Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 1278

  • Les races existent : le point de vue scientifique et médical

    Ce texte est extrait de « La grande Encyclopédie Médicale », parue en France aux éditions Unide (références complètes en fin de texte).

    Du point de vue zoologique, l’espèce humaine appartient à un seul genre ; tous les hommes ont en commun un certain nombre de qualités biologiques et intellectuelles et ils peuvent avoir une descendance avec n’importe quel autre spécimen du genre. À l’intérieur du genre, on peut distinguer un certain nombre de groupes ayant un ou plusieurs caractères distincts. Ces groupes sont les races ou « espèces » (dans l’espèce). Cependant, cette notion dépend du point du vue adopté par le chercheur scientifique pour les sélectionner les critères spécifiques et établir une discrimination raciale. On arrive par ce système à une grande confusion. Aussi, en 1951, l’Unesco a entreprit de définir clairement la notion de race : « Anthropologiquement, le terme « race » doit être réservé pour les groupes d’êtres humains présentant des différences corporelles nettement prononcées, déterminées pour la plupart par l’hérédité et les différenciant d’autres groupes ».

    Selon cette définition qui, notons-le, ne tient pas compte des caractères intellectuelles des races, l’hérédité a un rôle dominant dans le développement et la procréation des races puisque les chromosomes (gènes) sont porteurs des différents caractères transmis à la descendance selon les lois de l’hérédité. Au cours des temps, les caractères spécifiques d’une race peuvent avoir subi des changements car les lois de l’hérédité permettent des mutations et des variations. Les croisements entre individus appartenant à des races différentes peuvent faire apparaître de nombreuses formes intermédiaires.

    D’après de nombreux indices, l’hérédité ne se limite pas à des caractères physiques mais aux facultés mentales qui y sont soumises également.

    En laissant de côté les différences secondaires pour la plupart de caractère régional, on peut distinguer trois groupes de races d’après la couleur de leur peau et des cheveux et d’après de nombreuses autres caractéristiques. Ces trois groupes sont :

    • Le groupe leucoderme (europoïde à peau blanche) ;
    • Le groupe mélanoderme (négroïde à peau noire) ;
    • Et le groupe xanthoderme (mongoloïde à peau jaune).

    Pour certains, ils existent un quatrième groupe distinct : le groupe australoïde, mais généralement il est classé dans le groupe négroïde.

    Les trois principaux groupes de races présentent des caractères particuliers en des aires géographiques précises.

    Le groupe blanc

    La race blanche ou europoïde est dotée d’un système pileux assez abondant sur le corps, d’une chevelure bouclée ou flottante, un petit nez, les maxillaires supérieur et inférieur ne présentent pas de prognatisme comme signe distinctif. Chez les Européens du Nord, l’association d’une chevelure blonde et des yeux bleus est fréquente.

    Parmi les habitants de l’Europe on distingue la race nordique (dans le Nord et l’Ouest de l’Europe), la race Est européenne, la race alpine (en Europe Centrale), et la race méditerranéenne dans le bassin de la Méditerranée. Les europoïde ne résident pas uniquement en Europe et de nombreuses races appartenant à ce groupe n’ont pas la peau blanche. Au groupe leucoderme se trouvent rattachés : les peuples hamites et nilotiques d’Ethiopie et de la région du Haut-Nil, la race anatolienne en Turquie, race arménoïde en Arménie, la race touranienne dans le sud de l’Asie centrale, les peuples sémites d’Arabie, de Syrie et d’Afrique du Nord, enfin la race indo-afghane d’Afghanistan, de Perse, et de l’Inde du Nord.

    Le groupe noir

    Le groupe négroïde est caractérisé par une chevelure très crépue, une pilosité relativement éparse et rare sur la peau ; celle-ci est foncée allant jusqu’au noir prononcé ; les lèvres sont épaisses avec les maxillaires supérieur et inférieur plus ou moins proéminents. Dans le groupe mélanoderme plusieurs ethnies présentent un corps allongé avec les membres longs par rapport au thorax. Parmi les peuples mélanodermes, citons les ethnies soudanaises et bantoues, les races boschimane et hottentote dans le sud de l’Afrique, les Dravidiens de l’Inde du Sud, les Mélanésiens (en Océanie de l’Est) parmi lesquels on remarque les Négritos, de petite taille (aux Philippines). Les Pygmées d’Afrique équatoriale ont une place particulière, ainsi que les aborigènes d’Australie.

