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culture et histoire - Page 1394

  • Sétif (mai 1945) : encore une provocation socialiste

    Du 19 au 21 avril 2015, M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants effectuera un "voyage mémoriel" en Algérie. Une mémoire sélective puisqu’il est prévu un déplacement à Sétif, repentance oblige..., mais pas à Oran où des centaines de Français furent massacrés et enlevés le 5 juillet 1962 (de Ternant, 2001 ; Jordi, 2011 ; herodote.net/5 juillet 1962 ; Mathias, 2014 et Pervillé, 2014). Le secrétaire d’Etat français n’ira pas davantage à la mine d’El Halia où, le 20 août 1955, 132 Européens furent assassinés ; ni d’ailleurs sur l’un des nombreux lieux de supplice des Harkis.

     

    Le déplacement du secrétaire d’Etat français à Sétif s’effectuera à la veille des cérémonies du 70° anniversaire des évènements sanglants qui marquèrent la ville et sa région. Plus qu’un symbole, c’est un gage que François Hollande donne là au noyau dur de son électorat. Les porteurs de valises et leurs héritiers demandent en effet depuis des années que la France "reconnaisse sa responsabilité dans la répression" de Sétif. Une telle reconnaissance serait d’ailleurs la suite logique de la politique définie le 17 octobre 2012 par François Hollande quand il rendit un hommage plus que déplacé aux prétendues « victimes » de la manifestation interdite du 17 janvier 1961 à Paris [1].

    La visite à Sétif d’un membre du gouvernement français est à la fois une insulte à l’histoire et une faute politique car, pour les autorités algériennes, la "répression de Sétif " est l’emblématique exemple de la "barbarie coloniale française". Retour sur les faits.

    Le 8 mai 1945, à Sétif, dans le Constantinois, des militants du PPA (Parti du peuple algérien), interdit depuis 1939 et maintenu dans la clandestinité, décidèrent de profiter des commémorations de la capitulation allemande pour tenter un coup de force (Benmebarek, 2010). Pour maintenir l’ordre, les autorités disposaient de 40 policiers dont environ un tiers d’indigènes, de 20 gendarmes et de 4 compagnies militaires d’instruction composées de recrues locales (Jauffret, 1987, Benmebarek (2010). Quand la police décida de faire retirer une bannière réclamant l’indépendance de l’Algérie, un coup de feu fut tiré et la manifestation dégénéra. Les civils français furent pourchassés et massacrés, non par une foule hystérique comme cela est trop souvent dit, mais par des commandos de tueurs très mobiles et très organisés qui commirent des meurtres à travers la ville. Le bilan fut de 21 Européens tués et de 36 blessés. Au même moment, et donc sans lien avec la manifestation de Sétif, d’autres massacres se déroulèrent dans la région, à Périgotville, Amouchas, Kerrata, Chevreul, Sillègue, Canrobert, Lafayette, Ampère, Davoust, ainsi que dans les maisons forestières isolées de Tamsout, Aïn Settah et Tamentout où 81 victimes européennes furent à déplorer. Parmi elles, les administrateurs Rousseau et Bancel enlevés et assassinés sur la route Sétif-Bougie et l’abbé Navarro abattu dans le village d’El Ourica, à 12 kilomètres de Sétif. Au total, 102 Européens furent assassinés (Vétillard, 2008 ; Benmebarek 2010).

    Des renforts arrivèrent de Constantine et de Philippeville. Si 10 000 hommes furent déployés dans tout le Constantinois, seulement 3700 -dont des tirailleurs algériens- le furent dans la subdivision de Sétif, la plus vaste, la plus difficile d’accès et la plus touchée de la Division territoriale de Constantine. [...]

    La suite sur le blog officiel de Bernard Lugan

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Setif-mai-1945-encore-une

  • JT du 10-04-2015 avec Eric Letty et Guillaume de Prémare (Résistance au meilleur des mondes)

  • Des prêtres déportés à Dachau

    Une émission de Franck Ferrand sur Europe 1 à écouter sur une vérité bien souvent tue.

     

    "Franck Ferrand nous propose aujourd’hui d’aborder la question des déportés sous l’angle des prêtres du camp de Dachau. Guillaume Zeller, auteur de La baraque des prêtres (Tallandier) est son invité.
    Dans son récit, Franck Ferrand nous invite à nous plonger dans la vie quotidienne des prisonniers et déportés du premier camp de concentration mis en place par le régime nazi".

    Lahire  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sortie du nouveau livre de Roger Holeindre (et dédicace)

    Roger Holeindre, vieux militant national, ancien combattant des dernières guerres, ancien grand reporter, signe un nouveau livre.

    Il y passe « en revue, avec pertinence et lucidité, tous les aspects malheureux de la vie politique française depuis quatre-vingt ans. »

    600 p., Editions d’Heligoland, 25 €. Disponible ici.

    On pourra se le faire dédicacer et discuter avec l’auteur à Paris :

    dedicaceholeindre

    http://www.contre-info.com/

  • La République n'est pas la France

    Historia consacre un numéro à la plus ancienne nation d'Europe, dont l'avenir dépend de notre rapport au passé. Or, se référer sans cesse à des cassures ou des fractures n'est pas le signe d'une nation se reconnaissant comme enracinée. Appuyons-nous plutôt sur le culte de Jeanne d'Arc.

