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culture et histoire - Page 1395

  • Origine de la vie : la fin d'une impasse

    Sur le chemin pavé d'embûches qui remonte aux origines de la vie, "c'est plus qu'une simple piste, c'est une véritable avancée", estime Robert Pascal, directeur de recherche à l'Institut des biomolécules Max Mousseron (IBMM/CNRS/université de Montpellier 1). Selon ce scientifique, vice-président de la Société française d'exobiologie, des chercheurs britanniques viennent d'ouvrir une voie particulièrement prometteuse dans le domaine de la chimie prébiotique, celle qui étudie les réactions permettant le passage de simples molécules inanimées à la toute première cellule vivante.

    Depuis plus d'un demi-siècle, les spécialistes se disputent pour savoir qui du métabolisme (c'est-à-dire l'ensemble des réactions chimiques permettant à un organisme de se maintenir en vie), du support de l'information génétique (ADN) ou de l'encapsulage, permettant d'isoler ces éléments du milieu extérieur (qui prend la forme d'une membrane phospholipidique chez les cellules actuelles), est apparu en premier. Un vrai casse-tête, à l'image de l'histoire de l'oeuf et de la poule dans laquelle chaque élément semble avoir besoin de l'autre pour exister. Or, dans un article récemment publié dans la revue spécialisée Nature Chemistry, l'équipe dirigée par John Sutherland au Laboratoire de biologie moléculaire (LMB) de Cambridge montre, expérience à l'appui, que ces trois éléments ont très bien pu apparaître en même temps !

    Dans leur laboratoire, les chercheurs du LMB ont fait réagir ensemble du cyanure d'hydrogène (HCN), du sulfure d'hydrogène (H2S) et des ions de cuivre (Cu), sous l'action d'un rayonnement ultraviolet simulant la lumière du Soleil. Des ingrédients simples qui ont généré une remarquable série de réactions chimiques conduisant à la formation à la fois de nucléotides - les briques de base de l'ADN -, de sucres et de nombreux acides aminés impliqués dans la synthèse des protéines et dans le métabolisme, mais aussi de glycérol, l'un des précurseurs des lipides entrant dans la composition des membranes cellulaires. "C'est très important, car cela signifie que ces éléments ont pu co-évoluer et collaborer à l'apparition de la vie", explique Robert Pascal au Point.fr. Bien sûr, rien ne dit que les choses se soient passées exactement comme dans ce laboratoire de Cambridge - c'est même peu probable -, mais la démonstration ouvre néanmoins de toutes nouvelles perspectives.

    Un élément importé par les météorites ?

    Examinons maintenant les éléments de cette "recette". Étaient-ils bien présents dans l'environnement de la Terre primitive, quelque part entre - 3,2 milliards d'années (où de premiers fossiles convaincants témoignent de la présence du vivant sur Terre) et - 4,4 milliards d'années (c'est-à-dire quand la Terre a été suffisamment refroidie pour abriter des océans) ? "La présence de sulfure d'hydrogène (H2S) est assez évidente puisqu'il s'agit d'un produit rejeté par les volcans qui étaient alors très nombreux et très actifs. Pour ce qui est du cuivre, on pense que l'océan primitif en contenait peu, mais si on se dit qu'il y avait une diversité d'environnements, il est tout à fait vraisemblable qu'il ait pu être abondant à certains endroits et pas du tout à d'autres", note Robert Pascal.

    "Ce qui pose le plus question, c'est le cyanure d'hydrogène (HCN). Il a pu être apporté par les météorites [c'est d'ailleurs ce que suggère l'équipe de John Sutherland, NDLR], sauf que celles que nous avons analysées jusqu'ici n'en contiennent pas beaucoup. Il a pu aussi éventuellement se former sous l'effet des UV et des éclairs, à partir des éléments présents dans l'atmosphère, mais il y a là une inconnue, car on ignore la composition précise de celle-ci", reconnaît le vice-président de la Société française d'exobiologie.

    La piste mérite maintenant d'être creusée. D'autant plus que dans cette équation, HCN semble bien être la seule source de carbone nécessaire à l'émergence du vivant. Une constatation qui est loin d'être sans intérêt pour la recherche de la vie ailleurs dans l'Univers.

    source : Le Point 

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuklVVuVpZCKzGJfVa.shtml

  • 1783 : Louis XVI homme de progrès

    Féru de science et de physique, Louis XVI découvre un étrange ballon venu du Vivarais. Le 17 octobre, sous des acclamations frénétiques et le regard du roi, l'oeil collé à sa lorgnette, une montgolfière s'élève dans le ciel de Versailles. Avec à son bord un coq, un canard et un mouton.

