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culture et histoire - Page 1336

  • Féroces et féminines, drôles et cruelles, ce sont les brigandes !

    Elles sont jeunes, belles, sensuelles et de droite, tendance "cathos-tradis" et font de plus en plus parler d’elles sur la toile ! On les appelle les "brigandes", ce groupe musical féminin qui devient de plus en plus populaire dans les milieux que le système classe ’à la droite de la droite’ ! Ce n’est pas tant leurs sujets de prédilection, qu’il s’agisse des politicards de la franc-maçonnerie ou encore de l’islam, qui interpellent que leur ’style’ qui détonne. Car ces demoiselles ont un reel talent tant sur le plan musical (très ’sixties’) que sur le plan de l’écriture avec des textes mélangeant l’ironie, la cruauté et, parfois, la gauloiserie, le tout accompagné par de belles voix douces et féminines contrastant avec la violence desdits textes ce qui contribue a accentuer leur force de frappe !

    Par ailleurs, lorsqu’on écoute leurs chansons, on s’aperçoit que ces demoiselles semblent contredire l’impression que l’on a vis-a-vis des milieux dits "cathos" qui n’ont pas la réputation d’avoir un humour particulièrement développé !

    Bref, pour toutes ces raisons, ces charmantes jeunes femmes méritaient bien un article !

    Interview de Marianne, leader du groupe des Brigandes

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  • Gaulois contre Romains : pour en finir avec le mythe de la "Pax romana"


    Gaulois_contre_Romains.jpg

    Afin d'en finir une bonne fois pour toutes avec le mythe ô combien galvaudé de la prétendue "Pax romana", la lecture d'un ouvrage fort bien documenté de Joël Schmidt, paru en 2004, pourra s'avérer des plus édifiantes et des plus profitables, même aux personnes les plus sceptiques et/ou les plus conditionnées dans le cadre d'un sujet historique de plus en plus controversé. Le titre de l'ouvrage en question, pour être des plus sobres, n'en est pas moins particulièrement éloquent : "LES GAULOIS CONTRE LES ROMAINS : LA GUERRE DE 1000 ANS". Au fil des pages de ce livre captivant, l'auteur s'emploie méthodiquement à démonter la fable éculée d'une période "de paix et de prospérité" qui, cinq cents ans durant, aurait suivi l'invasion romaine de la Gaule à partir de son accomplissement en l'an 52 avant l'ère chrétienne, pour ne s'achever que dans la tourmente des "Invasions barbares" et de la chute de l'Empire, en l'an 476 de l'ère vulgaire. Références précises et vérifiables à l'appui, Joël Schmidt expose ici avec brio le déroulement d'événements aussi bien ignorés du grand public que volontairement passés sous silence par l'historiographie officielle. 
    Si les données archéologiques témoignent indiscutablement du fait que les centres urbains des Gaules, pour la plupart fondés par l'Occupant à partir d'oppida gaulois préexistants, furent profondément marqués par l'empreinte romaine, si ces mêmes données archéologiques attestent l'existence d'une indéniable "fusion" civilisationnelle, et même d'un syncrétisme religieux assimilant une grande partie du panthéon celtique local au panthéon romain, elles ne doivent pas pour autant occulter le fait que ces quelques siècles de domination latine n'entraînèrent en aucune façon la disparition totale de l'identité et des particularismes culturels des autochtones, pas plus qu'ils ne mirent un point final au velléités de ces derniers de recouvrer leur indépendance perdue. N'en déplaise aux adeptes inconditionnels de la romanité et de l'héritage civilisationnel gréco-latin, l'irrédentisme gaulois n'est pas, tant s'en faut, qu'une plaisante invention inhérente aux bandes dessinées d'Astérix et Obélix, mais correspond bel et bien à une réalité historique. 
    La vérité est que les cinq siècles que durèrent la soi-disant "Pax romana", loin de correspondre au cliché idyllique d'une période de stabilité et de "progrès" civilisationnel sans précédent, loin d'asseoir la supériorité définitive des fondements de la civilisation romaine sur l'identité culturelle rudimentaire, forcément primitive et grossière, de prétendus "barbares", furent sans cesse émaillés d'actes de rébellion, d'insurrections et de soulèvements armés qui, jusqu'au bout, n'eurent de cesse de mettre à mal l'autorité de l'Empire sur les diverses régions placées sous son joug. Non seulement ces actes d'insoumission et de révolte se succédèrent à un rythme effréné durant toute la période d'occupation, mais de surcroit, les différents peuples gaulois essayèrent toujours, dès les premiers signes d'affaiblissement de l'autorité impériale apparus au cours du IIIème siècle de l'ère chrétienne, de faire purement et simplement sécession avec l'Empire, afin de recouvrer leur souveraineté perdue. C'est ainsi que l'on vit même se produire, au cours des derniers siècles de l'Empire moribond, des initiatives plus ou moins éphémères émanant d' "empereurs gaulois" qui, s'ils se refusèrent toujours à rompre avec les valeurs romaines, n'acceptèrent pas, de facto, de prêter allégeance à l'autorité centrale, et entendirent ainsi, au-delà de leurs ambitions personnelles, affranchir leurs peuples respectifs de la tutelle de Rome.
    Pour conclure au mieux cette brève présentation du remarquable ouvrage de Joël Schmidt, voici à présent une reproduction du résumé figurant en quatrième de couverture :

