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culture et histoire - Page 1373

  • Comment les évolutionnistes interdisent la libre recherche scientifique et la liberté d’expression

    Un article intéressant d'Enquête et débat revient sur un débat totalement occulté malgré la soi-disant liberté d'expression dont bénéficierait notre époque : le débat évolutionniste contre le "créationnisme". Les scientifiques évolutionnistes, tenants de la thèse de Darwin, ont peu à peu éjecté les scientifiques non-évolutionnistes de la scène scientifique, en imaginant de façon très ingénieuse l'insulte de "créationniste", en référence à la création du monde dans la Genèse, reléguant ainsi dans la sphère des illuminés de la foi tout scientifique qui aurait l'outrecuidance de ne pas adhérer aux thèses évolutionnistes. Ces scientifiques, tout sauf honnêtes intellectuellement, sont imprégnés de culture... marxiste, et leur but, avoué ou non, est d'éjecter Dieu de l'origine de l'homme. Les thèses évolutionnistes, dont certaines sont encore à prouver, sont pourtant enseignées telles quelles par l'Education nationale, et exclusivement relayées par la presse. L'article vaut la peine d'être lu en entier.

    Sur le parti-pris évolutionniste, on lira avec intérêt un livre de Laurent Glauzy, préfacé par Serge de Beketch, "Le mystère de la race des géants - A la lumière du créationnisme"", qui a le mérite de poser les bonnes questions.

    (Add ): le livre de Laurent Glauzy, épuisé, est refondu, complété, et réédité sous le titre "Les Géants de l´Atlantide - Révélations de l´archéologie interdite".

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • 11 novembre 1918 : La grande illusion 

    « A 11 heures, tous les clairons,là où ils sont, exécuteront la sonnerie du Cessez-le-feu. Ensuite, tous sonneront Au drapeau ». Quand, en cette fin de matinée du 11 novembre 1918, les clairons, appliquant la consigne, se répondent les uns aux autres, de tranchée en tranchée, les hommes couverts de boue qui se dressent, d’abord ébahis, puis enthousiastes, sont persuadés de vivre, enfin, le point final d’un trop long cauchemar - un cauchemar, ininterrompu, de quatre ans. Ils sont vivants, ils sont vainqueurs.

    Voici donc la fin de la Der des Der, un conflit si meurtrier (1 400 000 morts du côté français, près de 9 millions pour l’ensemble des combattants, sans parler des civils) que l’histoire du monde n’en avait jamais connu de comparable. Un tel tribut, un tel flot de sang répandu, ne doit plus jamais être versé, pour quelle raison que ce soit. C’est la conviction des survivants, qui sera illustrée par la vague de pacifisme qui marquera durablement les consciences de beaucoup d’entre eux, comme on le voit à travers l’oeuvre littéraire d’un Jean Giono ou l’action politique d’un Marcel Déat, traumatisés à jamais par l’enfer qu’ils ont traversé (voir Le grand troupeau de Giono et les Mémoires politiques de Déat).

    La victoire des Alliés a provoqué une vague d’optimisme, surtout en France. Le pays est épuisé ? Certes, mais on va relever les ruines, repartir de l’avant, car « l’Allemagne paiera ». Comment ? On ne veut pas le savoir. De toute façon il faut marquer d’infamie, pour toujours, l’adversaire d’hier qui est seul coupable de la tragédie et qui ne doit plus jamais avoir les moyens de relever la tête et d’envisager une « revanche », comme celle dont l’espoir avait permis aux Français de surmonter l’humiliation de 1870. Il fallait donc anéantir une bonne fois le potentiel allemand en lui imposant, par les futurs traités de paix, des conditions si draconiennes qu’il ne pourrait pas s’en relever. Ce qui va nourrir, dans les années suivantes, un puissant sentiment d’injustice mobilisant très vite ceux des Allemands qui refuseront de se soumettre au nouvel ordre voulu par les Alliés. Un ordre qui devait concrétiser les utopies dont se targuait Woodrow Wilson et qui étaient partagées par nombre de politiciens européens, particulièrement en France. Wilson jouait les prophètes en annonçant pour le monde une nouvelle ère, marquée par l’avènement de la paix et de la prospérité générales, garanties par le règne de la démocratie et du libre marché - qu’il fallait au besoin imposer aux récalcitrants… Ce dangereux rêveur a cru trouver la solution miracle avec la création d’une Société des Nations qui allait vite faire preuve de son inutilité. Sans voir ou sans vouloir voir qu’en brisant les cadres de l’Europe d’avant 1914 il ouvrait la boîte de Pandore d’où sortiraient, dans les vingt années qui allaient suivre, des conflits inexpiables.

    Le triomphalisme français était aveugle. Il n’avait pas conscience que la grande saignée subie par la France la privait d’un capital humain irremplaçable. Il ne percevait pas non pus qu’une révolution était en marche, la plus grave de toutes car c’était une révolution des moeurs et des mentalités importée par les seuls vrais vainqueurs de la guerre mondiale, les yankees. Le bouleversement de civilisation qu’apporteraient ces hommes naïvement salués comme des sauveurs a été bien analysé par Dominique Venner : « L’effondrement des références nationales, idéologiques et religieuses, l’explosion des égoïsmes individuels, l’implosion des couples et des familles, le démantèlement des anciens modèles éducatifs, la disparition des finalités collectives, la prolifération du cynisme et de la corruption ont brisé les ancrages anciens, sans créer de nouveaux points d’appui »  (La Nouvelle Revue d’Histoire, n° 39, novembre 2008)

    Dans le film sans doute le plus connu de ceux suscités par 14-18, La Grande Illusion, Jean Renoir, ancien combattant d’un grand courage, a voulu montrer, selon ses propres dires, « une guerre de messieurs, des gens bien élevés, j’ose dire une guerre de gentilshommes ». Mais les deux gentilshommes qu’incarnent Von Stroheim et le grand Pierre Fresnay savent, comme le dit un moment leur dialogue, que tous deux, l’Allemand et le Français, incarnent des vertus condamnées par la médiocrité démocratique.

     

    Pierre Vial Rivarol du 27 11 2015 

  • Identité - Définition

    Identité (nom commun):

    1/(Métaphysique) Fait d’être un, relation de tout individu à lui-même.
    2/(Métaphysique) Fait d’appartenir à la même sorte de chose qu’un autre.
    3/(Métaphysique, Épistémologie) Caractère des objets distincts uniquement par le nombre, degré maximal de ressemblance.
    4/(Psychologique) Représentation de soi que se fait un individu, associé à un sentiment de continuité et de permanence.
    5/(Société) Représentation de lui-même que se fait un groupe, ce qui constitue son unité et sa continuité.