    Cette année-là, la neuvième de son règne, Louis XVI, vingt-neuf ans, féru de science et de physique, avait entendu parler de l'expérience inouïe réalisée le 4 juin à Annonay, en présence des États du Vivarais, par les frères Joseph et Étienne Montgolfier.

    Vision du diable ?

    Respectivement quarante-trois et trente-huit ans, douzième et quinzième enfants du célèbre papetier de Vidalon-lès-Annonay Pierre Montgolfier, les deux frères se passionnaient depuis quelques années pour les propriétés de l'air chaud. Déjà, dans quelques châteaux environnants, ils avaient discrètement confectionné avec du taffetas et des cordages un petit ballon qui, placé sur un feu de laine et de paille humide, s'était élevé de terre, sous les yeux de quelques amis pétrifiés... Mais le 4 juin, bravant la pluie, c'est une masse bien joliment ronde de neuf cent quatre-vingt-quatorze kilos qui, en neuf minutes et demi, s'éleva à deux mille mètres sur l'horizon annonéen, avant de retomber deux kilomètres plus loin en feu sur une vigne, et de provoquer la fuite éperdue des paysans croyant voir le diable... Il n'en reste pas moins que ce premier aérostat qu'on allait bientôt appeler la montgolfière était la réalisation de l'un des plus vieux rêves de l'humanité.

    L'expérience d'Annonay fit en moins de trois mois grand bruit dans l'Europe entière. Louis XVI déclara qu'il ne s'agissait « pas seulement de spectacles surprenants par leur nouveauté mais surtout d'expériences scientifiques à suivre sous le contrôle d'une commission déléguée à cet effet ». L'Académie des Sciences réclama les inventeurs. Toutefois Pierre Montgolfier commençait à trouver que ces jeux de ballons ne favorisaient pas les affaires de la papeterie... Joseph n'aimant pas les mondanités, seul Étienne, écrivant quotidiennement à Joseph, vint en août à Paris, où dans sa jeunesse il avait suivi les cours d'architecture de Soufflot. Les ballons agitaient alors toutes les têtes de la capitale. La mode s'en emparait (coiffures, robes, bibelots). Un rival, le physicien Charles (dont beaucoup plus tard la veuve allait faire rêver Lamartine au lac du Bourget...) fit partir, le 26 août, du Champ-de-Mars un ballonnet gonflé à l'hydrogène.

    Étienne Montgolfier, attendu à Versailles le 19 septembre, s'affairait alors dans les jardins de la manufacture de papiers peints de son ami Réveillon, faubourg Saint- Antoine, à mettre au point un énorme ballon d'une demi-tonne... qu'un ouragan détruisit le soir du 12 ! On s'acharna sans compter et tout fut miraculeusement prêt pour le transport à Versailles le matin du 19 ! Détail inattendu : Étienne annonça que le vol serait habité d'un coq, d'un canard et d'un mouton !

    Tandis que la cour du château était noire de monde et qu'un embouteillage jamais vu obstruait la route, Louis XVI demanda pour suivre attentivement l'expérience un memorandum à Étienne, lequel, affolé à l'idée de perdre du temps, dut prendre vite congé du roi pour aller surveiller les préparatifs.

    À la conquête de l'espace

    Mais bientôt, fendant la foule, le roi, accompagné de Marie-Antoinette, du comte d'Artois (futur Charles X) et de Madame Élisabeth s'approcha, bravant l'odeur du feu que l'on activait. À une heure et huit minutes de l'après-midi, le globe s'éleva majestueux sous les acclamations frénétiques, puis, stupeur, se stabilisa incliné lors d'un coup de vent, descendant se coucher en douceur dans le bois de Vaucresson.