    Le groupe jaune

    Les caractères propres à la race mongoloïde (groupe xanthoderme) sont : une chevelure lisse, épaisse et raide, une pilosité rare sur le corps, une peau allant du jaune au brun, une face large avec des pommettes saillantes, et un pli caractéristique au-dessus des paupières donnant leur aspect aux yeux bridés. Le corps des peuples de race jaune est petit et massif avec membres courts par rapport au thorax. Le groupe xanthoderme comprend certes les Mongols, les Chinois et les Japonais, mais également les Indonésiens, les Polynésiens et, sur le continent américain, les Eskimos et les diverses tribus indiennes.

    Races-humaines-Encyclopedie-1981

    L’humanité peut donc être divisée en trois groupes de races. Cette répartition, très générale, oblige à adopter des subdivisions plus complexes parmi les sous-groupes raciaux dont l’évolution au cours de l’histoire de l’humanité a provoqué de nombreux mélanges.

    Une théorie ancienne distinguait un peuple indo-germanique parlant une langue indo-européenne. Depuis, on se fonda sur des critères biologiques plus commodes que la distinction d’après l’idiome commun.

    Les races humaines, pp. 1268-1270.

    La grande Encyclopédie Médicale

    Éditions Unide 1981 (Paris, France)

    http://la-dissidence.org/2015/10/03/les-races-existent-le-point-de-vue-scientifique-et-medical/

  • Rébellion: nouvelle radicalité

    tumblr_nve9h6BVMX1rnng97o1_500.jpg

    Editorial : Pour une nouvelle radicalité !

    Société : La vidéosurveillance - Argos Panoptès du monde moderne ( Marie Chancel)

    Politique : Réflexion sur l'organisation de l'immigration de masse ( Patrick Visconti)

    Ecologie : Entretien avec Nicolas Fabre sur le retour à la terre.

    International : Entretien avec Dari Douguina du mouvement eurasiste.

    Histoire : Déboulonnons le XVIII ème Siècle ( David l'Epée)

    Cinéma : Le Cinéma français et sa critique, entre “chien-de-gardisme” et schizophrénie ( D. Colin)

    Commande  4 euros (port compris) :

    Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

    Contact : rebellion_larevue@yahoo.fr

  • L’homme héroïque n°2 – Conférence d’Ivan Blot

    Nouveau Thème : L’homme héroïque – ♦ Conférence n° 2  

    Le héros dans notre civilisation : héros tragiques et héros historiques

    AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE

    ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

                         73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS.

    Courriel : atheneion@free.fr site web : www.democratiedirecte.fr


    PROCHAINE CONFÉRENCE

    Le Mercredi 7 Octobre à 19 h précises

         A l’association « Dialogue franco-russe »

             120 Champs-Elysées, 75008 PARIS

    Nouveau thème : L’HOMME HEROÏQUE

    Conférence n°2

    LES DECADENCES DANS L’HISTOIRE

    Le thème héroïque parcourt l’histoire de notre civilisation. Mais il y a des époques de décadences qui peuvent s’avérer fatales. Ce fut le cas pour la Grèce et la Rome antique. Nous vivons actuellement une période de décadence en Europe occidentale et singulièrement en France. Une période de décadence se reconnait au déclin des valeurs morales qui permettent la survie d’une société.

    Mais aux yeux de beaucoup, la décadence n’apparait pas. Certains croient même vivre une période de « progrès », se fiant au seul progrès matériel, technique et économique. Ils sont insensibles aux facteurs de mort qui les environnent (effondrement de la famille et de la natalité, invasion migratoire) et à l’appauvrissement intérieur des âmes (individualisme exacerbé, déclin du niveau culturel, absence d’idéal, mépris des racines).

    Heidegger appelle ce phénomène « l’oubli de l’être », qui fait que l’homme en vient à oublier son essence et sa vocation sur terre. Il ne vit plus que pour vivre des sensations éphémères : c’est l’homme « esthétique » de Kierkegaard qu’il oppose à l’existence éthique et à la vie spirituelle dans la perspective de l’éternité.