    Un terme souvent mal abordé

    Presque tout le monde s’interroge un jour sur l’identité. Qui suis-je ? Qu’elle est mon identité ? Qu’est ce qui fait mon identité ? Ces questions sont courantes. On parle aussi d’identité dans le cadre de groupes ou de collectifs. On invoque l’identité sexuelle, religieuse, ou encore culturelle. Certains insistent sur l’identité, « l’ADN », de leur entreprise ou de leur institution. La question de l’identité est partout.
    L’usage philosophique est très loin de ces considérations. L’identité collective ou l’identité personnelle ne sont pas les problèmes philosophiques majeurs autour de l’identité. Pour les philosophes, l’identité est d’abord un concept métaphysique. C’est un concept qui renvoie au réel lui-même, et qui concerne tout ce qui existe. 
    Littéralement, tout ce qui existe.
    Penser l’identité à partir de l’être humain est une erreur. Oui, l’identité « personnelle » est un thème important en philosophie. Oui, l’identité « socioculturelle » est importante en sciences sociales. Non, ce ne sont pas les débats les plus fondamentaux sur l’identité. Avant d’être « moi-même », avant d’être « belge », « protestant », ou « geek », il faut d’abord être une chose. Une chose du réel, dotée de propriétés particulières (voire uniques).
    Et c’est là où commence la question de l’identité. Celle qui interroge à la fois sur l’identité d’une personne et sur l’identité d’une plante, d’un téléphone ou d’un silex. Car l’identité n’est pas un concept qui s’applique prioritairement aux humains. Il s’applique à l’ensemble de ce qui est (au moins pour certains sens du mot).
    L’identité est une notion difficile, qui mobilise vite des considérations métaphysiques et logiques poussées. Cet article se contentera de fournir des éléments généraux pour mieux comprendre l’identité. Pour approfondir, la bibliographie plus bas mentionne des ouvrages spécialisés.
    Sens 1 : Identité numérique
    L’identité numérique est la relation que tout individu entretien avec lui-même. Tout ce qui existe, toute entité du monde est « identique » à elle-même. Votre téléphone est un objet du réel. C’est un objet unique, différent de tous les autres du monde. Il a été fabriqué à un moment du temps, il disparaîtra à un autre. Il n’y a pas deux téléphones qui soient « celui là ». Il n’y en a et n’en aura jamais qu’un seul, celui-dont on parle maintenant.
    En ce sens l’identité est une caractéristique fondamentale de tout ce qui est. Tout ce qui est est nécessairement identique à lui-même. Il doit être une chose, distincte de tout le reste. Chaque atome est métaphysiquement unique. Quand bien même tous les atomes d’oxygène seraient indistinguables les uns des autres, ils seraient tous un atome différent.
    On parle ainsi d’identité « numérique », par référence au nombre (comme dans genre et nombre). Chaque chose est numériquement distincte de toute les autres. Elle est une chose, pas deux ; elle est celle-ci, pas une autre. L’identité numérique renvoie au principe d’identité (A = A). Elle n’a rien à voir avec l’identité « numérique » sur Internet.
    La formule « A = A » tente d’exprimer ce qu’est l’identité. A n’est pas autre chose que A. Il ne peut pas l’être. Croire que A peut être différent de A, c’est ne pas comprendre l’identité. C’est ne pas aller assez profond dans l’abstraction. Si les choses n’étaient pas identiques à elles-même, le réel ne serait pas compréhensible.
    Sens 2 : Identité spécifique
    L’identité spécifique répond à la question « Qu’est ce que c’est ? ». L’identité spécifique réunit tous les individus appartenant à une même sorte de chose ou une même espèce. Savoir que son téléphone est métaphysiquement unique, c’est bien. Mais ça suppose d’abord de savoir que c’est un « téléphone ». Ça suppose d’identifier un élément du réel comme étant telle sorte de chose (un téléphone).
    Tous les objets d’une même sorte partagent leur identité spécifique. Tous les téléphones sont des « téléphones » : ils appartiennent à la classe des « téléphones ». Mêmes si un téléphone ressemble à un hamburger, c’est un téléphone. L’identité spécifique n’est pas liée à une ressemblance qualitative. Ce n’est pas parce qu’on ressemble à une chose qu’on partage avec elle son identité spécifique.
    Certains objets se ressemblent sans avoir la même identité spécifique. D’autres ne se ressemblent pas, mais ils ont bien la même identité ! Un bananier ressemble à un arbre. Et pourtant c’est une plante herbacée : c’est une herbe. Elle partage son identité spécifique avec les « herbes », pas avec les « arbres ». Un tire-bouchon peut ne pas du tout ressembler à un autre tire-bouchon. Et les deux seront quand même des « tire-bouchons ».
    L’identité spécifique détermine ce qu’est une chose tout au long de son existence. C’est elle qui fait qu’une chose reste « la même ». Tant qu’on conserve son identité spécifique, on est la même chose. Un téléphone peut s’user et s’abîmer, il reste un téléphone. Et parce qu’il reste un « téléphone », il reste « ce téléphone » unique.
    Changer d’identité spécifique n’est pas possible. Quand on change d’identité spécifique, on devient autre chose. La chose d’origine disparaît, elle est annihilée. Une autre prend sa place. Si je fais fondre mon téléphone jusqu’à le rendre liquide, il ne sera plus un « téléphone ». L’objet « téléphone » n’existera plus. La matière dont il était constituée existe toujours, mais plus le téléphone. À la place il y a un mélange de plastique et de métal fondu.
    Changer et rester le même
    Une chose peut ainsi changer qualitativement tout en restant la même. Prenez l’analyse du morceau de cire (Descartes, Méditations métaphysiques, II) : Descartes insiste sur les transformations de la cire. Toutes ses propriétés perceptibles, toutes ses « qualités » changent. La cire était dure, elle devient liquide. Elle avait une odeur, elle n’en a plus. Son aspect visuel change. Tout change ; et pourtant « la même cire demeure ».
    La raison en est simple. C’est toujours de la « cire ». L’identité spécifique de la cire est maintenue. Si vous la mélangiez avec un autre matériau, cela ne serait plus de la cire. De même, le vin reste du vin à l’état liquide ou solide (oui, oui, je sais). Mais extrayez l’alcool du vin et vous n’avez plus du « vin ». L’identité spécifique est rompue.
    L’identité spécifique est une condition nécessaire de l’identité numérique. Pour être « cette chose », il faut d’abord être une chose de « telle sorte ». Peu importe les changements qualitatifs. Ce n’est pas parce que les cellules de mon corps changent que je ne suis plus le même. Ce n’est pas parce que mon téléphone s’use qu’il n’est plus le même téléphone. Rester qualitativement identique n’est pas ce qui constitue la permanence d’un être au sein du changement.
    Sens 3 : Identité qualitative
    L’identité qualitative est le caractère des objets qui ne distinguent que par le nombre. Des objets qualitativement identiques sont indiscernables. Deux téléphones d’un même modèle sont qualitativement identiques à la sortie de l’usine. Il n’y a aucune différence entre eux. Ce qui les distingue, c’est simplement le fait qu’ils soient deux.
    Chacun occupe une place unique dans l’espace et dans le temps. Chacun est bien un être unique et différent des autres. Mais aucune autre propriété ne permet de les distinguer. Leur structure est la même, leur matériaux sont les mêmes, leur apparence également. Pris à part, il est impossible de les distinguer. Pris ensemble, on ne les distingue que parce qu’il y en a deux.
    L’identité qualitative n’est pas un signe de l’identité spécifique. Des objets peuvent être qualitativement identiques sans être la même sorte d’objet. Un cendrier et une soucoupe peuvent être indiscernables, tout en restant bien respectivement un « cendrier » et une « soucoupe ».
    Imaginez qu’une entreprise de fabrication de cendriers et une entreprise de fabrication de soucoupes produisent (par hasard) des objets identiques qualitativement. Il y a bien d’un coté des cendriers, et de l’autre des soucoupes. Pourtant à partir de l’objet lui-même, on ne peut pas savoir si c’est un « cendrier » ou une « soucoupe ».
    Identité qualitative et ressemblance
    Certains dictionnaires définissent l’identité qualitative par la ressemblance. Les êtres qualitativement identiques auraient une ressemblance extrême, ils atteindraient le degré maximal de ressemblance possible. Cette perspective dépend de la définition qu’on adopte pour « ressemblance ».
    On peut penser que la ressemblance requiert une différence qualitative. Si mon téléphone Samsung « ressemble » à un téléphone Apple, c’est précisément parce qu’ils sont différents. Parce qu’il y a quelque chose en l’un qui rappelle l’autre, mais que la différence entre les deux est reconnue.
    A contrario, ou pourra penser que deux téléphones qualitativement identiques ne se ressemblent pas. Ils sont le même modèle. On réserve alors l’idée de « ressemblance » pour des cas où l’absence d’identité est flagrante. Cette perspective suppose toutefois un engagement sur la définition de « ressemblance ».
    Sens 4 & 5 : Identité représentation
    On parle également d’identité pour désigner la représentation qu’un individu ou un groupe a de lui-même. Ce genre d’identité est très superficiel comparé aux précédents. L’identité « représentation » peut se chercher, se perdre, on peut « ne pas coïncider » avec elle. Elle n’a pas la profondeur des identités aux sens (1), (2) ou (3) ; identités qui renvoient à des aspects métaphysiques, propres au réel, pas à des représentations.
    Imaginer que c’est l’identité représentation qui assure la continuité d’un individu ou d’un groupe est un leurre. Ce n’est pas parce qu’on reste « fidèle à ses valeur / principes / sa communauté » qu’on reste le « même » métaphysiquement.

    Bibliographie

    Identité, Dictionnaire de philosophie, Noëlla Baraquin (dir.), Paris, Armand-Colin, 2007

    Identité, Dictionnaire de philosophie, Christian Godin, Paris, Fayard, 2004

    Identité, Dictionnaire des concepts philosophiques, Michel Blay (dir.), Paris, Larousse-CNRS, 2007

    L’Identité, Stéphane Ferret, Paris, GF corpus, 1998

    Identité, Nouveau vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Louis-Marie Morfaux (dir.), Jean Lefranc (dir.), Paris, Armand-Colin, 2005

    Identité, Philosophie de A à Z, Collectif, Paris, Hatier, 2000

    dicophilo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EukAyuFpVuEElTeAiu.shtml

  • Dmitry Orlov : “La population européenne est moins instable qu’en Amérique”

    Traduction d’un entretien avec Dmitry Orlov réalisé le 15 décembre 2011.

    Quelle différence voyez-vous entre l’avenir de l’Amérique et celui de l’Europe ?

    Les pays d’Europe sont des entités historiques qui gardent encore des vestiges d’allégeance par delà le domaine monétisé, commercial, tandis que les États-Unis ont commencé comme une entité commerciale, basée sur une révolution qui était essentiellement une révolte fiscale et donc n’avait pas de position de repli. La population européenne est moins instable qu’en Amérique, avec un plus fort sens de l’appartenance régionale, et elle est plus susceptible d’avoir des relations avec ses voisins, de pouvoir trouver un langage commun et de trouver des solutions aux difficultés communes.

    La plus grande différence probablement, et la plus prometteuse pour une discussion fructueuse, est dans le domaine de la politique locale. La vie politique européenne est peut-être endommagée par la politique de l’argent (1) et le libéralisme de marché, mais au contraire des États-Unis, elle ne semble pas en complète mort cérébrale. Du moins j’espère qu’elle n’est pas complètement morte ; l’air chaud sortant de Bruxelles est souvent indistinguable de la vapeur dissipée par Washington, mais de meilleures choses pourraient se produire au niveau local.

    En Europe il reste quelque chose comme un spectre politique, la contestation n’est pas entièrement futile, et la révolte n’est pas entièrement suicidaire. En somme, le paysage politique européen peut offrir beaucoup plus de possibilités de relocalisation, de démonétisation des relations humaines, de dévolution à des institutions et des systèmes de subsistance plus locaux, que les États-Unis.

    L’effondrement américain retardera-t-il l’effondrement européen ou l’accélérera-t-il ?

    Il y a de nombreuses incertitudes sur la façon dont les événements pourraient se dérouler, mais l’Europe est au moins deux fois plus capable de traverser le prochain choc pétrolier prévu que les États-Unis. Une fois que la demande pétrolière aux États-Unis s’effondrera à la suite d’un écrasement dur, l’Europe aura pour un moment, peut-être pour aussi longtemps qu’une décennie, les ressources pétrolières dont elle a besoin, avant que l’épuisement des ressources rattrape la demande.

    La proximité relative des grandes réserves de gaz naturel d’Eurasie devrait aussi s’avérer une garantie majeure contre les perturbations, en dépit de la politique toxique autour des pipelines (2). La soudaine fin prévue du dollar sera sans aucun doute économiquement perturbatrice, mais à terme légèrement plus long l’effondrement du système dollar arrêtera l’hémorragie des épargnes mondiales vers la dette à risque et l’exorbitante consommation américaines. Cela devrait doper les fortunes des pays de la zone euro et aussi donner de l’espace pour respirer aux pays les plus pauvres du monde.

    Comment l’Europe se compare-t-elle aux États-Unis et à l’ex-Union soviétique, en matière d’effondrement ?

    L’Europe est en avance sur les États-Unis dans toutes les catégories clef du “retard d’effondrement (3)”, telles que le logement, le transport, la nourriture, la médecine, l’éducation et la sécurité. Dans tous ces domaines, il y a au moins un système d’assistance public et certains éléments de résilience locale. La façon dont l’expérience subjective de l’effondrement se comparera à ce qui s’est produit en Union soviétique est quelque chose à laquelle nous allons tous devoir penser après coup.

    L’une des différences majeures est que l’effondrement de l’Union soviétique a été suivi d’une vague de privatisations corrompue et même criminelle, et d’une libéralisation économique, ce qui était comme d’avoir un tremblement de terre suivi d’un incendie criminel, alors que je ne vois aucun nouveau système économique horrible à l’horizon qui soit prêt à être imposé à l’Europe au moment où elle trébuchera.

    D’un autre côté, les restes de socialisme qui ont été si utiles après l’effondrement soviétique sont bien plus érodés en Europe grâce à la récente vague d’expérimentations ratées de libéralisation des marchés.

    Comment le pic pétrolier interagit-il avec le pic du gaz naturel et du charbon ? Devons-nous nous préoccuper des autres pics ?

    Les divers carburants fossiles ne sont pas interchangeables. Le pétrole fournit la majorité des carburants de transport, sans lesquels le commerce dans les économies développées s’arrête. Le charbon est important pour fournir la charge électrique de base dans de nombreux pays (pas en France, où l’on dépend du nucléaire). Le gaz naturel (le méthane) fournit l’azote des fertilisants pour l’agriculture industrielle, et fournit aussi l’énergie thermique pour le chauffage domestique, la cuisine et de nombreux procédés de fabrication.

    Toutes ces ressources ont passé leur pic dans la plupart des pays, et approchent de leur pic global ou l’ont passé.

    Environ un quart du pétrole total est toujours produit par une poignée de champs pétrolifères super-géants qui ont été découverts il y a plusieurs décennies. Les vies productives de ces champs ont été étendues par des techniques de forage intercalaire et d’injection d’eau. Ces techniques permettent d’épuiser la ressource plus complètement et plus vite, résultant en un déclin plus prononcé : le pétrole se change en eau, lentement d’abord, puis tout d’un coup.

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  • Les légendes révolutionnaires, épisode 1 : la Prise de la Bastille

    L'histoire de la Révolution fourmille de légendes fondées sur des événements pourtant peu glorieux, réécrits à des fins de propagande. Commençons par le plus fameux, de circonstance à l'approche du 14 juillet : la Prise de la Bastille.

    Pourquoi la fête nationale a-t-elle lieu le 14 juillet ? « Mais voyons, c'est le jour béni où le peuple s'est emparé de l'affreuse Bastille, symbole de l'arbitraire des rois qui enfermaient dans des cachots sordides leurs malheureux opposants, » me répondra-t-on. Et cependant rien n'est plus faux…

    La légendaire « veillée d'armes »

    Prise_de_la_BastilleJuillet 1789. Paris est livré à l'émeute depuis deux mois déjà, lorsque circulent des rumeurs d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre. Le 8, Mirabeau exige l'éloignement des troupes, tandis que Desmoulins appelle le peuple à la révolte. Un nouveau prétexte est trouvé le 12 – le renvoi de Necker – pour exciter davantage la foule parisienne. Les soldats du prince de Lambesc sont vivement attaqués place Louis XV, mais le roi a interdit toute violence, ce que les émeutiers inteprêtent comme une faiblesse. Les barrières d'octroi sont incendiées, les boutiques d'armuriers dévalisées. 

    Le 13, la maison des Lazaristes est pillée par une populace qui vide littéralement les caves. Le lendemain, on y découvrira « un monceau d'ivrognes, hommes et femmes, morts ou mourants ». Certains veulent incendier le Palais Bourbon, d'autres saccagent le garde-meuble. Des bandes avinées arrêtent les passants pour les forcer à boire à la santé de la Nation, tandis que les boutiques des boulangers et des marchands de vin sont mises au pillage. Ces scènes de violence se prolongent toute la nuit, à la lueur des torches des vagabonds qui sèment l'épouvante à travers les rues de la capitale.

    Que s'est-il passé le 14 juillet 1789 ?

    Sans-CulottesLe climat insurrectionnel a convaincu les élus des districts parisiens de se réunir sans attendre à l'Hôtel de Ville pour ordonner la création d'une milice bourgeoise à laquelle répondent de nombreux volontaires. Pour armer cette troupe, des bandes de manifestants se ruent, au matin du 14 juillet, sur les Invalides où sont entreposés 28000 fusils livrés sans résistance. Il ne manque plus que les munitions. Or, un arsenal est à porté de main, la Bastille, où reposent 250 barils de poudre.

    La Bastille n'est plus, à l'époque, qu'une vieille forteresse médiévale que Louis XVI envisageait déjà de raser pour y créer une place. Commandée par le gouverneur de Launay, elle est défendue par 32 Suisses et 82 invalides, pas assez pour soutenir un siège régulier, mais suffisant pour s'opposer à une populace en armes. Pour cela, il suffit de fermer les portes et de laisser tirer les émeutiers sur les épaisses murailles.

    A onze heures, une foule se presse aux abords de la Bastille. M. de Launay refuse de leur livrer les munitions qu'elle réclame, mais se montre toutefois conciliant avec la délégation qu'il reçoit en retirant les canons des tours. Soudain une décharge de mousqueterie retentit en provenance des émeutiers. Se croyant attaqué, le gouverneur fait tirer quelques coups de fusil à blanc pour dégager la cour extérieure, faisant déguerpir les assiégeants vers la Place de Grève.

    Un assaut digne des guerres picrocholines

    gram0Plusieurs d'entre eux reviennent à la charge vers trois heures de l'après-midi et s'emparent du pont-levis, gardé par un seul invalide. Ils peuvent sans peine forcer la première enceinte, d'autant que M. de Launay a donné l'ordre de ne pas tirer sur les assaillants sans les avoir sommés de se retirer – ce qu'on ne pouvait faire, vu l'éloignement. Incapables d'aller plus avant, ceux-ci s'en prennent alors à trois invalides et à une jeune fille qu'ils croient être celle du gouverneur et qu'ils menacent de mort si la citadelle ne se rend pas. La garnison réagit en tirant un coup de canon, le seul de la journée. Les émeutiers détalent à nouveau comme des lapins, laissant quelques-uns des leurs sur le pavé. 

    Les assiégeants se concertent pour trouver un moyen d'entrer. L'un propose une catapulte, un autre veut neutraliser les fusils des soldats en les arrosant avec des pompes à incendie, un troisième (Santerre) veut incendier la Bastille par des jets d'huile enflammée… La solution vient finalement d'un renfort de déserteurs des Gardes-françaises, munis de canons saisis dans les pillages de la veille. Mais les tirs mal ajustés tombent sur le faubourg Saint-Antoine. C'est à cause de cette maladresse qu'on racontera que Launay avait fait bombarder Paris.

    Désireux de mettre un terme à ce siège calamiteux, le gouverneur demande un capitulation acceptable, mençant en cas de refus, de faire sauter les réserves de poudre. Les émeutiers ayant promis qu'aucun mal ne serait fait à la garnison, M. de Launay fait abaisser le pont-levis. Il est 17 heures. La foule se rue aussitôt à l'intérieur de la forteresse. Dans la cohue, des coups de feu sont tirés, le massacre commence. Le gouverneur et plusieurs officiers sont taillés en pièces, des invalides sont pendus, pendant que la Bastille est livrée au pillage. C'est ainsi que la riche bibliothèque du chimiste Lavoisier, à l'époque directeur des poudres et salpêtres, a été brûlée.  

    A leur grande surprise, les vainqueurs de la Bastille n'ont trouvé là que sept prisonniers. On est loin de l'effroyable prison politique que les historiens-romanciers ont décrite. Les cellules n'étaient même pas fermées, les détenus pouvant ainsi aller à leur guise dans l'enceinte du bâtiment.

    Qui sont donc ces « victimes de l'arbitraire royal » ?

    tete_et_piqueParmi eux figurent quatre escrocs condamnés pour avoir falsifié des lettres de change. Il s'agit de Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade. Mais c'est le Parlement de Paris, et non le roi, qui a les embastillés. Ils ne profiteront, du reste, pas longtemps de leur liberté, puisqu'ils retourneront en prison seulement quelques jours après.

    On trouve aussi un certain Auguste Tavernier, complice du fameux Damiens qui tenta s'assassiner Louis XV en 1757. Mais lui aussi fut condamné par le Parlement de Paris, pas par le roi. Tavernier ne profitera guère de la liberté. Il finira à Charenton où l'on enfermait les malades mentaux.

    Les deux derniers prisonniers, de haute naissance, ne sont pas des frondeurs dont le roi aurait voulu taire la rebellion. Le comte Hubert de Solages fut embastillé à la demande de son père pour « crimes atroces » et « action monstrueuse » selon les documents de l'époque. Quant au comte de Whyte de Malleville, celui-ci fut enfermé lui aussi à la demande de sa famille à cause de sa démence. Tous les deux finiront également à Charenton.

    Comment une telle pantalonnade serait-elle devenue fête nationale ?

    Aussi pitoyable fût-elle, la prise de la Bastille – ou, pour être exact, la reddition de la Bastille – eut des conséquences terribles dans les provinces. Elle fut le signal d'alarme qui engendra de nombreux crimes et pillages inspirés par cet événement parisien. Malgré cela, elle fut célébrée un an plus tard, par la Fête de la Fédération. L'Histoire, réécrite par les vainqueurs, en avait fait l'épisode fondateur – pour ne pas dire légendaire – de la Révolution. Cependant cette commémoration ne se perpétua pas et tomba même dans l'oubli sous les régime qui se succédèrent.

    C'est la IIIe République qui la ressortit des culs-de-basse-fosse où le 14 juillet avait sombré, en instituant en 1880 une fête nationale à cette date. Celui de 1789, ruisselant de sang et de vin, semblait difficile à faire admettre. On choisit par conséquent le 14 juillet 1790, moins meurtrier, pour fixer cet anniversaire. Ce qui n'empêche pas les nostagiques de la pique, aujourd'hui encore, de glorifier ce grotesque fait d'armes que fut la supposée prise de la Bastille.

    A lire sur le sujet :
    Gustave Bord, la prise de la Bastille et les conséquences de cet événement dans les provinces jusqu'aux journées des 5 et 6 octobre 1789

    http://www.vendeensetchouans.com/archives/2011/07/12/21573627.html

  • BIG BROTHER ET RÉSISTANCE

    Gustave THIBON disait : « C’est la vie même qui est en question et l’homme artificiel que nous prépare une civilisation de plus en plus minéralisée court le risque de traîner en lui un fantôme d’âme, insensible aux voix profondes de la nature comme aux appels de l’éternité et aussi incapable de vivre d’une vraie vie que de mourir d’une vraie mort ».

    Nous savons que se développe des maladies dégénératives liés à l’alimentation : obésité, cholestérols, diabète, comme celles nommées hypocritement « environnementales » ? Selon le professeur Pierre Marie Martin, l’alimentation pourrait accélérer ou ralentir un cancer sur deux ! De nombreuses études tendent à prouver que l’utilisation élevée de calmants, dont nous sommes le 4e consommateur mondial, rend les français drogués. L’accoutumance et l’habitude, voir le phénomène de mode, dans la prise régulière de certains traitements finit par transformer petit à petit, la population en un monde de « zombies ».

     

    C’est pourtant un problème de première importance pour un Etat responsable, mais qu’importe la santé publique pour la ripoublique ? Comme il lui importe peu, le taux de suicide des jeunes, des agriculteurs, des commerçantes et autres professions, le mal vivre de nos concitoyens n’intéresse pas ceux qui nous gouvernent, dirigés par les hommes d’affaire du mondialisme. Quant à l’élevage intensif, celui-ci est aujourd’hui traité aux antibiotiques à grosse doses. Rappelez-vous la « vache folle », la viande cuite en dessous de la température pour plus de bénéfices mais n’éliminant plus suffisamment les bactéries. De nombreuses exploitations animales sont à la limite du tolérable. L’entassement dans des hangars, la promiscuité, l’hygiène, voir la décence, bref de véritables camps d’extermination. Les animaux sont traités comme jamais nous n’aurions accepté que soit traité un être humain. Les conditions d’élevage doivent être revues et les animaux ont droit à un minimum de respect dans un développement de vie naturel, c’est une question d’éthique. Gilles Lartigot dans une interview sur le site Reiki déclare :  » Il faut savoir que la viande d’aujourd’hui est toxique car nos animaux sont nourris à base de grains et non de fourrage comme par le passé. Par ce fait, la viande contient des omégas 6 qui créés des inflammations et qui rendent notre corps acide. De plus les animaux reçoivent des quantités massives d’antibiotiques ce qui fait que nous résistons aux traitements antibiotiques. Ces médicaments les font grossir plus vite et les protège des conditions concentrationnaires dans lesquels ils grandissent… Il faut acheter local, si possible directement aux paysans. Que notre argent récompense leur dur labeur et non les actionnaires des supermarchés. »

    Inutile de sortir des grandes écoles pour savoir que ces produits se retrouvent dans nos assiettes et qu’ils sont ingérés pour être après retrouvés dans nos organismes. L’ingestion de ces viandes contenant de tels traitements rend les bactéries résistantes pour les patients humains obligeant ainsi la recherche médicale à de nouveaux médicaments plus puissants jusqu’à ce que l’organisme humain ne puisse plus supporter de telle chimie. Celles-ci rejetée dans l’environnement avec les excréments se retrouvent dans l’eau dans un cycle infernal. Comme je l’avais écrit pour les déchets nucléaires et la radioactivité retrouvé jusque dans le pôle Nord et dont nous connaissons la nuisance, nous retrouvons dans l’environnement des métaux lourds, des déchets chimiques et hydrocarbures, sans compter les autres déchets humains…

    Comment ne pas imaginer que nous ne puissions subir les conséquences de déchets comme le plomb ou le mercure alors qu’il est prouvé que nous retrouvons 90% des antibiotiques dans notre eau domestique ! Nous savons la grande force de la nature pour supporter et recycler naturellement bon nombre de nos extravagances mais jusqu’à quel point ? Même si la dose absorbée reste infime, peut-on réellement mesurer les dégâts biologiques pour l’avenir sur le plan environnemental dans le risque d’un enchaînement catastrophique de l’écosystème lorsqu’un composant de la chaîne alimentaire est irrémédiablement détruit. Il y aura obligatoirement un point de non-retour. Fautil attendre cette limite ? Évitons de déshériter l’avenir. La société de consommation produit des tonnes de déchets qui se retrouvent dans les mers, les forêts, les lacs. Dans les polluants que l’homme laisse dans la nature, il en est un qui petit à petit atteint la virilité et la fertilité même de l’homme. L’industrie pétrochimique est la grande responsable de ce drame par sa pollution oestrogénique. Les rejets polluants sont tels que nous arriverons forcément dans une phase de non-retour que nous préférons ignorer pour ne pas y penser…

    On a détecté plus de 200 polluants à dose toxique dans le cordon ombilical des nouveau-nés aux Etats-Unis !! Ce n’est pas tout malheureusement. Outre le nucléaire dont nous connaissons les nuisances, des problèmes terribles pointent à l’horizon sur les dangers liés à la consommation de l’eau contenant des résidus de pilules abortives. La présence d’hormones artificielles modifient la vie animale, on observe une forte dévirilisation, une augmentation des cancers, des androgynes chez les poissons, le même constat est fait sur les ours et d’autres avec des malformations sexuelles, mais dira-t-on, on ne savait pas ! Je vous laisse imaginer les conséquences chez l’homme et la femme enceinte dans le cycle biologique sur plusieurs générations. Selon les scientifiques : féminisation masculine et stérilisation, désordres neurologiques et défauts dans le développement du cerveau de l’enfant, dégénérescence et cancers. Sachant qu’au cours des cinquante dernières années, 80 000 produits chimiques ont été introduits dans l’environnement. La survie de l’humanité exige d’interdire toute forme de pollution qui peut atteindre l’homme et détruire son environnement afin de préserver l’écosystème pour les générations futures. Comme le dit Gilles Lartigot : « le boycott est notre arme car ceux qui nous empoissonnent veulent une seule chose, notre argent !… Il faut se diriger vers des aliments non transformés, non pollués par des produits chimiques, essentiellement des végétaux, éviter les produits industriels, les sodas, les sucreries ». Il faut aussi soumettre les différentes activités de l’homme à des contrôles sur des pollutions dramatiques éventuelles en évaluant tout risque sanitaire. Il faut améliorer le traitement des eaux, arrêter la production des produits nocifs, médicaux, chimiques et industriels visant à la destruction de l’homme et de son environnement… Notre sol, parcelle, terroirs et coteaux est riche, comme un immense jardin, travaillé et retravaillé avec la sueur et le sang des générations qui nous ont précédés. Nous devons renouer avec cette amitié sociale, comme disait Aristote, cette solidarité communautaire perdue, que nous avons remplacée par le « cadi » des supermarchés anonyme, bref par le matérialisme ! Le biologiste Konrad Lorenz disait : « La mode est la méthode la plus irrésistible et la plus efficace de manipuler de grandes collectivités humaines » Il nous faut retrouver ce qui fut oublié, ce qui fut dénoué. Ce chemin perdu de l’humanisme dont le matérialisme nous a détourné bref réenraciner l’homme dans ses communauté et son environnement…

    Ecoutons encore Gilles Lartigot : « …Nous avons découvert la puissance des lobbies de l’agro-alimentaire qui influencent les décisions que prennent les agences gouvernementales de santé publiques, les décisions que prennent nos hommes politiques au niveau national mais aussi au niveau local. Ces personnes ne sont pas là pour protéger notre santé mais l’intérêt des industriels. Nous sommes face à une intoxication à très grande échelle de nos enfants dès leur plus jeune âge par les perturbateurs endocriniens, la nourriture industrielle, les additifs alimentaires dans les produits transformés par les industriels. Nous sommes arrivés à un point critique que l’on se doit de dénoncer pour préserver le futur de nos enfants. Nous vivons dans un monde toxique, on nous ment, on nous manipule par la propagande des médias, on nous diverti pour mieux nous rendre esclave d’une société qui dégénère. Je veux dénoncer la matrice que l’on nous impose, je veux délivrer mon message pour éveiller des consciences car il n’est pas trop tard. La solution est en nous.Par nos choix quotidiens car nous avons le choix de notre alimentation… acte politique fort, c’est une forme de résistance contre ces structures de pouvoir hégémoniques… »

    L’autonomie des corps reconstitués, comme le domaine professionnel par exemple recréerait une dynamique économique qui manque tant à notre univers contemporain, bref faire comme le suggérait La Tour du Pin, les « Etats Généraux » du monde du travail, familial et provincial… La solution reste dans la recherche d’un équilibre perdu, d’un élan qu’une volonté révolutionnaire a détourné de son but original, parce que celle-ci avait promis le bonheur et finalement l’entraîne dans l’abime. Les vainqueurs du bouleversement historique sur l’Ancien Régime ne furent pas une émanation populaire mais des arrivistes financiers qui confisquèrent le pouvoir et le détiennent abusivement encore aujourd’hui. Il est temps de remettre un humanisme à la tête de nos destinée dont la pureté reste écologiquement le lys, Marcel Jullian disait symboliquement que nous ne sommes pas l’aile gauche, ni l’aile droite mais sommes l’oiseau ! Libérons-nous

    Regardons ces dernières images du film « Terrain miné », réalisé en 1994 et malheureusement toujours d’actualité…

    Frédéric Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/

  • Francis Cabrel n’est pas un artiste limité comme il y en a

    Peut-être a-t-il inventé le désengagement militant...

    Francis Cabrel ne laisse pas indifférent.

    Sa personnalité, ce qu’il chante et ce qu’il dit permettent à tous ceux que la variété noble intéresse d’éprouver du plaisir ou de l’intérêt. Il prend des positions qui suscitent le débat, appellent la contradiction ou l’adhésion, notamment sur des faits de société.

    Ce n’est pas un artiste limité comme il y en a. C’est moins leur faute que celle des médias qui s’obstinent à les faire penser et s’exprimer quand leurs chansons nous suffiraient. Dans ce milieu, les Goldman, Julien Clerc ou Maxime Le Forestier ne pullulent pas.

    Le 27 avril sortira un nouvel album de Francis Cabrel : In extremis.

    À cette occasion, il s’est livré de manière assez libre pour l’être pudique et réservé que généralement il est. Comme chez beaucoup de créateurs, au petit ou au grand pied, les confidences sont plus dans les œuvres que dans la vie (Journal du Dimanche).

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  • Katyn le poids historique du mensonge et du crime

    Le film de Wajda évoqué hier (1) s'inscrit dans un certain contexte mémoriel et politique. Comme le déclare le cinéaste lui-même (2) "il ne pouvait être réalisé plus tôt, tant que la 'Pologne populaire' existait". Sous cette appellation, mensongère mais essentielle, à laquelle j'ajoute les guillemets et les italiques qui s'imposent, on a désigné pendant un demi-siècle le régime dictatorial communiste imposé par le [faux]-frère de l'Est.

    Pour ma part j'attendais une telle projection, également depuis 50 ans, à peu près depuis 1959, époque où je crus comprendre les méfaits de l'Utopie révolutionnaire (3).

    Or, début 1959, Khrouchtchev se situe dans la ligne du XXe congrès du parti communiste. Et il imagine un instant faire endosser, à la mémoire honnie du seulStaline, le crime de Katyn.

    Ceci aurait permis de consolider son propre mythe de la "déstalinisation", favorisant la"détente" avec l’Occident. L'objectif ne correspondait à aucune recherche de la vérité : on la connaissait. Il s'agissait seulement de faciliter la propagande soviétique en général. Et, ne particulier, le contrôle exercé sur la Pologne serait devenu un peu moins odieux à la conscience nationale d'un peuple dont on avait déplacé les frontières de manière inouïe en 1945.

    À l'époque, le KGB était dirigé par Chelepine (1918-1994) membre du comité central depuis 1952 et ancien chef du Komsomol de 1952 à 1958, date à laquelle il prend la direction des organes répressifs en charge du renseignement et de la désinformation. Plus tard, à l'époque brejnévienne, il dirigera les syndicats.

    Le 3 mars 1959, il adresse sa réponse bureaucratique au chef nominal du pouvoir. Ceci bloquera toute révélation sur le massacre par les exécuteurs des services soviétiques de quelque 25 000 officiers et résistants polonais que nous désignons emblématiquement du nom de "Katyn". Le toponyme de cette forêt de Biélorussie, d'où l'on exhuma plus de 4 000 cadavres d'officiers, liquidés d'une balle dans la nuque, recouvre pour l'éternité l'ensemble de ce crime rouge, motivé par la volonté d'éliminer l'élite d'une nation.

    Aujourd'hui encore 116 volumes et documents d'archives, classés "secrets d'État", demeurent inaccessibles par une décision de 2005 de la Cour suprême de Moscou. Et ceci demeure bien que Gorbatchev, en 1990, ait officiellement présenté au peuple polonais l'aveu de la culpabilité de l'URSS, et que Boris Eltsine, en 1992, ait fait transmettre à Varsovie les preuves matérielles irréfutables de l'origine soviétique du crime commis.

    L'ordre de ces assassinats émanait en effet du Politburo réuni le 5 mars 1940 (sont présents et signent : Staline, Molotov, Vorochilov, Beria ; absents, mais approuvent : Kaganovitch et Kalinine).

    Mais voilà ce que dit le rapport Chelepine du 3 mars 1959, apparemment toujours en vigueur :

    "Pour les organes soviétiques, toutes ces affaires ne présentent ni intérêt opérationnel, ni valeur historique... Au contraire, un retour sur cette affaire peut amener à déconspirer l’opération menée avec toutes les conséquences pour notre gouvernement. D’autant plus que, dans le cas des fusillés dans le bois de Katyn, il existe une version officielle confirmée, sur l’initiative des organes du gouvernement soviétique, par notre commission spéciale de 1944 concernant le crime des fascistes allemands contre les officiers polonais prisonniers de guerre... Les conclusions de notre commission sont fermement implantées dans l’opinion publique mondiale".

    En langue de bois cela veut dire que la propagande communiste ne pouvait pas revenir sur cet acquit de son travail de falsification de l'Histoire. Il fallait coûte que coûte s'accrocher à la légende, à laquelle aucun Polonais n'a jamais vraiment cru, mais dans laquelle ont barboté, pendant des années la plupart des historiens officiels en occident.

    Certes on peut dire, on peut prétendre que "les Occidentaux savaient".

    Indiscutablement la résistance polonaise a fait parvenir en Grande-Bretagne et aux États-Unis toutes les informations nécessaires. Le général Sikorski, chef du gouvernement polonais en exil à Londres, la Croix-Rouge etc. avaient pris une position sans ambiguïté.

    Le rapporteur américain nommé en 1944 par Roosevelt, le capitaine George Earle, conclut à l'évidence aux responsabilités soviétiques. On l'éloignera aux îles Samoa. Son homologue britannique l'ambassadeur O'Malley opinait de la même manière : on refusa d'en tenir compte.

    Toutes ces voix ont été étouffées, écartées, éliminées pendant un demi-siècle.

    Mais, une rumeur doit être démentie : non, le verdict de Nuremberg du 1er octobre 1946 ne met nullement le crime de Katyn sur le compte, suffisamment chargé, des nazis.

    Bien au contraire. En effet, l'accusation soviétique avait tenu à le faire figurer dans le réquisitoire introductif. On prit en compte le pseudo-rapport de la commission stalinienne Burdenko (URSS-54 conformément à l'article 21 des statuts du Tribunal) signé du président de l'Académie des sciences médicales de l'URSS. Or, tendant à accuser l'Allemagne de ce crime qu'elle n'avait pas perpétré, et l'ayant finalement écarté du jugement de Nuremberg, celui-ci prouve donc, en lui-même, par l'absurde, — les victimes ne s'étant pas suicidées — la culpabilité communiste.

    De la sorte, on pourrait même envisager, en pure théorie, de poursuivre au titre de la Loi Gayssot toute diffusion des mensonges, qui, ne prêtant qu'aux riches, imputent à Hitler ce forfait de Staline. La lettre stricte de cette loi mémorielle étrange n'y encourage pas. Mais une interprétation honnête pourrait, éventuellement, y conduire.

    LoubiankaOr, dans la pratique, cela ne fonctionne pas ainsi.

    Le rapport Chelepine défendait son ancêtre, le NKVD. Devenus aujourd'hui le FSB, sans délocalisation de leur siège social, à l'adresse inchangée place Loubianka, ni licenciement sec des personnels, les "organes" s'accrochent à cette même version, qu'on retrouve dans l'article révélateur, signé par Poutine, imprimé par "Le Figaro" le 7 mai 2005 qui osait encore évoquer le "village martyr de Katyn".

    Le jeu consiste toujours à discréditer, en les amalgamant aux nostalgiques du IIIe Reich, tous ceux qui souhaitent rétablir la vérité sur Katyn.

    Le critique cinématographique du quotidien "Le Monde", M. Jean-Luc Douin s'est ainsi comporté comme s'il était un bon petit soldat des anciens bureaux soviétiques, dont il n'a peut-être même jamais entendu parler. Il a éventuellement, sans s'en rendre compte, été sincèrement programmé, formaté, par des décennies de désinformation continuée.

    Mais on ne peut passer par profits et pertes ce qu'il cherche encore à faire croire aux lecteurs de son journal. Il voudrait faire avaler l'idée que parler de Katyn sans évoquer la Shoah s'amalgame à la propagande rétrospective de l'occupant.

    Celle-ci avait, en effet, cherché à instrumentaliser le crime à son profit. Le film le montre. Elle l'a historiquement fait en plusieurs temps. Or, toutes ces tentatives ont largement échoué. À partir du fameux numéro de "Signal" de l'été 1941, jusqu'aux découvertes d'avril 1943, quand ayant effectivement échoué à obtenir des Slaves, des Balkaniques et des Latins qu'ils consentent docilement à devenir des esclaves, les théoriciens de la race des Seigneurs se découvrirent, bien tardivement et maladroitement, une vocation "européenne".

    Le film de Wajda montre précisément que cela n'a jamais marché avec les Polonais du Gouvernement général pas plus d'ailleurs qu'avec deux ou trois peuples de l'Europe occupée, pour s'en tenir à ceux que Churchill citait : "la Grèce, la Yougoslavie et la Haute-Savoie". Que faut-il de plus aux adversaires de ce testament cinématographique ? Conviendrait-il, dans la version diffusée chez nous, d'en retrancher les prières catholiques, et les chants de Noël au nom de la laïcité ?

    En France, hélas, tout semble, aujourd'hui encore tourner autour de la justification de l'épuration de 1944. Oui, Robert Brasillach rédacteur en chef de "Je suis partout" s'était rendu sur les lieux du crime. Il sera finalement fusillé en février 1945, au moment de Yalta, suivi du bombardement de Dresde, au moment précis où l'on arrête Soljenitsyne officier russe sur le front.

    Aucun rapport entre ces faits, diront les logiciens stricts, et pourtant ces événements se trouvent étrangement contemporains.

    Notes

    1. cf. notre bulletin du 8.03.09 Katyn un film magnifique de Wajda
    2. cf. l'entretien publié par Politique Magazine N° 73 daté d'avril 2009
    3. Je le dois en très grande partie aux Possédés de Dostoïevski mis à la scène par Albert Camus : ceux qui ne s'intéressent qu'à l'écume de la politique me pardonneront donc, j'espère, d'attacher plus d'importance au cinéma, au théâtre et à l'opéra, voire à la peinture. S'ils ne me pardonnent pas, tant pis. Je persiste et je signe.

    http://www.insolent.fr/2009/04/katyn-le-poids-historique-du-mensonge-et-du-crime.html

  • Institut Iliade : « Discerner les continuités qui donnent au monde européen son identité »

    Philippe Conrad, président de l’Institut Iliade, historien et directeur de La Nouvelle Revue d’histoire, répond aux questions de Le Rouge et le Noir.

    « La “vieille Europe ”, celle d’avant le « sombre XXe siècle », nous a laissé en ce domaine un héritage exceptionnel dont nous souhaitons que les générations nouvelles d’aujourd’hui, désemparées par les escroqueries du prétendu “art contemporain”, puissent le redécouvrir ».

    R&N : Philippe Conrad, pouvez-vous présenter l’Institut Iliade ?

    Philippe Conrad : L’institut Iliade a été créé en juin 2014, un an après la mort de Dominique Venner qui avait formulé le souhait de voir une structure de ce type poursuivre l’action qu’il avait engagée en vue de réveiller la conscience française et européenne, endormie dans les temps de chaos que nous connaissons depuis plusieurs décennies. L’Institut a vocation à développer des actions de formation intellectuelle au profit des jeunes générations qui accèdent aujourd’hui aux responsabilités. Il a également pour but l’organisation de manifestations culturelles telles que conférences, colloques ou voyages. Il dispose d’un site qui doit faire connaître ses activités et fournir les munitions intellectuelles nécessaires à tous ceux qui cherchent à comprendre le monde d’aujourd’hui et à agir sur lui.

    R&N : Vous introduirez le colloque de l’Iliade le 25 avril prochain sur l’univers esthétique. Quel est le but du colloque ?

    Philippe Conrad : Après avoir évoqué l’an dernier la figure de Dominique Venner, nous nous attachons cette année à la représentation de la beauté qui a été, dans la longue durée, celle des Européens. Chaque espace de civilisation définit des normes particulières quant à la conception de l’homme ou de la société, et c’est tout autant vrai en matière artistique. Or la « vieille Europe », celle d’avant le « sombre XXe siècle », nous a laissé en ce domaine un héritage exceptionnel dont nous souhaitons que les générations nouvelles d’aujourd’hui, désemparées par les escroqueries du prétendu « art contemporain », puissent le redécouvrir.

    R&N : Qu’est-ce qu’un « univers esthétique » ? Ce qui encadre l’art ? Un ensemble de valeurs ?

    Philippe Conrad : Un « univers esthétique » correspond à une certaine appréhension du monde, à un ensemble de règles et de représentations dans le cadre desquelles peuvent évoluer les artistes et les créateurs qui vont exprimer, au fil du temps, des valeurs ou des sensibilités qui, au-delà des transformations formelles ou des inspirations successives, témoignent de permanences supérieures.

    R&N : De quelle Europe parle-t-on ? Quelles limites chronologiques et géographiques ?

    Philippe Conrad : Notre Europe se constitue déjà, à beaucoup d’égards, avec les sociétés aristocratiques qui se mettent en place à partir de l’Age du Bronze. Elle s’affirme ensuite en Grèce avec les récits fondateurs que nous a laissés Homère, puis à Rome, mais aussi dans les contrées « barbares » des mondes celtique et germanique. L’aventure se poursuit à Byzance et dans le monde slave tout autant que dans l’Occident latin profondément imprégné par le christianisme à partir du IVesiècle. C’est sur cette petite péninsule du continent asiatique qu’évoquait Valéry que s’est développé un espace civilisationnel tout à fait original qui va engager, à partir des XVe-XVIe siècles, le décloisonnement du monde et imposer à la planète une domination remise en cause par l’immense tragédie que fut la guerre civile européenne de 1914-1945.

    R&N : Y a-t-il des univers pré-chrétiens, chrétiens et post-chrétiens ? Quelle continuité entre les univers esthétiques, ancien puis chrétien et enfin moderne ? Quel est l’apport de l’Europe chrétienne selon vous ?

    Philippe Conrad : Il est aisé de discerner les continuités qui, dans la longue durée, donnent au monde européen son identité, de l’Antiquité antérieure au christianisme puis à la modernité qui s’en est progressivement éloignée. L’héritage du christianisme demeure, dans tous les cas, essentiel dans la construction de notre civilisation, quels que soient les dénis de réalité auxquels nous avons été confrontés quand les inspirateurs de la calamiteuse Europe de Bruxelles ont refusé haut et fort de reconnaître les racines chrétiennes pourtant indiscutables de notre civilisation. Le christianisme est devenu, à partir de la fin de l’Antiquité, et pour les quinze siècles qui ont suivi, la religion de l’Europe et a largement déterminé les différents aspects sociaux, politiques, culturels de sa civilisation.

    R&N : Quel est le rôle de la France dans cet univers esthétique européen ?

    Philippe Conrad : Ce rôle est évidemment majeur du fait de l’histoire qui a été celle de notre pays au cœur du continent. Il suffit d’évoquer notre patrimoine médiéval, l’importance de la place occupée par la langue française à partir du XVIIe siècle ou le rôle de premier plan joué par les artistes ou les penseurs français au cours des derniers siècles pour le constater. En cela, la France s’inscrit dans la magnifique symphonie d’une Europe où plusieurs pays ont successivement occupé le premier rang dans le contexte des rivalités de puissance du passé mais où, aujourd’hui, les facteurs d’unité apparaissent, sur le plan culturel, de plus en plus évidents, dans un monde dominé par un matérialisme et un utilitarisme devenus puissamment mortifères.

    Philippe Conrad, 20/04/2015

    « L’univers esthétique des Européens », colloque annuel de l’Institut Iliade, samedi 25 avril de 14h à 18h30 la Maison de la Chimie, 28 rue Saint Dominique, 75007 Paris. Avec les interventions d’Alain de Benoist (« L’art européen, un art de la représentation »), Slobodan Despot (« L’art européen et le sentiment de la Nature »), Christopher Gérard (« La beauté et le sacré »), Jean-François Gautier (« La polyphonie du monde »), Javier Portella (« La dissidence par la beauté ») et des présentations de hauts lieux européens (Duarte Branquinho, Adiano Scianca, Philip Stein, Marie Monvoisin).

    Renseignements et Inscriptions :  http://institut-iliade.com/   (formulaire d’inscription en bas de page)

    Source : Le rouge et le Noir.org