    "Sur le conflit qui oppose les Gaulois aux Romains, on ne connaît généralement que l'épisode de la conquête des Gaules racontée par César et qui se déroula pendant huit ans au milieu du 1er siècle av. J. -C. Or, c'est dès 390 av. J. -C. que le Gaulois Brennus et ses troupes occupèrent durablement Rome et prononcèrent l'humiliant " Vae victis ", " Malheur aux vaincus ". La prise de Rome fut la cause d'un traumatisme irréductible, sans cesse rappelé par tous les historiens de Rome, notamment par le plus grand d'entre eux, Cicéron. A partir de cet événement majeur, se succédèrent les péripéties d'une lutte inexpiable au cours de laquelle les Gaulois, rêvant toujours de réoccuper Rome, s'allièrent par les armes et la diplomatie à tous les adversaires des Romains : Carthaginois avec Hannibal, Grecs avec le roi Persée, Germains ou Barbares lors des grands invasions des IIe et IIIe siècles de notre ère.
    L'auteur démontre également que la prétendue romanisation de la Gaule, thème sans cesse rabâché par les historiens, fut un leurre ou tout au moins une légende : en réalité, il y eut sans cesse des révoltes gauloises contre l'Empire romain. Pendant dix siècles, liberté et indépendance furent les mots d'ordre constants des chefs gaulois. Si les Gaulois furent toujours vaincus parce qu'ils opposaient leur masse aux tactiques éprouvées des légionnaires romains, ils ne renoncèrent jamais à harceler par tous les moyens possibles l'occupant romain, jusqu'à la chute de Rome au Ve siècle de notre ère."

    Enfin, pour approfondir la question, on pourra également lire avec profit la non moins remarquable étude de Maurice Bouvier-Ajam publiée pour la première fois au début de l'année 2000, et consacrée précisément  au phénomène des "empereurs gaulois" au cours de la seconde moitié du IIIème siècle de notre ère, entre l'an 260 et 274. Quatrième de couverture :
    "260 après J.-C : l'Empire romain est en crise. L'époque où la grandeur de Rome s'affirmait de l'Angleterre au désert de Judée est révolue. Les incursions barbares se font de plus en plus fréquentes, le pouvoir impérial risque de vaciller. Coupées de l'Italie par l'invasion des Alamans, les provinces gauloises et les légions stationnées sur le Rhin proclament empereur un noble d'origine gallo-romaine, Postumus. Ce général s'empare du pouvoir et installe sa capitale à Trèves, il domine alors les Gaules, l'Espagne et la Bretagne. Pendant quinze ans, Postumus et ses successeurs, Victorinus (268- 270) et Tetricus (270 -274), se comporteront en souverains légitimes, refusant toutefois de rompre avec les valeurs romaines. Ils revêtiront les pouvoirs et titres des empereurs, frappant monnaie, organisant la vie civile, assurant la protection du pays. Toléré un temps parce qu'il protégeait l'Italie des peuplades germaniques, l'Empire gaulois représentait un véritable défi à l'autorité de Rome. Aurélien, symbole de la restauration du pouvoir impérial autoritaire, vint à bout de cette sécession en 274. L'Empire gaulois avait cessé d'exister. Fortement influencée par les auteurs latins, l'Histoire présenta souvent la Gaule comme une simple province romaine. C'était faire abstraction de l'esprit de résistance révélé par cet épisode trop souvent absent de nos manuel. Le rapport de force étant défavorable à l'Empire gaulois, ce dernier fut anéanti. Il mit pourtant en évidence la fragilité de l'Etat romain, annonçant sa chute prochaine. "