    La revue Historia de février 2009 présente en ces termes un dossier sur les origines de la France : « La France est la plus ancienne nation d'Europe. Depuis la Gaule de Vercingétorix jusqu'au deuxième millénaire, son histoire fait preuve d'une continuité que ni les grandes migrations, ni les guerres, ni les révolutions n'ont entamée. Un parcours jalonné par des événements fondateurs qui permettent de comprendre d'où nous venons pour savoir qui nous sommes. »

    Rois chrétiens

    Jusqu'ici tout semble établi à tout jamais : la France ne peut mourir... Puis soudain, quelques pages plus loin, comme perdu au milieu d'un récit sur l'essor de l'agriculture au temps d'Henri IV et de Sully, un encadré rappelle la dure réalité de notre temps : « Être Français c'est ringard. » On y apprend que dans un collège parisien, sur dix-huit élèves "sondés", « seulement deux se sentent Français ». Citons encore : « Les jeunes s'identifient désormais à telle ou telle communauté : religieuse, éthique, sexuelle. Au nom de la lutte contre les discriminations, le modèle républicain de l'égalité va-t-il disparaître ? » On assiste ainsi « à la mise en exergue des identités particulières au détriment de l'identité nationale ».

    Donc, il est temps de se rappeler, comme Paul Valéry le disait des civilisations, que les nations sont mortelles, et qu'elles ne perdurent que par l'obstination à vouloir vivre de ceux qui en héritent d'âge en âge. Historia fait alors un inventaire des racines historiques de notre pays. Nous y retrouvons dans toute sa fraîcheur le baptême de Clovis à Reims en 496, véritable événement fondateur dont il résulte que de naissance, donc de nature, la France est chrétienne, car si le roi des Francs avait alors suivi la mode de se rallier à l'arianisme au lieu de s'appuyer sur le déjà vieux fonds chrétien de la Gaule, jamais il n'aurait fondé un royaume indépendant.

    Les descendants de Clovis, encore un peu barbares malgré de belles figures de saints, ne surent pas oeuvrer dans la durée, ni les descendants de Charlemagne aux rêves démesurés. Hugues Capet survint alors, fondant avec sagesse sur l'hérédité aux règles fixes, une dynastie qui allait régner plus de huit cents ans et réellement "faire" la France au rythme des heurs et des malheurs des temps, donnant à chaque Français dans l'allégeance à la couronne le sentiment de son appartenance à une communauté de destin à toujours enrichir et transmettre.

    Deux faits des temps capétiens retiennent l'attention d'Historia. D'abord la création du franc par Jean le Bon en 1360, « une pièce de bon aloi qui porte bien son nom », et dont, dix ans après son abandon sous la pression de l'Europe apatride, 61 % des Français regrettent la disparition. Ensuite le redressement de l'économie par Henri IV et Sully après quarante ans de guerres civiles, grâce au développement de l'élevage et de l'agriculture.

    La fracture de 1789

    Arrivent ensuite les « symboles républicains identitaires » à propos desquels nous doutons fort qu'ils aient leur place dans les événements "fondateurs" de la France. D'ailleurs, Historia rappelle bien que « notre république a vu le jour dans l'émeute et le sang ». Loin de penser que « la république démocratique française a tiré de ces origines dramatiques toute la richesse de son appareil symbolique », nous voyons plutôt en ces événements des années 1789 et suivantes le reniement des origines, reniement que l'on allait ensuite imposer aux Français par l'école, avec cette sacro-sainte laïcité « érigée en dogme national » au prix d'ignobles spoliations et de la mise hors la loi des catholiques français.

    Se référer sans cesse à ces événements qui sont essentiellement des cassures ou des fractures n'est pas le signe d'une nation se reconnaissant comme enracinée. À force de toujours remettre en cause le passé et d'identifier la France à l'idéologie de 1789, on a dénaturé le patriotisme devenu impératif catégorique beaucoup plus qu'acte d'amour charnel. Pas étonnant qu'un sentiment aussi artificiel se soit vite érodé et qu'aujourd'hui l'on ne soit plus capable de le transmettre aux jeunes générations, à celles du terroir comme à celles issues de l'immigration...

    Faut-il à notre tour renier toute l'histoire depuis 1789 ? Absolument pas ! Si la France a duré encore, c'est bien parce qu'elle avait été solidement charpentée par nos rois, et nul ne niera ce qu'il s'est réalisé de beau de grand malgré le régime absurde. Même si nous pensons que la Révolution, inaugurant le temps des guerres de masses et inventant le principe de nations fondées sur des volontés de puissance plus que sur l'Histoire, est responsable de tant de déflagrations européennes, nous ne pouvons ignorer ce que représente dans l'imaginaire français l'héroïsme sublime de tant de soldats qui, sous les plis du drapeau tricolore et au son de la Marseillaise, des soldats de l'An II aux poilus de 1914 et aux résistants de 1940, ont sauvé l'indépendance et l'intégrité du territoire.

    Faits et idées

    Toujours il faut en revenir au conseil de Maurras : accepter la Révolution-fait, mais rejeter la Révolution-idée, afin de reprendre, comme disait Henri V comte de Chambord, sur de nouvelles bases le mouvement qu'ont détourné les révolutionnaires de 1789. Cet effort de redressement intellectuel et moral dans le souci de l'union de tous les Français, donc dans le rejet des mythes diviseurs, ne doit-il pas s'appuyer sur le culte de Jeanne d'Arc, la sainte de la Patrie, qu'Anne Bernet, à la fin de ce dossier d'Historia, exalte comme le symbole de l'indépendance française – ce qu'elle est toujours même aux yeux de bon nombre de républicains ?

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000  du 5 au 18 février 2009