culture et histoire - Page 1387
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Jeudi 16 avril, conférence Dextra Versailles : Le trotskisme dégénéré.
Jeudi 16 avril, Dextra Versailles aura l'honneur de recevoir monsieur Patrick Gofman, qui nous parlera du trotskisme et de ses dérives modernes et passés. Nous vous attendons nombreux et motivés pour cette conférence passionnante à 20h au Franco Belge à Versailles. -
Toute l'histoire du Canal du Panama.
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BistroLibertes s02e06 avec Richard MILLET
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Histoire : Quand Paris brûlait…
Par Camille Pascal.Quand l’histoire officielle, tenue en lisière par l’idéologie, veut faire oublier que la Commune fut aussi un crime contre le patrimoine parisien.
La Commune de Paris née dans un sursaut patriotique fut achevée à coups de crosse par l’armée régulière quelque part dans les allées ensanglantées du Père-Lachaise. Tout cela a été dit et maintes fois répété depuis que le Front populaire a fait du mur des Fédérés un lieu de culte.
Ce que l’on sait moins, car cette vérité a été longtemps occultée dans une Histoire officielle soigneusement tenue en lisière par l’idéologie, c’est que la Commune fut aussi un crime contre Paris. Voilà ce qu’un livre courageux et parfaitement documenté vient de révéler dans un silence médiatique coupable. Nos petites élites intellectuelles confites dans leur dévotion du progressisme n’aiment pas que l’on retourne contre lui cette arme de la repentance qu’elles ont si souvent braquée contre la France.
Dans le Brasier, publié chez Actes Sud, Nicolas Chaudun, dont le talent et l’érudition ont rendu ses lettres de noblesse littéraire au récit historique depuis la publication de l’Été en enfer, chronique de l’effondrement du second Empire, raconte ces journées terribles au cours desquelles les plus grands monuments de Paris brûlèrent comme des torches sur ordre du pouvoir insurrectionnel.
En quelques heures, l’hôtel de Salm et le palais d’Orsay furent anéantis, mais ce n’était là qu’un premier feu de joie. Le palais des Tuileries, chef-d’oeuvre de Philibert Delorme, théâtre privilégié des scènes les plus poignantes de notre roman national, fut l’objet d’un zèle fou de la part des incendiaires. Du passé il fallait faire table rase. Comment expliquer autrement les flots de pétrole déversés dans les grands escaliers d’honneur, les rideaux du salon des Maréchaux empesés d’huile et de poix, les tonneaux de poudre placés dans les caves pour fragiliser l’édifice ? [...]
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La spéculation, ce vice du capitalisme
Il n'avait pas été heureux parce qu'il avait tout le temps désiré plus que ce qu'il avait, parce qu'il n'avait jamais joui de rien, savouré rien, comme le laboureur qui jette un regard sur son domaine au soleil couchant, comme l'écrivain qui relit sa page et numérote la page suivante. Le gain, le gain, toujours le gain, sans l'équilibre approximatif du commerçant, qui connaît ses limites et qui sait où il va. Mais la spéculation, c'est la saute de vent imprévisible, le hasard, la chute perpendiculaire, la lutte sans merci et sans trêve. C'est la jungle avec ses fauves en veston, des êtres sans entrailles et tout en griffes préhensives, en crocs déchiqueteurs. Les fortunes s'édifiaient vertigineusement, s'écroulaient de même.
LÉON DAUDET, Ariane, 1936
Composés rapidement, en marge de l'activité débordante de leur auteur, les romans de Léon Daudet sont inégaux, mais on y glane toujours quelques remarques, quelques croquis, quelques leçons de sagesse. C'est ainsi que, relisant naguère Ariane (1936), je m'arrêtai sur les réflexions du financier Gervais au bord de la faillite, et l'actualité économique de ces derniers mois me revint à l'esprit. Le personnage central d'Ariane est un écrivain qui a fait médecine et n'exerce pas. On reconnaît l'auteur lui-même. L'évocation de la Touraine, et certaines notes sur le Japon font de ce roman un des meilleurs de Léon Daudet.