    En Grèce, l’idéal héroïque a commencé à être critiqué au Ve et au IVe siècle avant notre ère. Dans les comédies d’Aristophane comme  les Nuées, l’auteur met en scène le père et le fils, qui argumentent l’un contre l’autre. Le fils utilise sa raison pour démolir les traditions et la morale et pour justifier son abandon à ses instincts reptiliens chaotiques. Mais la Grèce conserve alors globalement ses vertus et elle ne s’effondre vraiment qu’avec sa défaite militaire contre Rome.

    Dans des auteurs romains comme Caton, puis Suétone ou Juvénal, on s’indigne de l‘effondrement de l’esprit civique de la Rome ancienne et de la dépravation des nouveaux Césars. L’historien Tacite oppose les vertus des Germains aux vices de la Rome décadente. Là aussi, outre la décadence, la défaite militaire est le signe de la mort d’une civilisation. La Rome occidentale est vaincue au Ve siècle par les envahisseurs germaniques. La Rome orientale, Constantinople est vaincue militairement par le Sultan Mehmet II Fatih (le conquérant) mais mille ans plus tard !

    Un scénario analogue à celui de Rome et de Constantinople est-il en train de se mettre en place ? L’Europe occidentale semble fatiguée de vivre. Elle résiste peu à l’invasion migratoire et se démilitarise toujours plus, espérant que les Etats-Unis garantiront sa sécurité éternelle.

    Par contre l’Europe orientale résiste moralement et la Russie connait une renaissance démographique, militaire, morale et spirituelle sans équivalent à l’ouest. Comme l’a écrit De Gaulle, « l’épée est l’axe du monde » et rien ne peut remplacer une défaite militaire intégrale. Ce dernier disait de l’Allemagne qu’on lui avait cassé les reins pour longtemps. Les Etats-Unis en profitent aujourd’hui.

    La disparition ou la marginalisation du modèle héroïque est caractéristique du phénomène de la décadence. Pour Heidegger, il faut être en veille pour pouvoir accompagner l’éclaircie de l’être quand elle se produira. Alors, l’homme redeviendra un homme véritable qui tel saint Georges réussira à vaincre le dragon par l’alliance de la force du cœur et de l’élévation de l’esprit.

    Au mercredi 7 octobre !

    Bien cordialement

    Ivan Blot 26/09/2015

    Programme des conférences 2015-2016

    L’HOMME HÉROÏQUE
    Un idéal pour une France et une Europe qui n’en ont plus

     Par Ivan Blot

    Conférence 1 : 22 SEPTEMBRE. L’histoire de nos héros : les héros tragiques d’Homère jusqu’à Schiller ; les personnages historiques de Jeanne d’Arc à Napoléon.

    Conférence 2 : 7 OCTOBRE. Les décadences dans l’histoire : la Grèce (Aristophane), Rome (Suétone), l’Europe et la France actuelle.

    Conférence 3 : 17 NOVEMBRE. Les héros de la Résistance : le général Dénikine, l’amiral Koltchak, le colonel von Stauffenberg, l’amiral Canaris, le général De Gaulle, l’amiral Thierry d’Argenlieu. Héroïsme et armée.

    Conférence 4 : 8 DÉCEMBRE. Héroïsme et philosophie : la pensée de l’être (Nietzsche, Berdiaev, Heidegger), la tradition (Burke, Hayek, Dumézil), la personne (Carlisle, Dostoïevski, Gehlen), Dieu et l’héroïsme (Jean Climaque, Pascal, Kierkegaard).

    Conférence 5 : 12 JANVIER. Le retour à la bestialité ; la mission et la tenue.

    Conférence 6 : 2 FÉVRIER. L’héroïsme et les vertus chrétiennes, cardinales et ordinales.

    Conférence 7 : 15 MARS. L’âme tripartite, les trois cerveaux et le héros éternel.

    Conférence 8 : 5 AVRIL. Le Gestell ou la personnalité étouffée par la masse.

    Conférence 9 : 24 MAI. Les trois fonctions de Dumézil et l’héroïsme ; Sombart, Shakespeare, etc.

    Conférence 10 : 21 JUIN. La spiritualité et l’héroïsme ; la chevalerie; la fuite du sacré ; les deux piliers chrétiens : courage et charité (à ne surtout pas dissocier).

