Meeting Ordre Nouveau par ina
Au printemps 1973, Ordre nouveau lance une campagne contre « l’immigration sauvage » et annonce la tenue d’un meeting à Paris, sur ce thème, le 21 juin, à la Mutualité. Aussitôt, chez les gauchistes, c’est le branle-bas de combat. Des tracts préviennent le gouvernement : s’il n’interdit pas la réunion d’ON, il « portera seul la responsabilité de ce qui se passera ».
Le 21 juin 1973, plusieurs centaines de militants de la Ligue communiste d’Alain Krivine, casqués et armés de manches de pioche, de barres de fer, de pierres, de cocktail Molotov, passent à l’attaque. Les affrontements violents qui les opposent aux forces de l’ordre font 71 blessés du côté policier…
A aucun moment, ON n’est partie prenante dans ces violences. Pourtant, le 28 juin, le mouvement est dissout, en Conseil des ministres, en même temps que celui de Krivine…
culture et histoire - Page 1340
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21 juin 1973, premier meeting contre l'immigration organisé par Ordre nouveau à Paris
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Le faux « appel du 18 juin »
L’appel du 18 juin 1940 n’est qu’un leurre devenu «historique».
Il ne s’agit pas du tout du texte écrit le 18 juin par De Gaulle mais celui corrigé et diffusé le 22 juin.
C’est pour cette raison que cette phrase «célèbre» qui débute son discours du 18 juin : « Un gouvernement de rencontre qui a capitulé, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude » est un «faux» puisqu’elle a été rajoutée le 22 juin.
Rajoutée pourquoi ? Dans le but de faire croire aux Français qu’il avait volontairement «fui» à Londres avec l’objectif bien déterminé d’organiser la résistance contre l’envahisseur alors qu’il était en Angleterre sans aucune possibilité matérielle de quitter ce pays.
Cette modification est totalement occultée, on n’en retrouve aucune trace, ni dans les textes remis à la presse ni dans les «mémoires» de De Gaulle.
C’est un «faux» appel qui est célébré chaque année à cette date.
**Cela est confirmé par l’historien François Delpla. Il affirme qu’il n’existe aucun enregistrement de l’appel du 18 juin. Son dossier officiel sur ce sujet est déposé à l’UNESCO.
**Les archives de la BBC sont également formelles. Elles ne laissent aucun doute sur la date réelle du 22 juin.
Il ne sera lu par les Français, qui n’ont pas fui l’avance allemande, que sur les affiches placardées en août 1940, plusieurs semaines plus tard.
Pourquoi un tel imbroglio ? Le gouvernement anglais était, le 18 juin, toujours en négociations avec le gouvernement français et ne souhaitait en aucun cas froisser le maréchal Pétain.
Le «général» De Gaulle fut purement et simplement interdit d’antenne pendant trois jours, jusqu’au 22 juin.
C’est donc ce texte remanié, enregistré et diffusé le 22 juin qui est l’authentique «appel».
Aucun chef militaire des trois armées, même pas quelques officiers qui avaient été sous son commandement, aucun homme politique, aucun diplomate n’y a répondu. De Gaulle se trouve à Londres totalement isolé et sans mission officielle. Les anglais décident donc de jouer prudemment la carte De Gaulle et Winston Churchill lui avoue : « Vous êtes le seul ? Eh bien je vous reconnais tout seul ».
Sa stratégie a parfaitement fonctionné puisque, grâce à son opportunisme, il est devenu l’homme providentiel qui a organisé la résistance extérieure de la France contre l’envahisseur.
Dès le 22 juin de cette même année 1940, le général Weygand annule la promotion temporaire au grade de général de brigade et met le «colonel De Gaulle» à la retraite d’office.
(Journal Officiel de la République Française page 4470)
« Ministère de la Défense Nationale et de la Guerre. État-Major Général. Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de Général de Brigade à titre temporaire de M. le colonel d’infanterie breveté de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est annulée. » «Infanterie – Admission à la retraite – Armée active. Par décret en date du 23 juin 1940, M. le colonel d’Infanterie breveté d’état-major de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est admis d’office à la retraite par mesure de discipline ».
Rappelons qu’à cette date du 22 juin 1940, la France était encore sous le régime de la IIIe République, présidée par Albert Lebrun. Ce n’est que le 10 juillet 1940 que le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, à une écrasante majorité, met fin à la IIIe République.