Le téléphone qu'on tire de sa poche pour interroger en quelques secondes un correspondant à Hong Kong, la cote de la Bourse d'une place internationale qui apparaît sur l'ordinateur "en temps réel", l'avion qu'on emprunte comme le métro, semblaient avoir relégué au musée les règles économiques classiques. Mais il y a un an, le krach des prêts hypothécaires à risques (subprime pour ceux qui préfèrent l'anglais, celui de Wall Street, bien sûr, pas la langue de Shakespeare) raviva le souvenir de la crise de 1929. Sans remonter au système Law (la spéculation s'appelait alors l'agiotage), il est bon de se rappeler de temps à autre les grands scandales financiers parce qu'en économie comme en politique, l'histoire enseigne la sagesse, vertu ignorée des époques ignorantes.
En composant son roman, Léon Daudet pensait à Albert Oustric, spécialiste en spéculation boursière. Il avait fondé une banque en 1919, puis multiplié les sociétés. En novembre 1929, il faisait une faillite retentissante qui éclaboussait la classe politique. À propos de l'affaire Stavisky (1933-1934), Daudet dénonça en Camille Chautemps, président du Conseil, le chef d'une bande de voleurs et d'assassins.
Stavisky et Madoff
Quelle différence entre l'affaire Stavisky et l'affaire Madoff ? Aucune d'un point de vue technique, sinon la dimension internationale de la fraude. Et voici que revient à la mode John Maynard Keynes (1883-1946), théoricien de l'encadrement du capitalisme par l'État, de la nécessité de réguler les marchés et de la primauté de l'école de la demande sur celle de l'offre. À propos de cet économiste, on se souviendra à l'Action française des thèses contraires à nos intérêts qu'il soutint dans ses Conséquences économiques de la paix (1919). Les exagérations d'un libéralisme sans frein ne nous feront pas oublier les tares du capitalisme d'État. N'est-ce pas d'ailleurs l'Administration démocrate qui obligea pour des raisons idéologiques les banques américaines à consentir des prêts immobiliers à des personnes insolvables ?
L'histoire restera notre guide, l'histoire méditée, dans la ligne de Jacques Bainville. Le concile de Latran de 1139 condamna l'usage de l'arbalète et des balistes, mais non celui de l'arc, de l'épée et de la masse d'armes. Nous voyons déjà sourire le primaire qui pense que les hommes étaient idiots avant l'invention de l'ordinateur. Mais quels arguments le concile mit-il en avant ? Que les carreaux d'arbalète et les boulets envoyés par les balistes portaient si loin que les soldats ne pouvaient maîtriser les conséquences de leurs actes. La prudence conseille de ne pas agir quand on ne dispose d'aucun moyen de maîtriser les conséquences. Comme les hommes politiques, les économistes auraient intérêt à méditer l'histoire.
GÉRARD BAUDIN L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 15 janvier au 4 février 2009
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Bagadou stourm Guerriers Celtes
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1565 : Le roi parmi son peuple
Le jeune Charles IX poursuit son périple à travers la France. Suivi par un immense cortège, il rappelle à l'ordre les parlements et lance des appels à la paix dans un royaume divisé par les luttes religieuses.
Cette année-là, la cinquième de son règne, Charles IX, quinze ans, poursuivait son "tour de France" organisé par la reine mère Catherine de Médicis. Parti de Fontainebleau le 13 mars de l'année précédente, l'immense cortège rassemblait autour du jeune roi ses frères et cousins dont nul ne pouvait savoir combien leurs destinées seraient bouleversées par les guerres de religion qui ne marquaient alors qu'une pause assez aléatoire.
Hiver glacial
Rejoignons donc la Cour qui aborda le Sud-Ouest par un hiver glacial et se trouvait à Toulouse le 31 janvier, après avoir évité certaines villes huguenotes. On raconte qu'un peu taquin, le jeune roi lança le bonnet de son cousin Henri de Bourbon-Navarre, douze ans, dans la cathédrale pour l'obliger à y entrer. Geste prémonitoire ?... Catherine fit ici rebaptiser ses deux plus jeunes fils : en passant près de l'Espagne, mieux valait que les enfants de France ne fussent point affublés de prénoms trop marqués par l'Antiquité païenne. Alexandre-Édouard, duc d'Orléans, quatorze ans, devint donc Henri (futur Henri III), et Hercule, duc d'Alençon, dix ans, devint François (sa mort en 1585 allait faire d'Henri de Navarre le successeur immédiat d'Henri III).