    Toutes les conférences ont lieu à 19H à l’association « Dialogue franco-russe » 120 champs Elysées. 75008 PARIS.

    http://www.polemia.com/lhomme-heroique-n2-conference-divan-blot/

  • Les Mercredis de la Légitimité : Testaments des rois français, l’art de transmettre le pouvoir

    Vexilla Galliae et le Centre d'Etudes Historiques sont heureux de vous convier à la conférence du

    Mercredi 21 octobre 2015 à 19h00

    Placée sous le haut patronage de Monseigneur le prince Louis, duc d'Anjou

    «Testaments des rois français,

    L’art de transmettre le pouvoir »

    avec

    le docteur Michel Ferlet

    ____________________________________________

    Rendez-vous :  

    Maison des ingénieurs ETP - 15, Rue Cortambert - 75016 Paris

    Métro : ligne 6 ou 9 Trocadéro ou Rue de la pompe

    RER : Boulainvilliers

    Bus: 63, 32, 22

    Voiture : Parking possible au 78 rue de Passy – 75116 Paris

  • Napoléon : Pourquoi la chute ? Une autre histoire de Napoléon par Pierre LE VIGAN

    La chute ? C’est toute l’histoire de Napoléon Bonaparte que raconte de Villepin. Mais la problématique de la chute est bien centrale. Car il s’agit de voir, dès les succès, la naissance des failles, les premiers signes de possible échec. Des failles qui s’agrandissent de plus en plus, à mesure que, de la domination de la frange occidentale de l’Europe, Napoléon veut passer à la domination de l’Europe entière.

    Napoléon, c’est le grand écart entre la gloire et la fragilité. Voilà ce que montre, avec un incontestable bonheur d’écriture, Dominique de Villepin. L’ouvrage de l’ancien Premier ministre n’est pas inédit. Il regroupe utilement ses trois livres sur Napoléon. Si les sources historiques utilisées sont connues, l’intérêt du livre est le regard politique. Il est de montrer les faiblesses, vite croissantes, de la construction politique de Napoléon. Des faiblesses qui se sont accrues en fonction de nombre des inflexions que prend l’Empereur. 

    Villepin aide à comprendre les moments-clés où s’ouvrent les failles. Il faut ainsi faire remonter la fragilité de l’Empire, au plan extérieur, à la deuxième partie de la campagne de 1806 – 1807. Nous sommes au moment où la France, après avoir battu la Prusse, s‘engage en Pologne et en Prusse orientale, sans avoir pu ou voulu, par une paix modérée, dissocier la Prusse de la Russie. Et c’est l’accord bancal de Tilsit. L’alliance russe est un mirage car Napoléon n’y met pas le prix, refusant d’abandonner son soutien relatif à l’Empire Ottoman. Le moignon de Pologne créé en 1807 est aussi, d’emblée, une source de discorde à venir. Combien il eut été plus utile de laisser ce moignon à la Prusse, la laissant puissance oppressive des Polonais, situation inconfortable, et de lui prendre la Silésie au profit de la Saxe limitrophe. Renforcer les petites et moyennes puissances au détriment des grandes et ne pas charger la France de responsabilités territoriales excessives.

    L’alliance autrichienne, ensuite, après Wagram, – demi-victoire bien loin d’Austerlitz – est, elle aussi, un leurre. L’Autriche est trop diminuée territorialement pour considérer cette alliance comme autre chose qu’une temporisation. En outre, au plan intérieur français, le mariage autrichien marque un reniement des principes de la Révolution qui met Napoléon en porte à faux. L’homme qui avait stabilisé la Révolution devient tout autre chose : celui qui la renie. Le titre du chapitre de Villepin sur la période 1810 – 1811 est justement cela : le reniement. La création de la noblesse d’Empire en 1808 pouvait encore s’inscrire dans la ligne de l’élitisme républicain et de la récompense non héréditaire de la vertu. Le mariage autrichien marque par contre une rupture. Napoléon devient hanté par ce qu’il n’a pas : l’ancestralité. Celle-ci est pourtant ce que le peuple ne lui a jamais demandé.  Cela met Napoléon dans une situation parfaitement fausse.

