culture et histoire - Page 1202
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(17) Les Rois de France - Henri IV, le bon roi - (2) Le roi de France et de Navarre
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Histoire générale de la chouannerie (Anne Bernet)
Anne Bernet, historienne et critique littéraire, est l’auteur de nombreux ouvrages de grande qualité.
Il y a beaucoup d’ouvrages généraux sur la guerre de Vendée, parce que celle-ci présente une certaine unité et connaît une durée relativement courte et précise : elle commence en mars 1793 et s’achève en mars 1796 avec l’exécution de Charrette. En revanche, la chouannerie est une mosaïque d’insurrections peu coordonnées, discontinues dans le temps et dans l’espace. Ce livre comble une lacune : rassembler en un seul volume l’histoire des chouanneries mainiotte, bretonne et normande, du début à la fin.
Les chouanneries, faute de se rebeller ensemble et en même temps, faute donc de pouvoir constituer, comme la Vendée militaire, une armée catholique et royale, se livrèrent à une guerre de coups de main, de buissons, une guerre de chemins creux et d’embuscades nocturnes, avec la complicité d’une population qui, si elle n’avait pas massivement pris les armes, n’en sympathisait pas moins avec les rebelles. Les chouans ne pouvaient pas être vaincus par les méthodes habituelles, dans de grands affrontements décisifs.
L’insurrection qui, après avoir couvé près de deux ans, éclata à l’été 1792, embrasant le Maine, la Bretagne et la Basse-Normandie, ne prit fin qu’en 1804, avec l’exécution de Cadoudal pour se réveiller pendant les Cent-Jours. Ainsi pendant douze ans, dix départements de l’Ouest menèrent contre la République, puis contre le Consulat, une guérilla obstinée.
Il existait une masse de documents républicains hostiles et souvent mensongers, sans compter les idées reçues bicentenaires, fruits d’une propagande magistralement menée par la police de Fouché, et qui ont fait du mot chouan un synonyme de terroriste, de brigand.
Ce livre réhabilite les chouanneries et raconte avec beaucoup de talent cette épopée faite de héros paysans. Ils se sont battus pour l’honneur et la grandeur de Dieu. Sans eux, sans leur sainte colère et leurs fusils, il n’y aurait peut-être plus jamais eu place en France pour la foi catholique. Sans les chouans dressés devant lui, Bonaparte n’aurait sans doute pas négocié le concordat.
Histoire générale de la chouannerie, Anne Bernet, éditions Perrin, 688 pages, 27 euros
Achat en ligne sur le site de l’éditeur
http://www.medias-presse.info/histoire-generale-de-la-chouannerie-anne-bernet/51106
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Conférence : Vendredi 22 avril : Renaud Camus à Cavaillon
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« France - Europe : Entre guerre économique et chaos social » | Conférence de Michel Drac et Lucien Cerise à Nice le 9 avril 2016.
On ne présente plus Michel Drac et Lucien Cerise, réunis par Culture Populaire pour la première fois à Nice le 9 avril prochain.
En suivant les travaux du premier, vous aurez compris que le « système » est entré dans une zone de « turbulences ». Mieux vaut attacher vos ceintures…
Le capitalisme néolibéral mondialisé bute sur des limites technologiques et environnementales qui, à moins d’un miracle scientifique, rendent illusoire tout retour d’une croissance pérenne. Au cœur de ce « système », « l’Empire » thalassocratique à prédominance américaine voit sa suprématie remise en cause par l’émergence d’un contre-empire (Russie/Chine) offrant une porte de sortie vers un monde multipolaire. Les élites occidentales, sur la défensive, sont passées d’une politique de la carotte (redistribution équitable du rapport capital/travail) à celle du bâton (prédation financière et casse sociale) dont le terrain de jeu privilégié semble être malheureusement l’Europe.
Nos invités viendront illustrer les méthodes de ce durcissement envers les peuples, et notamment envers le peuple français. Stratégie du choc et stratégies de la tension, ingénierie sociale et grand remplacement, rien ne nous sera épargné pour que la France, pièce fondamentale de l’échiquier européen, reste dans le giron impérial.