Par Mont-de-Marsan et Dax, on arriva à Bayonne début juin. Philippe II ne daigna point rencontrer sa belle-mère, pas assez catholique selon lui, mais se fit représenter par son épouse Élisabeth de France, laquelle était accompagnée du très entêté duc d'Albe. Élisabeth, vingt ans, n'en fut pas moins ravie de revoir sa mère et ses jeunes frères dont le roi de France et sa petite soeur Marguerite, six ans (future "reine Margot"). Néanmoins, aux propositions d'alliances, notamment matrimoniales de Catherine, Élisabeth et le duc d'Albe opposèrent les exigences espagnoles d'une sorte de croisade pour épurer l'Europe de la Réforme. La volonté de Catherine de soutenir en France l'Église catholique ne leur suffisait pas et l'entrevue de Bayonne fut un échec. Un échec masqué toutefois par d'éblouissants festins et de luxueux divertissements qui durèrent jusqu'au 2 juillet. Charles IX mit autant d'empressement à participer aux danses paysannes qu'à suivre pieusement la procession de la Fête-Dieu.
Remontant la Gascogne, on fut le 28 juillet à Nérac, où l'on retrouva Jeanne d'Albret, reine de Navarre, protestante acharnée, épouse d'Antoine de Bourbon. Catherine caressait déjà le projet de marier la petite Marguerite à Henri, le fils de Jeanne... Les temps n'étaient pas venus.
Museler les parlements
D'Angoulême à Jarnac, puis à Cognac, Charles IX reçut en ces pays protestants un accueil poli, sans plus. Plusieurs fois il dut rappeler l'obligation pour tous les parlements de respecter le traité de pacification d'Amboise, signé trois ans plus tôt. Sur le port de Brouage le 6 septembre, après avoir assisté au baptême de neuf cents catholiques, le roi vit pour la première fois l'Atlantique.
Le 14 septembre, solennelle entrée dans La Rochelle : nouvel appel du roi à la paix, de même à Loudun, puis à Nantes, capitale de la Bretagne qui n'était alors française que depuis trente ans et pas encore consolée de n'avoir plus ses anciens ducs. Accueil très froid, si bien que l'on préféra éviter Rennes...
Angers et Tours, terres catholiques, ne ménagèrent pas leur enthousiasme. Le jeune roi rencontra à Saint-Cosme le poète Pierre de Ronsard, avant de s'extasier devant les châteaux de la Loire. Puis l'on s'installa pour trois mois à Moulins, dans le fief ancestral des Bourbons. Ici, le chancelier Michel de L'Hospital mit au point avec ses conseillers une ordonnance en vue de museler les parlements dans le domaine politique et de leur interdire de sortir de leur rôle judiciaire. Sempiternelle question posée à la monarchie française...
Espérance
Après avoir donné au jeune Henri, déjà duc d'Orléans, ville protestante, le titre de duc d'Anjou, terre très catholique, Charles IX et sa suite visitèrent l'Auvergne, le Nivernais, la Champagne, la Brie et regagnèrent Paris le 1er mai 1566, après deux ans et quatre mois d'une absence qui commençait à peser. Néanmoins, comme écrit Georges Bordonove dans son Charles IX, « en montrant le jeune roi aux populations, le reine mère avait éveillé le vieux fond de loyalisme des Français et leur dévouement à la couronne ». De fait, nous l'avons vu, les Grands cachaient mal leurs humeurs partisanes, mais le peuple se portait de grand coeur au devant du roi. Et dans les malheurs que la couronne n'arriverait pas à épargner à la France, la flamme de cette fidélité au principe monarchique allait entretenir l'espérance, jusqu'à ce que trente ans plus tard Henri de Navarre devînt Henri IV...
MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 15 janvier au 4 février 2009
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Des vestiges médiévaux à l’origine de véritables îlots de biodiversité au sein des forêts actuelles
Dans le livre The world without us1 (Le monde sans nous), le journaliste américain Alan Weisman décrit l’évolution progressive de la flore et de la faune après la disparition de l’humanité. L’auteur explique notamment qu’en l’espace de quelques siècles les villes retourneraient à l’état de forêts. Deux chercheurs de l’unité Ecologie et dynamique des systèmes anthropisés (Edysan – CNRS / Univ. de Picardie Jules Verne) ont voulu tester rétrospectivement cette hypothèse. Ils ont pour cela recherché l’impact des mottes castrales sur la végétation de certaines zones forestières actuelles. Leurs travaux publiés le 10 février dans la revue Ecosystems révèlent que ces habitats édifiés à l’époque médiévale influencent encore la structure des communautés végétales et la fertilité des sols qui y sont associés des siècles après leur abandon.
S’il ne fait plus de doute que les activités humaines qui se sont succédé tout au long de l’histoire ont grandement influencé la biodiversité actuelle et le fonctionnement des écosystèmes, la durée de leur incidence reste toutefois mal connue. Pour tenter d’en savoir plus, des scientifiques de l’unité de recherche Edysan (CNRS/Université de Picardie Jules Verne) ont étudié l’environnement naturel lié aux vestiges d’une vingtaine de mottes castrales situées en région Picardie.
Ces buttes de terre édifiées entre le Xe et le XIesiècle, surmontées à l’origine de fortifications et de bâtiments en bois aujourd’hui disparus, ont été abandonnées durant la Guerre de Cent ans, il y a environ six cent ans de cela. « Les 19 sites que nous avons sélectionnés dans le cadre de notre étude ont tous la particularité d’avoir alors été recolonisés par la forêt permettant ainsi de mieux discriminer l’influence de ces habitats médiévaux sur la structure actuelle de ces écosystèmes forestiers », précise Guillaume Decocq, enseignant-chercheur en sciences végétales et fongiques à l’Université de Picardie Jules Verne et coauteur de l’étude.
- Aspect actuel d’une motte castrale en forêt. L’anomalie topographique sur un terrain par ailleurs plat permet de relocaliser l’ancien habitat médiéval (motte de terre artificielle à gauche entourée des restes d’un fossé). Il héberge aujourd’hui une végétation originale par rapport au reste de la végétation forestière – © Guillaume DECOCQ
En les comparant à des parcelles forestières voisines mais suffisamment éloignées de la motte castrale pour ne pas en subir l’influence, les scientifiques ont pu montrer que les sols situés à l’emplacement des anciennes constructions moyenâgeuses sont à la fois plus riches en matière organique, en carbone organique, en azote et en phosphore. Ceux-ci sont par ailleurs plus caillouteux et plus basiques que les sols des sites témoins pourtant situés sur le même substrat de nature crayeuse.
Si en terme de biodiversité floristique l’équipe n’a pas décelé de différence significative entre sites archéologiques et sites témoins, elle a cependant constaté que les anciennes mottes castrales hébergeaient davantage d’espèces compétitives tant au niveau des plantes présentes que des graines enfouies dans le sol. « Nos résultats montrent que la durée de l’empreinte humaine sur le milieu naturel a été sous-estimée, résume Guillaume Decocq. En protégeant les parcelles forestières qui abritent ces vestiges archéologiques on préserve donc à la fois notre patrimoines historique et écologique ».
Parce qu’ils constituent un réservoir de biodiversité unique au sein de chaque fragment de forêt, les bois qui hébergent les mottes castrales pourraient notamment contribuer à renforcer, à l’échelle des paysages, l’adaptation des écosystèmes forestiers aux changements globaux.