    Gaulois_empereurs.jpg

    Même s'il convient bien évidemment, dans un souci d'honnêteté intellectuelle, d'établir une certaine distinction entre ce qui relève d'une part des multiples révoltes gauloises, empreintes d'un esprit profondément celtique, et d'autre part des expériences sécessionnistes opérées sous l'égide d' "empereurs gaulois" successifs, plus ou moins romanisés, le même souci d'honnêteté intellectuelle impose également la déduction suivante : loin d'avoir disparu corps et âme en se fondant dans le creuset civilisationnel dit gallo-romain, le sentiment identitaire gaulois, d'essence celtique continentale, a non seulement survécu -au moins en partie- à la conquête romaine, mais s'est de surcroit maintenu plus ou moins ouvertement pendant toute la période qu'aura duré l'occupation des Gaules. Et plus encore, il parvint même à survivre à la désintégration de l'Empire romain d'Occident en l'an 476 de l'ère chrétienne, alors même que ladite civilisation gallo-romaine avait commencé, dès le IIIème siècle, à intégrer en son sein un nombre conséquent d'éléments ethno-culturels germaniques, portés jusqu'à elle par diverses vagues de peuplement venues d'outre-Rhin.
    La prise en compte des faits historiques brièvement évoqués dans le cadre du présent article -et développés dans celui des deux études qui y sont présentées- nous invite donc à l'abandon d'un certain nombre d'idées reçues. Au premier rang de ces idées reçues figure le fait que l'histoire de l'espace territorial qui allait par la suite devenir la France, comme beaucoup plus tard le royaume de Belgique actuel, ne saurait commencer avec la conquête romaine. D'autre part, les divers peuples constituant l'actuel "Hexagone" ne sont aucunement dépositaires d'un héritage ethno-culturel et civilisationnel qui ne serait que d'essence romaine, et donc latine. Toute l'histoire de l'opposition multiséculaire entre Gaulois et Romains, entre monde celtique et monde latin, le démontre de façon on ne peut plus claire. A ce titre, même en ne se bornant qu'au domaine linguistique, la bonne foi la plus élémentaire devrait obliger tout un chacun à admettre une évidence des plus criantes : si, de par sa structure générale, il convient certes de classer le français parmi les langues dites romanes, cette langue française, issue de la fusion de langues d'Oc et de langues d'Oïl, elles-mêmes comprenant de nombreux apports germaniques et celtiques continentaux, est incontestablement la moins latine de toutes les langues romanes. 
    Même s'il convient bien entendu d'écarter l'excès inverse, qui consisterait à nier purement et simplement tout apport romain/latin dans la substance de l'actuelle identité française, force est d'y reconnaître également la présence tout aussi persistante qu'importante d'un vieux fond celtique continental (gaulois). Ce sont précisément ces trois éléments constitutifs, celtique/gaulois, latin/romain, puis germanique, qui en constituent les piliers fondamentaux et qui, par là-même, en font toute la spécificité. Faire fi d'une partie ou de l'autre de cet héritage triple, ce n'est ni plus ni moins qu'un déni de réalité, sur fond de parti pris et d'amnésie plus ou moins volontaire. 
    Monde celtique et monde latin, s'ils peuvent dans une certaine mesure fusionner, voire se compléter, n'en constituent pas moins deux pôles diamétralement opposés de l'indo-européanité . Le paradoxe, la singularité de la civilisation dite gallo-romaine (et belgo-romaine), c'est d'être parvenu à faire une synthèse de ces deux pôles opposés, tout en demeurant fondamentalement elle-même, en ne reniant jamais totalement son vieux fond gaulois, et tout en l'enrichissant, par la suite, d'une part non-négligeable de germanité. Mais c'est aussi parce que les Celtes des Gaules, les Gaulois et autres Celto-Germains comme les Belges, ne succombèrent jamais totalement à l'assimilation et à l'acculturation romaines qu'ils purent, au final, préserver un héritage ancestral qui reste en grande partie le nôtre.
    Hans CANY
    2 juillet 2015 E.V.

    http://etoilenoire.hautetfort.com/archive/2015/07/01/gaulois-contre-romains-pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-pax-5649455.html

