrompue et ces opérateurs commencent, pour la première fois, à étendre leur activité au-delà des frontières physiques du Moyen Orient (en Asie de Sud-Est, dans un premier temps, vers l’Afrique de Nord et les pays de l’Europe occidentale par la suite).
    En France, l’Institut français de finance islamique (IFFI) a été créé en 2009 et la place de Paris dispose depuis 2010 d’un cadre juridique, fiscal et réglementaire permettant la réalisation d’opérations de finance islamique et le développement des banques du même type.
    Dans les deux derniers chapitres de son livre, l’auteur nous présente une lecture critique de ce nouveau type de finance. Selon le Professeur Essid, le mélange particulier entre techniques financières et éthique religieuse que représente la finance islamique suscite de nombreuses appréhensions et polémiques.
    Elle est ainsi parfois considérée incompatible avec une société laïque, construite sur la séparation entre le religieux et l’État. L’auteur se propose aussi d’étudier le mythe du « bon musulman » qui ferme les yeux sur la provenance des capitaux des banques considérées comme islamiques.
    Puis par le truchement de l’histoire, il pose une question capitale sur le sens des slogans utilisés par ces banques. Ainsi, la mourabaha, l’un des principaux outils utilisés par les banques islamiques pour prêter de l’argent au « bon musulman » n’est qu’un intérêt déguisé puisque la marge facturée par la banque islamique au client ressemble tant à l’intérêt que certains estiment qu’il ne s’agit que d’un habillage cosmétique pour duper le client.
    Là où une banque conventionnelle aurait simplement proposé un intérêt à 5%, la banque islamique obtient le même résultat à travers un montage commercial d’achat et de revente. Ici, l’interdiction de l’intérêt dans le système financier islamique est contournée par l’usage de la commission, pratiquée à des taux souvent astronomiques.
    À travers cette recherche fouillée, Yassine Essid entend dénoncer la soumission déguisée au Wahhabisme à qui on donne encore plus d’emprise sur nos sociétés modernes. Il entend dénoncer aussi les fondements de la finance islamique conçue, depuis quelques décennies, comme un élément constructif du radicalisme sociétal.
    Le livre de Yassine Essid est un appel aux gardiens de l’orthodoxie pour qu’ils cessent leur manipulation basée sur l’adhésion des cœurs et des esprits des simples musulmans aux normes d’une lecture primaire, littéraliste et fondamentaliste du Coran.

    Mohamed Arbi Nsiri – Historien

    1/ Yassine Essid, est un professeur d’histoire médiévale à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Ancien doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines de Sfax. Il est également président du Groupe d’études et de recherches interdisciplinaires sur la Méditerranée.
    2/ Yassine Essid est l’auteur de plusieurs ouvrages qui portent sur la pensée économiques arabes dont :
    – At-tadbir/Oikonomia : Pour une critique des origines de la pensée économique arabo-musulmane, Tunis, Édition T.S, 1993
    – A Critique of the Origins of Islamic Economic Thought, Leiden-New York, Brill édition, 1995
    – Dictionnaire historique de la pensée arabe et musulmane (avec Youssef Seddik), Tunis, MediaCom, 1998

    http://lvci.hautetfort.com/archive/2016/03/04/la-face-cachee-de-l-islamisation-un-nouveau-livre-dans-nos-5769126.html