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Notes :
1. L’ouvrage a été publié en France en 2007 sous le titre Homo disparitus
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Par-delà Droite et Gauche
Permanence et et évolution des idéaux et des valeurs non-conformistes
Les éditions Godefroy de Bouillon viennent de publier un excellent livre d’Arnaud Imatz, intitulé Par-delà Droite et Gauche : Permanence et évolution des idéaux et des valeurs non-conformistes, un livre qui éclaire la malhonnêteté des nouveaux censeurs. Dans son prologue, l’auteur écrit :
« À l’heure de rendre compte de la ou, plutôt peut-être, des culture(s) politique(s) non conformiste(s), la tradition scientifique de rigueur, de probité et d’objectivité, constamment invoquée, est rarement respectée. Historiens, philosophes, politologues, sociologues et journalistes oscillent entre le silence prudent, qu’impose la peur d’être “gommé” professionnellement, et l’attitude belliqueuse, l’engagement polémique, sectaire, intolérant, qu’explique parfois la conviction, mais plus souvent l’opportunisme. Beaucoup renoncent à l’analyse lucide et pondérée des idées, des doctrines, des mentalités et des visions du monde de l’“Autre”, pour faire l’histoire de leurs altérations, distorsions, déformations ou contrefaçons. Ils interprètent comme apologie toute prise en compte d’un point de vue, de valeurs, de faits ou de documents qui contredisent leurs opinions. Sous couvert d’érudition, de préoccupation historique et de méthode scientifique, s’active un instinct, s’agite une psychologie de partisan, qui juge systématiquement les idées de l’adversaire à travers celles de leurs sous-produits, celles de l’ami n’étant considérées que dans leurs élaborations les plus achevées (…). Ces analyses tendanciellement manichéennes dérivent vers des interprétations fantasmatiques lorsqu’elles sont vulgarisées. Supportant mal le doute naturel et nécessaire chez le politologue, les esprits fébriles et sectaires sont soulagés dans un système clos, où l’absence d’objectivité dans le débat est compensée par la ferveur partisane. Il s’agit pour eux de diaboliser toute pensée “politiquement incorrecte” et de criminaliser ceux qui l’expriment. Bouffis d’orgueil et de prétention intellectuelle, en quête de succès de presse faciles, ces inquisiteurs ressassent interminablement, jusque dans les organes réputés les plus prestigieux, leurs assertions dogmatiques sur la “personnalité autoritaire”, leurs pétitions de principe et leurs exagérations de toute nature, qui nourrissent en fait des complexes phobiques de mythomanes conspirationnistes. Les analyses les plus nombreuses s’arrêtent sur des aspects de détail, sur l’apparence et non sur les idées. L’image qui s’en dégage est celle d'un inévitable stéréotype aussi absurde que contradictoire : le non-conformiste représente tout à la fois le violent, le haineux, le pervers, le comploteur, le réactionnaire, l'immobiliste, le défenseur de l’ordre moral, l’incarnation du mal ! ».
Dans le dernier chapitre intitulé “Le renouveau de la culture politique non conformiste”, nous lisons :
« (…) la nouvelle droite, depuis un peu moins de dix ans, paraît épuisée, décline et ne subsiste plus qu’à l’état résiduel. Sa redéfinition comme centre d’agitation d’idées anti-libérales, au nom d’un anti-utilitarisme généralisé, son insistance à confondre amour libre et promiscuité sexuelle, lui permettent des rencontres passagères, des débats fugaces mais sans lendemain car ne s’inscrivant pas dans une véritable stratégie, avec les animateurs de petits groupes d’intellectuels de gauche. Le meilleur exemple est fourni par le MAUSS (mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), animé par Alain Caillé et Serge Latouche, et influencé aussi par les travaux de Michel Maffesoli. C’est dès lors en partie autour des revuesNationalisme & République (aujourd’hui défunte) de Michel Schneider, et surtout de Vouloir etOrientations de Robert Steuckers, qu’a tenté de se regrouper, pour trouver un second souffle, la tendance la plus politique, la plus radicale et la plus non conformiste de la nouvelle droite ».
♦ Arnaud Imatz, Par delà Droite et Gauche : Permanence et évolution des idéaux et des valeurs non conformistes, éditions Godefroy de Bouillon, Paris, 1996, 272 p.
► Pierre Monthélie, Nouvelles de Synergies Européennes n°26, 1997.
♦ lire aussi : recension (Cartouches n°3, 1997) ; fiche de lecture (scriptoblog).
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I-Media n°47 - Les liaisons dangereuses de Mathieu Gallet et sortie de scène de Jean Roucas