Réservation : Pour réserver, il vous suffit simplement d'utiliser le formulaire sur le site de Culture Populaire en cliquant ici. -
Au service de l’Église et du catholicisme
L’ardeur de Maurras à défendre les vertus du catholicisme aura atteint son maximum pendant la Grande Guerre. Comme elle paraît alors lointaine, l’époque du libertinage quasiment païen des années de jeunesse, le temps de ces passages du Chemin de Paradis ou d’Anthinéa que Maurras retirera plus tard pour ménager les susceptibilités de l’aile dévote de son public ! Mais comme elle semble loin également, la page pourtant à peine tournée des âpres polémiques contre le Sillon et la démocratie chrétienne, de la guerre ouverte que lui déclarèrent une escouade de curés progressistes emmenés par l’abbé Jules Pierre… Il ne reste guère d’écho de tout cela dans les éditoriaux de guerre où Maurras prend la défense de l’Église, du Pape et de la doctrine catholique. Il s’en fait le premier avocat, et s’exprime comme s’il était le seul à porter le flambeau en tête du cortège. Il est en tous cas le plus ardent de toute la presse à dénoncer les menées anticléricales qui, malgré l’Union sacrée, continuent de fleurir dans les journaux de gauche et d’extrême gauche.
On sait que le zèle clérical de Maurras ne sera guère payé de retour. Ainsi, le 5 mars 1915, fait-il un éloge appuyé du cardinal Andrieu… celui-là même qui déclenchera, un peu plus de onze ans après, l’offensive qui devait aboutir à la condamnation de l’Action française par le Vatican.
Mais les textes des années de guerre doivent d’abord être lus dans le contexte de l’époque, et n’être que très secondairement éclairés par ce que nous savons de l’agnosticisme de Maurras, de ses écrits antérieurs et des événements qui vont survenir en 1926. Dès l’ouverture des hostilités, tout le pays est tendu vers l’effort de guerre ; l’Action française joue pleinement la solidarité nationale autour du gouvernement de l’Union sacrée, et prend acte de ce que les socialistes sont loin d’en faire autant. Pour eux, il est naturel que les royalistes mettent leur drapeau dans leur poche, que les catholiques en fassent autant de leur chapelet, alors qu’eux-mêmes restent naturellement en droit de poursuivre leur propagande — ce qui met bien entendu Maurras en fureur.
Seul le vieux révolutionnaire enragé qu’était Jules Guesde trouve grâce à ses yeux. Celui-là n’a-t-il pas déclaré, au congrès socialiste international d’Amsterdam en août 1904, que l’anticléricalisme des radicaux et des socialistes n’était qu’une manœuvre de diversion pour « berner le prolétariat » ?
Tous ces articles publiés dans L’Action française quotidienne ont été réunis en 1917 dans un ouvrage intitulé Le Pape, la Guerre et la Paix. Les éditoriaux sélectionnés y vont de septembre 1914 à l’automne de 1916. Sans doute faut-il voir dans cette interruption une conséquence de la disparition d’Henri Vaugeois ; après sa mort, les rôles au sein de la rédaction du quotidien sont redistribués, et les affaires religieuses sont désormais du ressort de Louis Dimier.
La plus grande part de l’ouvrage (78 articles ou fragments d’articles) est consacrée aux polémiques avec les journaux anticléricaux, au premier rang desquels figurent L’Humanitéet La Dépêche de Toulouse. Mais ce n’est pas, et de loin, le plus intéressant. Des réflexions originales de Maurras sur le rôle de l’Église, du Vatican et de la doctrine catholique dans l’équilibre de l’Europe et du monde, souvent des perles de finesse d’analyse politique ou de vision prospective, se livrent au lecteur attentif au fil des autres chapitres :
- la seule Internationale qui tienne (25 entrées)
- le Saint Siège et la France (17 entrées)
- Rome et les barbares (13 entrées)
et constituent autant de compléments et d’enrichissements à la somme rassemblée dans La Démocratie religieuse.
À cela il faut ajouter deux textes spécialement rédigés pour la publication du recueil, une préface qui est une sorte de pacte proposé à Louis Dimier, ce qui n’empêchera pas celui-ci de se brouiller avec l’Action française trois ans plus tard, et un épilogue, valant avertissement sur ce que risquent de devenir les institutions internationales si l’Église n’y prend pas la part qui doit lui revenir.