    Le mariage autrichien et l’alliance qui l’accompagne prend, en outre, la place d’une autre politique étrangère. Depuis 1803, la France était en Allemagne la protectrice des petites nations. Parmi les principales de ces petites nations étaient la Bavière et la Saxe. Or, elles ne gagnent rien à l’alliance autrichienne mais au contraire y perdent. Après la paix de 1809 entre la France et l’Autriche, la Bavière perd le Trentin – Haut-Adige, au profit du Royaume d’Italie napoléonien. La Saxe ne règne que nominalement sur le Grand-Duché de Varsovie, agrandi en 1809. L’alliance entre la France et les petites nations, qu’un mariage avec une princesse de Saxe aurait pu symboliser en 1810, cède la place avec une illusion glorieuse d’alliance avec une puissance qui, à tort ou à raison, symbolise l’ordre ancien pour les Français. Villepin voit bien cela : en 1810, Napoléon n’écoute plus son peuple comme il le faisait au tout début de l’Empire.

    En Pologne, Napoléon en fait trop ou trop peu.  Pas assez pour recréer une Pologne, trop pour ne pas inquiéter la Russie, mais aussi l’Autriche. Si, en 1812, Napoléon s’assure l’alliance de la Prusse, il ne lui promet rien comme acquis territorial, ni la Lituanie, ni la Livonie, ni même la Courlande. Rien non plus de clair comme contrepartie de la participation militaire autrichienne. Envisager l’échange Galicie autrichienne contre Illyrie n’est pas un acquis pour l’Autriche. Il veut l’aide autrichienne sans vouloir pleinement une alliance, qui supposerait une égalité.

    Autre erreur : la politique du Blocus continental. L’idée d’une guerre économique contre la Grande-Bretagne comme moyen de l’affaiblir n’est évidemment pas idiote. Mais ses conséquences sont telles qu’elle oblige à une domination de toute l’Europe. L’affaire d’Espagne, catastrophique en ouvrant un deuxième front au Sud de la France, alors que l’Espagne était un allié contre l’Angleterre, relève en partie de cette stratégie de domination de toute l’Europe, et aussi de la perte du sens des réalités et des proportions par Napoléon.

    Ne rien vouloir lâcher vraiment sera aussi la cause de la perte du Grand Empire en 1813. Pourquoi laisser plus de 100 000 hommes de bonnes troupes à Dresde, Dantzig, etc. ? Dans le domaine de la diplomatie comme de l’art de la guerre, Napoléon perd le sens de la manœuvre et de la surprise. La campagne de 1812, sans un seul objectif politique clair, si ce n’est celui, illusoire, d’amener le Tsar à une nouvelle alliance, est caractéristique, tout autant que de la démesure, de ce que Napoléon n’arrive plus à choisir entre les options qui s’offrent à lui.

    Il croit pouvoir tout avoir : l’alliance autrichienne sans rien donner à l’Autriche, le soutien des Polonais sans leur donner l’indépendance, le soutien prussien sans contreparties aucune, la soumission des Espagnols au roi Joseph tout en annexant à l’Empire français une partie de l’Espagne (la Catalogne en 1812), etc.

    Les Cent-Jours cristallisent toutes les faiblesses de Napoléon. Époux délaissé par Marie-Louise, et, plus grave encore, son fils retenu en otage à Vienne, Napoléon est quand même prisonnier de cette fiction de « beau-fils » de l’Empereur d’Autriche qui lui enlève la possibilité d’un robespierrisme contrôlé et mesuré, qui, pourtant, s’imposait. Napoléon ne peut envisager la voie d’une « dictature populiste » (Stéphane Rials), ou encore d’un Empire républicanisé, ou jacobinisme impérial. Seule voie pourtant alors adaptée à sa situation. Ne pouvant et ne voulant s’appuyer sur le peuple, Napoléon tente de s’appuyer sur une bourgeoisie de marchands et d’intellectuels qui ne cherche qu’à se débarrasser de lui.  Perclus de doutes, il est caractéristique qu’il réfléchisse à la réception qui serait faite par l’Europe, liguée contre la France, à une possible régence d’Eugène de Beauharnais, pourtant resté en Bavière pendant les Cent-Jours. 

    Napoléon gagnera pourtant sa dernière bataille, celle de la mémoire, avec le Mémorial de Sainte-Hélèneet la légende d’un Empereur favorable au principe des nationalités, alors qu’il l’était si peu. Au-delà même de cela, le martyr de Sainte-Hélène amènera à ce qu’Heinrich Heine appellera, en 1826, la « canonisation de l’Empereur mort ». Revanche posthume.

    Pierre Le Vigan

    • Dominique de Villepin, La chute de Napoléon, Perrin, 1 532 p., 35 €.