Il ne s’agit donc pas d’un texte issu du régime de Vichy ni de l’État français dont tous les actes ont été déclarés nuls après la libération.
(Lire « J’accuse De Gaulle » par Manuel Gomez)
http://magoturf.over-blog.com/2015/06/le-faux-appel-du-18-juin.html
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Nos chers amis américains, épisode 1 : des origines à l’extermination des indiens
L’Agence Info Libre vous propose de vous replonger dans l’histoire de la création des États-Unis d’Amérique. Comment ce peuple qui n’a qu’une histoire de deux siècles est-il parvenu à contrôler la politique mondiale de nos jours ? En quoi ces idées de liberté et d’égalité peuvent être considérées comme fallacieuses et iniques au vu des différents éléments de l’histoire sciemment occultés par les élites depuis la création des États-Unis ?
Pourquoi ce pays est-il devenu le chantre du mondialisme, gouverné par des gens élus par personne au nom des valeurs démocratiques ?Caméra 1 : David
Caméra 2 : Damien
Intervenants : Gabin et Denis
Voix Off : Julia
Illustration : Clark Kent
Montage : David -
Le Mythe de l'Inquisition Catholique démoli
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ÉPINAL : RENCONTRE MILITANTE DE LORRAINE NATIONALISTE
À l’occasion des feux de la Saint Jean, Lorraine Nationaliste organise le samedi 27 juin 2015 à 16h une rencontre militante à Épinal.
Projets d’avenir, grillades et camaraderie seront au rendez-vous !
Entrée : 7€ par personne
Contact et inscription : 06.47.96.52.03 / lorrainenatio@gmail.com– Covoiturages possibles depuis plusieurs départements –
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François de BERNARD : L'emblème démocratique
François de BERNARD : L'emblème démocratique
Editions Mille et Une Nuits, ISBN 2-84205-321-4, 1998, 2 Euro.
Nous n'avons pas affaire à une démocratie, nous dit François de Bernard, mais à un "gouvernement du petit nombre", dissimulé sous le masque de la démocratie. Le discours "démocratique" serait donc pur décorum, destiné à masquer une pratique oligarchique (Roberto Michels!), qui correspond à la domination de l'économie, qui atteint son apogée à l'ère de la globalisation voulue et forcée. Mais cette oligarchie à masque "démocratique" ne fonctionne que si elle garantit à tous un niveau de vie convenable et offre des perspectives d'avenir meilleur. A partir de 1975 environ, on a expliqué les ressacs visibles de l'économie par des "facteurs extérieurs", dont l'oligarchie ne pouvait être tenue pour responsable: le choc pétrolier (la faute aux Arabes!), les sacrifices exigés pour une unification européenne censée apportée ultérieurement tous les bienfaits, ensuite, même sacrifices exigés pour réussir la panacée des panacées : la globalisation. Or la globalisation doit abattre les barrières politiques (étatiques, protectionnistes, etc.) qui s'opposent à elle; par conséquent, elle doit rendre caduques bon nombre de lois, si bien qu'elle se rapproche insidieusement de la tyrannie, que Léo Strauss qualifiait à juste titre de "gouvernement sans lois", parce que non basé sur le consentement des peuples (et, ajouterions-nous, en conflit permanent avec les héritages historiques, quels qu'ils soient). Donc le fondement de la tyrannie en marche aujourd'hui n'est pas une forme ou une autre de dictature (personnelle ou commissariale, pour reprendre la terminologie de Carl Schmitt), mais un drôle de mixtum compositum de libéralisme sans frein (donc sans lois, donc tyrannique en bout de course) et de bureaucratisme dirigiste.