Cette vision de l’avenir, qui a certes trouvé quelque confirmation dans les péripéties de la brève histoire de la S.D.N., aura été en fait oblitérée par un événement survenu quelques mois après sa publication, à savoir la révolution bolchévique. Mais, 72 ans plus tard, l’effondrement du monde soviétique allait lui redonner toute sa portée. Maurras décrit en 1917 un monde de nations affaiblies d’avoir été toutes jugées semblables et comparables, puis peu à peu soumises à des juridictions internationales fondées sur une vague et dangereuse idée mystique de la Justice et sur la fiction des Droits de l’Homme ; n’y sommes-nous pas, et l’effacement de l’Église n’y est-il pas pour quelque chose ?
http://maurras.net/2013/10/31/au-service-de-leglise-du-catholicisme/#more-2061
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Face à la justice fasciste, j'invite les historiens professionnels au débat
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(16) Les Rois de France - Henri IV, le bon roi - (1) Le roi de Navarre
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Conférence Dextra vendredi 18 mars : « L'aventure TV Libertés et les médias libres » avec Arnaud Naudin
Chers amis et camarades, Pour cette nouvelle conférence Dextra, nous avons la joie de recevoir Arnaud Naudin, coordinateur et animateur de la future Radio Libertés, qui viendra nous parler du sujet : " L'aventure TV Libertés et les médias libres " Cette conférence aura lieu ce vendredi 18 mars au 96 boulevard de Port Royal, Paris Ve, à 19 h 30. Nous vous attendons nombreux pour cette nouvelle conférence. A vendredi ! -
Réminiscences algériennes
A bien des égards, la guerre d'Algérie, ressassée encore par certains, littéralement oubliée et ignorée par beaucoup, porte en elle certains germes permettant de comprendre la situation française d'aujourd'hui. Avec quelques camarades, nous évoquions récemment ce tropisme lourd : la résolution d'un conflit véhicule souvent en elle les ferments du prochain… Les exemples ne manquent guère, surtout pour nous, Français. 1871 donne 1914 et 1918 donne 1939.
Il est judicieux d'évoquer l'Algérie en ces heures. La situation de ce pays, rarement évoquée par les médias français, est absolument catastrophique. Un chômage de masse (plus de 30% chez les très nombreux jeunes, « officiellement ») implique un niveau de dépenses sociales très important visant à acheter la paix intérieure. Or le pays ne vit que de deux mamelles : le pétrole et le surtout le gaz. L'économie algérienne n'est aucunement diversifiée (les exportations d'hydrocarbures représentent plus de 30% du PIB et plus de 60 % des recettes de l’État) et l’effondrement récent des cours du brut (qui est déjà en train d'anéantir littéralement certains États tels que le Venezuela ou encore l'Azerbaïdjan) provoque la fonte des réserves de change algériennes. Résultat : de nombreux produits ne sont plus importés en Algérie depuis plusieurs semaines. La priorité est donnée aux biens de première nécessité (nourritures, médicaments, etc.). Au rythme actuel, le compte à rebours court jusqu'à la fin de l'été 2016 quant à l'épuisement total des réserves de change et donc l'arrêt des transactions avec l'extérieur et des destructions économiques irrémédiables. Cela provoquerait une implosion sociale de grande envergure, voir même une chute de l’État.
A l'heure où l'ensemble du monde arabo-musulman est parcouru de soubresauts violent, cela ne laisse rien présager de bon. Imaginons un instant un scénario à la libyenne ou à la syrienne pour l'Algérie dans les prochains mois. Où iraient les centaines de milliers de « réfugiés » algériens ? Vous connaissez déjà la réponse, chaque Algérien possédant au moins un membre de son cercle familial en France…
Cela pose naturellement la question de cette relation « spéciale » qu'entretiennent la France et l'Algérie depuis 1830 et plus largement avec l'ensemble du Maghreb. C'est cette relation spéciale qui explique la présence en France de millions de Maghrébins (dont le chiffrage est toujours complexe aujourd'hui), population accumulée progressivement tout au long de la seconde moitié du vingtième siècle et qui constitue aujourd'hui une véritable tête de pont au profit des grands flux à venir. En effet, ces populations arrivées de manière « diffuses » (via l’immigration de travail, le regroupement familial et les naissances in situ) ne représentent rien en comparaison des masses qui se préparent à la grande transhumance vers le nord...
Décidément, le « problème algérien » n'est pas prêt de prendre fin… La fameuse guerre d'Algérie, dans laquelle nombre de nos prédécesseurs dans le combat pour la France et l'Europe avaient pris part, avait mis en avant nombres d'éléments qu'il serait bon de se rappeler aujourd'hui : la prise de conscience identitaire face à l'altérité, le rôle des forces de l'ordre et des services de renseignement, la place de l'Armée dans la société, l'intervention de la sphère politique, le combat dissident, etc.
Il est surprenant de retrouver, pas loin de 60 ans après, des acteurs que l'on avait déjà vu à l’œuvre « en ce temps là ».Jacques Thomas pour le C.N.C.
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/
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(15) Les Rois de France - Henri II, Les derniers des Valois - François II, Charles IX et Henri III