    • D’abord mis en ligne sur Metamag, le 24 août 2015, et légèrement modifié pour la présente publication.

    http://www.europemaxima.com/

  • Heidegger, l’art, la technique (par Jean-François Courtine)


    Conférence de Jean-François Courtine
    Heidegger, l’art, la technique
    Résumé de la première séance
    (lundi 3 février 2014)
    Dans cette première séance, il s’est agi de montrer en quoi la pensée de Heidegger sur l'essence de la technique était redevable aux deux essais de Ernst Jünger sur la « totale Mobilmachung » (La Mobilisation totale 1930, traduit par Marc Buhot de Launay dans L'État universel, TEL, Gallimard, 1990) et sur la figure du travailleur (Le Travailleur, 1932, traduit par Julien Hervier, Christian Bourgois, 1989). Ces essais témoignent de l'acuité du regard de l'écrivain allemand sur le monde moderne dominé par la technique. Jünger – alors auteur connu pour ses célèbres récits de guerre, Les orages d'acier, Le Boqueteau 125 etc. – y met en lumière certains traits de la technique moderne qu’il analyse sous l’angle de la « mobilisation du monde par la figure du Travailleur ». Cette « figure » (all. die Gestalt) du « Travailleur » (all. der Arbeiter) est à concevoir comme un nouveau type humain propre à l'époque moderne. C’est un type universel qui ne saurait être rapporté à une classe sociale au sens où l’entendait Marx (et les courants de pensée qui s’en réclament auxquels Jünger s’opposait). La figure du « Travailleur » serait plutôt, ainsi que devait le remarquer Heidegger plus tard, « une sobre dénomination de ce que Nietzsche appelle le surhomme » [GA 90, p. 257].
    Quoi qu’il en soit, pour Jünger, le formidable bouleversement qui s’était accompli avec la Grande Guerre exigeait un nouveau regard, une nouvelle manière de voir clair dans ce qui est. Avec la guerre industrielle et totale, c’est le « caractère de puissance inhérent à la technique » qui se serait dévoilé. Jünger aborde ce phénomène de la technique moderne en en excluant « tout élément économique ou progressiste » (Le Travailleur, p. 207). Ce processus dynamique de la « mobilisation totale » sous la figure du « Travailleur » a encore pour caractéristique d’échapper à tout contrôle et pour conséquence de transformer le monde d'un côté en un « gigantesque chantier perpétuel » et de l'autre en « un musée » (ibid. p.253). Dans cette perspective, une mobilité sans limites (ni dans le temps, ni dans l’espace) et un incessant affairement organisationnel créent « un mode de vie [qui] ressemble […] à une course mortelle où il faut bander toutes ses énergies pour ne pas rester sur le carreau » (ibid. p.223).
    Dans un deuxième temps, on s’est efforcé de montrer en quoi la réflexion heideggérienne sur la technique se distinguait de celle de Jünger [1]. On a ainsi rappelé que, mu par la relecture/réinterprétation de l’œuvre de Nietzsche et par ses analyse du "nihilisme" comme trait de l'époque contemporaine, Heidegger avait articulé certains aspects de la description de Jünger à sa propre conception de l'histoire de la métaphysique entendue comme « histoire de l'être » (Seinsgeschichte). Il a alors été question plus particulièrement d’un "concept" clé de la réflexion de Heidegger, celui de la Machenschaft – un mot qu’on rend d’ordinaire par "machination", "manœuvre", "manigance", mais qui désigne dans le contexte le "règne de l'efficience", de la "faisabilité". Le mot est formé à partir du verbe allemand machen "faire". 
    La Machenschaft préfigure et annonce, dans le cheminement heideggérien, le fameux Gestell – "dispositif d'arraisonnement" ou "dispositif", autre « Grundwort » (terme fondamental) qui désigne, à partir de la fin des années 1940, « l'essence de la technique » (das Wesen der Technik). Dans cette dernière expression, il faut souligner que Wesen (essence) ne doit pas être compris de la manière abstraite et anhistorique qui est traditionnellement associée à la notion d’essence ou d’essentia. Au contraire, dans l’usage qu’en fait Heidegger, Wesen doit être entendu comme ce qui porte, de manière sous-jacente et immédiatement inapparente, le déploiement du phénomène auquel il est associé (ici la technique) et ce dans une temporalité spécifique, en l’occurrence celle de l'être, temporalité qui diffère de la conscience historique que les hommes en ont.