En apparence, ces deux piliers affichent des idéologies contradictoires, mais ont un point commun, nous explique François de Bernard, celui de briser sans scrupule aucun les résistances populaires pour atteindre les objectifs fixés. Il observe également que les concepts clefs de ces deux idéologies sont instrumentalisés tour à tour au gré des opportunités et de l'intérêt immédiat des oligarchies: tantôt on vante —et on vend!— la flexibilité, tantôt une dose supplémentaire d'Etat dans un domaine bien circonscrit, tantôt une "troisième voie" à la Blair, etc. Les oligarchies dominantes détruisent, créent et recréent des lois, qu'elles défont ensuite, diffusant de la sorte un flou juridique constant qui laisse les citoyens, sujets théoriques du politique, complètement perplexes et désorientés. Le principe "nul n'est censé ignorer la loi" est désormais nul et non avenu : les lois existent parce qu'elles sont connues de tous, à partir du moment où il y a trop de lois, où il y a inflation de règlements, nous débouchons dans une situation de tyrannie, car cela équivaut à une absence de lois et celles-ci sont effectivement absentes si elles ne sont pas d'emblée dans la tête des citoyens. Xénophon : «La conséquence pratique de l'absence de lois, c'est l'absence de liberté». Un petit livre à lire, à méditer, pour ne pas être dupe, pour apprendre à nos interlocuteurs qu'il ne faut pas l'être.
http://robertsteuckers.blogspot.fr/2015/05/embleme-democratique.html
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POITOU-INFO - Rencontres-Charles-Martel 2015 : Hugues Bouchu
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Une voulountà, un camin… par Bob LENISSART
La langue est l’outil le plus perfectionné pour traduire l’âme d’un peuple, c’est pourquoi nous sommes très attentifs à tout ce qui se fait pour promouvoir et pérenniser notre langue.
Dernièrement, nous avons, dans ce site [N.D.L.R.E.M. - Racines du Pays niçois], eu un entretien avec le président de l’A.P.L.R. (Association des professeurs de langues régionales) qui nous a dit la difficulté qu’il y avait pour installer l’enseignement de notre langue durablement dans le paysage scolaire. Dans notre pays niçois, quand bien même l’Éducation nationale ne reconnaîtrait que le terme d’occitan pour définir « la lenga nouòstra », nous n’avons aucun problème dans nos luttes et négociations pour employer le terme approprié de langue niçoise (lenga nissarda). Mais, il n’en est pas de même partout.
C’est pourquoi notre association, Racines du Pays niçois (R.P.N.), s’est impliquée dès les prémices de la création, l’an dernier, de l’A.E.L.R. (Alliance européenne de langues régionales), alliance qui se veut être en pointe pour défendre toutes nos langues dans leur droit à exister, droit qui leur est, parfois, en certains endroits, contesté par ceux qui, loin de vouloir se développer cette diversité linguistique qui fait notre richesse, aimeraient bien tout normaliser, standardiser et imposer un modèle unique.
Car les situations sont fort diverses ici et là, montrant des disparités criantes, entre langues dites minoritaires. À ce sujet, je voudrais faire une remarque en préambule pour dénoncer ces manipulations sémantiques qui ont tendance, par les qualifications dont on les habille, à déprécier nos langues par rapport à une « langue étatique nationale » (comme le français chez nous, ou l’italien chez nos voisins). Nous avons eu tendance depuis déjà pas mal de temps à réfuter ces étiquettes dévalorisantes que l’on applique à ces langues maternelles des pays à forte identité culturelle et historique. Que l’on en juge : langues minoritaires, langues régionales, dialecte, patois. Il n’y a qu’à ouvrir un dictionnaire pour se rendre compte que nos langues qui ont une grammaire et une syntaxe, un vocabulaire fort riche et qui n’ont pas été simplement des langages vernaculaires de base sont bien des langues qui furent largement utilisées par le monde des lettres et des sciences. Nous eussions préféré, pour notre part, et de loin le terme de langues enracinées (voire des langues populaires). Et nous défendons toujours ce point de vue à R.P.N.
Les situations étant fort différentes d’un territoire à l’autre au sein des « États-nations », situations souvent entretenues (voire bloquées) par ces États centralisateurs, il nous a semblé intéressant de porter le débat plus haut, au niveau de l’Europe. Nous avons constaté que ces « États-nations » cultivaient ce favoritisme injustifié en faveur de ceux qui leur ressemblait, en fait, quelque part dans leur volonté déclarée de standardiser toutes les langues apparentées et d’imposer une graphie unique bien peu connue et pratiquée par les gens du peuple. Il en va ainsi dans notre « République une et indivisible » hexagonale, à Paris, comme du côté de Rome ou de Madrid.
Au bout d’une année de gestation, l’Alliance européenne pour les langues régionales a vu le jour et ses statuts ont été porté sur les fonts baptismaux lors de la fin de semaine des 11 et 12 avril 2015, à Maussane (dans les Alpilles), où nos amis provençaux nous accueillaient.