  • 45 èmes journées chouannes - 5 ET 6 Septembre

    Rendez-vous à Chiré-en-Montreuil !
    Le SAMEDI à partir de 14H00 : L'Histoire de France
    Conférences de :
    - Élise Humbert : « Cotignac »
    - Henri Servien : « Petite Histoire de France »
    - Roger Holeindre : « Nous n'avons pas fini de payer... l'imposture gaulliste »
    19H00 : Renouvellement de la consécration de Chiré-DPF au Sacré-Cœur
    20H00 : Banquet de Chiré servi sur place – RÉSERVEZ DÈS MAINTENANT !
    (voir les tarifs et liens de réservation sur la page spéciale « Journées Chouannes »)
    21H30 : Vidéo-conférence sur « Le Saint Graal, ou le vrai Calice de Jésus-Christ », par l'abbé Bertrand Labouche.
    Le DIMANCHE : Défense des droits de l'Église
    10H00 : Messe chantée célébrée par M. l'abbé Jean-Yves Cottard
    12H30 : Déjeuner servi sur place – RÉSERVEZ DÈS MAINTENANT !
    (voir les tarifs et liens de réservation sur la page spéciale « Journées Chouannes »)
    A partir de 14H00 :
    - Table ronde sur le thème de l'islam, avec la participation de l'abbé Guy Pagès (Interroger l'islam) et de Olaf (Le grand secret de l'islam)
    - Viviane Lambert, mère de V. Lambert : « Pour la vie de mon fils »
    - Roberto de Mattei : « Apologie de la Tradition »
    - Conférence de Francine Bay sur « Notre-Dame du Pilar, Miguel et le grand miracle de Calanda »
    18H30 : Conclusion par François-Xavier d'Hautefeuille, suivi du mot spirituel par le R.P. Bernard Lecareux
    DE NOMBREUX AUTEURS SERONT PRÉSENTS POUR VOUS RENCONTRER
    ET VOUS DÉDICACER LEURS OUVRAGES
    GRAND CHOIX DE LIVRES NEUFS ET D'OCCASION
    POUR TOUTE LA FAMILLE
    STANDS AMIS : ÉDITEURS, PRODUCTEURS, ARTISANS, ASSOCIATIONS

  • N PEU DE VOCABULAIRE : LE FASCISME.

    Parce que j’en ai un peu marre de tous ces peigne-culs incultes, de droite comme de gauche, qui emploient les mots, souvent sous forme d’invective, sans en connaitre le sens !…

    « Le fascisme est une conception totalitaire de l’état. mais beaucoup plus qu’une doctrine, le fascisme est une action, une volonté de lutte, c’est aussi une tentative pour créer un homme héroïque, un combattant. Mussolini croyait que sa tâche serait facilitée par le fait que, pour la plupart, les adhérents de son parti, au début, étaient d’anciens combattants, provenant des formations de choc de l’armée italienne, les Arditi.

    Il pensait que la solidarité du front continuerait dans la vie civile, et qu’elle serait plus forte que la solidarité de classe. Le même phénomène se produisit en Allemagne après la première guerre mondiale.
    Du point de vue idéologique, le fascisme dérive :
    – de Maurras pour la critique de la démocratie.
    – de Nietzsche pour al volonté de puissance.
    – de Sorel pour l’emploi politique de la violence.
    – et aussi, dans une certaine mesure, des premiers écrits de Lénine, Mussolini pouvant être tenu, comme lui, pour un « révisionniste révolutionnaire » du marxisme.
    Le fascisme se veut aristocratique, par la sélection d’une élite et opposé à tout égalitarisme, en particulier l’égalitarisme démocratique.
    – Le fascisme est tout naturellement anti-communiste, né qu’il est d’une lutte à mort contre les socialo-communistes et son anti-communisme est total dans le sens où il entend détruire le marxisme, ses structures et même ceux qui la diffusent. D’un autre côté Mussolini, ancien socialiste utilisera toujours une terminologie socialisante, qui lui ralliera les anciens partisans du marxisme, en particulier lors de la renaissance du fascisme, en septembre 1943, à la création de la République de Salo.
    – Le fascisme est aussi anti-capitaliste, c’est à dire qu’il s’oppose, comme contraire à l’intérêt de l’état, à la formation de trusts gigantesques et anonymes, capables d’influencer la vie du pays ; il respecte la propriété privée dans la mesure où l’intérêt de l’État ne s’y oppose pas.
    Cette tendance plus ou moins rejetée dans l’ombre pendant le fascisme 1925-1943 sera mise en lumière lors de la « République Sociale Italienne » où l’étatisation sera un fait et où le régime deviendra rapidement un état de forme socialiste, malgré les protestations des allemands, fort soucieux de voir l’industrie italienne leur échapper par ce biais.
    – Le fascisme est anti-démocrate car il refuse de reconnaitre la même valeur à tous les êtres humains sans exception. Comme tous les états totalitaires modernes, il se considère cependant comme investi de son autorité par le peuple, et comme jouissant de sa confiance, puisqu’il le consulte fréquemment (il conserve même la Chambre des Députés jusqu’en 1938).
    – Si le fascisme nie les principes de 1789 ce n’est pas parce qu’un désir frénétique de retour en arrière et de réaction sociale le meut, c’est parce que loin d’être contre-révolutionnaire, le fascisme a dépassé ce vague conformisme qu’est devenue la déclaration des droits de l’homme et cherche à créer un monde nouveau.
    – Le fascisme est impérialiste. Ceci peut s’expliquer pour deux raisons :
    – Mussolini est imprégné de ce que fut la grandeur romaine et toute sa vie il poursuivra le rêve de voir la Méditerranée redevenir le « Lac Romain ». Il voudra donc essayer de conquérir le maximum de territoires possible sur la rive africaine de la Méditerranée afin d’en contrôler le plus grand secteur possible.
    – Les Italiens se sont considérés comme frustrés par les Traités de Paix de 1919 dont ils jugent l’actif dérisoire, eu égard aux sacrifices consentis, et aux promesses mirifiques des Alliés, lorsqu’ils tentaient d’entraîner l’Italie à leurs côtés.