    Cette analyse de la Machenschaft a été esquissée en fin de séance à partir de la lecture du début du § 61 des Beiträge zur Philosophie (traduit en français récemment sous le titre: Apports à la Philosophie, cf. texte 1 de l'exemplier distribué). L'accent a été mis sur un paradoxe tout à fait surprenant : ce qui étend son règne sans partage aujourd'hui, à savoir le déferlement planétaire de la toute puissance de la technique (et les types de rapports au monde et à ce qui est qui en est induit), aurait son noyau germinatif dans une « décision » [2] de la philosophie grecque, décision qui se lit dans les œuvres de Platon et d’Aristote [3] réinterprétées en la circonstance (non sans une certaine violence herméneutique) par Heidegger. Cette « décision » aurait tenu dans le fait de penser la « nature » (en grec, la phusis, φύσις) à l'horizon de la technè (« le « savoir faire », « l’art » gr. τέχνη) comme « fabriquer », comme « faire humain ». Ce moment originaire de la Machenschaft aurait constitué le premier temps d’une Entmachtung de la phusis (comprendre « d’une "dépotentialisation" », « de l'évidement du pouvoir de la nature », de son « émasculation », pourrait-on presque dire en forçant le trait). Cette Entmachtung de la nature ne se peut comprendre que relativement à la conception de la phusis qui, selon Heidegger, prédominait chez les premiers penseurs grecs avant donc Platon et Aristote. Chez ces penseurs qualifiés significativement par Aristote de « physiologues », (oi phusiologoi = « ceux qui parlent de et à partir de la nature »), dominait la représentation d’une phusis sur-puissante (übermächtig) à ce point que toute pensée (noein, νοεῖν) et toute parole (logos, λόγος) étaient éprouvées comme appartenant au déploiement essentiel de la phusis (exemplier, texte n°3).
    En contrepoint, on peut aussi se faire une idée de la « surpuissance » de la nature en prenant la mesure de la violence et du pouvoir propres de la technè qui y répond en relisant avec les lunettes de Heidegger (et de Hölderlin – cf. GA 40, p.168, texte 5 de l'exemplier, v. aussi le cours sur « L’Ister » GA 53, été 1942) le premier Stasimon (« chant » qu’exécutait le chœur dans la Tragédie antique) de l’Antigone de Sophocle. Heidegger commente en effet « τὸ μηχανόεν τέχνας [...] ἔων » des v. 364-365 en s’appuyant sur ce terme de Machenschaft qu’il comprend en un sens « non péjoratif » comme ce « qui s’annonce à nous dans le mot grec τέχνη », lequel est un « savoir [Wissen] » qui « consiste à pouvoir “mettre-en-œuvre” l’être au titre d'un étant à chaque fois tel et tel ». À ce stade, la puissance ou le pouvoir violent de la τέχνη ne dégénère pas encore en puissance sans mesure, en violence déchainée ou en sauvagerie barbare. C’est en ce point que se noue le lien entre la réflexion sur la Machenschaft et la τέχνη d’un côté et la pensée heideggérienne de l'œuvre d'art de l’autre.Ce serait donc dans ce premier pas encore imperceptible, dans ce “premier commencement” que, de manière “destinale”, se serait amorcé ce qui ne se réalisera pleinement que bien plus tard comme accomplissement de la métaphysique : le règne de l’essence de la technique moderne. Cet empire de la Machenschaft, devenu celui du Gestell, s’atteste notamment dans le fait que, pour l'homme contemporain, il n'y a plus d'objets, autrement dit plus de choses qui lui font face (en allemand, Gegenstände). L’homme arraisonné par le Dispositif a affaire désormais à des choses qu’il a toujours déjà prises en vue comme fonds ou stock disponible (en allemand, Bestände) : « Ce qui se tient au sens du fonds disponible [Bestand] ne se tient plus en nous faisant face comme objet [Gegenstand] [GA 7, 17- Essais et conférences, « La question de la technique », p. 23]. La sur-puissance initiale de la nature, vidée de sa puissance propre (l’Entmachtung) est, au terme du processus, supplantée par la “puissance de sommation” du Gestell. Cette puissance n’est pas le fait de quelques uns (les « chefs » ou tous ceux qui croient pouvoir en contrôler le déchaînement). Le danger qui menace essentiellement l’homme est qu'il n’atteigne pas son propre (ni dans son agir, ni dans sa parole, ni dans rapport aux choses) et soit exproprié de son être.

    notes

    [1] On lit, dans le tome 90 (p.40) de la GA, intitulé Zu Jünger : « Le Travailleur d’Ernst Jünger constitue la métaphysique (élaborée à partir de la position de fond de la métaphysique nietzschéenne) du “communisme” impérial bien compris, c’est-à-dire débarrassé de toutes ses représentations “bourgeoises”».