    Étienne, une fois de plus affolé, monta quatre à quatre vers les appartements royaux où le roi avec sa lorgnette ne perdait rien du spectacle et put ainsi dire à l'inventeur où était tombé le ballon, mais cela ne suffisait pas. Étienne attendait des nouvelles des petits voyageurs... Le repas avec le contrôleur des Finances, d'Ormesson, et les académiciens ne commença pour lui à bien passer que lorsque l'émissaire du roi vint rapporter que les animaux se portaient bien ! Si le coq avait l'aile égratignée, c'était seulement d'un coup de patte du mouton... Adulé de tous côtés, Étienne avait fini par se perdre dans les couloirs du palais quand on vint lui annoncer qu'il était attendu par la reine qui s'enquit de ses projets... et de la santé du mouton.

    Quelques semaines plus tard, le roi, sur les instances d'Étienne, donna son accord à Pilâtre de Rozier et au marquis d'Arlandes pour qu'ils accomplissent le 21 novembre, de Gonesse à la Butte aux Cailles, le premier voyage humain dans l'espace.

    La face du monde allait changer grâce au concours de deux audacieux inventeurs vivarois et d'un roi confiant dans l'avenir. Entente encore manifestée par les lettres de noblesse que Louis XVI délivra à Noël à la famille des Montgolfier.

    Dix ans plus tard, sous la Révolution qui n'aimait pas les savants, le roi serait guillotiné, et, si Joseph participerait à la création du conservatoire des Arts et Métiers, Étienne, lui, échapperait de justesse à la mort...

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 5 au 18 février 2009

  • « Être française », la nouvelle vidéo virale de la fondation Polémia

    08/04/2015 – PARIS (NOVOpress) - Après le succès de leur vidéo « Être français », qui a été visionnées près de 600.000 fois en deux mois, la fondation Polémiarécidive, et présente « Être française » : “la femme française, européenne, a une histoire et un destin à défendre contre vents et marées ! Être Française, c’est à la fois une chance, un honneur, le sentiment quotidien d’une immense liberté.”

    http://fr.novopress.info/

  • C’est l’heure du foisonnement des clubs de pensée à droite, au sein duquel Dextra se montre l’un des mieux organisés et des plus affairés

    C’est l’heure du foisonnement des clubs de pensée à droite, au sein duquel Dextra se montre l’un des mieux organisés et des plus affairés. A l’origine de ce groupe, on trouve des jeunes militants et intellectuels venus de l’Action française ou de ses marges, dont d’anciens animateurs des camps de jeunesse Maxime Real Del Sarte, du nom d’une figure historique du mouvement. Opposé à la « droite d’affaires » dans le droit fil de la tradition dont il est issu, Dextra voue Nicolas Sarkozy aux gémonies. Ses membres répètent à l’envi qu’ils que faire des querelles anciennes, en quoi il faut entendre la Collaboration et la Guerre d’Algérie dans lesquelles se sont enferrés leurs aînés et insistent souvent à se distinguer de leur antisémitisme structurel en le retournant en un sionisme intransigeant. Délaissant les références obligées à Charles Maurras, ils disent admirer Charles Péguy, Georges Bernanos ou Maurice Clavel. 

         Si certains d’entre eux ont pu se sentir proches de la Nouvelle Action royaliste, cela n’a été que brièvement. Ils demeurent liés à Gérard Leclerc, chez qui l’engagement militant est indissociable de l’engagement religieux, mais se sont éloignés de Bertrand Renouvin. L’ancien candidat à la présidentielle de 1974, que d’aucuns décrivaient dans sa jeunesse comme un « maorassien », les a désappointés en raison de son attachement à une conception politique de la nation et à un dialogue ouvert avec la pensée de gauche, voire d’extrême gauche, dans la volonté de former un front transversal contre la mondialisation. En s’attachant au contraire à « défendre la civilisation française traditionnelle et classique », les jeunes militants de Dextra tiennent à maintenir la partition héritée de la Révolution française entre les camps du progrès et de la réaction. 

         C’est au nom de cette représentation idéologique que Dextra va s’engager au sein de LMPT. Inversement, des groupes tels que les Hommen, les Antigones, les Veilleurs, ou même le Printemps français vont accueillir des anciens de Dextra, soucieux d’action. Consécutive à l’affaiblissement de la référence gaulliste et des partis parlementaires, la trajectoire de ces militants est révélatrice d’une concurrence nouvelle à droite. 