    Par suite, le fascisme est d’abord un Nationalisme mais encore la volonté pour l’État de se bâtir un Empire.
    Au départ, Mussolini avait déclaré : « le fascisme n’est pas un article d’exportation » mais rapidement il revint sur cette idée et déclara que, au prix de modifications inhérentes au caractère particulier de chaque nation, le fascisme avait un caractère d’universalité, ses grands traits en particulier, pouvant être appliqués partout. Il déclara même que toute l’Europe deviendrait bientôt fasciste et que le XXe siècle serait le siècle du fascisme.
    Il est de fait que dans un grand nombre de pays naquirent des mouvements fascistes. le salut à la romaine devint vite universel pour les nationalistes chinois comme pour les rexistes belges, pour les « chemises vertes » brésiliennes et pour l’Union des fascistes britanniques.
    – Le fasciste n’était pas raciste du fait de la conception état-nation qui était la sienne. Après l’union avec le Reich quelques mesures anti-sémites furent édictées en 1938 mais oubliées aussitôt après. De nombreux juifs avaient d’ailleurs adhéré au mouvement fasciste et milité dans ses rangs.
    Durant la guerre, les troupes italiennes d’occupation protégèrent les juifs en de nombreux pays. Même la République Sociale Italienne refusa de livrer des juifs aux allemands, quoique ayant accepté, sous leur pression, que les israélites soient tenus pour membres d’une Nation Ennemie, à interner pour la durée de la guerre.
    – Le fascisme était la réaction de Musolini face aux évènements qui agitèrent l’immédiate après-guerre, ce fut sa création et on ne peut pas le séparer de lui. Les Italiens ne s’y trompaient pas, eux qui vénéraient Mussolini comme un Dieu.
    En ce qui concerne sa doctrine, il y a peu à en dire sinon qu’elle fut essentiellement banale. Mussolini ne croyait pas aux doctrines mais à l’action. L’effort de mise au point d’une doctrine ne fut qu’un hochet pour occuper les intellectuels. En réalité Mussolini fut toujours un pragmatiste et ne se laissa jamais lier les mains par un quelconque a-priori doctrinal.
    Le fascisme est une organisation de l’état, une mise en forme de la nation en faisceaux d’énergie, non plus séparés mais unis en œuvrant dans le même but. A l’origine, ce n’était pas une idéologie messianique. Mais les admirateurs que le fascisme ne manqua pas d’avoir dans le monde entier élevèrent celui-ci à la hauteur d’un dogme absolu et éternel.
    Dans cette optique le fascisme international tendit à se confondre avec le national-socialisme, lui aussi transformé et épuré mais surtout dégermanisé. »
    François Duprat, Les mouvements d’extrême droite en France depuis 1944. Ed. Albatros.

    http://zentropista.tumblr.com/post/122863108664/un-peu-de-vocabulaire-le-fascisme