De nombreuses délégations étaient présentes venue de France (Provence, Cévennes, Béarn, Gascogne, Languedoc), d’Italie (vallées provençales du Piémont, Naples), d’Espagne (Pays valencian), et bien sûr du Comté de Nice. Nous nous sommes mis d’accord sur le but de cette alliance, ses objectifs, sa façon de travailler et sur la volonté de l’ouvrir plus largement puisque pour cette première session il n’y avait pratiquement que des langues romanes. À la suite de la dernière journée de travail, il fut procédé à l’élection du bureau de l’A.E.L.R. et j’ai accepté le poste de vice-président pour le Comté de Nice.
Naturellement, cette structure est ouverte aux autres associations nissardes et un autre poste est à pourvoir, pour notre Pays niçois, au sein du conseil d’administration.
Cette Alliance aura pour vocation d’aller porter le débat au delà des « États-nations » qui ont tendance à bloquer les avancées de nos langues vers l’Union européenne. Nous nous sommes mis immédiatement au travail et de fructueux échanges ont déjà lieu sur nos réseaux.
Nous ne pouvons que souhaiter longue vie à cette Alliance européenne pour les langues régionales.
Bob Lenissart
• D’abord mis en ligne sur Racines du Pays niçois, le 1er mai 2015.
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Les origines conservatrices de l’écologie
Une partie des origines du mouvement écologiste contemporain est à chercher au sein des mouvements issus du romantisme politique, tels certains courants de la « Révolution conservatrice » allemande, comme les völkisch, les mouvements de la réforme de la vie, le Lebensreform, ou comme les premiers alternatifs allemands de la fin du XIXe siècle, voire chez des auteurs comme l’Américain Henry David Thoreau, le Rousseau américain. Celui-ci a posé les bases d’une forme d’écologie dans un roman publié en 1854, Walden ou la vie dans les bois. De fait, ces auteurs ou ces courants ont été influencés par le romantisme, plus que par Rousseau. Contrairement à ce qui est souvent écrit, Rousseau ne croyait pas en la possibilité d’un retour à un état originel ou à un hypothétique âge d’or : « La nature humaine ne rétrograde pas ». Cependant, sa pensée, au travers de l’interprétation romantique, a influencé certains théoriciens d’un retour à la nature comme les völkisch et les premiers alternatifs allemands. En effet, ces « pré-écologistes » idéalisèrent la nature, faisant de « l’état de nature » une nostalgie d’un Eden dans lequel les hommes et la nature vivaient harmonieusement.Cette vision passéiste eut pour conséquence le développement d’un discours antimoderne. Ces premiers mouvements se sont aussitôt présentés comme un refus du monde moderne et industriel qui émergeait alors : la pensée de Thoreau est, en effet, marquée par le refus de l’urbanisation et de l’industrialisation. Ce refus se retrouve chez les précurseurs allemands qui s’opposaient à l’urbanisation et à l’industrialisation de l’Allemagne au nom du risque de décadence spirituelle de celle-ci. D’ailleurs, l’un des pères de l’écologie allemande, au sens scientifique et philosophique du terme, Ernst Haeckel était membre de l’Alldeutscher Verband(« association pangermaniste »), un mouvement nationaliste, et membre fondateur en 1904 d’une structure panthéiste, la Ligue moniste allemande.La plupart des thèmes écologistes ont appartenu ou appartiennent encore à un univers de référence plus conservateur que libéral. En effet, l’écologie est l’héritière du romantisme plutôt que celle des Lumières. « Que l’on songe, par exemple, écrit assez justement le néo-droitier Charles Champetier, aux vertus de la vie naturelle célébrées face aux vices de la vie urbaine, à l’idée de nature conçue comme un ordre harmonieux, au refus du progrès, à la réaction esthétique contre la laideur de la société industrielle, à la métaphore de ‘l’organique’ opposé au ‘mécanique’ ou du ‘vivant’ face à l’abstrait, à l’éloge de l’enracinement et des petites communautés... » Par conséquent, « [...] la terre apparaît ici comme donatrice primordiale de l’élément nourricier et ordonnatrice d’un mode de civilisation traditionnelle que la révolution industrielle n’aura de cesse de transformer en un ‘monde perdu’ dont le romantisme eut, le premier, la nostalgie. »Malgré ces thèmes conservateurs, les groupes écologistes français et allemands, les « Verts » et les « Grünen », se