    Gaël Brustier, Le mai 68 conservateur 

    http://www.oragesdacier.info/

  • Jean Mabire : « Julius Evola et le centre hyperboréen »

    En publiant en 1963 mon premier livre consacré à Drieu La Rochelle, j’avais montré toute l’œuvre de ce normand lucide et amer dominée par l’idée de décadence. Drieu n’avait guère eu de peine à me convaincre, tant le pessimisme actif appartient, depuis l’époque des sagas, à notre tempérament profond. Croyant au crépuscule des dieux, l’idée d’une décadence des hommes m’apparaissait familière, confortée, si l’on peut dire, par l’observation quotidienne du monde contemporain.

    En commençant cette enquête, je savais donc que je devrais lire tôt ou tard l’œuvre de Julius Evola, dont l’action politique, avant et pendant la dernière guerre, importe peu, au regard de sa contribution à l’analyse de notre temps et à la connaissance de notre passé. Que ce grand souffrant solitaire, paralysé sur son lit depuis sa blessure de 1945 jusqu’à sa mort en 1974, fût un maudit et, comme le dit l’Encyclopédie de l’Inexpliqué, « un apôtre de la contre-culture » m’importait assez peu. On pouvait présenter son œuvre comme une « Kabbale fasciste ». Il suscitait trop de haine pour ne pas être luciférien, c’est-à-dire porteur de lumière.

    De cette lecture, je ne devais pas sortir évolien. Mais on peut utiliser le code civil sans être bonapartiste. Je ne voyais pas pourquoi un livre tel que sa Révolte contre le monde moderne devrait être livré aux flammes. N’en déplaise aux inquisiteurs, il me semblait assez bien éclairer ma route. Ce fanal accrochait des reflets d’argent au sillage laissé naguère par Pythéas le Massaliote sur les flots de la mer du Nord.

    Que disait donc Julius Evola ?

    « La Localisation du centre ou siège originel de la civilisation « olympienne » du centre d’or dans une région boréale ou nordico-boréale devenue inhabitable correspond à un enseignement traditionnel fondamental que nous avons exposé par ailleurs, avec des données justificatives à l’appui. Une tradition hyperboréenne, dans sa forme originelle olympienne ou dans ses résurgences de type « héroïque », se trouve à la base d’action civilisatrices accomplies par des races qui, durant la période s’étendant entre la fin de l’ère glaciaire et le néolithique, se propagèrent dans le continent euro-asiatique. »

    Pour le grand chercheur italien de la Tradition, il ne paraissait pas impossible que ce « paradis perdu » dont rêvaient les Anciens, en le nommant Atlantide ou Thulé, se trouvât au pôle Nord. Je ne souriais pas. Evola n’était pas le premier à affirmer et rejoignait l’intuition de Jean-Sylvain Bailly.

    Un de mes étranges compatriotes normands, Guillaume Postel, originaire de Barenton, qui vécut au XVIe siècle et mourut dans les prison de l’inquisition, a écrit dans son Compendieum Cosmographicum : « Le paradis se trouve sous le pôle Arctique ». Et qu’était le paradis pour le clerc d’origine nordique, si ce n’est la transposition mystico-théologique du souvenir de la patrie primordiale ?

    L’explication « polaire » en valait une autre. Le Nord devenait ainsi le centre suprême du monde et l’archétype de toute « domination » au sens supérieur du terme. Il se confondait aisément avec l’emplacement idéal du premier âge, dont nous gardons toujours la nostalgie, après des millénaires. Le symbole et la réalité ne pouvaient que s’identifier et en cela, je suivais Evola sur la route que m’avait déjà tracé Sénèque en m’emmenant « au-delà de Thulé ».

    « Le centre hyperboréen reçut, explique avec une conviction entraînante l’auteur de Révolte contre le monde moderne, entre autres dénominations qui s’appliquèrent ensuite, par voie de conséquence, au centre atlantique, celle de Thulé, l’île Blanche ou de la Splendeur, de « Terre du Soleil » : dans toutes les traditions indo-européennes, des souvenirs concordants parlent de cette terre devenue mythique par la suite, en rapport avec une congélation ou un déluge. »

    Jean Mabire, 

    Thulé – Le Soleil retrouvé des Hyperboréens,

    I. Le Soleil d’AmbreLa Quête d’une Tradition primordiale,

    Intervention « magique » de Julius Evola, le maudit,

    pp. 49-50, aux éditions Pardès

    SourceL’Heure Asie

    http://la-dissidence.org/2015/04/06/jean-mabire-julius-evola-et-le-centre-hyperboreen/