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culture et histoire - Page 1391

  • La soupe (A moy que chault)

    Afin de répondre aux accusations de « critiquer sans connaître » (étrange concept qui voudrait qu’il fût nécessaire d’ingurgiter de la merde pour savoir qu’on n’en apprécie pas le goût..) et à l'occasion d’un week-end familial durant lequel la télévision est un refuge, je me suis donc infligé, en intégralité, plusieurs épisodes de « Game of Thrones ». Je n’aurais pas dû. Vraiment pas. Grave erreur, lourde en conséquences. Car, avant cette expérience traumatisante, je pouvais encore, dans le doute, n’en ayant aperçu que des bribes et me laissant partiellement influencer par divers commentaires, conserver quelques traces de respect et de considération pour les défenseurs et autres thuriféraires de cette série qui n’est pas seulement nullissime mais proprement atterrante. Ce n’est désormais plus possible. C’est fort regrettable, car ma vie sociale, déjà assez largement désastreuse, va encore en prendre un coup. Quoi qu’il en soit, j’ai envie de dire, pour mettre le débat au niveau de son objet : « Non mais allo quoi ? ». On en est vraiment arrivé là ? On est vraiment tombé si bas qu’il faille trouver des qualités et des « aspects positifs » à une merde pareille ? A cette espèce de sous-jeu vidéo pour ados hydrocéphales ? Acteurs issus d’un casting de publicité pour Ultrabright, dialogues indigents, scènes de cul soft pour émoustiller le puceau et le frustré, violence banale et racoleuse… « Game of Thrones » c’est la session de rattrapage pour les demi-débiles qui n’ont pas tout compris au Seigneur des Anneaux mais qui aiment bien quand même les bonnasses, les chevaliers et les dragons… 
     
    Le pire étant que des français et des européens puissent perdre du temps de vie à regarder ce pur produit de l’industrie hollywoodienne, cet objet archétypal de la société du divertissement globalisé (passe partout, convenu, exportable dans tous les pays du monde…) tout en ignorant 95% de leur propre patrimoine cinématographique mais en fantasmant sur de prétendues valeurs traditionnelles et identitaires véhiculées (malgré elle ! diront les plus hallucinés devins…) par cette série 100% américaine et casher. 
     
    HBO, David Benioff et D.B Weiss (les créateurs du chef d’œuvre), à la rescousse de l’identité européenne ! Merci à eux d’avoir si habilement réveillé notre plus longue mémoire trop longtemps assoupie ! 
     
    Si cette bouse hollywoodienne - formatée, simpliste, ripolinée, coruscante, hystérico-bruyante et démago … - a le moindre rapport avec l’imaginaire, l’esthétique, la sensibilité et la psychologie européennes, alors je préfère me faire naturaliser Bantou. 
     
    A ce compte là, « Le Retour du Jedi » est un magnifique prolongement de la chanson de geste, le couple R2D2/C3PO une remarquable transposition de Don Quichotte et Sancho Pansa, « Piège de cristal » une nouvelle lecture du mythe d’Hercule et « Kelly likes gang bang and says fuck off » une subtile évocation de l’éternel féminin européen et de son ancestrale liberté.
     

  • L’École des chartes : les gardiens de la mémoire française (Vidéo)

    L’École des chartes forme les archivistes-paléographes. Ce sont eux qui veillent sur les archives et les bibliothèques de France. L’École nationale des chartes, créée sous le règne de Louis XVIII par l’ordonnance du 22 février 1821, souffre de sa discrétion. Ils sont pourtant les gardiens de la mémoire française.

    À l’ombre des arbres de la place de la Sorbonne, sirotant des cafés aux terrasses des bistrots, rares sont les étudiants qui connaissent l’École des chartes. Pourtant, jusqu’en octobre dernier, elle se trouvait juste sous leurs yeux : au 19 rue de la Sorbonne. Voilà 117 ans que cette institution formait les plus brillants esprits au coeur même de la célèbre université du Quartier latin. Pour retrouver sa trace, il faut désormais changer de rive et prendre la direction de la rue de Richelieu. Les chartistes y ont investi un bâtiment plus moderne, à proximité immédiate de la Bibliothèque nationale de France.


    L'école des Chartes : la conservation du… par LePoint

     

    Méconnue du grand public, elle jouit cependant, à l’image de l’École normale supérieure ou de Polytechnique, du statut de grande école. Signe de sa qualité, elle peut se vanter d’un prestige important à l’étranger, où elle a été souvent imitée. Tous les ans, après deux années de classes préparatoires, plusieurs centaines de candidats tentent leur chance aux concours d’entrée… pour une vingtaine de places. Ces dernières sont réparties à travers deux formations : une plus classique et centrée sur l’histoire (le latin est obligatoire), dite filière A, et une autre proposant des matières plus diversifiées, dite filière B. [...]

    Le Point

    http://www.fdesouche.com/576185-lecole-des-chartes-les-gardiens-de-la-memoire-francaise-video

  • Volonté générale et intérêt national

    Il faut lire Renan, dont la pensée n'a été revolutionnaire qu'en matière religieuse selon Maurras.

    Le président des États-Unis n'a pas fait la nation, tandis que le roi a fait la nation. Le roi n'est pas une émanation de la nation ; le roi et la nation sont deux choses ; le roi est en dehors de la nation. La royauté est ainsi un fait divin pour ceux qui croient au surnaturel, un fait historique pour ceux qui n'y croient pas. La volonté actuelle de la nation, le plébiscite, même sérieusement pratiqué, ne suffit pas. L'essentiel n'est pas que telle volonté particulière de la majorité se fasse ; l'essentielle est que la raison générale de la nation triomphe. La majorité numérique peut vouloir l'injustice, l'immoralité ; elle peut vouloir détruire son histoire, et alors la souveraineté de la majorité numérique n'est plus que la pire des erreurs.

    C'est, en tout cas, l'erreur qui affaiblit le plus une nation. Une assemblée élue ne réforme pas. Donnez à la France un roi jeune, sérieux, austère dans ses moeurs ; qu'il règne cinquante ans, qu'il groupe autour de lui des hommes âpres au travail, fanatiques de leur oeuvre, et la France aura encore un siècle de gloire et de prospérité.

    La Réforme intellectuelle et morale

    Deuxième partie

    Ernest Renan dut aller chercher l'exemple d'un président outre-Atlantique. Joseph de Maistre a dit, rapporte Sisley Huddleston(1), que « la volonté générale est mieux comprise par le gouvernement qu'elle ne l'est par la nation, qui ne sait jamais ce qu'elle veut : c'est une tradition qui vit, qui parle, et qui sait vouloir ». Renan avait bien vu cela ; il avait compris le caractère précieux et exceptionnel du roi, qui, participant à l'action de ses ancêtres, se trouve être comme le père de la nation.

    À côté d'un bel éloge de la monarchie, ce texte comporte une véritable mise en cause de la légitimité démocratique : « La majorité numérique peut vouloir l'injustice, l'immoralité. » Nous avons des lois immorales en matière de moeurs, les stupides repentances de nos gouvernants cherchent à détruire l'histoire. Renan ne croit pas au caractère sacré de la loi du nombre.

    Il faut lire Renan. On connaît son expression célèbre sur le Code civil, « fait pour un citoyen idéal, naissant enfant trouvé et mourant célibataire ». Dans la préface des Questions contemporaines (1868) où l'on peut lire ces lignes, on trouve également l'expression « banqueroute de la Révolution ».

    Nous essaierons d'oublier les sept volumes de l'Histoire des origines du christianisme (1863-1881) pour penser au Renan de La Réforme intellectuelle et morale, des Questions contemporaines, de Qu'est-ce qu'une nation ? (conférence prononcée à la Sorbonne en 1882). Maurras a dit : « La pensée de Renan n'a été révolutionnaire qu'en matière religieuse. » (L'Action Française, 12 mars 1923)

     

    1 - Le Mythe de la liberté. Lyon, H. Lardanchet, 1943.GÉRARD BAUDIN L’ACTION FRANÇAISE 2000 n° 2762 – du 1er au 14 janvier 2009

  • « Shoah — La saga des réparations », de Anne Kling

     Depuis son arrivée aux affaires, le premier ministre grec de gauche Alexis Tsipras exige de Berlin le versement de substantielles réparations au titre de la Seconde Guerre mondiale. Cette revendication a été jusqu’ici rejetée par le vice-chancelier Sigmar Gabriel qui rappelle qu’un traité signé en 1990 par la RFA, la RDA et leurs quatre vainqueurs de 1945, et notamment approuvé par Athènes (qui avait d’ailleurs reçu dès 1960 quelque 115 millions de deutschmarks) avait mis fin à de telles réclamations. On peut comprendre l’insistance de l’équipe Tsipras, instruite par le précédent d’Israël, que l’historienne Anne Kling détaille dans son dernier livre intituléShoah / La saga des réparations et judicieusement illustré par un tableau du préraphaélite britannique J. W. Waterhouse représentant les Danaïdes et leur tonneau.

    Menaces, chantages, listes de victimes démesurément gonflées, escroqueries, arnaques et détournements de fonds en tout genre : la « Saga des réparations » telle que nous la relate Anne Kling est riche en rebondissements.(CG)

    Repentance ad aeternam

    En effet, depuis 1951 et de traités en accords toujours plus léonins, l’Etat hébreu et la diaspora, surtout américaine – donc assez peu frappée par ce qu’il est convenu d’appeler les crimes contre l’humanité – n’ont cessé de pressurer l’Allemagne qui, tout récemment encore, le 6 mars, a consenti par voie législative à verser près d’un demi-milliard de dollars de retraites à environ 40.000 survivants de l’Holocauste employés comme ouvriers (rétribués, fût-ce chichement) dans les ghettos des pays occupés. Cela alors que l’accord de 1975 avait théoriquement clôturé les réparations acceptées en châtiment des « crimes imprescriptibles ».

    Pendant les années qui suivirent la guerre, Israël avait repoussé avec horreur toute idée de négociations directes avec la République fédérale ayant succédé au IIIe Reich. C’est donc le Congrès juif mondial (CJM) qui s’y colla, sous l’impulsion de son président longtemps indéboulonnable (1948-1977) Nahum Goldmann le bien nommé puisque tout ce qu’il touchera se transformera en marks. Ce Judéo-Lituanien titulaire de sept passeports différents n’avait, de son propre aveu formulé dans son Autobiographie, subi de la part du régime hitlérien « que la perte de ses meubles et de sa bibliothèque ». Avertissant Konrad Adenauer que la résurrection industrielle et économique de l’Allemagne dépendait de sa repentance et de sa générosité, il obtint du vieux chancelier un discours solennel en forme de mea culpa et le versement à Tel Aviv de 1,5 milliard de dollars censés couvrir « les frais d’installation et de réintégration des 500.000 réfugiés juifs […] accueillis sur la terre promise ». En fait, l’addition ne cessera de monter au fil des décennies pour atteindre le total – officiel, mais sans doute dépassé – de 95 milliards de dollars.

    Pour atteindre ce sommet qualifié par Goldmann lui-même d’« astronomique », menaces et chantages avaient alterné, soutenus par les parlementaires états-uniens eux-mêmes aiguillonnés par le très puissant AIPAC, le lobby israélien au Capitole, comme Anne Kling en fournit moult exemples. Un nouvel élan fut donné avec la chute du Mur de Berlin et la disparition de la RDA. Si celle-ci s’était toujours refusée à toute réparation de même que les autres satellites soviétiques, la RFA réunifiée dut reprendre à son compte la dette, avec les intérêts y afférents.

    On ne change pas une méthode qui marche et celle utilisée à l’encontre de l’Allemagne allait être reprise à partir de 1995 avec le même succès contre la Confédération helvétique, accusée d’avoir abrité des comptes de nazis et une partie de l’or spolié par eux, mais, surtout, de n’avoir pas montré grande célérité à rechercher, après la guerre, les détenteurs juifs de comptes ou leurs ayants droit. En 1962, des recherches avaient pourtant été entreprises et l’origine de 10 millions de francs suisses identifiés. « Pour près de 7 millions, écrit l’auteur, les héritiers furent retrouvés et quant au reste, soit environ 3 millions, les deux tiers furent remis à la communauté juive suisse et le reliquat à des organisations caritatives ».

    Cela ne suffisait pas au successeur de Goldmann (qui s’était mis sa communauté à dos en tenant dans sesMémoires des propos peu politiquement corrects du style « La vie juive est composée de deux éléments : ramasser de l’argent et protester ») à la tête du CJM, le Canadien Edgar Bronfman, dont la famille avait fait fortune au temps de la Prohibition : patron du trust de spiritueux Seagram, le milliardaire exigea carrément 10 milliards de dollars. Epouvantée par les mesures de rétorsion brandies, Berne créa en 1997 un Fonds spécial pour les victimes de l’Holocauste doté de 298 millions de francs suisses et l’année suivante, menacées de devoir fermer tous leurs établissements outre-Atlantique, les banques helvétiques acceptèrent de verser « 1,25 milliard de dollars sur trois ans pour solde de tout compte »… En principe du moins.

    Avant la guerre, « la fortune juive s’élevait à 12,1 milliards de dollars de l’époque. Sur cette somme, souligne Anne Kling, 25% étaient susceptibles d’avoir été transférés ou placés dans un endroit sûr. Parmi ces endroits sûrs figurait la Suisse […] mais elle a surtout servi d’intermédiaire vers des destinations bien plus privilégiées comme les Etats-Unis […]. Mais le sujet est resté dans l’ombre et les organisations juives se sont bien gardées de l’approfondir. Voilà une question trop explosive qui se pose [aussi] à l’égard de l’Etat d’Israël, qui n’a jamais permis à une commission de procéder à ce type d’investigations. Pourtant, beaucoup de victimes juives avaient placé leurs avoirs dans l’Etat hébreu en vue d’une future immigration.»

    Machine à faire du fric

    Les besoins (militaires notamment) de Tel Aviv n’ayant cessé d’augmenter et les pressions des vigilants de la Mémoire s’exacerbant à mesure qu’avec Internet les révisionnistes marquaient des points, le CJM fut épaulé et relayé à partir de 1998 par l’ « International Commission on Holocaust Era Insurance Claims » – en français CIDIEC mais dite Claims – et ses myriades d’avocats. Le racket se poursuivit, le magazine juif américainMoment se félicitant par exemple en septembre-octobre 2012 d’un « règlement de 5 milliards de dollars conclu avec l’Allemagne à propos du travail forcé et d’autres questions, y compris les assurances ». La Claims elle-même admet d’ailleurs que « les compagnies participantes (y compris la française AXA, Paris ayant en outre versé 60 millions de dollars en compensation de la contribution de la SNCF à la déportation vers l’Est) ont contribué pour un total de 550 millions de dollars au remboursement de requêtes qui ne portaient pas de noms ou de requêtes humanitaires (?), en plus des requêtes bien identifiées qui relevaient de leur évidente responsabilité ».

    Dans tous les cas, le nombre réel des bénéficiaires se révélant, une fois la facture acquittée, très inférieur aux estimations, le « reliquat » de ces sommes colossales est affecté aux desservants de « la religion de la Shoah » épinglée par Anne Kling : Mémorial de Yad Vashem, musées de l’Holocauste, innombrables Fondations, etc. Ambassadeur chargé depuis 2001 du « suivi des actions engagées par la France pour l’indemnisation de la Shoah », mais oui, S. E. Francis Lott reconnaissait ainsi à Buenos Aires le 21 avril 2004 que « l’argent qui n’a pas pu être restitué [aux survivants ou à leurs descendants] sert à faire revivre et subsister la Mémoire de la Shoah : au total, une somme de 2,578 milliards de francs a été mise à la disposition d’une Fondation pour la Mémoire de la Shoah provenant de l’Etat (1,4 milliard), de la Caisse des dépôts (300 millions), de la Banque de France, de La Poste, des banques (655 millions), des assurances ». Les nombreux Français d’Algérie qui n’ont jamais été indemnisés pour les pertes et les deuils subis du fait du FLN, alors que l’administration et l’armée françaises étaient encore en place après les Accords d’Evian (19 mars 1962) apprécieront…

    Les chiffres que relève Mme Kling sont accablants, de même que ses récits des divers détournements de fonds (l’un, à la Claims, porta sur 50 millions de dollars) et escroqueries ayant jalonné cette « Saga », sans parler du train de vie et des émoluments extravagants des dirigeants des bidules organisant le racket. En Suisse, la Commission Bergier chargée d’enquêter sur les supposées spoliations coûta ainsi aux Helvètes 800 millions de francs suisses et Lawrence Eagleburger, ancien président de la Claims, palpait 396.000 dollars par an, plus frais de représentation.

    On n’arrête pas la machine à faire du fric : en 2011, signale Anne Kling, des rescapés ont réclamé 21 milliards de dollars à l’Autriche (qui a déjà beaucoup payé) « en réparation des spoliations commises pendant la guerre ». Quant à Tsipras, il persiste à exiger son quintal de chair bien qu’en plein conflit mondial, malgré la guerre des partisans et le blocus exercé par les Britanniques, le IIIe Reich ait envoyé à la Grèce d’importantes quantités d’or pour y juguler une inflation catastrophique (stabilisant ainsi, non sans succès, la monnaie grecque), ainsi que des produits alimentaires pour y combattre la famine menaçante, alors même que le peuple allemand souffrait déjà de la pénurie.

    Camille Galic, 22/03/2015

    Anne Kling, Shoah / La Saga des réparations, éditions Mithra, février 2015, 256 pages.
    Voir sur Polémia du même auteur : Menteurs et affabulateurs de la Shoah

    http://www.polemia.com/shoah-la-saga-des-reparations-de-anne-kling/

  • Minorités et régionalismes | Entretien avec Pierre Hillard.

    Pierre Hillard présente sa thèse de doctorat, publiée en 2001 aux éditions François-Xavier de Guibert sous le titre Minorités et régionalismes dans l’Europe fédérale des régions, et déjà rééditée trois fois.


     

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