    [2] Ici décision n’est pas à comprendre comme s’il s’agissait un acte réfléchi de la volonté éclairée par la raison. Dans la pensée de Heidegger, la “décision” dont il s’agit ici relève non de l’idiosyncrasie des philosophes, mais de ce qu’il appelle l’ouverture de la vérité de l’être, ouverture où se joue à chaque fois la différence entre l’étant et l’être et auxquels les philosophes ont à faire face.

    [3] Dans les Beiträge, Heidegger emploie l’expression de « philosophie platonico-aristotélicienne » (GA 65, p.211)

    source : Canal U :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuuFZlAkulxsAomVvG.shtml

  • Oui, le peuple français est historiquement de race blanche et de religion chrétienne

    Les réactions aux récents propos tenus par Nadine Morano sur un plateau de télévision révèlent, une fois encore, l’acharnement de l’oligarchie politico-médiatique à nier l’identité de la nation française, sans pour autant opposer d’arguments sérieux aux mots du général de Gaulle, repris à son compte par l’intéressée : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

    La question de l’identité nationale conduit à réfléchir à la notion de peuple. Dans La République, Cicéron affirme : « Par peuple, il faut entendre, non tout un assemblage d’hommes groupés en un troupeau d’une manière quelconque, mais un groupe nombreux d’hommes associés les uns aux autres par leur adhésion à une même loi et par une certaine communauté d’intérêt. »

    Pour compléter cette approche, je rappellerai la formule de Charles Maurras : « La France n’est pas une réunion d’individus qui votent, mais un corps de familles qui vivent. » Un peuple, malgré ses querelles intestines, est en effet constitué par l’ensemble de ces cellules de base de la société qui assurent la pérennité de la nation par le renouvellement des générations, qui partagent la même langue, la même culture, les mêmes valeurs morales, la même religion et qui acceptent souverainement l’autorité d’un pouvoir jugé légitime capable de les défendre à l’intérieur de frontières protectrices.

    Si la France a reçu quelques apports, au demeurant très marginaux et d’origine européenne, de populations immigrées à compter du milieu du XIXe siècle et jusqu’aux années 1970, il reste que depuis les premiers siècles de son existence, elle a connu une stabilité raciale, ethnique et culturelle remarquable reconnue par tous les historiens honnêtes.

    Chrétienne et même catholique par la grâce du baptême de Clovis, converti « au Dieu de Clotilde » après la bataille de Tolbiac en l’an 496, la France a construit une civilisation singulière, expression du génie propre de son peuple.

    Alors qu’est refusée aux Français, comme à l’ensemble des Européens, toute velléité de revendication de leur identité particulière, la plupart des autres peuples peuvent, sans encourir la condamnation des grandes consciences onusiennes, réclamer le droit à perdurer dans leur être en refusant l’immigration de populations exogènes.

    Ainsi, à l’intérieur même de l’Afrique, bien des États cherchent à préserver leur intégrité en refusant l’arrivée d’étrangers issus de tribus différentes, venus pourtant de contrées limitrophes. Soucieux de l’intérêt de son peuple, un dirigeant de Côte d’Ivoire revendiqua naguère le droit de protéger « l’ivoirité » de son pays. Quant au poète et homme politique antillais Aimé Césaire, n’a-t-il pas évoqué le « génocide par substitution » de la population de la Martinique ?

    Enfin, le destin du peuple juif apparaît emblématique à cet égard : pour ne pas disparaître en tant que communauté spécifique, il veille à assurer sa descendance en appelant ses enfants à convoler exclusivement entre coreligionnaires.

    Si elle renonce à préserver son identité raciale, ethnique, culturelle et religieuse en abandonnant tout projet de « remigration » des populations inassimilables présentes sur son sol, alors, ajouterait le Général, « la France ne sera plus la France ! »

    Laure Fouré

    source Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuFZypVVpJjejrjOr.shtml