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culture et histoire - Page 1343

  • Polytechnique : à la casse !

    La réforme de l’École polytechnique, une attaque en règle contre le modèle méritocratique français

    Collectif Marianne. Porte-voix de la jeunesse patriote.

    La jeunesse patriote est inquiète.

    En décembre dernier, Manuel Valls missionnait Bernard Attali, haut fonctionnaire et ancien PDG d’Air France, pour proposer une série de réformes de l’Ecole Polytechnique. Ce rapport, rendu public vendredi et dont une grande partie des propositions a été reprise par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de son discours du samedi 6 juin à Palaiseau, est une attaque en règle contre le modèle méritocratique français, et menace de faire imploser le système des grandes écoles. Les mesures envisagées pour l’X sont radicales :

    • Créer un accès directement après le bac, sans les deux ans de classes préparatoires ;
    • Supprimer la solde des élèves polytechniciens, remplacée par un système de bourses sociales :
    • Regrouper l’Ecole polytechnique avec d’autres écoles scientifiques.

    Les préconisations du rapport sont motivées par une obsession des classements internationaux et de l’uniformisation sur les campus anglo-saxons, que le Collectif Marianne a déjà dénoncée à de nombreuses reprises, ainsi que par un abandon de l’idée de méritocratie au profit de celle de diversité, beaucoup plus abstraite. Elles pourraient à terme être appliquées à d’autres établissements, comme l’ENS, qui fonctionnent sur un modèle similaire.

    Derrière le vernis de modernisation du rapport de Bernard Attali, la réforme de Polytechnique est en réalité directement liée à la baisse de niveau des élèves du secondaire, et les formations du collège et du lycée ne suffisent plus à assurer une réelle égalité des chances à l’entrée en classes préparatoires. Si les grandes écoles de la République n’assurent plus le rôle d’ascenseur social qu’elles pouvaient avoir il y a encore quelques décennies, ce n’est pas leur attachement à l’excellence qui doit être remis en cause, mais bien les manquements en amont de l’Education nationale.

    La capitulation des gouvernements de gauche comme de droite face au délitement de l’Education nationale est la cause réelle de la reproduction sociale des élites dans l’enseignement supérieur : la mixité sociale ne pourra être effective que si nous prenons à bras le corps le creusement des inégalités entre classes aisées et classes populaires dès le primaire et jusqu’au lycée. Une école méritocratique peut seule assurer le principe de justice sociale.

    Collectif Marianne
    Porte-voix de la jeunesse patriote

    9/06/2015

    Source : Collectif Marianne

    Le rapport de Bernard Attali sur la réforme de l’Ecole Polytechnique cliquer :

    ici

    http://www.polemia.com/polytechnique-a-la-casse/

  • Le Militant n° 671 de mai 2015 est paru.

    CCI17062015-721x1024.jpg

    Pour commander :

    MILITANT

    B.P. 154

    75463 Paris cedex 10

    Site de Militant

  • Les Cahiers d’Histoire du Nationalisme n°6 – Tixier-Vignancour 1965 : la première présidentielle

    Tixier-Vignancour, la présidentielle de 1965

     

    En décembre 1965, se déroula la première élection présidentielle au suffrage universel.

    L’enjeu était de taille pour la droite nationale : en finir avec De Gaulle, le bradeur de l’Algérie française.

    Un homme fut désigné comme candidat de rassemblement : Jean-Louis Tixier-Vignancour.

    Avocat talentueux, il avait sauvé la tête du Général Salan, le chef de l’OAS. Patriote sincère, de l’Action française dans sa jeunesse au Rassemblement national à la Chambre des députés en 1956, il avait participé à tous les combats des nationalistes. Voilà sans doute pourquoi il fut le premier à porter les couleurs de l’opposition nationale à une présidentielle de la Ve République.

    C’est la vie et les aventures politiques de cet homme de conviction haut en couleurs, ses engagements (parfois controversés) et ses idées que nous vous présentons dans ce n°6 des Cahiers d’Histoire du nationalisme.

    Des documents, des entretiens, dont l’un avec Jean-Marie Le Pen qui mena la campagne de 1965, des textes d’époque…

    183 pages, 20 € plus port.

    A commander en ligne sur www.synthese-editions.fr ou à la Boutique nationaliste : ici

    http://la-flamme.fr/

  • Au Musée juif de Moscou, Poutine rappelle la composition du premier gouvernement bolchevique

    Le 13 juin 2013, à l’occasion d’une visite au Musée juif et centre de la tolérance de Moscou, dans le cadre du règlement de la dispute russo-étasunienne concernant la « bibliothèque Schneerson », Vladimir Poutine revenait sur la composition et l’idéologie de l’élite au pouvoir dans le premier gouvernement bolchevique.

    La « bibliothèque Schneerson », du nom du rabbin hassidique Yossef Yitzchok Schneerson, a été formée et longtemps conservée à Loubavitchi, dans la région de Smolensk. Ce petit village est le centre religieux du mouvement Habad. Au début de la Première Guerre mondiale, la collection, qui compte 12 000 livres et 50 000 documents, fut transportée à Moscou ; en 1917, elle fut nationalisée par le pouvoir bolchevique. Saisie par les nazis, elle fut finalement rapatriée à Moscou au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais les disciples de Schneerson, émigrés aux États-Unis pour la plupart, ont entamé, dès le démembrement de l’URSS, des procédures de demande de restitution de ce patrimoine au mouvement Habad, créant un nouveau différend diplomatique entre la Russie et les États-Unis.

    En juin 2013, le gouvernement russe acceptait de faire donation d’une partie de la collection au Musée juif et centre de la tolérance de Moscou.


    Au Musée juif de Moscou, Poutine rappelle la… par ERTV

    SourceE&R

  • Versailles humilié, Versailles souillé… par Claude BOURRINET

    Le château de Versailles aura subi toutes les avanies. Je ne parle pas uniquement du sort tragique du pauvre Louis XVI, de Marie-Antoinette, de leurs enfants, ni des hordes de touristes qui ont au moins le mérite, par leur présence, de rendre hommage à la beauté, mais de ce que lui fait subir la bande de parvenus qui s’est emparée des commandes de la Nation.

     

    En effet, depuis 2008, des artistes dits bêtement « contemporains » ont occupé les lieux, comme des parasites tentant de tirer pathétiquement de ce cadre prestigieux une légitimité artistique qu’ils sont en peine d’avoir, au contraire de l’argent qu’ils amassent. Se sont ainsi succédé, avec plus ou moins de bon goût, et, somme toute, une prédilection pour le clinquant et le pétant, histoire d’épater le bobo, Jeff Koons, Xavier Velhan, Takashi Marakani, Bernar Venet, Joana Vasconcelos, Penone, Lee Ufan, et, le dernier, Anish Kapoor, qui veut « bousculer » Le Nôtre (on le croît sans peine), qui mettra le « souk » dans les jardins en installant une sorte de sculpture ressemblant furieusement à un vagin, « le vagin de la reine qui prend le pouvoir », sans doute pour faire écho au Plug anal monumental que Paul MacCarthy avait érigé Place Vendôme, avant qu’il ne connût la piteuse débandaison qu’on sait. Notre « artiste » n’est pas en reste, car il veut, dans la salle du Jeu de Paume, présenter une « œuvre » dont le titre romantique est « Shooting into corner », et qui serait un canon tirant de la cire rouge vif. « Nous sommes là dans une espèce d’éjaculation qui se produit », commente finement notre génie, un symbole phallique dirigé vers un tableau censé transmettre les idées de liberté, d’égalité, de fraternité : on ne pouvait mieux trouver comme emblème du libéralisme triomphant.

     

    Et, pour couronner le tout (comme il se doit dans la demeure du Grand Roi), on apprend qu’une « fête galante » est donnée, une sorte de sauterie pour bobos parisiens, à cent vingt euros le billet d’entrée, et costumes d’époque obligatoires, histoire de dissuader le vilain, le manant (qui pouvait pénétrer dans Versailles, du temps de Louis XIV). L’oligarchie vulgaire, qui a remplacé la bourgeoisie d’antan autrement plus cultivée, ces nouveaux riches dont l’occupation favorite est de cracher sur l’Histoire de France, d’en effacer toutes les traces, s’est mise dans son petit crâne d’épicier une folie bovaresque, histoire de s’enivrer dans les ors de la monarchie, en oubliant, à travers ces froufrous, que le chômage a battu son record historique, et que les Français souffrent d’avoir perdu leurs racines.

     

    Mais à vouloir trop singer, on risque de terminer dans un affreux laboratoire d’expérimentations plus ou moins cruelles de l’Histoire telle qu’elle est. Il n’y a guère de kilomètres entre le Palais des Glaces et la Place de la Concorde, où les ancêtres fanatiques de ces minables pataugeaient dans le fleuve du sang innocent.

     

    Claude Bourrinet

     

    • D’abord mis en ligne sur Synthèse nationale, le 6 juin 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Guerre de Crimée, première guerre moderne

    L’historien britannique Orlando Figes vient de dresser un bilan étonnant de la Guerre de Crimée

    La seconde moitié du 19ème siècle a été essentiellement ébranlée par trois faisceaux de faits guerriers qui, selon les historiens militaires, ont marqué de manière déterminante l’évolution ultérieure des guerres: il s’agit de la Guerre de Crimée (1853-1856), de la Guerre civile américaine (1861-1865) et les guerres prussiennes/allemandes (Guerre contre le Danemark en 1864, Guerre inter-allemande de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870/71).

    Pour l’historien anglais Orlando Figes, la Guerre de Crimée, que l’on avait quasiment oubliée, n’est pas un de ces innombrables conflits qui ont marqué le 19ème siècle mais au contraire son conflit central, dont les conséquences se font sentir aujourd’hui encore. Elle a coûté la vie à près d’un million d’êtres humains, a modifié l’ordre politique du monde et a continué à déterminer les conflictualités du 20ème siècle. De nouvelles impulsions d’ordre technique ont animé le déroulement de ce conflit et par là même révolutionné les affrontements militaires futurs de manière fondamentale. Les conséquences techniques de ces innovations se sont révélées très nettement lors de la guerre civile américaine, survenue quelques années plus tard à  peine. Déjà, cette Guerre dite de Sécession annonçait les grandes guerres entre peuples du siècle prochain.

    Orlando Figes a récemment consacré un livre à ce chapitre négligé de l’histoire européenne, où la Russie a dû affronter une alliance entre la Turquie, la France et l’Angleterre (O. Figes, “Crimea”, Penguin, Harmondsworth, 2nd ed., 2011). Il nous rappelle fort opportunément que cette guerre a bel et bien constitué le seuil de nos temps présents et un conflit annonçant les grandes conflagrations du 20ème siècle. L’enjeu de ce conflit est bien sûr d’ordre géopolitique mais ses prémisses recèlent également des motivations religieuses de premier plan. Cette guerre a commencé en 1853 par de brèves escarmouches entre troupes turques et russes sur le Danube et en Mer Noire. Elle a pris de l’ampleur au printemps de 1854 quand des armées françaises et anglaises sont venues soutenir les Turcs. Dès ce moment, le conflit, d’abord régional et marginal, dégénère en une guerre entre grandes puissances européennes, qui aura de lourdes conséquences.

    Généralement, quand on parle de la Guerre de Crimée, on ne soupçonne plus trop la dimension mondiale qu’elle a revêtu ni l’importance cruciale qu’elle a eu pour l’Europe, la Russie et pour toute cette partie du monde, où, aujourd’hui, nous retrouvons toutes les turbulences contemporaines, dues, pour une bonne part, à la dissolution de l’Empire ottoman: des Balkans à Jérusalem et de Constantinople au Caucase. A l’époque le Tsar russe se sentait appelé à défendre tous les chrétiens orthodoxes se rendant sur les sites de pélèrinage en Terre Sainte; pour lui, la Russie devait se poser comme responsable de leur sécurité, option qui va donner au conflit toute sa dimension religieuse.

    Au-delà de la protection à accorder aux pèlerins, le Tsar estimait qu’il était de son devoir sacré de libérer tous les Slaves des Balkans du joug ottoman/musulman. En toute bonne logique britannique, Orlando Figes pose, pour cette raison, le Tsar Nicolas I comme “le principal responsable du déclenchement de cette guerre”. Il aurait été “poussé par une fierté et une arrogance exagérées” et aurait conduit son peuple dans une guerre désastreuse, car il n’avait pas analysé correctement la situation. “En première instance, Nicolas I pensait mener une guerre de religion, une croisade découlant de la mission russe de défendre les chrétiens de l’Empire ottoman”. Finalement, ce ne sont pas tant des Russes qui ont affronté des Anglais, des Français et des Turcs mais des Chrétiens orthodoxes qui ont affronté des catholiques français, des protestants anglais et des musulmans turcs.

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    Orlando Figes a réussi, dans son livre, à exhumer les souvenirs confus de cette guerre en retrouvant des témoignages de l’époque. Certains épisodes de cette guerre, bien connus, comme le désastre de la “charge de la brigade légère” ou le dévouement de l’infirmière anglaise Florence Nightingale ou encore les souvenirs du jeune Léon Tolstoï, présent au siège de Sébastopol, sont restitués dans leur contexte et arrachés aux brumes de la nostalgie et de l’héoïsme fabriqué. Son récit sent le vécu et restitue les événements d’alors dans le cadre de notre réalité contemporaine. 