sont installés dès le départ à gauche ou à l’extrême-gauche, la plupart de leurs membres étant issus de la contre-culture des années 1970, régionalistes, féministes, autogestionnaires, etc. dont les références étaient parfois loin d’être académiques, comme le furent le magazine La gueule ouverte de Pierre Fournier et les bandes dessinées de Reiser (La vie au grand air) et de Gébé (L’an 01). Cette écologie de « gauche » est l’héritière en France du « naturalise subversif », ou de « l’écologie libertaire », théorisé au début des années 1970 par Serge Moscovici dans La société contre nature, et dont les références sont André Gorz, Ivan Illich, Murray Bookchin, voire Auguste Blanqui, Elisée Reclus ou Kropotkine. Moscovici y critique le progrès technique qui l’isole dans un monde désenchanté. En retour, Moscovici construit un système réenchantant le monde. Il y défend un retour dans la nature mais sans remettre en cause l’héritage des Lumières. Elle est aussi l’héritière de l’agronome René Dumont, l’une des grandes figures de l’écologie française. Dumont prônait un discours radical plus ambigu. D’un côté, il soutenait une sorte de socialisme écologiste anticapitaliste et autogestionnaire. De l’autre, il défendait la « croissance zéro » du Club de Rome et surtout un malthusianisme radical. En effet, anticipant une surpopulation mondiale à venir, il désirait inciter les couples à n’avoir qu’un enfant.Cependant, les Grünen, les Verts allemands ont d’évidentes références conservatrices, voire « révolutionnaires-conservatrices ». Ces idées « révolutionnaires-conservatrices » ont été diffusées par la Nouvelle Droite allemande (Neue Rechte), héritière directe des révolutionnaires-conservateurs des années 1920, au sein des Grünen, par des personnes comme Henning Eichberg. La Neue Rechte a en effet défendu dans les années 1970 unWertkonservatismus (« conservatisme spirituel ») prônant la protection de la nature, la défense d’un environnement naturel, intact, une vie enracinée avec une alimentation saine... Ce discours a été transmis aux Grünen lorsqu’une partie de la Neue Rechte s’est dissoute, en 1980, dans la première organisation des Verts. Ces militants ont en outre participé à l’élaboration du programme des Verts. La revue du parti, Die Grünen, fut même contrôlée durant un temps par les néo-droitiers allemands. De même, les écologistes américains les plus radicaux soutiennent un discours anti-Lumières. De grands noms de l’écologie américaine ont soutenu, ou soutiennent encore, une conception romantique et antimoderne de l’écologie, comme Aldo Leopold, un disciple de Thoreau qui fut conseiller aux Nations unies pour les questions écologistes.Stéphane François, L’écologie politique : entre conservatisme et modernité -
POUR UNE ÉCOLE ENRACINÉE...
La réforme du collège portée par la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est une entorse sévère à la transmission de l'héritage culturel de notre civilisation européenne. L'enseignement du grec et du latin est anéanti tandis que l'enseignement de l'histoire met de côté l'essentiel des périodes glorieuses passées de la France et de l'Europe dans un but totalement idéologique (les titres des thèmes devant être enseignés sont révélateurs : "la longue histoire de l'humanité et des migrations" ; "Une seule humanité" ;...).
Mais ce déracinement des enfants par le biais de l'école est-il vraiment étonnant ? Maurice Barrès, dans le Roman de l'énergie nationale, analysait déjà tristement le déracinement opéré par l'instruction publique imposant, dans les établissements scolaires du "désert français" (Jean-François Gravier), des maîtres ayant pour mission de détacher les élèves de leur terre. Dans Les Déracinés, Maurice Barrès évoque le cas d'un instituteur, M. Bouteiller, parachuté par la haute administration parisienne dans une petite classe scolaire de Lorraine, province chérie par Maurice Barrès mais méprisée par le personnage de son roman, M.Bouteiller. Il pose alors d'emblée le problème : «Déraciner ces enfants, les détacher du sol et du groupe social où tout les relie, pour les placer hors de leurs préjugés dans la raison abstraite, comment cela le gênerait-il, lui qui n'a pas de sol, ni de société, ni, pense-t-il, de préjugés ?» [Les Déracinés de Maurice Barrès édité pour la première fois en 1897 ; p.503 aux éditions Robert Laffont ; 1994.].