    Sous bon nombre d’aspects, la Guerre de Crimée a été une guerre conventionnelle de son époque, avec utilisation de canons, de mousquets, avec ses batailles rangées suivant des critères fort stricts de disposition des troupes. Mais, par ailleurs, cette Guerre de Crimée peut être considérée comme la première guerre totale, menée selon des critères industriels. Il faut aussi rappeller qu’on y a utilisé pour la première fois des navires de guerre mus par la vapeur et que c’est le premier conflit qui a connu la mobilisation logistique du chemin de fer. D’autres moyens modernes ont été utilisés, qui, plus tard, marqueront les conflits du 20ème siècle: le télégraphe, les infirmières militaires et les correspondants de guerre qui fourniront textes et images.

    Les batailles fort sanglantes de la Guerre de Crimée ont eu pour corollaire une véritable mutation des mentalités dans le traitement des blessés. La décision de la première convention de Genève de 1864, prévoyant de soigner les blessés sur le champ de bataille, de les protéger et de les aider, est une conséquence directe des expériences vécues lors de la Guerre de Crimée. La procédure du triage des blessés, où les médecins présents sur place répartissent ceux-ci en différentes catégories, d’après la gravité de leur cas et la priorité des soins à apporter, selon la situation, a été mise au point à la suite des expériences faites lors de la Guerre de Crimée par le médecin russe Nikolaï Ivanovitch Pirogov. L’infirmière britannique Florence Nightingale oeuvra pour que le traitement des blessés, qui laissait à désirer dans l’armée anglaise, soit dorénavant organisé de manière rigoureuse. Figes rend hommage à cette icône de l’ère victorienne en rappellant que ses capacités se sont surtout révélées pertinentes dans l’organisation des services sanitaires.

    Des 750.000 soldats qui périrent lors de la Guerre de Crimée, deux tiers étaient russes. Les civils qui moururent de faim, de maladies ou à la suite de massacres ou d’épurations ethniques n’ont jamais été comptés. On estime leur nombre entre 300.000 et un demi million. Figes évoque également la “Nightingale russe”, Dacha Mikhaïlova Sevastopolskaïa. Dacha, comme l’appelaient les soldats, avait vendu tous ses biens tout au début de la guerre pour acheter un attelage et des vivres: elle rejoignit les troupes russes et construisit le premier dispensaire pour blessés de l’histoire militaire russe. Sans se ménager, elle soigna les blessés pendant le siège de Sébastopol. A la fin de la guerre, elle fut la seule femme de la classe ouvrière à recevoir la plus haute décoration du mérite militaire.

    Le principal but de la guerre, pour les Français et les Anglais, était de vaincre totalement la Russie. C’est pourquoi le siège de Sébastopol, havre de la flotte russe de la Mer Noire, constitua l’opération la plus importante du conflit. Le 8 septembre 1855, le port pontique tombe. Et Léon Tolstoi écrit: “J’ai pleuré quand j’ai vu la ville en flammes et les drapeaux français hissés sur nos bastions”. Tolstoï était officier combattant et rédigea, après les hostilités, ses “Souvenirs de Sébastopol”. Un officier français, quant à lui, note dans son journal: “Nous ne vîmes riens des effets de notre artillerie, alors que la ville fut littéralement broyée; il n’y avait plus aucune maison épargnée par nos tirs, plus aucun toit et tous les murs furent détruits”.

    Lors des négociations de paix, la Russie n’a pas dû céder grand chose de son territoire mais elle a été profondément humiliée et meurtrie par les clauses du traité. En politique intérieure, l’humiliation eu pour effet les premières réformes qui impliquèrent une modernisation de l’armée et la suppression du servage. Sur le plan historique, il a fallu attendre 1945 pour que la Russie retrouve une position de grande puissance pleine et entière en Europe. Tolstoï l’avait prédit: “Pendant fort longtemps, cette épopée-catastrophe de Sébastopol, dont le héros fut le peuple russe, laissera des traces profondes dans notre pays”. Orlando Figes a réussi à réveiller chez ses lecteurs les souvenirs et les mythes de ce conflit oublié.

    Dirk WOLFF-SIMON.

    (article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°49/2011; http://www.jungefreiheit.de/ ).

    Version allemande du livre d’Orlando Figes: Krimkrieg. Der letzte Kreuzzug, Berlin Verlag, Berlin, 2011, 747 p., 36 euro.

    criméegouttmann.gifEn français, on lira avec autant de profit le livre tout aussi exhaustif d’Alain Gouttmann, La Guerre de Crimée 1853-1856. La première guerre moderne,Perrin, Paris, 2003.

    Gouttmann évoque l’émergence d’un “nouvel ordre international”, suite à cette Guerre de Crimée.

     http://vouloir.hautetfort.com/